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Comment la diffusion d’huiles essentielles peut améliorer votre quotidien

Ce qu’il faut savoir sur les huiles essentielles avant de commencerdiffusion huiles essentielles améliorer votre quotidien

1. Définition d’une huile essentielle (HE)

Une huile essentielle est un composé aromatique complexe extrait d’une plante botaniquement définie par certains procédés définis eux aussi et encadrés. En aromathérapie, on utilise quasi exclusivement des HE obtenues après distillation par entrainement à la vapeur d’eau (vous pouvez aussi lire cet article pour en savoir plus).

2. Critères de qualité

Retrouvez l’article pour savoir comment choisir une huile essentielle

La définition d’une huile essentielle, et donc, par extension, son origine et les méthodes d’extraction, sont normalisées (notamment la norme AFNOR1). Les huiles essentielles sont des substances très complexes chimiquement parlant et leur mode d’obtention détermine leur composition.
D’autre part, afin de pouvoir être utilisées sans risque, elles doivent être d’excellente qualité.

Pour s’assurer de cette qualité et pour connaître leur composition chimique, les HE que vous achèterez doivent être chémotypées et analysées par chromatographie.

Note : Cet article invité a été écrit par Alexandra du blog Chroniques d’une vie plus saine

Comment agissent les huiles essentielles ?

Elles agissent de 3 façons différentes :

  1. Leur structure moléculaire permet une action biochimique prévisible (liaison à certains récepteurs, actions bactéricides, virucides..) grâce à l’identification chimique par chromatographie,
  2. Elles sont un vecteur énergétique (échange d’électrons du fait de leur structure chimique plus ou moins ionisée, émissions d’ondes électromagnétiques du fait de leur état de structures colorées),
  3. Elles sont des vecteurs d’informations via l’olfaction.

Huiles essentielles, diffusion et odorat

1. Qu’est-ce que l’aromacologie ?

L’aromacologie (ou aromachologie) est la science qui étudie les relations entre la psychologie et la technologie des fragrances. Elle ne s’adresse pas uniquement au pouvoir aromatique des huiles essentielles, mais à tous les produits ayant une odeur, y compris parfums synthétiques ou aliments.

2. Comment fonctionne l’odorat ?

Le principe est le suivant. Une odeur stimule le cerveau via les voies olfactives à 2 niveaux et selon de 2 manières différentes :

  • Action sur les systèmes archaïques (reptilien et limbique)

Le cerveau reptilien gère les besoins primitifs (manger, dormir, fuir).
Le cerveau limbique, quant à lui, est le siège des émotions, de l’activation de la mémoire et de la prise de décision.

Nos fonctions végétatives sont régulées à leur niveau (respiration, cœur, digestion…). C’est aussi à ce niveau que les notions d’agréable ou désagréable vont être décidés et que des réponses biologiques adaptées vont être mises en place.

  • Action sur le système conscient : action sur cortex cérébral (région orbito-frontale) lieu de perception rationnelle.

L’un des intérêts de la diffusion des huiles essentielles va être de faire inhaler des substances aromatiques afin d’interférer sur les émotions, le comportement et le bien-être d’un individu ou d’un groupe d’individus. 2

« L’émotion est une réaction psycho-physiologique à une situation (ou à un stimulus) qui se manifeste d’abord sur le plan interne et qui génère ensuite une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l’interprétation de la réalité. »

Les techniques d’observations médicales actuelles permettent de valider objectivement les effets d’une odeur sur le cerveau (dilatation des pupilles, modification de la pression sanguine, électroencéphalogramme) ou sur la fonction cardiaque par exemple (électrocardiogramme).
Quant à l’influence d’une odeur sur le comportement, on peut l’évaluer en mesurant des indices de vigilance et d’attention (travaux de mémoire, mesure des temps de réaction).

Les lecteurs de cet article ont également lu :  10 huiles essentielles indispensables pour une vie plus zen

L’olfaction est une fonction mille fois plus sensible que celle du goût.

