Pour devenir plus zen au quotidien

Olivier Roland : Sa méthode de productivité


Ma vie résumée en 1m42s 🙂

Olivier Roland Interview d’Olivier Roland par Argancel du blog Céclair à propos de son système de productivité :

Argancel : Bonjour à tous. Ici Argancel du blog « ceclair.fr, l’efficacité au quotidien ». Nous allons aujourd’hui parler de système de productivité avec un blogueur très connu de blogosphère francophone, qui n’est autre que : Olivier Roland ! Il va nous présenter ses petits trucs et habitudes pour être productif au quotidien. Bonjour Olivier !

Olivier Roland : Bonjour Argancel ! Merci pour cette interview !

Argancel : Olivier, on va quand même te demander de te présenter pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas. Tu peux nous dire quelques mots ?

Olivier Roland : Oui, tout à fait ! À la base, je suis un entrepreneur. J’ai créé ma première entreprise à 19 ans dans le secteur des services informatiques. Je me suis lancé sur le Web il y a quelques années.

Notamment, j’ai réussi à percer et à créer ma petite entreprise sur le Web avec un blog qui s’appelle : « Des livres pour changer de vie ». Le concept est que j’y chronique les meilleurs livres de business au monde – mais pas seulement que de business. Il y a énormément de domaines différents. J’écris aussi des articles sur l’entreprenariat. J’ai aussi lancé l’année dernière un nouveau blog qui s’appelle : « blogueur-pro.com ». Avec mon blog « les livres pour changer de vie, j’ai réussi à créer une entreprise qui a généré 461 500 € HT lors de sa première année. J’ai voulu enseigner aux autres blogueurs ma méthode et ma manière de faire. Vous pouvez aller sur blogueur-pro.com et vous aurez plein de vidéos gratuites pour vous aider à développer votre blog !

Argancel : Très bien ! Tu es prêt pour les questions ?

Olivier Roland : Je suis prêt !

Argancel : La première question : quel a été ton moment de révélation ? Quel a été le truc qui a fait que tout t’est devenu clair dans ton système d’organisation et que, tout d’un coup, tout s’est mis en place ? Est-ce qu’il a eu des moments magiques qui t’ont appris quelque chose et qui ont vraiment changé voire bouleversé ton système d’organisation ?

Olivier Roland : Il n’y a pas eu un moment. Il y a eu DES moments. On peut les qualifier plus ou moins de magiques parce que les changements ont été très rapides. Ils ont tous étés liés à la lecture d’un livre en particulier, qui a complètement changé ma manière de travailler.

Il faut savoir que les premiers livres que j’ai chroniqués sur mon blog étaient liés à la productivité. Je trouvais cela logique parce qu’en fait j’avais un défi qui était de lire un livre par semaine et de le chroniquer sur mon blog. Cela prend pas mal de temps et je me suis dit autant commencer par la productivité, vu que ça allait me faire gagner du temps au quotidien. Tout ça me paraissait logique.

Le premier livre que j’ai lu s’appelle : « Getting Things Done » ou « S’organiser pour réussir ». C’est un livre très célèbre sur la productivité. Ça été mon premier contact avec la notion même de système de productivité, avec le fait qu’on pouvait avoir une méthode de travail qui soit plus efficace « que de ne rien avoir » ! Avant, je ne savais même pas que ce genre de possibilité existait.

J’avais lu « La semaine de 4 heures ». Je savais qu’il y avait effectivement certaines règles à respecter comme le fait de travailler en « batch », c’est-à-dire par lot, en mettant toutes les tâches similaires dans la même heure (par exemple) et il fallait toutes les faire à la suite. Mais, je n’avais pas de notion de système complet.

Quand j’ai lu « Getting Things Done », ça m’a vraiment fait : « Waouh ! C’est dingue ! » Getting Things Done  est à la fois très intéressant mais, en même temps, c’est un système très complexe. Je me suis dit que j’allais quand même tester, que j’allais essayer de le mettre en place, etc. C’était en fin 2008. J’ai chroniqué ce livre sur mon blog. J’ai commencé à le mettre en place.

En gros, le concept de « Getting Things Done » – qui est à la base de tous les systèmes de productivité même s’ils ne le disent pas explicitement – c’est que l’objectif d’un système de productivité est de se libérer l’esprit, de libérer notre cerveau de l’obligation de rappeler toutes les tâches que nous avons à faire.

En effet, notre cerveau n’est pas du tout adapté à cela. La mémoire est très faillible. On se rappelle sans arrêt de tâches que l’on doit faire à des moments où ça n’est pas intéressant. Parmi ceux qui nous écoutent, il y en a beaucoup qui doivent acheter du lait ou n’importe quoi d’autre, et leur cerveau le leur rappelle à un moment où ils ne sont pas du tout en train de faire les course mais de travailler, de s’amuser ou quoi que ce soit d’autre.

Leur cerveau leur dit : « Hé, au fait, n’oublie pas que tu t’acheter du lait ! » sauf que ça ne sert à rien ! Et, quand vous allez faire des courses, si vous n’avez pas fait de liste, il vous arrive d’oublier le lait quand même. C’est un peu le problème du cerveau. Il a tendance à nous rappeler des tâches à faire au moment où ce n’est pas utile et à oublier de se rappeler ce qui est important au moment où ça pourrait être utile.

Le problème est qu’en plus de ces failles – on peut oublier des choses – il y a le fait d’avoir toutes ces pensées qui vont nous interrompre en permanence dans nos activités et qui ne sont pas liées à ce que nous sommes en train de faire au moment présent. Cela parasite notre cerveau et ça brise notre concentration. Le fait qu’on ne soit pas concentré sur ce que l’on fait nous rend moins productifs et beaucoup plus stressés – parce qu’on a des tas de pensées qui partent dans tous les sens.

Le postulat de base de David Allen, l’auteur de « Getting Things Done », c’est qu’il vous faut un système qui décharge votre cerveau de l’obligation de se rappeler. En gros, c’est la même chose que de faire une liste de course. Plutôt que de devoir vous rappeler de tout ce dont vous avez besoin quand vous faites vos courses (en espérant n’avoir rien oublié), à chaque fois que vous pensez à un truc, vous le notez dans une liste de course. Après, quand vous irez faire vos courses, vous aurez une liste et vous n’aurez plus besoin de réfléchir. Il ne vous reste qu’à lire et à rayer au fur et à mesure que vous achetez des produits.

C’est exactement le concept de « Getting Things Done ». Ça commence par lister toutes les tâches qu’on s’est assignées ou qu’on nous a assignées, que ce soit les tâches à court terme, à moyen terme ou à long terme, dans un système fiable et écrit pour que notre cerveau n’ait plus besoin de penser à toutes les tâches. C’est le même système que la liste de course, mais appliqué à tous les domaines de la vie. C’est vraiment le postulat de base d’un système de productivité.

« Getting Things Done » a vraiment été une révélation pour moi. J’ai commencé à faire des listes de tâches – des to-do lists en anglais.

