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La peur est la source de vos problèmes

La peur et l'évolutionTous les problèmes que vous ou moi avons (et il y en a beaucoup, des petits comme des grands) sont ancrés dans la peur.

Pour certains, cela pourrait sembler évident, la question est : comment vaincre ces peurs. Pour d’autres, ce n’est pas aussi évident en soi : pourquoi mes problèmes financiers, relationnels, de procrastination sont causés par la peur ?

Attaquons-nous à ces deux questions : le Pourquoi et le Comment.

D’abord, le Pourquoi ; pensez à chaque problème que vous avez, puis pensez aux raisons pour lesquelles vous avez ce problème. Ou les raisons pour lesquelles vous n’êtes pas capable de le résoudre.

Quelques exemples :

  • La procrastination : Vous redoutez probablement l’échec, l’inconfort de faire quelque chose de difficile, ou vous avez peur de passer à côté de quelque chose d’important. C’est pourquoi vous consultez vos courriels et les réseaux sociaux au lieu de faire une tâche difficile.
  • La dette : Il y a beaucoup de causes possibles, mais souvent vous dépensez plus que vous gagnez à cause de vos habitudes de shopping ou l’envie de conserver certains conforts. L’habitude de shopping pourrait être causée par l’anxiété (la peur qu’une chose que vous voulez ne se réalise pas) ou la solitude (la peur de ne pas être à la hauteur) ou le fait de vouloir que votre vie soit meilleure qu’elle ne l’est (la peur de ne pas être bien comme vous êtes). Vous débarrasser de vos petits conforts (comme votre Starbucks du matin, votre jolie voiture ou votre jolie maison) peut être difficile si vous avez peur de l’inconfort, peur de ne pas aller bien si votre vie est moins confortable, peur que les autres vous jugent si votre maison, votre voiture ou vos habits ne conviennent pas.
  • Les problèmes relationnels : Il y a évidemment beaucoup de causes possibles (y compris le fait que l’autre personne ait de vrais problèmes, même si vous devriez toujours regarder en vous quand même)… mais parmi les causes des problèmes relationnels, on trouve la peur de perdre le contrôle, de ne pas être à la hauteur, d’être abandonné, de ne pas être accepté, d’accepter l’autre personne.
  • Vous n’arrivez pas à vous mettre au sport : Là encore, il y a beaucoup de causes, mais certaines d’entre elles incluent : le manque de temps (l’idée de supprimer une chose à laquelle vous êtes habitué vous effraie), la difficulté de l’exercice (vous fuyez l’inconfort), les distractions comme la télé ou internet (vous ne voulez pas passer à côté de quelque chose d’important).
  • Vous n’arrivez pas à changer d’alimentation : C’est un peu la même chose que pour le sport. Même s’il y a souvent des problèmes émotionnels, dans quel cas les craintes peuvent être assez similaires à celles qui mènent à l’habitude du shopping et aux problèmes financiers.
  • Vous ne faites pas le travail que vous aimez : Vous ne savez peut-être pas ce que vous voulez faire, ce qui signifie que vous ne vous êtes pas engagé à vraiment explorer (peur d’être défaillant), ou que vous savez mais que vous n’avez pas fait le grand plongeon (peur d’échouer), ou alors la peur de ne pas être assez bon.
  • Le travail/les études vous stressent : Vous avez beaucoup de choses à faire, mais la quantité n’est pas le problème. Le problème est que vous vous inquiétez de réussir à tout faire, ce qui signifie que vous avez un idéal (je vais réussir à tout faire tout le temps, et je vais le faire parfaitement) et vous avez peur que cet idéal ne se réalise pas. Donc la peur est basée sur un idéal, mais cet idéal n’est pas réaliste. Vous n’arrivez pas à toujours tout faire parfaitement et à temps. Personne ne le peut. Acceptez la réalité, que vous allez faire certaines choses, au meilleur de vos capacités, et que si vous échouez cela vous permettra d’apprendre, et que c’est la façon dont fonctionne le monde. Personne n’est parfait. L’idéal n’existe pas.
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Et ainsi de suite. Tous les autres problèmes sont une manifestation de ce qui se passe dans les exemples ci-dessus.

