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Comment apprendre à ne plus être étouffant mais relax avec ses enfants

« S’il y a quelque chose que nous souhaitons changer chez l’enfant, nous devrions d’abord l’examiner et voir si ce n’est pas quelque chose que l’on devrait plutôt changer chez nous. » – C.G. Jung : parent étouffant

Relax en famille sans être un parent étouffantNote : cet article est une traduction de l’article How to Let Go of Hyperparenting and Learn to Relax With Your Kids de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Si vous êtes un parent étouffant (ou hyperparent), vous risquez de ne même pas le savoir ─ nous, les parents, sommes les rois du déni pour ce genre de choses.

Mais si vous l’êtes, vous pourriez vouloir apprendre à vous relaxer ─ pour le bien de vos enfants, et pour le vôtre.

Les hyperparents sont repérables au fait qu’ils essayent d’éduquer leurs enfants depuis le sein maternel, et les exposent aux stimulations les plus intellectuelles en termes de musique, d’art et de littérature avant même qu’ils ne sachent nager. Ils sont obsédés par tout, du fait que leur enfant apprenne assez vite jusqu’au fait de les protéger contre la moindre éraflure ou le petit bleu. Ils sont surprotecteurs, autoritaires, et étouffants avec l’enfant.

Je l’admets, j’ai été un hyperparent, et je peux encore l’être parfois. C’est une habitude que j’essaye de perdre, avec un certain succès.

Et pour ceux d’entre vous qui sont des hyperparents, et qui l’admettront au moins pour eux-mêmes, j’aimerais partager certaines choses que j’ai apprises, en espérant que cela pourra aider.

Sachez par avance que certaines de ces suggestions partent d’une approche du parentage assez différente des approches traditionnelles ─ je ne suggère pas à tout le monde de les suivre, en particulier si vous ne voulez pas déroger aux traditions. Ce que je suggère c’est que ces méthodes vous aideront à vous relaxer, aideront votre enfant à se sentir plus libre, moins contrôlé et davantage capable d’explorer et d’apprendre par lui-même, ce qui pourrait déboucher sur une meilleure relation avec votre enfant, qui en plus serait plus heureux dans l’ensemble. Bon, je n’ai pas de preuve de cela, mais j’ai un fort pressentiment basé sur la façon dont mes enfants réagissent quand je fais ces choses correctement.

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1. Quand vous êtes énervé, prenez-les dans vos bras et embrassez-les. Plutôt que de les réprimander, de les fesser, de les punir ou autre méthodes de contrôle, essayez l’amour. C’est une bien meilleure réponse, et votre enfant apprend davantage de vos actes que de vos mots.

2. Faites de ceci votre leitmotiv: traitez-les avec gentillesse, traitez-les avec respect. Ca parait simple, mais il est surprenant de voir le peu de respect que nous accordons aux enfants, parce que ce sont des enfants.

3. N’ayez pas d’attentes vis-à-vis de votre enfant. Souvent, les parents ont de grands espoirs que leur enfant réussisse bien dans les études, le sport, dans le travail, quand ce n’est pas ce que l’enfant veut. Ou les parents espèrent que leur enfant sera un certain de type de personne, et essayent de le mener vers ça ─ un enfant gentil et doux, ou un enfant brillant et joyeux, ou un enfant studieux et travailleur ─ mais ce n’est pas ce qu’est leur enfant. N’ayez pas d’attentes, et fêtez votre enfant, comme il est.

4. Laissez-le jouer, laissez-le explorer. Arrêter de le surprotéger. Laissez l’enfant être un enfant. Laissez-le courir partout dehors, faire du vélo, explorer la nature, jouer avec le feu. Évidemment, enseignez-lui la sécurité et les dangers, mais laissez-le être un enfant.

5. Dites oui, ou une certaine version du oui. Au lieu de dire non. Souvent les parents répondent instinctivement non. Mais c’est autoritaire et stressant, aussi bien pour l’enfant que pour le parent. Arrêter d’essayer de contrôler votre enfant, et laissez-lui de la liberté. Cela ne signifie pas que vous pouvez dire oui tout le temps, parce que vous avez également des obligations, mais cela signifie que vous pouvez dire « Oui, nous pouvons faire ça… mais peut-être plus tard, quand j’en aurai fini avec ce que je dois faire tout de suite. »

6. Arrêtez d’essayer de les sur-éduquer, et dégagez le passage. Les parents essayent de transmettre toutes sortes de savoir à leurs enfants. Les écoles aussi. Mais les enfants apprennent naturellement, sans nous. Dégagez le passage, arrêtez d’essayer de forcer l’enfant à apprendre ce que vous pensez nécessaire qu’il apprenne. Encouragez-le à explorer, à lire, et à comprendre des trucs. Donnez-lui envie de s’intéresser. S’il s’intéresse à une chose, il apprendra. Si vous le forcez, il fera ce qu’on l’oblige à faire, mais n’en apprendra pas plus que ce que vous l’avez obligé.