Le problème, c’est que « Getting Things Done » va beaucoup plus loin. Il y a des classifications et des priorités assignées aux tâches, un système de classement par dossier que, personnellement, je trouve vraiment hallucinant en termes de complexité. J’ai fait un peu mon enquête auprès des gens qui appliquent « Getting Things Done ». Je ne connais personne qui ne l’applique complètement ! Chacun a pris quelques éléments de « Getting Things Done ». Je ne connais personne qui ne l’applique à la lettre. C’est vraiment un système très complexe. Du coup, c’est un peu dommage parce qu’on se dit que l’intérêt d’un système de productivité est de gagner du temps et de se libérer l’esprit.

« Getting Things Done » met quand même beaucoup de temps pour être mis en place concrètement, même si on peut noter des améliorations notables très rapidement, à partir de quelques techniques de base enseignées – notamment, les to-do lists. Voilà, c’était ma première révélation.

Pour la deuxième révélation, je connaissais déjà un blogueur qui s’appelle Léo Babauta. Il est très connu sur la blogosphère anglo-saxonne avec son blog zenhabits. Il a sorti un livre qui s’appelle « Zen To Done ». Léo Babauta a bien compris que le livre « Getting Things Done » était super complexe et qu’il rebutait plein de gens. Babauta est lui-même un spécialiste de la productivité. Il s’est dit : «  je vais faire ma propre version de «  Getting Things Done » en version ultra simple ! » C’est ce qu’il a appelé « Zen To Done ».

Quand j’ai lu ce livre, je l’ai vraiment trouvé génial ! Je me suis dit que c’était un système de productivité simple et efficace, qui se concentre sur l’essentiel. Il zappe complètement tous les aspects délirants de «  Getting Things Done » comme le classement des tâches par mois, par jour dans des dossiers, les contextes, etc. On zappe tout ce qui est un peu compliqué et on se concentre sur l’essentiel.

Nous avons un système où nous notons nos tâches. Il faut appliquer les 5 actions du GTD à toutes les tâches. Ensuite, on décide quelles sont les tâches les plus importantes. On se donne des « grosses pierres » en planifiant la semaine – c’est-à-dire qu’on va planifier la semaine entière le dimanche ou le lundi matin et qu’on va se dire « OK ! Il faut absolument que ces tâches soient faites d’ici la fin de la semaine. Ce seront mes grosses pierres, c’est-à-dire des tâches les plus importantes. Je vais les planifier dès maintenant en me semaine comme ça je suis sûr qu’elles seront faites. »

Pourquoi s’appellent-t-elles des grosses pierres ? C’est en relation avec cette image qui a été reportée la première fois par Stéphane Covet dans son livre « Les sept habitudes des gens qui réussissent tout ce qu’elles entreprennent » :

Un formateur est devant des chefs d’entreprise et il prend un bocal pour le remplir de grosses pierres. Il demande aux chefs d’entreprise : «  D’après vous, est-ce que ce bocal est rempli ? ». Les chefs d’entreprise lui répondent : « Oui, bien sûr ! »

Là, il prend des petits cailloux et il fait « couler » les petits cailloux qui se glissent entre les interstices des grosses pierres. Il redemande aux chefs d’entreprise : « Est-ce que, d’après vous, c’est rempli ? » Les chefs d’entreprise lui disent : « Oui, oui ! »

Là, il met du sable qui vient se glisser entre tous les interstices. À la fin, il demande : «D’après vous, qu’est-ce que ça veut dire ? » Il y a un chef d’entreprise qui répond : « Ça veut dire que, quand il n’y a plus de place, on peut toujours en trouver ! » Le formateur répond : «  Non, justement ! C’est l’inverse ! Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est qu’il faut placer les grosses pierres en premier. Les grosses pierres sont vos tâches les plus importantes. Si vous commencez par le sable, vous ne pourrez plus rien n’être derrière ! »

C’est vraiment très important dans un système de productivité. Au-delà de lister des tâches pour débarrasser notre cerveau de nos pensées parasites, il faut vraiment mettre l’accent sur les tâches les plus importantes, déterminer quelles sont vos tâches plus importantes et les planifier en premier. Dans le cas contraire, on va avoir tendance à se disperser un peu partout, et à se laisser envahir par des tâches pas très intéressantes qui vont nous prendre tout notre temps et ne pas nous avancer vers nos objectifs.

Dans ce type de tâches « sable », on peut avoir le fait de surfer sur internet, de checker ses mails, d’aller sur son ordinateur etc. Ce sont des choses qu’on peut tout à fait faire mais seulement après avoir fait toutes ses tâches les plus importantes, parce que ce sont elles qui sont réellement productives.

« Zen To Done » met beaucoup l’accent là-dessus. Il y a également ce qu’on appelle les « tâches les plus importantes » – « Most Important Tasks » ou MIT en anglais. Ce sont non seulement les grosses pierres à organiser au niveau de la semaine, mais, pour chaque jour, on peut aussi décider des tâches les plus importantes à faire dans la journée en plus des grosses pierres.

« Zen To Done » ajoute de la simplicité et de la praticité à « Getting Things Done ». C’est vraiment un excellent complément. On peut même se passer complètement de GTD, sans regrets en lisant uniquement « Zen To Done ». Je pense que, pour la majorité des gens, passer de rien à « Zen To Done » est déjà un pas tellement énorme dans leur productivité au quotidien que ça va suffire pour la très grande majorité des cas.

Je ne me suis pas arrêté en si bon chemin parce que je suis un grand lecteur. C’est pour cela que j’ai un blog sur des livres qui changent la vie. J’ai lu un autre livre qui a complètement révolutionné la manière dont je m’organise. C’est un livre qui s’appelle « Master Your Workday Now! » qui n’a pas été traduit en français, de Michael Masterson .

Je l’ai aussi chroniqué sur mon blog.

Ce livre propose un système aussi puissant que « Getting Things Done » mais avec une simplicité et une praticité que j’ai trouvées époustouflantes quand je l’ai découvert. Quand j’ai lu ça, je me suis dit : « Waouh ! Ça y est, Getting Things Done est complètement dépassé ! »

Ce livre apporte vraiment une solution puissante et très simple, qui est immédiatement applicable. On n’a pas besoin d’un gros système. En gros, le parti pris de l’auteur est que l’être humain a une sorte d’horizon temporel au niveau des tâches que l’on lui assigne. Si par exemple, on demande dans une salle : « D’après vous, votre agenda est rempli jusqu’à quelle date ? Vous vous êtes assigné des tâches jusqu’à quelle date ? » En général, d’après l’auteur, l’horizon de la plupart des personnes est de 15 jours – ça peut être plus ou moins en fonction des personnes. On s’imagine qu’au-delà de cette limite de 15 jours, on sera tranquille en termes de tâches, qu’on ne croulera plus sous le travail et qu’on sera plus détendu et plus zen.

L’auteur explique bien que c’est une illusion et que cette limite temporelle est toujours repoussée. On aura toujours autant de tâches qui vont nous arriver. Selon lui, ça montre que notre cerveau a un horizon délimité pour les tâches à court terme.

Il a conçu un système qui permet de se concentrer justement sur ces tâches à court terme, tout en notant sur un dossier à part toutes les tâches qu’il appelle « Au-delà de l’horizon ». Ce sont les tâches sur lesquelles on ne va pas se concentrer maintenant, sur lesquelles on n’a pas besoin de gaspiller du temps de cerveau et de l’énergie.

