Bienvenue sur Habitudes Zen ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire le livre "Zen et Heureux" pour moins de stress et plus de bonheur dans votre vie 🙂 : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur Habitudes Zen ! Comme ce n'est pas la première fois que vous visitez le blog, vous voudrez sans doute lire le livre "Zen et Heureux" pour moins de stress et plus de bonheur dans votre vie 🙂 : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂
Crédit Photo : Frédéric Founaud
Je vous écris à la lueur des balles traçantes…
Les problèmes sont à géométrie variable… tout dépend du référentiel!
Imaginez: Vous êtes dans le désert, il fait nuit. Pas un nuage et les étoiles illuminent le ciel. Un ciel unique, digne des récits de Saint Exupéry dans « Terre des Hommes ». Ce tableau, c’est celui qui existe avant que tout bascule… et que je vous écrive cette réflexion « à la lueur des balles traçantes ! »
Crédit Photo: La FoeZ’
Un jour que je flânais dans un parc à Paris (oui, ça arrive à des gens, même à Paris!), j’ai rencontré une dame qui avait besoin de parler. Sa situation ressemblait à un parcours du combattant avec des murs quasiment infranchissables. Je l’ai écoutée. Longuement. J’ai appliqué le « pouvoir du silence » (j’y reviendrai) Et puis quand elle a fini de me dire tout ce qu’elle pouvait exprimer, je lui ai demandé d’imaginer. Imaginer qu’il lui restait trente jours et trente nuits à vivre. Et qu’après ce délai, elle mourrait. Après lui avoir dit cela avec toutes les précautions possibles, je lui ai demandé:
« Est-ce que vos problèmes ressemblent toujours à des murs infranchissables? »
À ma question, je l’ai vue changer d’expression. Ses problèmes n’avaient pas disparu, mais elle les considérait autrement. Les problèmes n’étaient plus au premier plan. Tout est une question de référentiel… et de perspective.
Dans l’armée, la formation d’officier que j’ai reçue à Saint-Cyr m’a donné des armes pour « être plus zen dans l’urgence ».
Je partage maintenant avec vous les bases de cette formation hors du commun.
Attention, ces conseils peuvent s’apparenter au dernier « raccourci Excel » dont on parle à la machine à café.
Or les hommes ne sont pas des tableurs que l’on commande d’un clic de souris. Il est important de faire un premier travail sur soi pour une véritable sincérité. Vous devez être dans l’état d’esprit de la découverte de l’autre, en vérité.
Premier secret: le pouvoir du silence.
Crédit Photo : Giulia van Pelt
Le pouvoir du silence est, pour moi la base de la zen attitude. J’en ai parlé au début pour vous raconter mon entretien avec cette dame que j’ai rencontrée dans un parc. En fait, il s’agit de compter (dans sa tête) de 330 à 340 dans les blancs d’une conversation. (J’explique pourquoi 330 à 340 en fin d’article.) Par cette méthode, vous focaliserez votre cerveau sur autre chose que sur la réponse que vous vous apprêtiez à faire! C’est une technique qui permet de faire parler l’autre pour qu’il exprime TOUT ce qu’il a à vous dire. Vous DEVEZ appliquer cette technique avec la sincérité absolue de VOULOIR ÉCOUTER l’autre. Cette technique, issue des secrets du « renseignement conversationnel », vous permet d’être véritablement à l’écoute. Car, le problème de la communication, c’est qu’ « on écoute plus pour répondre que pour comprendre. »
Deuxième secret: Vous ne savez pas regarder dans les yeux.
Crédit Photo: Ben Mortimer
Ça peut paraitre une évidence de regarder dans les yeux, mais je suis sûr que vous ne savez pas regarder dans les yeux!
Quoi ???
Quand quelqu’un vous parle, regardez la couleur de ses yeux, et les pépites, les éclats, les expressions que vous pouvez y déceler. Cette astuce issue des techniques de renseignement conversationnel que je développe dans mon blog vous permet d’être plus zen dans une conversation parce que, comme pour le silence et le fait de compter dans votre tête de 330 à 340, cela focalise votre cerveau sur autre chose que sur la réponse que vous étiez en train de préparer à votre interlocuteur. Dans vos relations interpersonnelles, pour être plus zen, il faut prendre le temps de se poser, et ces deux premières techniques vous y aident avec beaucoup d’efficacité.
Troisième secret: connectez-vous à la nature.
