Pour devenir plus zen au quotidien

Comment rester zen quand on a un enfant différent ?

Être parent d’un enfant différent et profiter d’une vie sereine semblent difficilement conciliables.  Avoir un enfant singulier exige beaucoup d’aménagements comme :

  • Repenser sa maison différemment,
  • Préparer du matériel spécifique pour chaque lieu de vie,
  • Courir entre ses multiples prises en charge extérieures toutes les semaines,
  • Effectuer ensemble les devoirs qui ne peuvent souvent être faits ni en autonomie ni à l’étude,
  • S’apercevoir que ces mêmes devoirs ne sont régulièrement pas notés dans l’agenda ou que les cahiers ne sont pas dans le cartable et donc multiplier les coups de fil pour pouvoir débuter les exercices,
  • Se rendre aux entretiens scolaires,
  • En profiter pour partir dans les couloirs à la recherche des blousons perdus,
  • Monter presque tous les ans des dossiers interminables pour tenter d’obtenir les aides auxquelles son enfant peut prétendre,
  • Affronter ses troubles du comportement, de jour comme de nuit,
  • Anticiper chaque sortie,
  • Subir l’incompréhension, le rejet et parfois l’exclusion,
  • Épauler son enfant et quelquefois -paradoxalement- ses proches,
  • Et, quitte à ne pas dormir, passer ses nuits dans les livres ou sur la toile à chercher de l’information et des astuces pour comprendre et aider de son mieux son rejeton.

Tout en continuant évidemment à exécuter l’intendance quotidienne de Monsieur et Madame Tout-le-monde. Bref, se transformer en véritable conquérant de l’impossible.

vivre avec un enfant différent

Seulement voilà, à ce rythme-là, difficile de garder l’esprit apaisé et le corps reposé. Je vous propose donc aujourd’hui dix astuces pour rester zen malgré un inévitable cahier des charges conséquent comme notre vieille collection de Tout l’univers mais sans les mignons dauphins ni les jolis navires à voiles.

1 – S’exercer à comprendre les attitudes de votre enfant qui ne vous plaisent pas mais qui font partie de son fonctionnement.

Avoir un enfant différent, c’est comme subir les montagnes russes sans avoir demandé à monter dans les wagons. Notre esprit est soumis en permanence à des adaptations. Il nous faut autant remettre en cause nos croyances que nos désirs mais aussi notre vision de nous-même, des autres et de notre environnement. Il nous faut devenir combatif(ve), patient(e), inventif(ve), attentif(ve) tout en gardant le recul nécessaire afin de ne pas se laisser envahir par le doute, la colère, la peur ou la tristesse. Mais en tant qu’être humain, certaines attitudes de notre enfant atypique peuvent être plus difficiles à accepter pour nous, bien que l’on soit conscient qu’elles résultent de son fonctionnement.

Que faire en pratique ?

Il est bon alors de prendre le temps d’y réfléchir au calme et de comprendre ce qui éveille en nous ce genre d’inconfort. « Pourquoi mon enfant agit-il de cette façon ? Ai-je bien sondé la problématique et toutes les causes possibles ? Son comportement difficile ne restitue-t-il pas tout simplement une forme d’agression qu’il subit lui-même sans que je ne m’en rende compte ? Ce scénario fait-il écho à quelque chose que j’ai déjà vécu ? Ai-je déjà eu une attitude compréhensive vis-à-vis de ce comportement ou ai-je d’emblée été dans le rejet de celui-ci ? Ai-je pris en considération l’environnement ? Celui-ci influence-t-il mon enfant ? Et moi ? Cela est-il bon ou au contraire cela a-t-il une mauvaise influence sur mon comportement personnel ? Pourquoi ? »

Essayez de transformer les montagnes russes que vous impose la situation en un tour de piste constructif. Posez vos idées à plat, quitte à les annoter sur un carnet. Verbaliser une difficulté, une situation, c’est souvent rendre les solutions petit à petit accessibles à notre esprit. C’est aussi ne pas laisser nos émotions prendre toute la place et nous ouvrir à une meilleure acceptation de ce qui nous échappe. C’est un bon exercice pour retrouver de l’apaisement.