Son système est très simple : c’est juste deux documents Word. Dès que je l’ai lu, j’ai adopté ce système. Je l’utilise depuis maintenant presque un an. C’est vraiment incroyable ! C’est ce qu’il appelle la « Now Task List » ou la liste des tâches de maintenant.

Ça se décompose en trois grandes parties :

· « Significant Outcome », c’est-à-dire les résultats significatifs que l’on doit atteindre cette semaine. Au début de la semaine, on va écrire dans cette section les cinq tâches au maximum que l’on veut absolument avoir terminées d’ici la fin de la semaine. C’est l’équivalent de grosses pierres de Léo Babauta. C’est le même système.

· « Critical Now », à faire absolument aujourd’hui. C’est une liste de tâches que l’on note le matin ou la veille au soir et qu’on doit absolument avoir terminées dans la journée. Il faut se poser systématiquement cette question quand on note des tâches dans cette zone : « Est-ce que je suis prêt à travailler plus tard pour finir cette tâche aujourd’hui, si à la fin de ma journée de travail, je n’ai pas terminé ? » Si la réponse est non, la tâche n’a rien à faire dans la section « Critical Now ». C’est vraiment une tâche qui doit absolument être terminée aujourd’hui.

Déjà, c’est génial parce que quand on ouvre son fichier, on a en haut des tâches qu’on doit faire cette semaine, et juste en dessous, des tâches à faire absolument aujourd’hui. On a en un clin d’œil une vision de ce qui est le plus important

· « Opportunity Now », ce sont les tâches que l’on veut démarrer cette semaine ou en tout cas, bientôt. Le concept de cette section est que si jamais j’ai fini toutes les tâches critiques et que ma journée de travail n’est pas terminée ou que j’ai encore de l’énergie à revendre, je regarde dans ma liste de tâches « Opportunity Now » s’il n’y a pas une tâche que j’aurais envie de faire maintenant. Ce ne sont pas des tâches urgentes à faire pour aujourd’hui mais je sais que je vais devoir m’y atteler à un moment ou un autre. Optionnellement, on peut ajouter dans « Opportunity Now », les « target now », c’est-à-dire les tâches qu’on aimerait faire aujourd’hui.

C’est un fichier d’une page. L’auteur donne des règles pour qu’on ne fasse pas plus qu’un certain nombre de tâches en même temps. D’ailleurs, au bout d’un moment, si les tâches restent trop longtemps, on les met dans le fichier « Au-delà de l’horizon ».

En un clin d’œil, on est capable de voir ce qu’on veut faire aujourd’hui , ce qu’on veut faire dans la semaine et si on a fini ce que on devait faire aujourd’hui, ce qu’on aimerait faire ensuite. On a une priorisation automatique de ce qui est le plus important. Et on embrasse un seul clin d’œil toutes les tâches que l’on doit faire.

C’est absolument fantastique : on a l’avantage de la liste To-do, de la priorisation des tâches, du fait d’utiliser les tâches les plus importantes et les grosses pierres dans un même fichier !

Il n’y a plus de stress parce qu’on est sûr de ne rien oublier. Dès que l’on pense à une tâche, on la met dans cette liste en fonction de la priorité qu’on lui donne. On n’a plus du tout le stress de se dire : « Est-ce que j’ai oublié quelque chose ? » ou « Tiens, je m’étais dit que je devais finir quelque chose aujourd’hui… Est-ce que j’ai bien tout fini ? ». Ce simple système extrêmement simple était et est toujours pour moi une grande source de sérénité et de productivité.

Voilà un petit peu mon cheminement. Aujourd’hui, « Master Your Work Day Now! » est vraiment ma bible et c’est ce système que j’utilise depuis un moment. Je ne l’utilise pas à la perfection. Il m’arrive de mettre des tâches dans « Critical Now » – des tâches que je dois finir aujourd’hui, et de les reporter d’une journée à une autre. Je ne suis pas parfait ! Mais c’est vraiment une amélioration significative par rapport à RIEN et au système que j’utilisais avant !

système de productivité

Argancel : D’accord ! Du coup, est-ce les toutes premières habitudes que tu as citées – le GTD et le ZTD, qui sont la collection des tâches – te semblent toujours appropriées ? Est-ce qu’il faut vraiment tout écrire ? Ou est-ce que parfois on peut quand même utiliser sa mémoire pour des tâches triviales ?

Olivier Roland : Il ne faut pas tout écrire parce que sinon on se retrouve dans le piège de la bureaucratie, à prendre autant de temps à noter des tâches qu’à les faire !

Une des règles de bases du GTD – et elle s’applique à tout système de productivité – c’est que si une tâche demande moins de 2 minutes pour être faite, il faut la faire immédiatement !

En effet, si on se met à la noter dans la liste de tâches et à la relire à chaque fois qu’on passe en revue la liste de tâches pour se décider de la faire un jour, ça va nous prendre plus de temps que de la faire immédiatement. Donc, toutes les petites tâches sont évacuées.

Il est très important de travailler avec des périodes de concentration, où on est vraiment focalisé sur ce que l’on fait. On peut se dire : « Si jamais je pense subitement à une tâche alors que je suis concentré sur mon travail, est-ce que je dois la faire maintenant ou pas ? » C’est effectivement un équilibre à trouver et que l’on trouve avec l’expérience.

En général, quand je décide de m’octroyer des temps de concentration et que je suis vraiment focalisé sur une tâche – on peut utiliser la technique « Pomodoro » pour ça – et que je pense à une tâche annexe rapide, j’ouvre un bloc-notes et je tape vite fait les tâches de moins de 2 minutes. Dès que j’ai fini la période de travail que je me suis octroyée, je fais cette tâche ou ces tâches en lot tout de suite après, comme ça j’en suis débarrassé !

Ça a l’avantage de ne pas nous interrompre dans un travail où on s’est donné une plage pour être vraiment dedans et en même temps de ne pas encombrer notre To-Do List. C’est juste un bloc-notes temporaire qu’on évacue très rapidement.

C’est déjà une première chose. Après, je pense qu’il faut quand même noter tout ce qu’on peut. C’est vraiment impressionnant à voir. On a un peu de mal à y croire au début, mais une fois qu’on a vraiment commencé à noter tout ce qui encombre notre cerveau dans un système écrit, on se rend compte que notre cerveau pense beaucoup moins et qu’il est rassuré.

Il sera d’autant plus rassuré qu’on aura confiance en ce système parce qu’on l’utilisera. On a beaucoup plus de temps pour penser à des tas d’autres choses ! C’est vraiment une sorte de libération !

Argancel : En notant tout dans ce système, est-ce que ça ne va pas nous faire faire des choses finalement pas si essentielles que ça ? On aura noté plein de choses dans notre journal d’idées et on va se demander finalement quoi faire…

Olivier Roland : C’est aussi un fait important ! C’est justement le reproche qu’on avait donné à Getting Things Done. On avait dit que c’était un super système mais le problème était qu’on pouvait devenir super bon à faire des choses pas intéressantes – c’est-à-dire qu’on pouvait devenir super productif sur un tas de choses qui ne nous avancent pas.

