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Comment arrêter d’être accro au travail

 

Etre accro au travail

Note : cet article est une traduction de l’article How to Stop Being a Workaholic de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Une lectrice nommée Carolyn m’a demandé récemment, « Comment est-ce qu’un accro au travail motivé par la réussite peut apprendre à prendre du recul, se relaxer, déstresser, et se sentir bien à propos de ce qu’il fait ? J’ai trop de préoccupations ! »

C’est un problème habituel, et un de ceux qui ont différents aspects que nous devrions analyser séparément :

  1. Être motivé par la réussite
  2. Être accro au travail
  3. Apprendre à se relaxer et à déstresser
  4. Apprendre à se sentir bien à ce propos

Commençons par dire qu’il n’y a rien de fondamentalement mauvais dans le travail ─ ça peut être amusant, passionnant, enrichissant, valorisant. Depuis quelques années, j’aime mon travail plus que je ne l’ai jamais fait dans toute ma vie, et le travail est une des choses pour lesquelles je vis, pour lesquelles je bondis du lit chaque matin.

Cependant, cette lectrice reconnaît qu’il y a autre chose que le travail dans la vie, que la relaxation est importante, et que le stress est un problème majeur. Quand le travail gouverne votre vie et cause des problèmes ─ avec vos relations, votre santé, votre bonheur ─ alors il est temps de prendre du recul et de trouver quelque chose de mieux.

Chaque personne a besoin de trouver ce qu’est ce quelque chose, et je ne peux proposer une solution pour tout réparer, mais voici quelques idées pour les quatre aspects du problème exprimé ci-dessus.

1. Arrêter d’être motivé par la réussite.

Il n’y a rien de mal à la réussite ou au fait d’en être fier ─ c’est une chose naturelle de se sentir bien à propos de ce que vous avez accompli. Mais ça ne devrait pas être la seule chose qui vous motive.

Quelle est la meilleure motivation ? Faire les choses que vous aimez, créer quelque chose de grand, être avec les gens que vous aimez, faire les choses qui vous passionnent.

Si votre travail est quelque chose que vous aimez, quelque chose qui vous passionne, c’est super. Vous êtes mieux que la plupart, en fait. Mais ça ne doit pas être tout ─ qu’est-ce qui vous donne également du plaisir ? Y a-t-il des loisirs que vous aimez ? Aimez-vous faire des activités en extérieur ? Y a-t-il des membres de votre famille ou des amis que vous aimez ?

Trouvez 4 ou 5 choses qui vous rendent vraiment heureux et qui vous passionnent ─ au moins l’une d’elles devrait être une personne ou des personnes, et une des autres devrait être liée à autre chose que le travail. Vous avez besoin d’équilibre dans votre vie.

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Passionnez-vous pour ces choses, et soyez motivé par votre amour pour elles. Si vous avez une femme et des enfants, par exemple, laissez votre vie être motivée par la pensée du temps passé avec eux.

2. Arrêter d’être accro au travail.

Qu’est-ce qu’être accro au travail ? Quelqu’un qui en fait trop au travail ─ quelqu’un qui travaille de longues heures, qui ne peut pas s’arrêter de travailler même la nuit, qui est obsédé par son travail, au détriment d’autres aspects de sa vie.

Si c’est vous, vous pourriez avoir besoin d’aide ─ plus que l’aide que je peux vous donner dans cet article. Vous pourriez avoir besoin d’en parler avec des membres de votre famille, avec un médecin, ou un groupe (en ligne ou hors-ligne). Il n’y a aucune honte à cela ─ parfois c’est ce qu’il faut pour vaincre une addiction.

Mais si vous n’en êtes pas là, vous devriez être capable de mettre en place ces quelques étapes afin d’arrêter de travailler autant.

Premièrement, arrêtez de travailler après une certaine heure ─ disons 16 ou 17h. Faites-en quelque chose d’inflexible : dites à votre bureau de ne pas vous appeler après cette heure, et ne ramenez pas votre travail à la maison. Une fois que l’horloge indique cette heure, votre journée est finie. Le reste peut attendre demain.

Deuxièmement, ne vérifiez pas vos e-mails ou autre communication liée au travail après cette limite. Eteignez votre Blackberry ou votre iPhone, éteignez même l’ordinateur à la maison, et faites autre chose. De la même manière, n’amenez pas vos appareils mobiles lors d’activités extra-professionnelles comme en vacances, aux activités de vos enfants, à des fêtes de famille ou autres.

Troisièmement, planifiez d’autres choses dans votre vie. Faire de l’exercice avec un ami après le travail. Avoir un rendez-vous avec celui ou celle qu’on aime. Amener les enfants à l’entrainement de foot. Mettez du temps de coté pour un loisir que vous aimez. Ces choses vous feront arrêter de travailler.