2 – Cultivez des temps d’échanges avec votre enfant

Trouvez les meilleurs moments

En fonction de la problématique de votre enfant, de son âge et du contexte dans lequel il grandit, il n’est pas toujours facile d’établir de vrais moments de complicité avec son enfant. Cependant, certains instants de la journée s’y prêtent mieux. Les petits trajets en voiture, une activité manuelle ou en cuisine par exemple peuvent favoriser l’échange car bien souvent les enfants sont plus réceptifs lorsqu’ils sont occupés à autre chose. Le dialogue se greffant sur une activité agréable ou n’obligeant pas à se trouver en face à face est ressenti comme plus naturel et moins intrusif.

Le coucher est aussi un temps privilégié car la tension de la journée retombe pour tout le monde. Après un petit temps de lecture, un massage, un câlin, votre enfant sera souvent disposé à vous parler plus librement. Ne serait-ce que parce que le moment du bisou et de la séparation arrive et qu’il aime prolonger cet instant avec vous. Si vous souhaitez aborder une difficulté particulière, vous pouvez choisir un livre sur cette thématique comme support. Le livre est un médiateur, c’est lui qui fait le lien entre vous et votre enfant qui ne se sent alors pas sondé mais écouté.

Enrichissez votre relation

Accueillez les propos de votre enfant, même s’ils sont difficiles, avec bienveillance et empathie. Montrez-lui que vous partagez ce qu’il ressent et aidez-le à construire un discours autour de ce qu’il vit. Apprenez-lui dans un second temps à trouver des solutions. Il existe un formidable ouvrage Le Cerveau de votre enfant du Dr Daniel J. Siegel et Tina Payne Bryson (éd. Les Arènes), dont je parle dans cet article, qui aide à comprendre ce qui se joue dans le cerveau de son enfant et nous apprend comment se connecter à lui. Il aide à construire de solides rapports de confiance, à savoir comment être un soutien efficace et, cerise sur le gâteau, à mieux nous comprendre nous-mêmes.

Ces temps d’échanges sont des moments précieux dans la vie de tout parent. Trouvez des moments que vous ne consacrerez qu’à votre enfant. Pour les plus grands, faites également des sorties shopping ou cinéma avec un déjeuner dans son restaurant préféré. Si les intérêts de votre enfant sont saugrenus, qu’à cela ne tienne, cherchez une expo qui en parle ou bien allez ensemble à la bibliothèque ou à la librairie. Si l’accès à l’extérieur est trop compliqué pour lui, montez un atelier dans le salon. Montrez-lui à quel point votre enfant compte pour vous et accueillez cette bouffée d’oxygène. Ces partages rendent heureux et fiers. Le sentiment d’accomplissement qu’ils procurent est puissant.

3 – Oubliez le regard des autres

Une des difficultés majeures lorsque l’on a un enfant différent c’est de faire face à la réaction de son entourage. Nous sommes régulièrement confrontés aux émotions de la famille, des enseignants, des passants et à leur cortège de réflexions plus ou moins agréables à entendre. Que les réactions soient niaisement gentilles ou agressives, elles ne sont que la résultante d’une gêne liée à un manque de connaissances et d’informations concernant le handicap et la différence. Nous vivons dans une société qui n’y est malheureusement pas préparée. Au début, c’est souvent très difficile de supporter les attitudes auxquelles l’on est fréquemment exposé et c’est bien normal. Ce qui est réellement problématique dans cette situation, c’est le message que cela renvoie à votre enfant en sa présence. L’idéal est donc de pouvoir rebondir de manière positive et constructive.

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La vérité est en vous

Votre enfant a un comportement bizarre en société malgré lui ? N’en faites pas cas. Comportez-vous comme vous le feriez à la maison et ne tenez pas compte des regards qui pourraient peser sur vous. C’est dans votre regard que votre enfant se construit et, vous, vous savez que son comportement est lié à sa différence. C’est vous qui êtes dans le vrai alors surtout n’écoutez pas la petite voix intérieure qui vous souffle tout ce que les gens peuvent penser de vous ou de votre enfant. Tordez-lui le cou.