David Allen, l’auteur du GTD, y a répondu dans un autre livre qui est « Making Things All Work ». Il y rajoute une couche pour être sûr que les tâches que l’on se donne soient en relation avec nos objectifs de vie.

Michael Linnerberger traite exactement de la même chose dans la deuxième partie de « Master Your Work Day Now! », à savoir : être sûr que les tâches que l’on s’assigne au quotidien, nous avancent réellement vers ce que l’on veut et ce qui nous importante dans la vie. C’est aussi très important à prendre en compte !

Argancel : Finalement, on voit là tout l’intérêt d’une revue hebdomadaire qui va permettre de se reconcentrer sur les objectifs lointains. Je ne sais pas si tu fais toujours une revue des tâches de la semaine mais, peux-tu nous présenter ce que tu ferais dans ta revue hebdomadaire ?

Olivier Roland : En fait, « Master Your Work Day Now! » est un peu plus souple qu’avec « Zen To Done ». Comme j’ai noté les tâches les plus importantes à faire dans la semaine dans « Significant Outcome », une fois qu’elles sont faites, je les raye. J’ai un fichier Word mais je ne vais pas les effacer. Je vais les rayer simplement avec la fonction de rayure de Word. À la fin de la semaine, ça me permet de visualiser ce que j’ai réellement fait et si j’ai atteint les objectifs de ma semaine ou pas. Ensuite, ça me permet de voir si j’ai été productif et si j’ai vraiment avancé vers mon objectif. Si je vois qu’il y a des tâches que je m’étais assignées pour la semaine et qui n’ont pas été faites, j’essaye d’analyser le pourquoi.

On apprend au fur et à mesure. Ce n’est pas parce qu’on utilise un système comme ça qu’on va devenir d’un seul coup infaillible – au contraire ! Avoir un système comme ça permet de prenne conscience de ses faiblesses, de ses problèmes d’organisation et du fait qu’on ne soit pas parfait. L’intérêt, c’est de pouvoir analyser tout cela !

Une fois que j’ai vérifié si j’ai accompli ou non les tâches que je suis assignées pour cette semaine, je vais tout simplement réfléchir aux tâches que je veux avoir accomplies pour la fin de la semaine prochaine. En général, je fais ça soit le lundi matin, soit le dimanche ou le samedi soir. Je note à nouveau mes « Significant Outcomes ».

Si je n’ai pas accompli une tâche dans la semaine, je la reporte en général. Il peut aussi arriver qu’une tâche perde tout intérêt pour une raison ou une autre, et ce n’est pas seulement pour les tâches assignées pour la semaine. Ça peut être pour des tâches qu’on a mis dans « Opportunity Now » ou dans « Au-delà de l’horizon ». Il peut arriver qu’à un moment ou un autre, on se dise que c’est super important et que finalement au bout de trois mois, on ait toujours rien fait. Dans ce cas, il faut apprendre à supprimer ces tâches de notre système parce qu’elles nous encombrent.

À chaque fois qu’on lit ou qu’on passe en revue nos listes, on lit ces tâches, on les relit, elles encombrent un petit peu notre cerveau et au final, on ne la fait pas. Michael Linenberger donne un très bon exemple dans son livre :

Vous allez à une formation ou vous rencontrez un assureur, et cet assureur vous fait une présentation absolument effrayante sur les dangers de ne pas avoir une bonne assurance habitation. Sur le coup de l’émotion, on se dit : « Ah oui ! Il a raison ! Si jamais j’ai un incendie, si jamais je me fais cambrioler, etc. Il faut absolument que j’examine mon assurance habitation et que j’en prenne une meilleure. » On met ça dans sa liste «Opportunity Now ».

Sauf qu’une fois l’émotion passée, une fois la formation passée, on n’en voit plus trop l’intérêt ! En plus, c’est une tâche assez ennuyeuse. À chaque fois qu’on la lit on va se dire : « Non, je le ferai demain ». Au final, au bout de trois mois, elle est toujours là.

Michael Linneberg dit (et je crois qu’il a raison) : « Si cette tâche est toujours là au bout d’un certain temps, vous ne la ferez jamais. Donc, effacez-la de votre système. Ça ne veut pas dire que ça n’aurait pas été une bonne chose de faire cette tâche. Ça veut juste dire que vous n’allez pas la faire de toute façon ! Il faut en prendre la responsabilité : soit vous la faites et vous la faites maintenant ; soit vous ne la faites pas et à ce moment, il faut l’effacer de votre système ! »

C’est ça aussi qui est intéressant avec un système de productivité. Ça nous apprend à être responsables par rapport aux tâches que l’on s’assigne. Si on s’assignait des tâches et que l’on voit que ne sont pas faites au bout d’un moment, ça nous force de poser une question : « Est-ce que je la fais maintenant – et comme ça, j’en suis débarrassé ? Ou est-ce qu’au final je l’enlève ? » C’est un choix et c’est vraiment quelque chose d’important. C’est aussi quelque chose de génial qu’un système de productivité apporte

Argancel : Ça veut dire que ces tâches que tu as notées à un moment vont avoir une période de probation. Au bout d’un moment, tu sauras que tu peux les supprimer car tu ne vas pas les faire…

Olivier Roland : Je pense que c’est plutôt une histoire de perte d’intérêt soit psychologique – on n’a plus la motivation – soit contextuelle parce que le contexte aura évolué. Par exemple, vous pouvez aussi avoir changé d’appartement et vous auriez déjà pris une meilleure assurance habitation pour le nouvel appartement. Ça fait que des tâches deviennent caduques. Évidemment, il y a certaines tâches qui ont une date limite…

Micheal Linenberger recommande de mettre les tâches à date limite dans un agenda. D’ailleurs, il dit qu’un agenda doit uniquement servir pour les rendez-vous ou pour les tâches qui ont vraiment une date limite, sinon il faut tout noter dans sa liste de To-Do. On peut aussi ajouter une date à côté d’une tâche d’une liste to do. Ça ne pose pas de problème.

Argancel : J’imagine qu’avec ta notoriété, tu dois avoir beaucoup de demandes de la part de tes clients et que ça doit être un peu dur de t’organiser. Comment fais-tu pour finalement « économiser » du temps ? C’est aussi le fait d’apprendre à dire « non »… Quel est ton truc pour dire poliment aux gens que tu ne veux pas t’engager dans certaines choses ? Quel est ton truc pour gérer toutes les demandes qui t’assaillent ? Avec ta célébrité, tu devrais en avoir de plus en plus, c’est donc une question qui devrait être intéressante !

Olivier Roland : C’est vrai que je reçois de de plus en plus d’e-mails. Le problème est que je suis un peu « e-mail addict » à la base, c’est-à-dire que j’ai tendance à aller checker mes mails régulièrement. C’est quelque chose que j’essaie de combattre depuis longtemps. J’y arrive avec plus ou moins d’efficacité en fonction des périodes mais j’ai encore du travail à faire dessus.

En gros, je suis vraiment adepte de la méthode de Tim Ferriss, à savoir : je ne réponds pas aux e-mails. Je réponds au moins d’e-mails possibles ! Ce n’est pas forcément l’idéal. Il y a plein de gens qui aimeraient avoir une réponse. Toutefois, la réalité est que je commence à recevoir tellement de courriels que je ne peux pas répondre à tout le monde.