La peur d’échouer, de ne pas être à la hauteur, de perdre le contrôle, d’être seul, d’abandonner, d’affronter l’inconfort, de passer à côté de quelque chose, de ne pas vous accepter comme vous êtes ou de ne pas accepter la vie telle qu’elle est, de ne pas voir un certain idéal se réaliser.

Et tout cela se ramène à la même peur : la peur de ne pas aller bien, la peur de ne pas être assez bon. C’est un manque de confiance en vous, et en le moment présent.

Alors que faire à propos de tout ça ?

la peur

Comment gérer la peur

À l’origine j’avais intitulé cette section « Comment conquérir la peur », mais c’est là le problème. Nous voyons la peur comme un ennemi, à vaincre ou qui nous vaincra.

Ce n’est pas le cas. La peur, c’est nous. Nous vivons dans un monde en changement constant et c’est effrayant. En effet, nous avons peur de ne pas pouvoir suivre le chaos du changement, d’échouer. Nous avons peur du jugement des autres ; peur que notre vie ne se déroule pas bien.

La peur fait partie de nous, et nous ne devrions donc pas essayer de la « détruire ». Elle ne peut pas être détruite, parce que même si nous pouvons dissiper une peur particulière dans un moment particulier, nous aurons quand même des peurs après ça. Toute notre vie. Ce n’est pas une chose qui peut être éradiquée – c’est un aspect de base de la vie.

Alors que pouvons-nous faire ?

1. Nous pouvons être conscients de la peur. Quand nous luttons, que nous souffrons d’une façon ou d’une autre, il faut être conscient que la peur nous stoppe. Regardez en vous ce que pourrait être cette peur.

2. Puis nous pouvons accepter la peur. Ne vous sentez pas mal à ce propos, n’essayez pas de l’écraser, ne souhaitez pas qu’elle ne soit pas là. Elle fait partie de vous. Elle fait partie de la vie. Acceptez-le.

3. Ensuite nous pouvons voir comment la peur nous fait du mal ; voir comment nous créons nous-même cette souffrance. Comment nous pouvons laisser aller cette souffrance et laissant aller cette peur.

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4. Nous ne pouvons pas penser rationnellement à cette peur. Laissez-lui plutôt un peu d’espace, et réfléchissez-y. Quel est le pire scénario possible ? Est-ce que vous iriez fondamentalement bien ? (La réponse est quasi invariablement oui – peut-être que la vie ne répond pas à votre « idéal », mais vous pourriez trouver un moyen d’aller bien).

5. Nous pouvons être reconnaissant de qui nous sommes, et de ce qu’est en fait la vie (au lieu de penser à ce que nous ne sommes pas, et à ce que la vie n’est pas). Appréciez-vous, et les autres, et la vie telle qu’elle est en ce moment. Nous pouvons être reconnaissants des opportunités que ce moment a apporté, au lieu d’avoir peur du changement que cela représente. Par exemple, une perte est une opportunité de se réinventer, faire quelque chose de difficile est une opportunité de créer ou de faire le bien dans le monde, et un changement est toujours une opportunité d’apprendre et d’évoluer.

6. Nous pouvons revenir à ce moment, et voir qu’il est parfaitement bien comme il est. Il n’y a pas d’idéal quand nous voyons ce moment présent et l’acceptons. S’il n’y a pas d’idéal, il n’y a pas de peur. Si nous n’avons pas d’idéal quant à un genre de succès en particulier, nous n’avons pas peur de l’échec. De même, si nous n’avons pas d’idéal quant à ce que nous devrions être, nous n’avons pas peur de ne pas être à la hauteur. Si nous n’avons pas d’idéal quant à ce que les autres devraient être, nous ne nous énervons pas contre eux.

C’est un processus de prise de conscience, d’acceptation. C’est un processus qui amène à voir la douleur, trouver la gratitude ; et être dans le moment présent sans un idéal.

Nous pouvons le faire ! Et puis, peu de temps après, une autre crainte apparaîtra. Et nous pratiquerons encore cela.