Crédit Photo : Pedro Ribeiro Simoes
Branchez votre prise de terre et ressentez ce que vos sens vous disent.
Brancher sa prise de terre, quand on fait face à une situation compliquée, c’est être attentif à la façon dont son corps réagit. Si je prends l’exemple de l’entretien d’embauche ou de tout autre type d’entretien difficile. 90% des personnes vont ramener leurs pieds sous la chaise (sur la pointe des pieds) et serrer leurs poings ou s’accrocher désespérément à leur stylo comme une bouée de sauvetage… le secret de la prise de terre, c’est de poser calmement ses pieds au sol, et de les bouger pour sentir qu’ils sont bien en contact avec la terre. Même chose pour les mains. Posez-les à plat sur la table et ressentez chaque parcelle de peau en contact avec la matière. (En plus ça vous évitera de jouer avec votre stylo!) Vous allez immédiatement ressentir une vague d’énergie vous arriver.
Si on compare cet entretien à un match de boxe, mettre ses pieds repliés sous la chaise, c’est comme boxer en se mettant sur la pointe des pieds. Si lors de votre entretien, vous devez encaisser des phrases ou questions chocs, alors vous serez plus stable en étant bien posé(e) sur vos appuis (pieds et mains bien à plat), et donc vous serez plus zen. La position des pieds repliés sous la chaise avec uniquement la pointe des pieds qui touche le sol doit être un déclic pour votre cerveau: « Ma prise de terre n’est pas branchée. »
Quatrième secret: la respiration.
Crédit Photo : cea +
Respirez profondément, en utilisant la totalité de votre cage thoracique. Pour l’exemple, je vous demande MAINTENANT, d’inspirer à fond. C’est bon? Hé bien je suis sûr que vous avez monté le niveau de vos épaules et de vos pectoraux, comme 90% des gens. Parce que la « vraie » respiration, celle qui vous rend plus zen, c’est la respiration abdominale. La respiration abdominale (pour l’inspiration) c’est gonfler le ventre en amenant le nombril le plus loin possible de la colonne… sans bouger ni les pectoraux, ni les épaules.
Faites l’exercice trois fois, et vous êtes déjà plus zen. Expirez et inspirez lentement et profondément avec cette respiration abdominale. Cette technique d’optimisation du potentiel physique (comme on l’appelle dans le jargon militaire) a été reprise par la sophrologie. Elle est à pratiquer dans les situations de stress. Vous sentez que la tension monte. Respirez profondément avec la respiration abdominale.
Cinquième secret: la reformulation.
Crédit Photo : fs999
Utilisez la reformulation pour avoir une écoute active.
La reformulation vous permet deux choses:
- Vous assurer que vous avez bien compris.
- Demander à l’autre de développer un peu le sujet qu’il vient d’aborder.
Globalement, dans une conversation, vous comprenez 30% du message verbal qui vous est adressé. Le reste, vous le déduisez de la communication non verbale (geste, posture, regard, habits…) Ce qu’il faut retenir, c’est que quand vous tenez un discours à quelqu’un, il ne va comprendre que 50% de ce que vous voulez lui dire. Le reste, il va l’extrapoler ou l’inventer… C’est pour ça que vous avez l’impression de sans cesse répéter les mêmes choses. Et pourtant, c’est ce qu’il faut faire. Si vous voulez que votre discours soit vraiment compris, il faut l’exprimer le plus souvent possible en utilisant différents canaux de communication… et différentes formulations. C’est fastidieux, mais c’est la réalité!
Rien que le fait de le savoir vous rend plus zen.
Sixième secret, exprimez votre ressenti.
Crédit Photo : Airflore
Si vous vous cachez derrière votre statut (derrière votre galon comme on dit dans l’armée) et que vous n’exprimez que ce qui « doit » ou « peut » être exprimé, alors vos interlocuteurs vont avoir l’impression de parler à une machine qui réagit comme une machine. Vous n’arriverez pas à les impliquer dans votre projet. Tout simplement parce que vous portez un masque. Le masque du chef. Pourtant, par ailleurs, vous êtes quelqu’un de bien. Vous êtes une personne sympa avec qui on peut discuter, mais quand il s’agit de votre autorité dans le cadre professionnel, la donne change du tout au tout. Vous êtes conditionné(e) par votre image du chef. Pour la briser, ou, au moins, la faire évoluer, l’expression de son ressenti est un excellent début.