J’ai mis en place un répondeur automatique qui dit en gros : « Désolé, je sais que vous n’aimez pas les messages automatiques – Moi, non plus ! C’est juste pour vous dire que j’ai bien reçu votre e-mail. Je ne peux pas répondre à tous les e-mails. J’en reçois trop mais je les lis tous ».

C’est vrai, je lis tous mes e-mails. La première règle que je me suis fixée est de ne pas répondre aux e-mails si c’est juste pour dire « merci pour ton message ». Quand on me propose des partenariats qui ne m’intéressent pas, je ne réponds pas forcément.

Malheureusement, je suis obligé d’écrémer. Dans l’idéal, j’aimerais répondre à tout le monde mais ce n’est pas possible matériellement. Ça me prendrait beaucoup trop de temps pour le faire !

J’ai aussi beaucoup de clients maintenant. Je réponds évidemment à mes clients quand même ! Leur écrire me prend du temps et du coup, je ne peux pas répondre à tout le monde.

J’ai des périodes où je m’octroie un peu plus de temps pour cela. Il y a aussi des périodes où je fais les super lancements de formation, où je réponds à tout le monde parce que c’est normal que des gens me posent des questions par rapport à ce que je fais, etc. C’est logique !

Un super lancement est pour moi une distorsion temporelle. Quand on a un blog à succès et qu’on l’a semi automatisé comme je l’ai fait, c’est vraiment la seule période de l’année où on travaille comme un taré. C’est vraiment quelque chose de particulier !

J’ai deux freelances qui travaillent pour moi pour certaines tâches. Dans peu de temps, je vais prendre une assistante à qui je pense déléguer en partie la gestion des mails. Je suis encore en train de réfléchir à comment je vais faire cela, parce que ce n’est pas évident, car les gens s’adressent à moi. Par conséquent, je vais voir ce que je vais faire à ce niveau-là mais répondre aux e-mails reste encore aujourd’hui un gros preneur de temps.

Argancel : Tu viens de parler de délégation, c’est-à-dire que tu délègues une partie de ton travail. Comment est-ce que tu fais pour gérer tout ce que tu délègues ? Est-ce que tu arrives à faire des points réguliers ? Quel est ton mode de fonctionnement par rapport à cela ?

Olivier Roland : Je ne délègue pas des masses aujourd’hui. J’ai deux Freelance qui travaillent essentiellement sur les tâches de référencement et des petites tâches annexes et diverses – des petits travaux un peu répétitifs ou sur lesquelles je n’apporte pas de valeur ajoutée.

J’ai des procédures écrites et vidéos. C’est très important : quand on délègue, Il faut des procédures parce que ça ne sert à rien d’expliquer quelque chose à quelqu’un une seule fois. Il va l’oublier ou ne pas se rappeler de tous les détails.

Avoir tout par écrit et avoir une vidéo qui explique comment faire quelque chose, ça change TOUT en fait ! La vidéo est géniale parce que c’est l’équivalent de montrer quelque chose à quelqu’un, d’avoir quelqu’un qui regarde par-dessus notre épaule, sauf qu’il peut mettre en pause et qu’il peut regarder la vidéo à nouveau quand il veut. L’écrit permet de scanner rapidement le contenu et les procédures pour savoir ce qu’il y a à faire. Tout est noté de manière très précise. C’est vraiment indispensable pour automatiser une entreprise.

Et même sans aller jusque-là, les procédures sont vraiment indispensables  pour déléguer des tâches et s’organiser personnellement !

Argancel : Est-ce que tu décris les tâches déléguées dans ton système ? Ou est-ce que tu les as incluses d’une autre façon ?

Olivier Roland : Non ! Je peux éventuellement le faire. Si jamais je me dis : « il faut que je délègue ça à un de mes freelances », je le marque dans ma liste de tâche : « déléguer cette tâche à untel ».

A ce moment-là, je lui fais la procédure, je la lui envoie et j’enlève cette tâche ma liste de tâches. Ce que vont faire les personnes à qui je délègue les tâches ne va pas apparaître dans ma liste de tâches. C’est justement le but : ne pas m’en occuper !

Une fois que j’ai donné, j’ai juste à contrôler les résultats et éventuellement corriger s’il y a des problèmes mais ce n’est pas à moi d’y réfléchir et de passer trop de temps dessus.

Argancel : Tu dois quand même te mettre un petit rappel pour savoir quand est-ce que tu vas devoir vérifier. Parfois, ça ne suffit pas de le faire faire à la date limite, il faut le faire un peu avant pour voir si le travail est bien fait, s’il suit bien son cours…

Olivier Roland : Tout à fait ! C’est aussi une bonne remarque ! De toute façon, je leur demande de revenir vers moi au bout de X moment. C’est vrai que parfois ils ne respectent pas les délais. C’est effectivement nécessaire de mettre un petit rappel dans la liste ou même dans son agenda. C’est quelque chose qui marche bien pour ça. Quand on assigne une date limite à quelqu’un, on peut se faire un petit rappel dans son agenda. De cette façon, ça n’encombre pas la To-Do List. Un rappel va s’afficher automatiquement sur votre iPhone ou votre agenda électronique : « Hé, pense à vérifier qu’untel a bien fait la tâche ou envoyé le compte rendu. » C’est quelque chose qui fonctionne bien, qui ne prend pas beaucoup de temps et qui est très efficace !

Argancel : Justement, par rapport à ces rappels, j’imagine que tu as des systèmes électroniques pour gérer tout ça. Quel genre de logiciels utilises-tu dans ton système de productivité ?

Olivier Roland : J’utilise juste un agenda Google couplé à mon iPhone. Ça suffit. C’est efficace et synchronisé avec mon agenda Outlook – mais c’est juste parce que j’aime bien Outlook. On peut très bien s’en passer. On peut très facilement synchroniser un agenda Google avec un iPhone.

Argancel : Reçois-tu tes e-mails dans un Outlook, gmail ou…

Olivier Roland : Dans Outlook, oui. Je ne l’ai pas mis sur mon iPhone justement parce que je sais que je les checkerais tout le temps enfin régulièrement quand je suis à l’extérieur. Là, ça me force à ne pas les checker. J’ai l’esprit plus serein à l’extérieur.

Argancel : D’accord ! Donc, tu n’as jamais pensé à intégrer la gestion des tâches dans ton Outlook ou dans un autre logiciel ?

Olivier Roland : Si, j’ai essayé. J’ai trouvé ça très lourd en fait. D’ailleurs Michael Linenberger, l’auteur de « Master Your Work Day Now! », a écrit tout un livre sur comment utiliser « Master Your Work Day Now » avec Outlook mais franchement, j’ai trouvé ce système très lourd. Je préfère le fichier Word.

J’ai un fichier Word pour les tâches de la semaine, du jour et à faire rapidement, et un autre pour les tâches « Au-delà de l’horizon ».

J’en ai aussi rajouté un troisième récemment sur les tâches à faire du mois. Je trouve que ça complémente bien les tâches à faire de la semaine. Au début de chaque mois, je me dis : « OK, qu’est-ce que je veux avoir accompli pour la fin du mois ? » C’est vraiment pas mal aussi.

