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L’adolescence est souvent désignée comme une période difficile dans la vie de famille, notamment caractérisée par la crise d’adolescence. Alors que nous aspirons à une histoire harmonieuse avec notre enfant devenu grand, on nous présente la situation comme un obstacle insurmontable, une fatalité inévitable.
“Pourquoi ça m’arrive à moi, alors que je lui ai tout donné ?”
Les lecteurs de papamaming savent que nous refusons d’accepter l’idée d’un passage obligé.
Une chose est certaine, quand il s’agit de désamorcer les crises relationnelles, nous n’avons pas tous les mêmes aptitudes.
Aussi, quand l’adolescence arrive, les personnes en mesure de se tourner vers l’essentiel doivent savoir qu’elles ont toutes les cartes en main. Autrement dit, si vous êtes de ceux qui actionnent régulièrement les leviers qui privilégient les relations sereines et apaisées, alors vous êtes les plus disposés à comprendre et à contourner la difficulté.
Ça vous dit qu’on en parle un peu ?
Note : Cet article invité a été écrit par Sonia & Gabriel du blog papamaming.com : La parentalité positive avec mon ado
Accepter un point de départ
La première des sagesses, c’est d’admettre qu’un conflit nécessite au minimum que deux visions s’opposent.
L’adolescence est une période aux caractéristiques compliquées. Nous ne dirons jamais le contraire. Nous voulons simplement vous éviter de tomber dans la facilité. La facilité, c’est précisément de désigner un seul coupable (ici l’adolescence).
Ok… le constat physiologique est là. Le corps de nos ados se transforme et les répercussions sur le comportement sont évidentes. Mais après ça, on fait quoi ? On donne les clefs à la fatalité ? Vous ne croyez pas qu’il y a d’autres raisons, d’autres amplificateurs qui viennent se mêler à la danse ?
Améliorer une relation, apaiser les échanges, ce n’est pas désigner les coupables. La solution vient probablement plus d’une remise en question collective et d’une recherche mutuelle de la sérénité. Si vous acceptez cette réévaluation, alors nous sommes sur un nouveau point de départ. Il est temps d’évoquer notre proposition.
Nous allons vous donner 4 outils qui pourraient éviter à votre jolie petite famille de tomber dans le panneau du schéma qui se répète.
1/ Respecter son espace
Des parents ne toquent même pas à la porte de leurs ados avant de rentrer dans la chambre… Le saviez-vous ? Nous trouvons ça inadmissible ! On ne va pas basculer dans l’autre extrême et dire que c’est ce genre d’erreur qui est à l’origine exclusive des tensions. En revanche, il est important de comprendre que ce comportement influence la relation, au même titre que les observations physiologiques de l’adolescence.
Oui, votre enfant habite chez vous… Et alors ? C’était prévu non ?
Même dans le cas, beaucoup plus répandu, où les ados partagent une chambre avec leurs frères et sœurs, il est indispensable de symboliser des limites, des zones d’intimité ou éventuellement des sessions privées… Les idées d’organisation ne manquent pas. Comprenez que l’objectif final, c’est de marquer l’existence et le respect d’une vie privée.
De même, il est important de ne pas se limiter au sens strict du terme. Ses textos, ses appels, ses relations, son look, ses goûts… Tout ça, c’est son espace.
Si le conseil est suggéré dans notre liste d’outils, alors que ça peut paraître évident, c’est parce que la faute est très souvent involontaire.
Le passage de l’enfance à l’adolescence est un phénomène en dents de scie, et c’est pourquoi on la nomme souvent crise d’adolescence. En effet, sa brutalité n’est pas toujours évidente pour nous, les parents. Par conséquent, ce soir, votre fille est dans vos bras ; elle va fondre en larmes dans un partage sentimental… et demain, elle va soudainement reprendre la main sur une revendication morale parce qu’elle devient une femme !
Dans cette ambivalence qu’on caractérise de crise d’adolescence, nous devons nous positionner avec compréhension.
Hier nous avions accès à tous les coffres et aujourd’hui, c’est son sanctuaire.
Une relation sereine s’enracine dans les sentiments d’égalité, de confiance, de cohérence et de justice…
Dans votre rôle de parents responsables, vous êtes informés et vous savez ce qui est en train d’arriver à votre adolescent sur le plan physiologique. Votre sagesse, c’est votre capacité à mettre cela de côté. Pour tout le reste, vous devez faire en sorte de favoriser les sensations propices à la sérénité.