Votre enfant a des besoins spécifiques qui l’obligent par exemple à s’habiller de façon particulière ? S’il se sent bien ainsi et a besoin de passer par ces étapes, laissez-le faire. Accompagnez ses choix et évoquez avec lui la difficulté qu’ils représentent. Permettez-lui de se faire son opinion par lui-même et de trouver des solutions s’il en a les ressources. Tant que votre enfant n’en souffre pas et que cela ne le stigmatise pas outre mesure auprès de ces camarades, inutile de le forcer à agir comme tout le monde juste pour se conformer à la norme ! En revanche si cela est vecteur de souffrance ou a un impact sur son quotidien ou ses apprentissages, il faudra évidemment trouver une alternative et ne pas hésitez au besoin à solliciter l’aide d’un professionnel (psychomotricien, pédopsychiatre, etc.)

Dans tous les cas, désamorcez tout conflit intérieur qui vous dicterait d’obéir à des croyances probablement erronées ou sans grand intérêt.

Protégez-le, protégez-vous

S’il advenait qu’une personne verbalise une idée reçue désagréable devant votre enfant, arrangez-vous pour mettre un terme à la discussion. Si cette personne est un proche expliquez-lui gentiment que la situation est normale, qu’elle est liée aux difficultés de votre enfant et que vous en reparlerez volontiers avec elle une autre fois. S’il s’agit d’un inconnu, ayez toujours sur vous des petites cartes que vous aurez confectionnées expliquant le handicap ou la problématique de votre enfant. Ainsi, vous pouvez simplement dire à cette personne que vous comprenez que quelque chose lui échappe dans la situation mais que votre enfant est particulièrement courageux et que pour comprendre il peut lire la carte que vous lui tendrez. Il en existe un modèle ici si votre enfant est autiste mais dont vous pouvez vous inspirer pour tout autre problématique.

Ce genre de méthode vous évite de rentrer en conflit avec de parfaits inconnus et vous permet de ménager vos nerfs tout en ayant la satisfaction de savoir qu’avec un peu de chance il y aura un ignorant de moins. Vous faites avancer votre combat de manière constructive et positive. Yes !

Oubliez le regard des autres

4 – Visualisation, yoga, méditation

Choisissez ce qui vous convient le mieux en fonction de votre personnalité et aussi du temps que vous pouvez y consacrer mais essayez de pratiquer des exercices de relaxation.

Le plus accessible reste la visualisation. Cet exercice consiste à prendre chaque jour, au coucher par exemple, quelques minutes en position détendue, les yeux fermés pour se projeter de manière positive dans votre quotidien. Repassez en mémoire vos petites (et grandes) victoires et répétez-vous mentalement toutes vos qualités. Puis visualisez-les sur la journée du lendemain. Cela permet de chasser la fameuse petite voix intérieure qui aime chanter sournoisement à nos oreilles. Laissez place à celle que l’on n’écoute jamais, la grande voix magique. Ce n’est pas parce qu’elle dit du bien de vous que c’est une supercherie. C’est simplement que vos fausses croyances ont certainement pris une place trop importante dans votre vie. Balayez tout ça, un peu de ménage mental vous fera le plus grand bien.

Pour ceux et celles qui ont un peu plus de temps, vous pouvez également vous tourner vers le Yoga ou la méditation de pleine conscience. Il est assez facile de trouver des méthodes et des cours qui permettent de mettre en pratique ce genre d’activité. Elles ont l’avantage d’élever le niveau de conscience que l’on a de son corps et de son environnement et de renforcer notre mental. L’apaisement que ces techniques procurent améliore la confiance et l’estime de soi tout en nous apprenant à lâcher prise sur ce qui n’est pas essentiel. Si vous n’êtes pas sûr(e) d’aimer, tentez un cours d’essai.

5 – Déléguez

Difficile de se résoudre à confier son enfant à une autre personne que nous alors même qu’il a des besoins spécifiques. On imagine tout de suite le pire, car nous sommes devenus de véritables détecteurs de besoins particuliers fournisseurs de diversions créatives et formules de sauvetage instantanées. Seulement voilà, élever ses enfants, penser au quotidien, à son couple, au travail, tout planifier afin de faire tourner tout ce petit monde, fini souvent par soumettre le parent à une « charge mentale » trop importante. Mais si on élève un ou plusieurs enfants différents, cette charge devient tellement pesante que les conséquences sur notre vie ou notre bien-être peuvent devenir extrêmement désagréables voire dommageables. Le mode Super Héros en H 24 n’existe pas. S’y accoutumer, c’est le craquage assuré !