Avec cette pratique, nous pouvons travailler sur la cause de nos problèmes. Nous pouvons l’accepter sans laisser cela nous arrêter. Et cette pratique, étant donné que nous soulageons notre propre souffrance, est un acte d’auto-compassion.

Article original écrit par Léo Babauta.

En guise de complément, je vous invite à voir la vidéo ci-dessous. Elle présente 3 moyens de DÉPASSER la PEUR du RIDICULE et de l’ÉCHEC.

Crédits photo :  © freshidea – Fotolia

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Accepter La peur
8 commentaires
  1. Hey!
    voilà un article (et une traduction) qui tombe pour moi à point nommé! Merci infiniment, j’avais justement besoin d’un petit recadrage sur les thèmes « la perfection n’est pas de ce monde », « lâcher prise », « remonter en selle après une chute de cheval » et « c’est le chemin et non la destination qui compte ». Ben oui, puisqu’il a été dit que « la vie n’a pas de sens mais une direction: le cimetière », donc « rions ensemble en attendant la mort » – si quelqu’un sait me rappeler quelles personnes sont à l’origine de ces ‘adages’, ça me permettra de briller en société !)
    Bref, cet article m’a reboosté!
    Merci Olivier et merci Léo pour ces rappels fondamentaux.
    et un grand salut à tous vos lecteurs

    Amicalement,

    Karine

  2. Bonjour et merci beaucoup pour cette traduction.

    Je ne sais pas si quelqu’un peut me répondre, mais durant la lecture de l’article, une question a surgi en moi.

    « Puis nous pouvons accepter la peur. Ne vous sentez pas mal à ce propos, n’essayez pas de l’écraser, ne souhaitez pas qu’elle ne soit pas là. Elle fait partie de vous. Elle fait partie de la vie. Acceptez-le. »

    « Nous pouvons revenir à ce moment, et voir qu’il est parfaitement bien comme il est. Il n’y a pas d’idéal quand nous voyons ce moment présent et l’acceptons pour ce qu’il est. S’il n’y a pas d’idéal, il n’y a pas de peur… nous n’avons pas peur de l’échec »

    N’est-ce pas une contradiction ? Pourquoi ne plus avoir d’idéal si la solution est d’accepter la peur ? Si nous renonçons à avoir un idéal pour ne plus avoir peur alors nous cherchons à chasser notre peur et donc nous ne l’acceptions plus.

    Alors, devons-nous accepter la peur ou la jeter avec nos idéaux ?

    Merci encore !

    1. Bonjour Christopher,

      j’aime beaucoup votre commentaire car il m’a poussé à la réflexion, ce qui me fait le plus grand bien, les sollicitations « intellectuelles » se faisant rares dans mon cadre! Passons.

      Je me dis qu’il y a 2 « types » de peur, ou du moins une lecture à 2 niveaux d’une même notion qu’on désigne par le terme « peur ». La première, celle de notre cerveau reptilien, donc complètement instinctive contre laquelle on ne peut absolument rien (sauf cas exceptionnel de lésion cérébrale) et heureusement car elle nous permet de déclencher des réflexes de survie (fuite, affrontement…). Donc il est sage de ne faire que l’accepter dans la mesure où elle échappe à notre contrôle quoi qu’on fasse.
      La deuxième, je dirais que c’est la peur « d’anticipation » (sur le futur, à court comme à long terme), celle que notre imagination va façonner en fonction de nos attentes, et je pense que c’est plutôt celle-ci qui est évoquée dans le texte de M. Babauta, du moins dans le passage qui la relie à la notion d’idéal: or, le fait même du lâcher-prise -donc de ne pas « réfléchir » et par suite logique de ne pas anticiper- nous permet de nous plonger corps et âme dans l’instant présent, dans l’ici et maintenant, et se consacrer alors pleinement à l’expérience du moment sans l’intellectualiser…d’où pas de projection d’idéal. d’où pas de peur.
      CQFD?