Cela devrait être bien pour commencer. Les autres étapes sont ci-dessous, mais pour l’instant, concentrez-vous sur ces trois choses et soyez ferme avec vous-même les concernant. Pas d’exception !

3. Apprendre à se relaxer et à déstresser.

Cela devrait être l’étape la plus facile (c’est amusant, après tout) mais pour beaucoup de gens ça ne l’est pas. Il y a beaucoup de façons de se relaxer et de déstresser, mais nous n’allons en aborder que quelques-unes.

Déjà, allez-y par petites étapes. Si vous avez du mal à vous relaxer, vous n’avez pas besoin de prendre une semaine ou un mois entier au début (vous aurez peut-être envie d’essayer plus tard). Pour l’instant, essayez simplement par phases de 10 à 15 minutes. Vous vous y habituerez, et vous serez capable de le faire plus longtemps.

Ensuite, planifiez une activité physique tous les jours ou presque. Cela pourrait être de la marche, de la course, du vélo, de la natation, ou bien jouer au basket, au foot ou quoi que ce soit d’autre. Tant que vous faites quelque chose, de préférence en extérieur si la météo le permet. Là encore, commencez simplement par 10 ou 15 minutes par jour. Cela pourrait nécessiter quelques tâtonnements avant de trouver l’activité qui vous plait, donc n’hésitez pas à tester différentes choses.

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Enfin, planifiez un peu de solitude. Ca peut être 10 minutes à lire seul, ou à marcher gentiment, ou à se relaxer dans un bain chaud, ou à méditer. Vous devriez le faire en silence, seul, sans distraction. Un endroit paisible est préférable, sans désordre ou personnes pour frapper à votre porte. Demandez à vos collègues (si c’est au travail) ou à des membres de votre famille (si c’est à la maison) de bien vouloir vous aider et respecter ces moments de solitude. Allongez-les progressivement de 10 minutes à 15, 20, 30 et ainsi de suite jusqu’à avoir 45 à 60 minutes par jour.

4. Apprendre à se sentir bien à ce propos.

Cette étape est difficile à comprendre pour ceux qui aiment se relaxer, mais pour ceux qui ont l’état d’esprit de quelqu’un accro au travail, se sentir bien en se relaxant peut-être difficile. Cela nécessite de changer d’état d’esprit.

Nous devons arrêter de penser que le fait de travailler dur est la seule façon honorable de se comporter. Évidemment, travailler dur c’est bien, mais être fainéant l’est aussi, tout comme se relaxer. Nous devons nous donner la permission de le faire, et nous sentir bien à ce propos.

Se relaxer et être fainéant sont nécessaire à une bonne santé et au bonheur. Nos corps et nos esprits ont besoin de récupérer chaque jour et chaque semaine, et si nous n’avons pas ces moments de repos quelque chose pourrait même mal se passer : nous pouvons faire un burnout, ruiner nos relations, voir notre santé se détériorer. Donc, voyez cela comme une nécessité, et une bonne chose.

Faites des choses qui vous font plaisir. Oubliez toutes les choses que vous avez à faire et soyez réellement dans l’instant quand vous les faites. Concentrez-vous sur le plaisir que vous apporte cette activité, et sur le bien-être que vous ressentez. Respirez profondément et sentez la tension vous quitter.

Prenez le temps. Ca prend du temps d’apprendre à profiter de la relaxation. Vous devrez ajuster, lentement, graduellement. Mais vous avez besoin de le faire, par petites étapes, et de bloquer les pensées négatives et les pensées de travail. Laissez ces pensées disparaître, et concentrez-vous sur ce que vous faites sur le moment.

Cette transformation n’arrivera pas en une nuit, mais ça viendra. Et ça sera super.

Recherches utilisées pour trouver cet article :

accro au travail, arreter de travailler
10 commentaires
  1. Quand même, dans la société où moi j’évolue, ils sont rares les gens qui me disent qu’ils aiment leur travail. Au contraire. Ils y vont contraints et forcés, parce qu’il faut bien « gagner sa croûte », mais on hâte le lundi matin d’être le vendredi soir. Perso j’étais comme ça. Chauffeur routier pendant plus de 15 ans, j’ai eu envie d’autre chose, de quelque chose de plus stable. C’est pour ça que j’ai arrêté et que je voudrais me mettre à mon compte. Là j’aime ce que je fais même si pour l’instant je n’ai pas de salaire. Mais il y a de la liberté et ça c’est agréable.