Il va donc vous falloir déléguer. Si, si. Faites-vous aider autant que possible et dites stop à la culpabilité. Prévenez votre entourage des besoins de votre enfant, faites des fiches des points importants à retenir, laissez un numéro où vous joindre mais déchargez-vous temporairement de ce qui n’est pas essentiel ou de ce qui est conflictuel. Vous pouvez par exemple :

  • Mettre votre enfant au bus scolaire ou constituer une demande pour obtenir un taxi spécialisé
  • Trouver une aide certains soirs pour les devoirs (et si votre loulou est tête en l’air, réclamer gentiment pour la maison un doublon des livres scolaires à son enseignante !)
  • Diviser les trajets pour les activités périscolaires avec un autre parent
  • Solliciter de temps en temps votre famille ou des amis proches pour garder votre enfant quelques heures
  • Ou encore, pourquoi pas, envisager l’aide d’un(e) jeune au pair à la maison.

Il existe des solutions que l’on n’ose généralement ni demander ni essayer. Pourtant, bien souvent après l’avoir fait on se rend compte que notre enfant va très bien et on se demande pourquoi on n’avait pas tenté l’expérience plus tôt. Imaginez ce petit vent de liberté revigorant !

6 – Offrez-vous 20 minutes par jour rien qu’à vous

Avez-vous pris l’habitude de courir partout parce que la moindre minute dans votre situation vous semble précieuse pour atteindre vos objectifs ? Faites-vous passer votre famille avant tout, car vous avez l’impression que sinon vous ne vous en sortirez jamais ? Avez-vous oublié ce qu’était une pause ou un hobby ? Horreur ! Vous êtes en train de solliciter votre esprit et votre corps sans relâche en pensant gagner du temps alors qu’en vérité, même si vous le savez, cela vous rend bien moins performant(e) !

Imaginez-vous savourant au creux de votre canapé un onctueux smoothie en écoutant votre musique préférée, ou encore vous plongeant dans un roman passionnant allongé(e) dans l’herbe fraîche du jardin. Tout ceci n’est qu’un doux souvenir lointain ? Alors de grâce, planifiez chaque jour dans votre long programme vingt petites minutes rien que pour vous !

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Ne cherchez pas à mettre ce temps à profit pour une action quelconque concernant votre quotidien mais obligez-vous à n’en faire qu’un pur instant de plaisir personnel. Le « Tiens, je vais sortir le chien comme ça je vais prendre l’air » alors que ce n’est pas ce dont vous avez réellement envie, oubliez ! Listez ce qui vous rend heureux(se) et vous ressource et offrez-vous ce merveilleux instant avec vous-même. Enfin, lorsque le moment sera venu de retourner à vos activités quotidiennes, votre bien-être et votre vitalité retrouvés vous rendrons bien plus productif(ve) que si vous ne vous étiez pas arrêté(e). Sans compter que vous aurez la magnifique sensation de prendre soin de vous. Surtout ne culpabilisez pas, vous l’avez mérité !

Pause bien-être

7 – Sortez

L’amitié, c’est sans nul doute la plus grande source de bien-être. Pourtant, quand on a des enfants, elle est bien souvent reléguée, dans le meilleur des cas, en troisième position… même si on préfère se le cacher. Vade retro la pensée interdite !

Quand on a un enfant différent, le temps passe encore plus vite et empiète considérablement sur notre vie sociale. Sans compter que parfois, cela oblige l’un des deux parents à quitter son emploi et qu’à part la tête du psy, de l’ortho ou du prof entre deux portes, ou, plus glamour encore, entre deux grilles, on ne voit plus grand monde.

Conclusion : profitez sans scrupules des invitations ou sollicitations de vos ami(e)s qui se plaignent de ne plus vous voir, répondez illico. Arrangez-vous pour profiter d’un déjeuner ou d’une soirée amicale au moins une fois par mois. Si vous êtes en couple, ajoutez idéalement à ce programme une sortie mensuelle avec des copains. Détendez-vous et surtout ne faites pas de vos enfants le sujet principal de vos discussions !