      Bien à vous

      Karine

  3. hello,
    d’après e fox et je partage son opinion , il y a 2 sortes de sentiment : l’amour et la peur . l’un se développe parce que l’autre est insuffisant.
    La question est : comment irradier d’amour…
    Voilà le programme …lisez ,comprenez, intégrez , et pratiquez
    Emmet Fox. »Comprenez la vérité elle vous affranchira. »
    Bybye

  4. CQFD 🙂 Réflexion très intéressante, merci beaucoup !

    Personnellement, j’ajouterai un autre paradigme pouvant compléter cette intéressante réflexion. Pourquoi ne pas imaginer que les deux types de peurs puissent appartenir au cerveau reptilien ? Pour finir, l’avenir est un inconnu et notre partie animale (même si nous sommes toujours des animaux bien sûr) aura tendance à réagir instinctivement par la peur. Si, dans cette réflexion, nous partons du principe qu’il est impossible d’inhiber notre peur peu importe l’environnement et sa nature, nous pouvons par contre choisir la réaction que nous aurons face à cette émotion et donc choisir dans l’état où nous serons.

    Concrètement, si un futur inconnu produit en nous la peur comme première réaction, nous pouvons l’accompagner de l’excitation de surmonter de nouveau défi, par l’envie de se surpasser, etc. La peur devient ainsi le moteur de notre progrès et non l’enclume qui nous tire dans les profondeurs 🙂

    Merci encore pour ce partage et à bientôt,

    Christopher

  5. Je crois en effet qu’il n’y a qu’une peur, mais que c’est en reconnaissant et acceptant cette peur que l’on accepte d’être moins perfectionniste, car on découvre ce que cache ce perfectionnisme : du coup, on trouve ses vraies limites et on se sent bien dedans. Et on peut tenter de nouveaux défis, mais qui vont en progression par rapport où on en est : c’est à dire procéder par essai erreur pour tester et continuer sur la lancée. Et après, on peut peut-être accepter les sauts quantiques dont on ne se serait pas cru capable avant. Ca devient un jeu.

  6. La peur vient souvent du fait que l’on ne se connait pas soi-même ou peu, d’où notre manque de confiance en nous.

    Lorsque l’on se connait peu ou avec erreur (mystification sur nos origines, notre identité, conditionné par trop d’influences…), nous sommes sans cesse à la recherche (consciemment ou non) de pourquois et cherchons à réaliser comment et quand aller mieux. Car nous allons rarement bien et cherchons de toutes les façons ce qui nous freine ou bloque, parfois sans pouvoir le nommer, ou très souvent l’on trouve des raisons fausses ou bouc-émissaires qui ne résoudront rien.

    Lorsque l’on se connait assez bien, car l’on se re-découvre tout au long de notre vie, l’on a davantage confiance en nous et en la vie.
    Nous avons donc de bien meilleures bases pour progresser, aborder les opportunités, se lancer dans des nouveautés, agir sans être gouverné par toutes ces peurs décrites dans l’article et être plus présent à accueillir chaque moment.

    Merci Olivier Léo d’aborder des thèmes essentiels de façon simple et fraîche.

    Nathalie

  7. Pour vivre une vie de creativite nous devons nous efforcer de nous debarasser de la peur de « faire les erreurs ». C’est par essai et erreur que nous parvenons a relaiser quelque chose dans notre vie! Nous devons cesser de nopus faire des illusions que nous pouvons arriver a faire quelque chose parfaitement. Et la je soutiens la refexion de Aline.

    C’est a travers les erreurs que nous apprenons! Un des precedents lecteurs,je pense c’est Karine a evoque une chose interessante :Le rapport entre le chemin qu’on pourcourt et la destination a la quelle on veut arriver! Pour rancherir ce qu’elle dit moi je prendrai meme l’exemple du processus de l’apprentissage , c’est qui compte dans la vie c’est le progres et non le succes. Le chemin qu’on est entrain de parocurir chaque jour pour arriver a destination.Ce sont els ambuches et les obstacles qu’on rencontre sur le chemin de la vie qui nous dictent davantage les efforts a fournir et les comportements a adopter pour arriver a destination. D’ou l’ideal n’est jamais atteint, on se contente souvent des a peu pres et la on devient plus realistes!!!
    Cordialement,
    Joseph

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