Je veux des systèmes simples. J’ai aussi essayé des tas de logiciels quand je me suis mis à la GTD. Ils sont plus ou moins simples, plus ou moins complexes ou plus ou moins réussis. Je les ai trouvés à chaque fois très lourds.

Maintenant, j’ai mes trois fichiers Word et mon Google agenda couplé à mon iPhone qui m’envoie des rappels automatiques. Voilà un système simple que je trouve élégant et efficace !

Argancel : Donc, ça fait maintenant un bon moment que tu t’es posé sur ce système ? Tu ne recherches plus d’autres systèmes ?

Olivier Roland : Non, pour l’instant, c’est vraiment quelque chose qui me satisfait. Comme je dis, je ne l’applique pas à la perfection. J’estime que j’ai pas mal de marge de progression en utilisant encore ce système-là. J’en ai quand même testés pas mal et c’est vraiment celui qui me convient le mieux aujourd’hui.

Argancel : Peux-tu revenir sur les systèmes que tu as déjà testés ?

Olivier Roland : Oui ! Le premier est : « Getting Things Done ». Ensuite, « Zen To Done». Et maintenant, « Master Your Work Day Now! ». Mais, chacun a apporté son quelque chose. Aujourd’hui, j’utilise finalement une synthèse de ces trois systèmes même si c’est en grande partie basé sur « Master Your Work Day Now! », et avec évidemment d’autres articles et d’autres conseils que j’ai vus à droite et à gauche…

Argancel : Et au niveau des logiciels ?

Olivier Roland : Ce que j’ai utilisé en termes de logiciels ? Alors, je ne vais pas me rappeler de tous ceux que j’ai utilisés. Je me rappelle avoir utilisé : « Remember the milk », une application qui s’appelle « Todo » sur l’iPhone,… Je ne sais plus trop. J’ai utilisé pas mal de choses et il n’y a rien qui ne m’ait vraiment convaincu. J’ai toujours trouvé ça trop lourd à gérer, en grande partie parce que ces logiciels sont basés sur GTD et que GTD est lourd en soi. Il n’y a rien qui ne m’a emballé ; du coup, je n’ai pas de souvenirs très précis de ce que j’ai utilisé.

Argancel : Il y a quelque chose qui arrive et qui fait déjà fureur chez certains : c’est l’utilisation de l’iPad ! Est-ce que ça te tente ?

Olivier Roland : Alors, oui… mais j’attendais la sortie de l’iPad 2. Normalement, je vais bientôt avoir un iPad. Je ne sais pas encore, je n’ai jamais utilisé d’iPad. On verra bien ce que ça va m’apporter dans ma vie.

J’ai lu que Seth Godin recommande d’utiliser une machine différente pour les loisirs et pour le travail. Ça permet justement de bien séparer les choses dans notre esprit et de ne pas être tenté de passer de l’un à l’autre. Il dit que l’idéal est d’avoir un ordinateur pour le travail et un iPad pour le divertissement. Je ne sais pas trop encore comment utiliser l’iPad. Je verrais bien !

J’ai discuté avec pas mal de personnes qui possèdent un iPad. À chaque fois, elles ont trouvé un nouvel usage parce que ce n’est pas un ordinateur. C’est quelque chose de différent. En général, elles n’ont pas abandonné leur ordinateur. Ce n’est pas quelque chose qui est conçu pour remplacer un ordinateur. C’est un complément. C’est une nouvelle utilisation de l’informatique. Je ne sais pas encore comment je vais utiliser ce nouvel outil. On verra bien !

Argancel : On utiliserait donc plutôt l’iPad pour du divertissement…

Olivier Roland : C’est le conseil de Seth Godin ! Je ne dis pas que je vais l’appliquer ! Mais je sais qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de réflexion de gens qui se demandent : « comment peut-on se servir d’un iPad ? » C’est une autre manière d’utiliser l’informatique. Je discute aussi avec Éric Dupin qui a exactement le même système : il travaille le matin sur son ordinateur et quand il a fini sa journée de travail, il passe sur l’iPad pour surfer, pour voir des vidéos, pour lire, etc. Comme ça, il est sûr de continuer à travailler !

Argancel : C’est un bon conseil ! Une des tâches qui est assez difficiles à gérer dans tous les systèmes sont les tâches récurrentes, qu’on doit faire tous les deux jours, toutes les semaines, etc. ce sont les tâches qu’on ne va pas forcément mettre avec les autres tâches parce que ce sont des choses qui viennent un peu plus naturellement. Mais il faut quand même faire des points réguliers… Comment est-ce que tu gères ce genre de tâches ? Je vais prendre un exemple : pour ton blog, j’imagine que tu dois faire des commentaires régulièrement. Peut-être que tu vas avoir des rappels dans ton e-mail pour le faire. Imaginons que tu aies une tâche que tu dois te rappeler de faire régulièrement. Quel est ton approche pour la gérer ?

Olivier Roland : Mon approche est de créer un document Word spécifique pour gérer cette tâche. C’est vraiment le fonctionnement du système. Quand je fais une tâche répétitive, je crée une procédure qui explique tout ce que je dois faire. En général, on fait des listes de tâches.

Tu parlais de l’exemple de commenter sur un autre blog. Pendant un moment, je faisais de la promotion pour mon blog. En l’occurrence, je ne le note jamais dans ma liste de tâches à faire. Je reçois des flux RSS des blogs qui m’intéressent, auxquels je suis abonné et que je veux commenter. J’utilise les flux RSS intégrés à Outlook. Quand je checke mes e-mails, je checke automatiquement mes flux RSS en même temps. J’essaye de vérifier les mails que quatre fois par jour. Je le fais deux fois le matin et deux fois l’après-midi à des heures fixes parce que je veux vraiment tout gérer en lots. Au moment où je vérifie mes e-mails, je vérifie d’abord mes e-mails puis mes flux RSS pour voir s’il y a des articles sur les blogs que je suis. Si oui, je les lis et je poste éventuellement un commentaire.

Avec ce système, je n’ai pas besoin d’avoir « commenter les blogs qui m’intéressent »  noté quelque part puisque je vérifie quatre fois par jour ! C’est automatique, c’est par défaut dans mon système. C’est aussi une habitude que j’ai mise en place… Du coup, c’est vraiment très fortement ancré dans mon esprit.

J’essaye de limiter le nombre de fois où je checke mes mails tous les jours plutôt que de me dire : « Tiens, il faudrait que je vérifie mes e-mails aujourd’hui ! » Ça fait vraiment partie de mes habitudes.

Pour d’autres tâches, il faut créer une procédure. Au début, on peut effectivement mettre dans sa liste de tâches : « bien penser à faire ça ». Mais si ce sont des tâches que l’on fait régulièrement, ça va vite entrer dans les habitudes et on n’aura plus besoin de noter dans la liste To-Do. Celle-ci est conçue pour nous rappeler des choses que l’on va oublier de faire ou qui vont encombrer notre esprit.

À partir du moment où une tâche devient une habitude, on la fait par défaut, c’est-à-dire qu’il faut faire un effort pour ne pas la faire. À ce moment-là, on n’a plus besoin de la mettre dans notre système de productivité !

système de productivité

Argancel : Le conseil est donc : si une tâche est une habitude, on n’a pas besoin de la noter dans le système de tâches, à moins que ce ne soit le commencement de l’habitude.