Bref, amusez-vous, échangez, rigolez, lancez des idées, des anecdotes, jetez-vous dans les confidences avec vos ami(e)s les plus proches ou parlez des futures vacances (à faire tous ensemble, soyons fous !). Bref, peu importe tant que le moment est aux retrouvailles et à la décontraction ! Mais surtout n’oubliez pas votre vie sociale !

8 – Continuez à faire des projets

Faire des projets consiste à se PRO-JE-TER. En d’autres termes, à imaginer, à s’autoriser des désirs et des envies, à les définir, à en parler, à les revoir et s’enthousiasmer, à bâtir aujourd’hui et demain. Faites des projets solos, des projets de couple, des projets avec vos amis, attisez vos idées et révélez vos passions. Faire des projets, c’est être créatif, c’est se sentir vivant.

Laissez-vous porter par cet élan qui vous permet d’échapper à la pression du quotidien. Si vos idées sont furtives, notez-les tout de suite dans un petit carnet. Même si tous vos rêves ne déboucheront pas forcément sur leur réalisation, ils vous apporteront le terreau qui permettra à vos desseins les plus aboutis de germer. Ils ajouteront du volume à votre vie, de l’enthousiasme dans votre couple ou dans vos amitiés. Et encore une fois, ils feront de vous une personne qui s’octroie le temps d’enrichir sa vie de réalisations personnelles. Chaque nouveau projet accompli, petit ou grand, vous apportera une confiance en vous et une satisfaction accrue pour avancer dans le bon sens.

Il vous permettra de ne pas focaliser votre vie sur votre enfant, que vous n’aimerez pas moins pour autant, et de vous sentir libre et heureux de cheminer malgré tout vers de nouveaux horizons.

9 – Ne négligez pas votre vie amoureuse

Sujet délicat… parce que quel temps nous reste-t-il pour profiter de notre conjoint ou pour en trouver un ? Sans compter qu’avec nos poches sous les yeux et notre porte-monnaie troué (car oui, avoir un enfant handicapé, ça coûte super cher) le budget « sortie » et le pouvoir d’attraction (je ne parle même pas de séduction) s’avèrent plutôt pas glop.

Aucune formule magique hélas ! Vous allez devoir ouvrir un espace-temps dédié et trouver une bonne âme pour vous secourir quelques heures.

Sollicitez vos amis et vos proches

Rendez votre meilleur(e) ami(e) indispensable le temps d’une soirée en négociant la garde de votre rejeton contre un récit détaillé des moments les plus loufoques de votre rencontre ou soudoyez la grand-mère en lui promettant que vous mettrez son tricot à Noël, peu importe, soyez convaincant(e) et sortez !

Si vous êtes en couple et complètement fauchés, faites dormir les enfants chez quelqu’un et préparez-vous une soirée en tête à tête avec quelques bulles et de jolies bougies ou toute autre déco un tant soit peu romantique ou volcanique (à vous de voir) parce que votre couple devrait ne jamais être abandonné au dernier rang !

Pensez couple

Et surtout, faites comme avec les amis, oubliez les enfants un minimum ! Si les occasions de vous retrouver seul à seul le temps d’une soirée sont rares, imaginez celle-ci comme une fête ou un premier rendez-vous ! Faites-en un jeu et amusez-vous. Cela vous aidera à garder une complicité au quotidien et à mieux vous retrouver sur de petits temps plus court. Le lien qui vous unit, c’est aussi votre force dans toutes les épreuves que vous traversez.

Pour les célibataires, savoir que l’on se réserve un temps propice aux rencontres, c’est aussi ne pas renoncer à sa propre histoire et continuer à bâtir sa propre vie.

Toutes ces portes que l’on ouvre à la rencontre de l’autre sont des moyens de garder le cap sans se laisser submerger par un unique objectif qui deviendrait à la longue étouffant.

Couple uni

10 – N’oubliez pas que vous êtes bien plus sollicité que les autres parents, récompensez-vous !

Évidemment, je ne vous apprends rien, lorsque l’on s’occupe d’un enfant différent la barre est placée très haute et les obstacles sont nombreux.