2/ Respecter sa vision du monde
Si vous comprenez que la richesse intellectuelle s’alimente de notre expérience de vie, alors vous savez que le patrimoine en question se limite à notre âge.
Ainsi, c’est ici qu’il faut distinguer les intelligences.
On ne va pas s’étendre sur le sujet, mais notre époque est heureusement sortie de l’obscurité en ce qui concerne l’estimation de notre potentiel. Désormais, en la matière, la qualité l’emporte sur la quantité. Il ne s’agit plus de notre capacité à accumuler les informations, mais de notre faculté à les interpréter.
Si on intègre la tolérance temporelle à cette modernité de l’appréciation, alors un enfant de 3 ans qui empile ses légos est probablement aussi intelligent que le plus grand des chercheurs.
Cheminons alors vers l’adolescence…
Nous sommes face à des gamins de 14, 15, 16 ans, soit la période dite de crise d’adolescence.
La particularité avec eux, c’est qu’à leur intelligence authentique, nous devons ajouter la volonté de prendre place et d’exister.
Si vous êtes sensibles à ces considérations (ce n’est pas le cas de tout le monde), alors vous avez tous les éléments pour imaginer les dégâts de la condescendance intellectuelle du monde adulte.
Dans cette dimension, nous combattons au côté de nos pauvres ados.
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Comment voulez-vous qu’un gamin de 16 ans soit en mesure de poser un diagnostic abouti sur la vie ?
Faut-il rappeler aux prétentieux que tout le monde tombe pour apprendre à marcher ?
La seule force qui nous distingue de nos adolescents, c’est que nous sommes arrivés dans le labyrinthe avant eux. C’est tout. Ne l’oublions jamais !
Ce deuxième outil fait également appel à notre sagesse. Il nécessite que l’orgueilleux qui a répondu en premier admette simplement qu’il connaissait déjà la réponse.
Quand un adolescent s’entend dire à longueur de journée qu’il ne dit que des stupidités sans intérêt, il est trop facile de dénoncer les hormones le jour où ça explose .
Nous vous rappelons que nous cherchons les solutions pour converger vers la relation idéale, même pendant la crise d’adolescence. Dans cette ambition, notre humilité est un bagage indispensable.
3/ Oublier notre autorité
Nous prenons le risque qu’une bonne partie des lecteurs nous abandonne ici. C’est le danger des convictions.
Dans tous les cas, l’autorité est un mot qui n’a sa place que dans certains contextes. De même, l’habit ne peut être endossé que par la sagesse. Partout où l’autorité cherche à s’imposer, elle ne mérite pas d’exister. Elle n’est légitime que lorsqu’elle prend place malgré elle.
Dans ce cas précis, nous préférons l’appeler le leadership.
La distinction est importante. Pour nous, l’autorité désigne et ordonne ; le leader montre l’exemple et fédère autour de lui.
Mon épouse et moi avons 41 ans aujourd’hui. Nous sommes les parents de deux garçons de 19 et 17 ans. Notre autorité n’a jamais été remise en question dans notre maison.
La seule raison de cette permanence, c’est que nous l’avons toujours combattue. Nous avons toujours fait en sorte d’indiquer ce qui nous semblait bon ou mauvais. Nous l’avons fait dans le dialogue, dans l’argumentation, en s’appuyant sur nos fondamentaux et sur ce qui nous semble essentiel. À chaque fois que nos enfants ont su argumenter et insuffler leur nouveau monde dans notre vision collective, nous avons accepté de bouger les lignes. C’est pour cela que notre autorité s’est imposée d’elle-même.
Tant qu’il est petit, un enfant ne voit pas l’autorité quand elle existe. La soumission à ses parents est tellement évidente que le dictat n’est jamais remis en question. Cette verticalité s’installe si simplement que l’autoritaire ne voit même pas sa dérive. Mais un jour, l’enfant veut devenir adulte. C’est là que les frictions se révèlent.
À part votre patron qui finance son autorité sur vous, qui peut se permettre de vous imposer des choses ?
À part dans les systèmes tristement organisés dans ce rapport de force, il n’y a pas d’autorité à envisager dans les relations humaines.
Les parents qui n’ont pas pris l’habitude de fonctionner dans cette collégialité décisionnelle, se retrouvent soudainement confrontés à l’émancipation.
Avec ce troisième outil, nous aimerions installer cette considération : personne ne tente de s’échapper quand il n’y a pas de barreaux. Nos adolescents non plus, même lorsqu’ils sont dans la période de la crise d’adolescence tant redoutée.
