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Comment se défaire de l’attachement à une quelconque possession

Au fil des ans, je suis devenu très doué pour me défaire de l’attachement à n’importe quelle possession.

En fait, j’en suis venu à un point où je savoure la joie de me défaire de l’attachement aux possessions. C’est libérateur et délicieux !

Cependant, la plupart des gens que je connais ont du mal à se défaire de l’attachement qu’ils ont pour les biens auxquels ils s’accrochent très étroitement. Aucun élément physique ne nous empêche de nous défaire de l’attachement à nos possessions. C’est juste l’attachement personnel qui se met en travers de notre chemin.

Je vais partager avec vous comment je suis parvenu à me défaire de l’attachement à mes possessions (il y a aussi d’autres types d’attachement, je suis encore en train de les découvrir !) dans ce petit guide.

Si vous suivez ce guide, vous deviendrez un minimaliste certifié !

Le principe directeur

En théorie, on peut se débarrasser de tout ce qu’on possède. Bien sûr, pour des raisons pratiques, nous aurons besoin d’au moins une tenue, un abri ainsi que d’un moyen de manger et d’aller aux toilettes. Plus concrètement, nous aurons besoin d’une maison, de vêtements à porter pour le travail et ainsi de suite. Toutefois, il est théoriquement possible de se défaire d’une possession dont on n’a pas absolument besoin pour des raisons pratiques.

Alors qu’est-ce qui nous empêche de le faire ?

Chaque possession nous donne quelque chose qui va au-delà de la simple utilité pratique. Ou du moins, nous croyons que c’est le cas. C’est la clé pour comprendre comment se défaire de l’attachement : Comprendre ce que vous croyez que les possessions vous apportent.

se défaire de l’attachement

Par exemple, voici quelques choses communes que nous pensons que les possessions nous apportent :

  • La sécurité : Avoir des objets qui nous protègent, ou que nous gardons « juste au cas où », nous donne l’illusion d’une certaine sécurité. Quand nous ressentons de l’incertitude, nous nous précipitons et achetons des choses. La vérité, c’est que même avec une maison pleine d’articles de sécurité et d’articles de préparation aux situations d’urgence et de sauvegarde… nous ressentons toujours de l’insécurité. L’incertitude demeure énorme. Nous pourrions subir une frappe nucléaire, être victimes d’un ouragan ou un incendie, ou mourir d’une crise cardiaque ou d’un cancer, malgré nos meilleures préparations. La sécurité est une illusion.
  • Le confort : Nous conservons beaucoup de choses parce que nous pensons qu’elles nous apportent confort ou plaisir. C’est le cas par exemple des grignotines, des jeux vidéo ou de tout ce que vous trouvez agréable ou confortable. Ils peuvent sembler vous procurer un plaisir ou un réconfort temporaire contre le stress, mais c’est comme gratter une démangeaison qui ne cesse de vous démanger, et qui, à force d’être grattée, laisse des plaies. S’adonner à la malbouffe (et à toutes les autres formes de plaisir et de confort auxquelles nous nous adonnons tous) ne fait qu’occasionner plus de douleur et moins de confort à long terme.
  • L’image de soi : La plupart des objets entrent dans cette catégorie. En effet, nous gardons les choses parce que nous pensons qu’elles nous donnent une certaine image de nous-mêmes. Par exemple, une veste en cuir peut vous donner l’impression d’être branché (ou peut-être que vous pensez être un dur à cuir parce que votre veste a des clous en métal). Le fait de posséder certains livres peut vous faire sentir cultivé ou intelligent. Si vous avez beaucoup de choses coûteuses, vous pourriez avoir l’impression qu’elles vous donnent l’image du succès. La plupart des choses que vous avez, et qui ne sont pas pratiques à 100%, vous donnent une certaine image de vous-même. Sauf que ce n’est pas le cas. L’image de soi est entièrement générée dans votre tête. Elle n’est pas réelle, mais dans la mesure où elle est dans votre tête, elle n’a pas été créée par des possessions — elle a été créée par vous-même.
  • L’amour : Si vous avez une chose qui vous a été donnée par l’un de vos grands-parents ou un autre proche, vous pourriez penser que cet objet vous donne certains souvenirs, certaines émotions. Essentiellement, vous pensez que ce cadeau que vous chérissez est la marque de l’amour que cette personne a pour vous. Toutefois, cet amour n’est pas symbolisé par le cadeau. Il ne vient pas du cadeau. En fait, l’amour est en vous. Vous générez l’amour et les souvenirs. Le cadeau n’est pas nécessaire pour ce processus.
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Vous comprenez maintenant l’idée. Il y a peut-être d’autres choses que vous pensez que les possessions vous apportent, mais ce n’est pas réellement le cas. Ces choses viennent de l’intérieur de vous.