  2. vraiment j’avais besoin de cet article je vous remercie beaucoup pour les articles que vous publiez parce que cela arrive dans le bon moment ce sont des conseils d’or merci…

  3. A propos de relaxation, j’ai eu la chance d’avoir une secrétaire, aujourd’hui à la retraite qui ne cessait de me dire de marquer chaque jour, un arrêt de travail d’environ 15 à 20 mn. « Mon jeune patron, me disait-elle, si vous ne prenez garde, vous vieillerez très mal parceque vous ne vous reposez pas souvent. Prenez 15 mn de plein repos par jour. Enfermez-vous dans votre bureau. Eteignez tout et faites le vide dans votre tête et si possible, somnolez un petit peu. Vous ne le regretterez demain ». Les seules fois où j’ai essayé, je me suis senti bien. Et pourtant, je ne le fais pas souvent. Le faire régulièrement est aujourd’hui ma résolution pour 2013.

    1. Il est vrai que je fais une sieste très souvent après le repas. Ce qu’on appelle un sommeil flash. Le sommeil en lui même dur à peine 1 à 2 mn… et ça repose pour toute une après midi…

  4. Voici un tres bon article pour ces moments ou tout le monde travaille pour vivre pour entretenir sa famille,pour gagner de l’argent.Tout se deroule rapidement et l’homme n’a pas vraiment le temps de vivre pour lui pour sa famille,pour realiser ses reves,pour se relaxer,pour etre pres de ceux qu’il aime etc..C’est la vie moderne et depasser ou vaicre le stress ca depend de chacun,de son pouvoir, de son savoir de se relaxer,de depasser les problemes quotidiens.C’est facile de donner de conseils mais il est plus difficile de mettre ces conseils en pratique dans la vie quotidienne.Ca depend de chacun d’entre nous.

  5. Bel article en effet qui permet de prendre du recul face à sa vie professionnelle, et de la relativiser. Dans notre société, ou en effet, nous sommes souvent jugés en fonction de notre profession, notre statut, voir même de notre voiture (reflet de notre statut social parfois…), il est bon et sain de se rappeler que notre travail n’est qu’une partie de notre vie, et pas forcément la plus importante (je l’espère en tout cas). Merci pour ce petit moment de reflexion.

  6. j’avais bien besoin moi aussi de cette piqure de rappel moi qui peine à sortir d’un burn out depuis 7 ans mais dont les habitudes ont la dent dur…

    Je me suis cependant aperçue de ma rechute en décembre dernier et j’ai prit la résolution de ne passer que 4h par jour sur l’ordi pour travailler, mais aussi de m’abstenir de travail informatique tout le dimanche pour m’occuper enfin de mon bébé et de mon époux, de mon foyer parce que finalement je les négligeais sans le voir.

    Mes rêves, ils en font partie et travailler c’est pour réaliser nos rêves alors je ne voyais pas le mal de les négliger ponctuellement pour que demain ils soient à l’aise ! mais bêtise…le problème c’est qu’ a vouloir aller vite et bien les journées sont trop remplies d’ exagération car ils ont aussi besoin de moi dans l’instant présent et ce qui était négligence ponctuelle devient vite définitive
    .
    Baliverne parce qu’on finit jamais de réaliser ses rêves et du coup on finit par passer à côté de sa vie à force de travailler d’arrache-pied de la sorte et tout perdre parce qu’à un rêve accompli en succède un autre!

    J’ai mit 15 ans à convaincre mon époux d’avoir un bébé et de m’épouser….je n’ai pas envie de tout perdre à cause du travail qui peut en sus se terminer par des échecs et qui n’est peut-être loin d’être finalement leur rêve mais les miens qui sait ???

  7. la pensée du jour : si demain vous deviez mourir…quels seraient vos regrets ? Alors dès aujourd’hui travaillez dessus pour les effacer pour ce qui est de l’ordre du possible car il n’est pas encore trop tard!
    Addiction au travail, sous-entend la course vers l’égo, vers sa réussite mais y a t’il pas des petites réussites qu’on peut accomplir dès maintenant ? avoir une grande réussite professionnel et râter sa vie personnel est-ce avoir réussi finalement ?
    Quand je pense que je peux mourir demain alors cette courses vers la réussite me parait moins primordiale pas vous ?

  8. Cet état pathologique de dépendance au travail peut avoir des conséquences très néfastes sur la personne et/ou sur son entourage professionnel ou familial.Cette psychopathologie doit être distinguée de la situation d’une personne passionnée par son travail, avec un fort investissement personnel gratifiant, qui a certes une forte exigence au travail, en intensité, complexité mais qui est compensée par une rémunération importante et/ou par une grande autonomie et/ou un soutien social élevé, ou pour un métier ressenti comme une vocation (enseignement, médico-social, chercheurs, artistes …) : cela peut mener néanmoins à une intensité du travail excessive, se rapprochant du workaholique si le lâcher prise n’est plus possible : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/la-prevention-des-risques-des-nouvelles-formes-de-travail

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