Souvent, on tient bon, on se démène, on lutte car on imagine que sans nous tout s’écroulera. Alors on ne s’octroie même plus le droit de se détendre et de décompresser. C’est ainsi que l’on en oublie de fêter dignement nos petites et grandes victoires tant cela nous semble naturel de se battre et d’obtenir ce qu’il faut pour notre enfant !

Pourtant, rien n’est plus agréable que de sentir que l’on avance. A chaque victoire, fêtez-là. Offrez-vous un petit plaisir, un moment d’escapade, une sortie ou tout autre bienfait largement mérité.

Sortez votre indispensable petit carnet pour y consigner toutes les victoires de votre enfant ainsi que les vôtres. C’est toujours surprenant de remonter quelques années en arrière et de voir le chemin parcouru et cela peut-être d’un grand secours dans les moments difficiles.

Si vous vous sentez dépassé(e), n’hésitez pas à trouver un soutien auprès d’une personne compétente. N’attendez pas d’être au bout du rouleau surtout ! Une oreille attentive et de bons conseils une fois de temps en temps, ça aide à repartir.

A tous ces parents merveilleux  😉

Article écrit par Séverine de jesuis1as.com.

Avant de prendre congé de vous, je vous invite à suivre la vidéo ci-après. Elle explique comment redevenir un enfant et prendre plaisir aux choses simples.

Photos : Annie Spratt, London Scout, Andrei Bocan, Scott Webb.

11 commentaires
  1. Bonjour Olivier,
    Merci infiniment pour ce dossier. Il tombe pile au moment où j’en ai le plus besoin. Je suis maman d’une fille qui aura bientôt 11 ans et qui est une surdouée. Je suis en mission et hier soir, je l’ai eu en pleurs au téléphone. Ce n’est pas la première fois que cela arrive : incompréhension de l’entourage, brimade au lycée de la part d’élèves et d’enseignants (elle est en classe de Première Scientifique), etc. Tout ce qui est écrit dans le dossier me convient, et instinctivement, j’ai déjà appliqué un certain nombre des points mentionnés. Je suis surtout rassuré, et rien qu’en lisant, je me sens déjà zen…
    Merci encore !
    Hanitra

    1. Bonjour Séverine,
      Merci beaucoup pour votre article, pour votre réponse et pour les adresses de site. J’ai consulté et ok, nous allons les exploiter.
      Merci encore, et au plaisir de vous dans d’autres articles.
      Hanitra

  2. Bonjour Hanitra,
    Je suis contente de savoir que cet article vous aide. Le Haut Potentiel Intellectuel n’est pas toujours facile à vivre, surtout lorsque l’on a à peine 11 ans et que l’on est en première !
    Je vous recommande pour votre fille deux blogs qui pourront l’aider à mieux se construire : https://www.sereinehypersensibilite.com/ de Gaëlle Glévarec et
    http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/ d’Alexandra
    Bon courage à vous 😉
    Séverine, auteur du blog jesuis1as.com

  3. Bonjour Séverine,

    Merci pour cet article très bien écrit et très riche. j’ai moi-même un enfant différent et la différence est toujours compliquée à vivre…Beaucoup de parents sont amenés à un moment donné à faire le deuil de l’enfant projeté, rêvé et du parent qu’il s’était rêvé d’être ! A accepter l’enfant tel qu’il est, à essayer de faire de ses spécificités quelque chose de constructif et de positif malgré les vents contraires…Sans oublier pour autant que l’on ne contrôle rien ou pas grand chose et que le lâcher prise est souvent la clé ! Acceptation et lâcher prise, voilà…autant de défis au quotidien face à une société et une école où la norme et la pression sont grandes. Une école dans laquelle le potentiel propre de chaque enfant ne peut pas être exploité, de par son fonctionnement et où l’épanouissement et le bonheur ne sont pas les buts premiers…Il faut arriver à en tirer le meilleur parti malgré tout. 😉

    1. Bonjour Carole,

      Merci pour ce message 🙂
      A nous de réinventer notre manière d’appréhender ce monde avec nos enfants afin qu’ils en tirent le meilleur et en fassent une force. Un vrai challenge, le plus beau en fait 😀

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