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Plaidoyer pour un travail conscient

Note : cet article est une traduction de l’article The Case for Caring About Your Work de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Conscience moderneIl y a moins de dix ans, cela semblait à la mode de créer des sources de revenus « passifs », de tout sous-traiter, et d’aller vivre sur une plage pendant que l’argent s’entasse dans votre compte en banque.

L’idée semblait basée sur le fait que moins travailler est bon, et que l’automatisation est la meilleure façon de s’y prendre.

J’ai été également attiré par ce rêve pendant un petit moment, donc je ne juge pas ceux qui suivent cette voie.

Mais je suis là pour dire qu’il y a une autre voie : faire les choses vous-même, et vous soucier réellement du travail que vous faites.

C’est la voie du vieil artisan qui passe des jours, des semaines même, à travailler sur une seule création parce qu’il veut créer quelque chose d’utile, de beau, et de significatif. Pas de production de masse, pas d’usinage, pas de biens manufacturés et consommés sans y penser. Quelque chose qui enrichit notre vie.

C’est la voie de l’écrivain qui met son âme dans un roman, pas pour sortir un best-seller chaque année mais pour changer la façon dont les autres voient le monde.

C’est la voie de toute personne qui travaille dans une entreprise non pas pour remplir ses heures et obtenir son chèque mais pour apporter une contribution, pour faire un travail dont il est fier, pour créer quelque chose de puissant dans le monde.

C’est le travail de tout artiste et de tout créateur, de tout entrepreneur, de tout coach ou athlète, de tout parent ou mécanicien, qui mettent plus d’efforts que nécessaire dans leur travail, parce que cet effort crée du sens.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Le court, mais puissant guide pour trouver votre passion

Pourquoi perdre votre temps à créer une chose dont vous vous fichez, une chose dans laquelle vous n’êtes pas investi ? La vie est trop courte. Peut-être qu’il serait mieux de passer le peu de vie à votre disposition sur une chose qui compte pour vous, qui comptera pour ceux qui recevront votre création.

Mon travail conscient

Je ne suis pas parfait de ce point de vue ; j’ai déjà fait un travail médiocre, je l’ai bâclé, et j’ai cherché l’évolution plus que la qualité à diverses périodes de ma vie. Mais dernièrement, j’essaye d’avoir une approche consciente, et cela fait une énorme différence.

J’ai décidé de passer un an à écrire un livre, pas seulement en empilant les mots mais en travaillant avec un groupe de gens pour voir si le livre résonnait en eux, faisait une différence pour eux. Je l’ai réécrit de nombreuses fois. Je l’ai publié à l’ancienne, avec ma propre entreprise, en payant bien plus que le coût normal pour que ce livre soit d’une super qualité.

Quand des freelances ont fait un travail passable avec les versions ebook, je me suis débarrassé de leur travail et je l’ai fait moi-même, en codant à la main chaque petit tag et chaque métafichier de l’ebook, pour que ce soit une bonne expérience pour mes lecteurs.

Quand la couverture du livre imprimé était trop fine, je l’ai faite remplacer (au double du prix) par une couverture de meilleure qualité, pour que ce soit là encore une bonne expérience pour mes lecteurs.

Je fais tout ce travail difficilement, manuellement et en collaborant avec d’autres personnes qui travaillent dur, parce que c’est important pour moi. Et le simple fait d’être conscient et de m’en soucier a transformé toute cette expérience pour moi, et j’espère que ce sera aussi le cas pour les gens qui recevront mon travail.

Crédits photo : © Abundzu – Fotolia

6 commentaires
  1. 1000 mercis pour cette authenticité dans vos actes et tout le respect accordé aux personnes qui bénéficieront du « rayonnement » de vos créations sous quelle que forme que ce soit…

  2. « Pourquoi perdre votre temps à créer une chose dont vous vous fichez, une chose dans laquelle vous n’êtes pas investi ? »
    C’est très vrai : un travail bien fait est celui dans lequel on a mis tout son cœur. C’est parfois difficile, par exemple en entreprise lorsque l’on bosse sur des projets auxquels on ne croit pas parce dès le départ on sait tous que la décision managériale a déjà été prise et qu’on nous demande d’étudier d’autres options juste pour dire qu’on l’a fait.
    Cela dit, je conçois difficilement un écrivain qui ne mettrait pas son âme dans un roman ; et pourtant il y en a, et des réputés : cela donne tout simplement des romans plats.

  3. Le goût de l’effort, voilà ce qu’on a oublié dans nos sociétés du tout tout de suite et pour pas cher (en argent et/ou en énergie). Cette façon de vivre laisse juste une impression de grand vide et d’inutilité.
    Merci pour cet article qui exprime la vraie valeur du travail bienfait.

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