Vous avez tout à gagner à être vrai et pour ça, exprimer son ressenti a de grands bénéfices.
Exprimer son ressenti permet de montrer votre vrai visage. Vos collaborateurs ont besoin de savoir ce qui vous énerve ou ce qui vous passionne. Ce que vous appréciez en général et ce qui vous fait sortir de vos gonds (respirez)
Exprimer son ressenti permet d’éviter les jugements de valeur. On évite les phrases catégoriques pour les remplacer par deux choses:
- « rappel des FAITS »
- « expression de VOTRE ressenti »
Exemples:
Dans cette situation et avec ce que vous avez dit, je me suis senti très mal à l’aise parce que… / j’ai été très énervé parce que… / je me suis senti frustré parce que…
Parce que ça fait quinze fois que je répète les choses / parce que vous savez que c’est quelque chose qui me tient à coeur et ça n’a pas été fait / parce que…
En étant vous même, vous ne chercherez plus à calculer les choses. Savoir si on se moque de vous ou si l’on vous manipule vous importera peu. Vous vous focaliserez sur votre ressenti… et vous l’exprimez. Vous sentez qu’on se moque de vous… vous le dites, sous le format « rappel des faits » puis « expression de votre ressenti ».
Essayez et vous verrez que vous serez plus zen.
Septième secret: Structurez votre pensée.
Crédit Photo : Katie Walker
Pour une réflexion saine, dans l’urgence, le militaire contraint sa pensée dans un gabarit qui lui permet de ne rien oublier.
Pour faire une présentation ou pour réfléchir à un problème, utilisez un canevas qui soit le même tout le temps. C’est une suite de questions que vous devez vous poser pour construire un raisonnement qui soit le plus stable possible.
Un exemple de canevas que vous connaissez déjà est celui que vous avez appris à l’école:
Celui de la dissertation
Introduction avec une accroche, une définition des termes du sujet, une problématique et une annonce d’un plan /thèse/antithèse/synthèse/ conclusion (reprise de l’idée maitresse, positionnement, ouverture.)
La méthode des militaires
Les militaires utilisent la méthode de raisonnement tactique pour réfléchir à des problèmes à régler dans l’urgence… Le SMIEPP est le canevas des militaires pour synthétiser leur réflexion tactique. Ce canevas peut s’appliquer à toute situation potentiellement conflictuelle que vous rencontrez dans la vie.
Le SMIEPP:
-
Situation
-
Mission
-
Intention
-
Exécution
-
Points Particuliers
-
Place du chef
Je vous en donne la structure développée en fin d’article, mais pour creuser davantage, vous pouvez lire aussi : Comment réussir une mission difficile ?
En ayant une pensée structurée, vous oublierez moins de choses et serez moins stressé par des éventualités qui vous auraient échappées.
Bref, vous serez plus zen!
Pour mémoire, les sept outils que je viens de vous livrer sont:
- Le silence
- Le regard
- La prise de terre
- La respiration
- La reformulation
- Le ressenti
- La structure
Une phrase pour s’en souvenir:
Prenez votre respiration en silence pour regarder et reformuler votre ressenti structuré.
Un acronyme: SYTERIS
- Silence
- Yeux
- Terre
- Expiration
- Reformuler
- Impressions
- Structure
Rodolphe Barkhausen du blog mon-capitaine.com
Notes explicatives :
Le pouvoir du silence : Pourquoi compter de 330 à 340 dans sa tête?
C’est une technique de parachutistes: en sortant de l’avion, on doit laisser passer trois secondes avant d’effectuer les vérifications réglementaires de son parachute. C’est le temps nécessaire pour permettre à la voile de se déplier en entier. Si on relève la tête avant les trois secondes, on risque d’emmêler les suspentes ou, au moins, de gêner le bon déploiement du parachute. On s’est rendu compte que si on demandait de compter 3 secondes, les jeunes paras compteraient 1, 2, 3 très vite dans leur tête (oui, ils viennent tout juste de se jeter d’un avion en plein vol et sont donc stressés) et ils feraient les vérifications bien trop tôt. Alors que si on compte 331, 332, 333, cela équivaut à trois secondes.
Ainsi, compter de 330 à 340, c’est laisser passer dix secondes (si on articule bien dans sa tête 😉 ) C’est le temps qu’il faut pour laisser l’autre reprendre tout seul la conversation. Au-delà de ce délai, c’est à vous de prendre la parole.