Note : chez les animaux, notamment les insectes, la relation entre odorat et comportement est établie depuis longtemps (comportement des abeilles par exemple, ou encore influence des phéromones). Les molécules odorantes agissent comme de véritables messagers chimiques.

La diffusion d’huiles essentielles

Les HE possèdent une grande capacité de diffusion, elles vont avoir donc une action directe, lors de l’inhalation, sur les aires corticales olfactives.

La diffusion des huiles essentielles présente 3 grands domaines d’application :

  1. Bien être psychologique
  2. Assainissement de l’air
  3. Prévention et soin des affections respiratoire

On peut diffuser des huiles essentielles grâce à différents types de diffuseurs électriques (appareils à ultrasons ou à nébulisation par exemple), les pulvériser dans l’atmosphère ou encore respirer quelques gouttes déposées sur un mouchoir.

Voici quelques exemples d’HE utiles au bien-être, à l’assainissement ou aux soins respiratoires :

  • Basilic exotique (Ocimum basilicum). Son HE va aider au « lâcher-prise » matériel.
    Elle est utile en cas de pulsions alimentaires, d’attachement trop important aux vêtements, à l’argent, etc. Elle est aussi intéressante quand il s’agit de s’exprimer en public de façon plus fluide.
  • Camomille romaine ou noble (Chamaemelum nobile).
    C’est l’une des huiles essentielles des chocs émotionnels et de leurs répercussions physiques (douleurs au ventre, à la tête, liées à une colère..). Elle fonctionne bien seule, mais peut aussi être associée à la marjolaine. Elle est parfaite pour les femmes et les enfants, riche en « composants de la bonne humeur » (groupements esters).
  • Citron (citrus limonum)
    C’est en réalité une essence (vous pouvez lire cet article pour en savoir plus).
    C’est un excellent et très réputé antiseptique atmosphérique. Aussi, c’est une huile essentielle tonifiante.

Il y aussi des HE ultra utilise au bien-être comme

  • Citronnelle de Java (Cymbopogon winterianus)
    Très utile comme insectifuge, surtout avec les beaux jours qui arrivent
  • Encens (Boswellia caterii)
    Parfaite pour aider à la méditation et au détachement.

    • Note : Les bâtons d’Encens, en brulant, libèrent des composants polluants (benzènes, phtalates, monoxyde de carbone…) à plus forte raison s’ils sont de mauvaise qualité. Il faut éviter leur combustion dans un espace clos ou en tout cas, la limiter à quelques bâtons de temps en temps. L’huile essentielle d’encens ne présente pas ces inconvénients.
  • Eucalyptus globuleux (Eucalypstus globulus), son HE est multitâche !
    Elle est insectifuge, particulièrement vis-à-vis des moustiques.
    Elle stimule, aide à l’épanouissement, à la concentration.
    Enfin, elle est asséchante donc parfaite en cas de rhume ou d’allergie. Elle est indiquée dans les pathologies ORL en général, mais aussi dans les troubles respiratoires liés au tabac.
  • Lavande vraie (Lavandula vera, proche de Lavandula Officinalis)
    Idéale pour réguler l’humeur et aider à l’endormissement. Elle est utile en cas de sevrage des somnifères.
  • Romarin à verbénone (Rosmarinus officinalis ct verbénone)
    Son HE va donner un coup de pouce en cas de sevrage. Il se mariera très bien au laurier.
  • Thym à linolol (Thymus vulgaris ct linalol)
    Assainit l’air ambiant avec une spécificité d’action contre les moisissures, notamment celles responsables de l’asthme, des allergies respiratoires.
  • Vanille (Vanilla planifolia)
    Idéale pour apaiser les bébés. Une étude supportée par le CNRS en 20073 a montré son intérêt dans la diminution des apnées respiratoire chez les grands prématurés.
Les lecteurs de cet article ont également lu :  Bien-être : 9 idées pour se sentir serein au quotidien

Précautions d’emploi :

Les huiles essentielles sont des composés complexes, chimiquement actifs. Elles ne sont donc pas dénuées d’effets indésirables.