Vous vous donnez vous-même un sentiment de sécurité, de confort, une image de soi, des souvenirs et de l’amour. Aucun objet ne le fait pour vous.

Se défaire de l’attachement aux possessions les plus difficiles à laisser tomber

Bien sûr, nous n’avons pas besoin de nous débarrasser de tout, mais que ressentiriez-vous si vous laissiez tomber les accessoires pour lesquels vous développez le plus d’attachement ? Pourriez-vous découvrir un nouveau sens de soi, un sentiment de libération, un monde plein de nouvelles possibilités ?

Que se passerait-il si vous abandonniez tout ce dont vous n’avez pas absolument besoin et que vous n’utilisez pas régulièrement ? Bien sûr, vous garderez votre voiture, votre téléphone, votre ordinateur, vos vêtements de base et vos articles de toilette. Vous conserverez aussi vos plats et ustensiles de cuisine les plus essentiels. Il en sera de même pour votre canapé, votre lit et votre commode. Cependant, voyez l’effet que cela ferait de se débarrasser de la plupart des autres articles. Je parie que vous trouverez cela aussi édifiant que moi.

En gardant à l’esprit le principe directeur de la section précédente, examinons comment se défaire de l’attachement aux biens que la plupart des gens ont du mal à laisser tomber :

l’attachement

1. Les livres. Si vous aimez les livres, vous avez probablement du mal à vous en défaire. Vous ne doutez peut-être même pas de la nécessité d’en avoir autant. Cela vous définit. Toutefois, au lieu de renforcer qui vous êtes, pensez à qui vous seriez sans ces livres. Et si vous n’aviez aucun livre ? Qui seriez-vous ? C’est une question ouverte. Vous pouvez vous réinventer et vous n’avez pas besoin de livres pour découvrir qui vous êtes vraiment. Essayez ceci : choisissez les livres que vous allez réellement lire au cours des 6 prochains mois.

Basez ce chiffre sur le nombre de livres que vous avez vraiment lus au cours des six derniers mois. Maintenant, laissez tomber le reste des livres parce que vous n’en avez pas besoin. Vous pouvez les obtenir à la bibliothèque, si vous avez vraiment envie de les lire à nouveau. Vous pouvez également trouver des livres gratuits ou bon marché partout. Par conséquent, pas besoin des livres sur votre étagère pendant un an.

2. Les photos et les souvenirs. Je ne dis pas que vous devez vous débarrasser de toutes les photos et de tous les souvenirs. Cependant, ils ne vous donnent pas ce que vous pensez qu’ils vous donnent. L’amour pour vos proches est dans votre cœur, pas dans les photos. De même, les souvenirs de votre voyage en Grèce ne sont pas dans cette babiole que vous avez achetée dans ce magasin à Santorin. Je propose de prendre simplement des photos de tout en utilisant votre téléphone, et de les mettre dans un dossier dont vous utilisez les photos pour animer un écran de veille. Ainsi, vous aurez toujours les souvenirs de vos expériences et de vos proches, mais sans conserver les biens dont vous n’avez pas besoin.

3. Les cadeaux. Souvent, nous les conservons pour la même raison que les photos et les souvenirs. Ils nous rappellent les proches qui nous les ont offerts. Gérez-les de la même manière que vous l’avez fait pour les photos et les souvenirs ci-dessus. Souvent, nous nous accrochons aux cadeaux à cause d’un sentiment d’obligation, comme si nous devions à nos proches de nous accrocher à chaque cadeau qu’ils nous ont fait. Non ! Les cadeaux ne sont pas une obligation ni un fardeau à porter pour le reste de votre vie. Ils sont un geste d’amour, un geste qui est reçu dès que le cadeau est offert, mais l’amour n’est pas dans le don lui-même. Et l’amour ne se manifeste certainement pas dans le sens de fardeau et d’obligation. Au lieu de cela, prenez une photo du cadeau, et offrez-le en retour à quelqu’un qui l’utilisera et l’appréciera vraiment.

4. Les vêtements qui vous font sentir d’une certaine façon. Peut-être que vos vêtements vous font vous sentir branché, à la mode, beau, etc. Ce ne sont peut-être pas les vêtements, mais des chaussures, un sac, un couteau de poche ou un gadget que vous transportez partout. Nous portons ces choses pour donner aux gens une certaine image de nous-mêmes, et pour nous sentir d’une certaine façon. Toutefois, la vérité c’est nous qui créons ce sentiment et cette image de soi, pas les choses que nous portons.