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7. Concentrez-vous sur le fait de rendre votre prochaine interaction positive. Beaucoup de ces changements sont difficiles à faire pour les parents, étant donné que nos habitudes sont profondément ancrées, depuis notre plus tendre enfance. Donc concentrez-vous seulement sur la prochaine interaction. Essayez simplement de faire en sorte que la suivante soit bonne. Ne vous inquiétez pas si vous avez pu merder avant ─ excusez-vous simplement si vous avez pu trahir leur confiance, et continuez à avancer.

8. Prenez un moment pour vous reposer, et voyez les choses du point de vue de votre enfant. Si vous êtes énervé, c’est parce que vous ne voyez les choses que de votre point de vue. L’enfant voit les choses de façon totalement différente, et si vous pouvez partager sa vision des choses, vous ne serez pas fâché contre lui. Vous essayerez d’améliorer les choses pour lui.

9. Si votre enfant “fait l’idiot”, essayez de trouver pourquoi, et répondez à ce besoin. Souvent c’est un besoin de liberté, ou d’attention, ou d’amour, ou de contrôle sur sa propre vie. Découvrez ce qu’est ce besoin, et trouvez une manière plus productive d’y répondre.

10. Votre enfant est déjà parfait comme il est. Vous n’avez pas besoin de le changer. Vous n’avez pas besoin de le modeler en être parfait. Il est déjà parfait, simplement comme il est.

Et maintenant, relaxez-vous. Profitez donc de chaque moment avec votre enfant, parce qu’ils sont trop peu nombreux, trop temporaires. Croyez-moi ─ ma fille la plus âgée a 16 ans, et je n’arrive pas à croire la vitesse à laquelle son enfance a pu passer. Chérissez le temps passé avec eux, et faites de chaque moment un bon moment. Vous ne regretterez jamais ces moments de joie ; ces moments pendant lesquels vous avez dit oui, durant lesquels vous avez laissé votre enfant jouer ; vous avez arrêté de le contrôler et commencé à l’aimer.

« Ne levez jamais la main sur votre enfant. Ca laisse votre aine sans protection. » – Red Buttons

8 commentaires
  1. Bonjour Olivier,

    J’ai vraiment bien aimé cet article bourré de bons conseils !

    Je pense que je suis une maman « sur-protectrice » et je vais tâcher de laisser mon premier petit garçon respirer un peu !

    Merci pour cet article et bonne journée à toi ! 🙂

  2. Un tres bon article,concu au nom de la liberte de l’enfant.Mais on n’oublie pas qu’un enfant doit etre eduque par ceux qui ont plus d’experiance.Donc si l’on veut que l’enfant soit bon il faut lui expliquer toujours ce qui est bon,utile, morale,et faire tants d’efforts pour qu’il comprenne ce qu’il doit faire.Lorsqu’un enfant ne comprend pas il faut savoir changer d’atelier pour qu’il comprenne certaines choses d’apres son rythme.Donc on ne force pas l’enfant mais on discute toujours avec lui,ce qui est bon et ce qui est mauvais et le choix sera ainsi a notre enfant.Et, de cette facon, l’enfant voit sa liberte et peut se developper librement.Le parent doit devenir l’ami le plus precieux pour son enfant s’il le veut et s’il a le temps necessaire pour s’occuper de lui.
    Merci et une bonne journee.
    Maria

    Merci pour l’article,
    Maria

  3. Oliver¡,je suis entièrement d’accord avec vos conseils,je trouve qu’ils sont relativement appropries,a toutes les solutions dont vous transmettez à tout mot a toutes phrases de tout engagement profesionnel,relationnel,de toutes parts de notre sociéte.
    merci.

  4. Trés bons conseils qui me confortent dans ma façon d’agir.
    J’ai essayé d’élever mes deux garçons dans cet esprit, mais je rencontre souvent des mamans qui sur-protègent leur enfant, leur apprend à lire avant l’entrée au CP, activités à outrance, etc etc…Elles me font douter parfois et je me dis que j’aurai dû faire comme elles; voilà pourquoi votre article me rassure totalement…
    Merci

  5. Merci pour cet article. Aie aie aie, Je me retrouve tellement dans le rôle de l’hyperparent. Sur protecteur, monsieur « toujours non » « monsieur peur qu’ils se fassent mal », monsieur « politiquement correct à devoir toujours etre sages et parfait »….monsieur qui oublie qu’un enfant a besoin d’explorer, découvrir, échouer…
    Mais je me soigne, et déjà d’en avoir conscience est un premier pas.
    Je vais mettre en application les conseils donnés.
    De notre côté on a instauré les « Joker » pour les enfants = ils ont droits à realiser des choses une fois dans l’annee qui d’habitude sont interdites. Exemple : le droit de ne pas aller a l’ecole aujourd’hui, de regarder la TV tard ce soir, de manger ce qu’ils veulent…partagez avec nous vos trucs et astuces pour « lâcher du leste » et plus relax.

  6. Avez-vous des articles sur les relations parents et enfants adultes ? J’ai peur d’être étouffante avec ma fille qui est maman d’un bout de chou de 14 mois…. Elle m’a tellement demandé de conseils la 1ère année de ma petite fille et maintenant semble me rejeter…

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