La structure développée du SMIEPP
Le SMIEPP:
Situation, Mission, Intention, Exécution, Points particuliers, Place du chef.
SITUATION :
Le cadre général. Les amis, les ennemis. Les contraintes et les menaces. La météo.
MISSION :
Formuler la mission que vous avez reçue. Parfois, c’est dur et vous n’avez pas reçu une mission précise. À vous de demander des précisions ou de clarifier vous même les choses. La mission doit être écrite et précise. Sans mission, pas de réflexion: vous ne pouvez pas réfléchir sur du vent.
INTENTION :
C’est la façon dont vous allez vous y prendre pour accomplir votre mission. Quatre éléments: un effet sur un terrain sur un ennemi avec un délai. Puis vous « séquencez » votre intention en trois temps: T1 préparation, T2 réalisation et T3 exploitation. (n’oubliez pas de préciser à chaque étape le délai imparti).
EXÉCUTION :
C’est la répartition des missions aux personnes que vous managez. Chacun doit avoir sa mission la plus précise possible avec un délai (impératif).
POINTS PARTICULIERS :
Ce sont toutes les mesures de coordination, les cas non conformes et les cas particuliers. C’est la partie fourre-tout. Vous réfléchissez à tout ce qui peut arriver, même les trucs les plus improbables.
PLACE DU CHEF :
Où est-ce que vous êtes, ce que vous faites et comment on vous joint.
Article invité écrit par Rodolphe Barkhausen du blog mon-capitaine.com.
En guise de complément, je vous invite à suivre la vidéo suivante. Elle présente une intéressante méthode pour être plus zen.
Merci pour ce bel article Rodolphe. Je vais appliquer la technique de la couleur des yeux dorénavant et mieux appliquer celle du silence. J’ai beaucoup aimé ta façon d’apporter les informations d’une façon simple et claire, et avec le coeur.
Merci Amandine pour ce commentaire qui fait chaud au coeur :-))) Bonne et heureuse journée… un peu plus zen 😉
Merci pour cet article et la découverte de votre blog que je vais m’empresser de mettre dans mes favoris.
Pourquoi ces techniques ne sont elles pas apprises par les simples soldats?
Merci Julien pour votre commentaire. Je suis preneur de votre retour sur mon blog.
Ces techniques peuvent être apprises par de simples soldats… tout dépend de ce que leurs cadres veulent bien leur apprendre et de la filière dans laquelle ils sont.
C’est aussi un peu le but de mon blog: transmettre la formation hors du commun que j’ai reçue.
Et je souhaite la transmettre à tous ceux qui peuvent être appelés à des responsabilités managériales, qu’il soient militaires ou civils 🙂
Au plaisir de vous lire.
Rodolphe.
Merci pour le partage. Je note que chez les militaires, on prend le temps de former les chefs à gérer leur groupe de soldats contrairement aux entreprises!
Merci Violaine pour votre commentaire.
Il est vrai que je mesure tous les jours dans le civil à quel point j’ai eu la chance de recevoir une formation de grande qualité.
C’est exactement ce que j’essaye de transmettre dans mon blog.
Transmettre des bonnes pratiques qui fonctionnent pour du management, de la communication ou de l’organisation du travail.
Je suis preneur de vos commentaires.
Bien à vous,
Au plaisir de vous lire.
Rodolphe.
bonjour Rodolphe,
moi j’ai eu la chance, d’avoir un pére militaire, (un pilote de chasse et instructeur), et j’ai vecu durant ma vie, dans des bases militaires, j’ai appris de mon pére, le sang froid, la discipline, la dedramatisation, et encore plus, je me sens un petit soldat, meme si je suis en verité une artiste,
c’est vrais que la vie est devenue tres dure, avoir des sentiments oui, mais on a besoin plus de force pour confronter les difficultés de la vie
merci
mona
Merci Mona pour ce témoignage.
MERCI POUR TOUTES CES REVELATIONS SUPER !!!
Je l’imprime dans « mon cerveau ».
Dominique
Bonne continuation avec ces quelques éléments…
Il faut savoir se construire une nouvelle donne. C’est important.
Je suis heureux si cela peut vous aider 🙂
L’empathie , quand on sait s’en servir c’est un outil magnifique !!
Et se recentrer sur soi nous permet d’être meilleur avec les autres .
Je trouve que la spiritualité a un effet très positif sur nos relations !
En tou cas vos conseils sont très pro , BRAVO