4/ Accepter de sortir du jeu
Nous passons notre vie à apprendre et à nous former. Tout est intéressant. Par conséquent, il n’est peut-être pas approprié d’évoquer cette permanence comme une frustration.
En revanche, on peut comprendre qu’à 35/40 ans, nous avons tous envie d’un peu de stabilité dans notre connaissance. Dans cette période, nous prenons tous conscience que nous arrivons à la moitié de notre existence et qu’il est désormais légitime de souffler et d’aspirer à une certaine maîtrise des idées.
Dans cet article, nous ne pouvons pas nous engager à développer notre proposition sur ce point précis. C’est un sujet riche. Nous le ferons peut-être au travers de notre blog.
Disons juste que c’est ici que nous désignons une des plus grosses racines de la crise d’adolescence. Pour nous, il s’agit bien plus d’un conflit générationnel.
Notre réflexion n’affirme rien et elle n’est qu’une proposition en open source. L’intérêt, c’est d’ouvrir les esprits et d’élargir la discussion ensemble. Pour que ce soit toujours constructif.
Pour l’expérience, mettons l’âge (la quarantaine) qui se revendique comme étant celui de la raison et de la stabilité en face de l’âge qui a été, qui est et qui sera éternellement celui du changement et de la nouveauté (l’adolescence).
Peut-être que nous pouvons nourrir notre comparaison de certaines observations…
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Avez-vous remarqué les réactions quand on nous demande de modifier nos habitudes ?
Face aux modifications des interfaces de logiciel, face aux propositions de changement de la circulation dans les villes, face aux réformes dans tous les domaines, face à l’euro quand la monnaie est arrivée…
Bref, il existe un âge qui n’aime plus les changements. Il faut au moins le reconnaître et en tenir compte dans une réflexion globale et constructive. Quand notre génération qui aspire au bilan se trouve soudain confrontée à cette nouvelle vague qui porte le visage de nos adolescents, il s’agit nécessairement d’une remise en question.
Pour nous, c’est le sommet qui apparaît derrière celui que nous pensions être le dernier. Notre réaction est probablement involontaire, mais la pénibilité rôde dans les parages.
Le stoïcisme est souvent contesté pour son pessimisme, mais il est parfois bon d’extraire ce qui nous semble sage dans nos lectures… Il y a un ordre des choses que nous devons accepter et contre lequel nous ne pouvons rien. Notre sagesse en l’occurrence, c’est de prendre part au cycle de la vie et de le faire pleinement, avec compréhension.
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Il existe un palliatif à ce défi générationnel…
En effet, admettons que nous sommes sortis du jeu. Posons-leur des questions. Acceptons de devenir les élèves de cette nouveauté.
Ce dernier outil n’est qu’une proposition que nous partageons en toute humilité.
Essayez-là… C’est peut-être une solution pour revenir dans la partie aussi vite que nous en sortons. D’une autre manière, avec un autre visage…
La qualité de la relation reste la cible
La crise d’adolescence est trop souvent présentée comme une fatalité. Heureusement, ces frictions ne sont pas inévitables. Par contre, le contournement exige une démarche positive et une remise en question évidente.
Aucune relation n’a d’avenir sans sagesse, sans humilité, sans considération, sans partage, sans échange.
Oui, l’adolescence est un âge aux caractéristiques physiologiques problématiques. Mais le jour d’un démêlage éventuel, vous devez être en mesure de répondre de la totalité de vos orientations. Quand les choses sont claires, il n’y a que l’humeur à dompter. Dans ce cas, il ne sera question que de patience, de subtilité et d’intelligence.
L’important, c’est que les émotions de votre adolescent n’aient rien à décharger de lourd.
Vous verrez que dans ce cas, l’orage n’aura jamais l’ampleur dévastatrice que certaines familles peuvent connaître.
Il y a bien d’autres éléments à prendre en compte dans les relations avec nos adolescents, et cet article ne vous ai pas présenté comme une proposition exhaustive, mais l’état d’esprit est là.
Enfin, n’oubliez jamais… personne ne peut éduquer votre enfant mieux que vous!
Merci à Habitude Zen pour cette tribune.
Si cet article vous a plu, et que vous pensez qu’il peut être utile, partagez-le ! Si vous avez une remarque ou une question, n’hésitez pas à laisser un commentaire.
Sonia & Gabriel du blog papamaming.com