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En effet, nous ne pouvons pas savoir comment les autres nous verront. Laissons tomber cette inquiétude et soyons aussi fidèles à notre cœur que nous le pouvons, sans faire semblant en nous habillant d’une certaine façon. Imaginez que vous portiez des vêtements simples et fonctionnels et que vous laissiez les gens se faire une idée à votre propos en interagissant avec vous, en faisant face à votre cœur ouvert et brut.

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5. Les équipements d’entrainement. Utilisez-vous vraiment vos équipements ? Je ne peux pas vous dire combien de personnes je connais et qui ont acheté un tapis roulant, un vélo elliptique, un rameur ou un ensemble de poids Nautilus et ne les ont utilisés que trois fois. Le vélo reste là pendant des années, à ramasser la poussière. Séparez-vous-en ! Vous pouvez toujours garder la forme sans l’utiliser. Essayez d’aller faire une promenade, en ajoutant quelques intervalles de course ou de sprint si la marche est trop facile. Essayez de faire des pompes, des étirements, des flexions, des exercices de renforcement des muscles. Faites quelques salutations au soleil pendant 20 minutes. Essayez les exercices pliométriques. Nous n’avons presque besoin de rien pour être en forme et en bonne santé et pour profiter du plein air.

6. Les articles achetés pour des passe-temps que vous ne pratiquez pas vraiment. Au fil des ans, j’ai adopté quelques passe-temps que j’ai pratiqués pendant environ un mois, puis j’ai perdu tout intérêt par rapport à eux. Je n’arrêtais pas de penser que j’allais y revenir bientôt. Et je n’ai pas arrêté de ne pas le faire. Finalement, je me suis débarrassé de tous les articles relatifs à ces passe-temps, et ce fut un énorme soulagement. Je n’avais pas à me sentir coupable de ne pas m’adonner à ces passe-temps. Je pouvais juste faire les choses que j’aime faire en ce moment, sans prendre en compte un paramètre fictif pour l’avenir.

7. Les articles achetés « juste au cas où ». Ce sont des choses dont vous pourriez avoir besoin un jour, mais que vous n’avez pas utilisées depuis des années. Débarrassez-vous-en. Demandez-vous : « Quelles sont les chances que j’en aie vraiment besoin ? » Et aussi : « Si d’aventure ce besoin surgit vraiment… aurais-je du mal à m’en passer, à emprunter l’article ou à lui trouver un substitut bon marché ? » Pour la plupart des choses dont je me suis débarrassé de cette façon, je n’en ai plus jamais eu besoin.

Pour les autres, je pourrais aller dans un magasin d’occasion, les emprunter à un ami, ou acheter une version bon marché si nécessaire. Je n’ai jamais regretté d’avoir sorti ces objets de ma vie. La sécurité qu’ils vous donnent est de toute façon une illusion. Pourquoi ne pas essayer de vivre sans ce faux sentiment de sécurité ? Pourquoi ne pas accepter l’incertitude de la vie et vous dire que vous serez capable de faire face à tout ce qui se présentera à vous ? Vous l’avez toujours fait jusqu’à présent.

se défaire de l’attachement

8. Les choses sur lesquelles vous avez dépensé beaucoup d’argent. L’on ressent une certaine culpabilité lorsque l’on se débarrasse d’un article pour lequel l’on a dépensé beaucoup d’argent. L’on a le sentiment d’avoir gaspillé de l’argent en se débarrassant de l’objet. Toutefois, la réalité est que vous avez gaspillé l’argent quand vous l’avez acheté. Le conserver plus longtemps sans l’utiliser ne change rien à ce fait. Cessez donc de faire preuve de sophisme et réduisez vos pertes. Oubliez ce que vous avez dépensé par le passé sur cet objet (cet argent est perdu) et pensez aux avantages que vous obtiendrez à l’avenir. Il est fort probable que le coût de conservation de ces articles est beaucoup plus élevé que les avantages (inexistants) qu’il y a à les conserver.

Il existe peut-être d’autres objets que vous souhaitez avoir (voir les sections ci-dessus sur les livres et les passe-temps) ou des objets qui vous font sentir d’une certaine façon (voir la section sur les vêtements ci-dessus), mais tout se résume à ceci :

Vous n’avez pas besoin de possessions pour vous donner une idée de vous-même ou de votre vie. Tout cela vient de l’intérieur de vous-même. Vous êtes vous-même le créateur de qui vous êtes.

En gardant cela à l’esprit, essayez de vous défaire de l’attachement que vous avez pour les choses que vous n’utilisez pas et dont vous n’avez pas absolument besoin. Voyez ce qui se passe. C’est l’une des choses que je savoure le plus.

Article original écrit par Léo Babauta.

Avant de prendre congé de vous, je vous invite à voir la vidéo ci-après. Elle explique ce que vous gagneriez à vous défaire de l’attachement aux possessions et à opter pour le minimalisme.

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