Voici quelques principes qu’il est INDISPENSABLE de connaître avant de diffuser des huiles essentielles, chez soi ou dans un lieu public.

  • Ne diffusez jamais d’HE dans une pièce en présence d’un nourrisson.
    Vous pouvez diffuser entre 10 et 30 min, même dans sa chambre, mais à condition d’attendre au moins 15 min avant de remettre l’enfant dans la pièce.
  • Ne diffusez jamais en présence de personnes atteintes d’asthme ou d’allergies respiratoires importantes.
    La diffusion est possible, là encore, pour assainir une pièce avant que les personnes en question n’y entrent, mais il faut respecter un délai d’environ 15 min après la diffusion.
  • Évitez de diffuser plus de 30 min quand vous, ou quelqu’un, est dans la pièce. (Si vous avez des chiens ou des chats, laissez-leur la possibilité de sortir s’ils sont incommodés par l’odeur).
  • Évitez de diffuser les HE ci-dessous :
    • HE irritantes : sarriette, thym à thymol, girofle, origan, cannelle
    • HE à cétones (neurotoxiques) : sauge, thuya, ciste, hysope, absinthe

L’aromathérapie repose sur une approche holistique, elle ne s’attache pas à traiter un organe défaillant, mais à rétablir un équilibre, l’organe en question n’étant qu’une partie d’un tout.

Les techniques d’analyses actuelles et les connaissances modernes permettent d’utiliser les huiles essentielles de manière ciblée – structure biochimique identifiée avec action prévisible – mais les connaissances traditionnelles, transmises depuis des millénaires, moins scientifiques, plus empiriques et basées sur l’observation et l’expérience apportent une vision et une action globale, sur le physique et le psychique.

Les HE sont intéressantes à de nombreux niveaux (prévention, soin, bien-être), mais aussi sur le plan écologique (la culture de plantes aromatiques permet d’enrichir la flore et leur utilisation génère moins de pollution que celles des composés synthétiques).

Il existe néanmoins des freins à une utilisation généralisée des huiles essentielles :

  • L’absence de recueils généralistes rassemblant toutes les données scientifiques connus des HE,
  • L’emploi anecdotique par les praticiens du fait de la quantité massive de travail nécessaire pour acquérir des connaissances suffisantes à une pratique en toute sécurité,
  • L’utilisation et la promotion par des « gourous » plus accès sur une approche mystique que scientifique qui sème le trouble dans l’esprit des autorités scientifiques

Les huiles essentielles sont des composées très efficaces dès lors que leur emploi est bien maitrisé. Mais il est faux de croire que, parce qu’elles sont naturelles, elles sont dénuées d’effets indésirables.

Certaines huiles essentielles agissent comme des hormones, elles sont donc qualifiées de perturbateurs endocriniens ; c’est par exemple le cas du tea-tree, de la sauge, de la lavande. D’autres peuvent provoquer des épilepsies.

Documentez-vous correctement ou demandez l’avis d’un professionnel en cas de doute, afin de pouvoir bénéficier de leur bienfait sans risques.

Alexandra du blog Chroniques d’une vie plus saine

Sources :

1 Norme AFNOR (Association Française de NORmalisation) : Norme volontaire (par opposition à une norme juridique, qui, elle, est obligatoire) permettant aux acteurs, producteurs, fabriquants et consommateurs, de s’entendre sur des critères de qualité notamment.

2 http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/54095/HEGEL_2014_3_8.pdf

3 https://pdfs.semanticscholar.org/ebf4/38af00a93692309e41f90b7e6840089dd6ed.pdf

L’aromathérapie exactement, P.Franchomme, R.Jollois, D.Pénoël, Editions Roger Jollois

Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, M.Faucon, Editions Sang de la Terre

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