Olivier Roland : Au début, oui ! Si vous voulez mettre en place une nouvelle bonne habitude, cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Il va falloir vous forcer au début. C’est effectivement une bonne chose de mettre ça dans la liste du système To-do, dans votre système de productivité au départ. Si vous avez confiance en votre système, si vous le suivez, ça va vraiment vous aider à créer l’habitude. Au bout d’un moment, ça va rentrer tout seul !

Argancel : Une autre question qui nous concerne tous : comment fait-on pour prendre de la hauteur pour évaluer nos projets à plusieurs mois de l’échéance ? Comment est-ce que tu gères ça ? Est-ce que tu utilises simplement ton calendrier ou est-ce que tu as un système à part ? Comment fais-tu ça ?

Olivier Roland : En fait, j’utilise le même concept que ce que je fais pour m’assigner des tâches – des objectifs mensuels plutôt qu’hebdomadaires. C’est-à-dire que je me les assigne des objectifs pour l’année. Ce n’est pas comme 99 % des gens qui se donnent des résolutions pour l’année et qui les ont déjà oubliées au bout de 15 jours ou qui ne les ont pas tenues.

A la fin ou au début d’une année, je me prends en général une demi-journée pendant laquelle j’analyse des objectifs de l’année. Ils sont écrits dans mon journal donc je les relis. J’analyse ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas fait. J’écris dans mon journal parfois plusieurs pages sur ce qui s’est passé dans l’année. Je me demande pourquoi j’ai réussi à accomplir tel objectif, pourquoi je n’ai pas réussi à accomplir un autre objectif… Déjà, j’analyse et ensuite je me fixe des objectifs pour l’année. Tous les objectifs que je vais me fixer de manière mensuelle et hebdomadaire vont être liés à ces objectifs de l’année.

Il faut un moment dans notre vie pour prendre du recul. Une année est une bonne tranche de temps à analyser. Évidemment, quand on passe d’une année à une autre dans le calendrier, c’est le bon moment psychologique pour le faire. C’est ce que je fais et ça me permet vraiment de savoir que je vais dans la bonne direction de manière générale et ensuite ça me permet de prendre toutes les décisions au quotidien qui m’assurent d’avancer vers cette direction.

Je pense que c’est vraiment quelque chose de simple et efficace. Il ne faut pas trop se casser la tête. C’est vraiment le problème du GTD : l’auteur a voulu aller trop loin. Ça m’étonnerait qu’il y ait eu plus de 1 % des gens qui ont lu GTD et qui l’appliquent tel que le veut l’auteur. C’est beaucoup trop complexe !

Argancel : Effectivement, je suis d’accord avec toi ! J’imagine que tu dois planifier tes formations longtemps à l’avance. Tu dois te mettre une date d’échéance. Tu dois te dire : « à tel moment, je dois faire mon super lancement absolument tel mois ou telle date ». Est-ce que tu te fixes tout un planning du type : « chaque semaine, je vais faire ça » au fur et à mesure ? Comment fais-tu pour ce genre de choses ?

Olivier Roland : Sur certains objectifs, je décompose l’objectif général en sous-objectifs que j’appelle jalons.

Par exemple, à la base, j’avais prévu de faire le super lancement de la formation BlogueurPro en fin 2010. Mais, bon, on n’est pas des surhommes, il arrive qu’on ne puisse pas faire à temps des tâches, qu’il y ait des retards, etc. Ça se saurait si ce n’était pas le cas !

Il y a quand même des grandes organisations comme la NASA qui utilisent des systèmes de productivité avec des plannings extrêmement élaborés. Cela ne les empêche pas d’être en retard sur des projets qui coûtent des milliards de dollars ! Ce n’est pas un système qui va vous rendre surhumains. Il vous arrivera d’être en retard, etc.

Mais ce qui est bien, c’est qu’on en prend conscience, qu’on sait pourquoi ça ne va pas etc. Je me fixe effectivement une date pour les objectifs ambitieux comme faire un super lancement. Ensuite je les décompose en une série de jalons, c’est-à-dire en sous objectifs dans un ordre chronologique et linéaire. Je sais que réaliser un jalon est un pas vers la réalisation de mon objectif final. Une fois que j’ai réalisé un jalon, je n’ai plus qu’à passer au suivant et ainsi de suite.

C’est juste sous forme de liste à points dans des objectifs annuels. J’ai « faire ça » et ça se décompose en « ça, ça et ça ».

Évidemment, il peut aussi m’arriver d’ajouter des objectifs annuels en cours d’année. Par exemple, quand j’ai commencé l’année 2010, je ne m’imaginais pas du tout lancer la formation BlogueurPro. Car je venais juste de lancer Agir et Réussir en lancement interne. J’avais certes atteint un chiffre d’affaires d’à peu près 3000 € par mois. Mais je ne me disais pas : « C’est une méthode super géniale, il faut absolument que je l’enseigne aux autres blogueurs » !

Quand j’ai fait mon super lancement d’Agir et Réussir en mars, que j’ai atteint un chiffre d’affaires de 14 000 € en mars 2010 et qu’il s’est stabilisée à environ 10 000-13 000 € par mois, c’est à ce moment que je me suis dit : «  Waouh ! Il y a vraiment quelque chose ! Je peux l’enseigner ! Il y a quelque chose à faire ! Quand je vois ce qui se passe au niveau des autres blogueurs qui triment et qui travaillent comme des malades pour gagner quelques euros et cents par mois, je peux vraiment apporter quelque chose ! »

C’est quelque chose que j’ai ajouté en cours d’année. Il est clair qu’on ne peut pas tout prévoir un an à l’avance. Mais il est important d’avoir un guide, des objectifs importants à réaliser d’une année à l’autre que l’on décompose en jalons. Souvent, ces jalons prennent la forme d’objectifs mensuels. Ces jalons sont décomposés eux-mêmes en mini-jalons qui sont nos objectifs hebdomadaires.

Argancel : D’accord ! C’est une sorte de mini diagramme de Gantt en fait !

Olivier Roland : Voilà ! C’est ça !

Argancel : Il y a une question que beaucoup d’utilisateurs se posent : comment garder une synchronisation parfaite entre ce que l’on a marqué sur le papier et ce qu’on a rentré dans son système ? Peut-être que tu n’utilises plus ton iPhone…

Olivier Roland : Comment ça sur papier ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire…

Argancel : Dans ta formation, tu conseilles de noter dans un carnet toutes les idées qu’on peut avoir…

Olivier Roland : Ah oui ! Tout à fait ! Effectivement, je note tout sur mon iPhone. Le but est de noter sur un support, peu importe ce que c’est.

C’est différent pour les idées. Les idées ne sont pas des tâches. Elles peuvent se transformer en tâches mais elles restent à la base des idées. On note les idées. Ensuite, on les passe en revue. Ça peut être de manière quotidienne ou hebdomadaire. On décide de les transformer éventuellement en tâche. À ce moment, on peut les insérer dans de liste de tâches, on peut décider de leurs priorités, de leur donner une date limite, etc.

Souvent, je mets les idées à moyen ou à long terme dans « Au-delà de l’horizon ». Je passe déjà un premier filtre. C’est-à-dire que je note effectivement mes idées sur mon iPhone, dans un bloc-notes tout simplement. Je les passe en revue régulièrement. J’en sélectionne et je les mets généralement dans « Au-delà de l’horizon ». Parfois certaines idées sont à appliquer à court terme, je les mets alors soit dans « à faire dans la semaine », soit dans « à faire bientôt » ou même dans «  à faire le jour même ». Certaines idées sont faciles à faire ; donc si je peux les faire aujourd’hui, je les fais aujourd’hui !

Argancel : Si les choses que l’on note dans notre carnet ne sont pas finalement bien synchronisées avec notre système de note informatique, ce ne sera pas trop grave parce qu’il y aura beaucoup d’idées qu’on ne va jamais faire…

Olivier Roland : Si on utilise le système « Master Your Work Day Now », si on laisse une liste d’idées comme ça, il faut la vérifier régulièrement. Quelque part, les idées que l’on note sans avoir l’intention de les appliquer tout de suite sont des tâches au-delà de l’horizon. On se retrouve avec deux listes « Au-delà de l’horizon » et il ne faut pas se disperser. Je conseille quand même de vérifier une fois par semaine sa liste d’idées et de mettre celles qui nous intéressent dans « au-delà de l’horizon » et de supprimer les autres.

Argancel : En question finale : pour nos auditeurs qui se demanderaient comment commencer à créer leur propre système d’organisation personnel pour agir plus efficacement au quotidien, quels seraient les conseils pour les premières habitudes à mettre en place ? Quels sont les livres à lire en priorité pour toi ?

Olivier Roland : Je dirais que le système le plus simple pour commencer est quand même Zen To Done. Il est extrêmement simple. Le livre fait – je crois – entre 60 et 70 pages. Il est vraiment tout petit et pratico-pratique. Le livre est simple et comme je le disais tout à l’heure, pour la majorité des gens, « passer de rien à ça » va déjà être une énorme amélioration dans leur vie. Il faut quand même avoir du temps pour l’appliquer ce type de système de manière optimale. Mais c’est vraiment pas mal.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, je conseille « Master Your Workday Now ». GTD, c’était bien quand il n’y avait que ça. Toutefois, je trouve qu’aujourd’hui c’est vraiment dépassé parce qu’il est beaucoup trop complexe. Il est un peu irréaliste. « Master Your Work Day Now » va beaucoup plus loin. Il est plus efficace car il est extrêmement simple tout en restant extrêmement puissant.

« Master Your Work Day Now » n’a jamais été traduit en français. C’est un pavé qui fait plusieurs centaines de pages. Ça peut rebuter certains lecteurs. « Zen To Done » est vraiment simple et pratique. C’est idéal pour démarrer. Voilà pour les livres.

Après, il suffit à nos auditeurs/lecteurs de réécouter cette interview et qu’ils se demandent ce qu’ils peuvent appliquer en écoutant Olivier. Ils ont énormément de techniques et de méthodes qui sont la synthèse deux ans et demi d’expérience et de découverte des systèmes de productivité. C’est déjà pas mal ! J’aurais bien aimé avoir ce genre de ressources au moment de mon démarrage ! J’aurais gagné beaucoup de temps !

Vous avez compris : il vous faut une liste dans laquelle vous noterez vos tâches. Vous pouvez la subdiviser en différentes sections comme je vous l’ai dit et comme le recommande Michael Linenberger.

Si vous avez une tâche qui prend moins de deux minutes, il faut la faire immédiatement.

Vous pouvez aussi mixer ça avec la technique « Pomodoro » qui est une technique très simple. Elle permet de se ménager des temps de concentration. « Pomodoro » veut dire tomate en italien. La technique se base sur un minuteur de cuisine – on connaît tous les minuteurs de cuisine en forme de tomate. On règle un minuteur ou un chronomètre sur 25 minutes. Pendant ces 25 minutes, on va se concentrer complètement, à 100 % sur notre tâche. Il ne faut autoriser aucune distraction et aucune dispersion.

Au bout de 25 minutes, quand le chronomètre le minuteur a sonné, on a cinq minutes de pause durant lesquelles on peut faire ce que l’on veut : aller boire un café, checker ses e-mails, se disperser, aller sur Twitter ou sur Internet… Mais c’est seulement cinq minutes. Au bout de ces 5 minutes, on refait un Pomodoro. Tous les 4 Pomodoro, c’est-à-dire toutes les 2 heures, on s’accorde 20 à 30 minutes de pause durant lesquelles on fait absolument tout ce qu’on peut !

C’est quelque chose quelque chose qui peut être mixé avec tous les systèmes de productivité que j’ai cités. C’est vraiment excellent ! Tous les systèmes de productivité recommandent de se ménager des temps où on est complètement concentré sur ce que l’on fait. En effet, le multitâche tue vraiment la productivité, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Sauf dans des cas bien particuliers où on fait une tâche physique.

À ce moment-là, on peut se permettre de faire une tâche intellectuelle à côté. L’exemple le plus probant et qui fonctionne très bien pour moi, c’est par exemple quand je décide de faire du sport – comme du vélo d’appartement. J’écoute alors en même temps un podcast. Ça me permet à la fois de travailler ma forme physique, de me cultiver et d’apprendre des choses. C’est un des rares cas où le multitâche est vraiment intéressant. Sinon, dans la très grande majorité des cas, la multitâche ruine notre productivité. On n’est pas complètement concentré sur ce qu’on fait.

Une autre chose que je rajouterais mais ça ne sera pas pour tout le monde : il y a une pratique qui permet aussi d’augmenter sa concentration et sa productivité. C’est tout simplement la méditation. C’est une pratique spirituelle qui est complètement détachée de toute religion. Vous pouvez faire cela quel que soit votre religion. Même si vous êtes athée d’ailleurs ! Il y a de nombreuses études scientifiques qui ont montré que ça apporte énormément de bienfaits, dont le fait que l’on soit plus concentré. En effet, un des objectifs de la méditation est d’être davantage dans le moment présent, de goûter et de savourer davantage le moment présent. Il y a toute une partie qui nous apprend à prendre conscience de toutes ces pensées parasites et à les évacuer en quelque sorte pour être davantage concentrés sur ce qui se passe autour de nous.

Argancel : Très bien ! Je crois que l’on va rester sur cette petite touche « Zen ». Je vous invite à appliquer les conseils qu’Olivier Roland nous a donnés. Il nous a donné un condensé de toute son expérience et je crois que vous allez vous régaler ! Si vous réécoutez l’interview, vous allez trouver des éléments qui vont vous aider pour créer votre système d’organisation. Je te remercie Olivier pour cette interview ! Je te dis à bientôt !

Olivier Roland : De rien, Alexandre ! A très bientôt !

Argancel : Merci ! Bye bye !

Olivier Roland : Bye !

Recherches utilisées pour trouver cet article :

olivier roland, olivier roland habitudes zen, olivier rolland, habitudes zen olivier roland, olivier roland blog, master your workday now, méthode de productivité, attitude zen olivier roland