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Vous menez une vie passionnante, mais exténuante ? Et à la réflexion, plus sûrement exténuante que passionnante ? Avez-vous pensé au congé sabbatique ?
Jongler entre sa carrière, sa vie familiale et ses aspirations personnelles est un vrai casse-tête. Qui a de quoi donner des nuits blanches à un narcoleptique ! Je le sais, je suis passé par là lorsque j’étais directeur d’usine…
Le congé sabbatique est une solution idéale pour mettre sur “pause” toute cette agitation frénétique. Pour vous accorder une parenthèse utile dans votre vie, sans renoncer à vos objectifs. Et ça mérite bien de prendre 15 minutes pour y réfléchir, non ?
Si pour vous, il est encore synonyme de paresse et de suicide professionnel, je vais vous faire changer d’avis.
Vous pensez aussi qu’il faut être rentier pour pouvoir se le permettre ? Vous verrez qu’il est bien plus abordable que vous ne le pensez.
Durant une année sabbatique, on est libre de faire plein de choses. Si beaucoup choisissent de voyager, je vais de mon côté vous proposer de travailler… sur vous-même ! C’est en effet une occasion unique de modifier vos habitudes et d’apprendre à être plus zen. Pendant, comme après le congé ! Et ça, ça a le pouvoir de changer une vie.
Alors, prêt à me consacrer une partie du temps que vous vous apprêtiez peut-être à passer sur les réseaux sociaux ? Vous ne regretterez pas, promis ! Le seul risque que vous prenez, c’est celui de réaliser qu’une autre vie est possible, plus zen, plus satisfaisante… plus tout !
C’est parti ! Découvrons ensemble les bienfaits insoupçonnés de l’une des plus belles pépites de notre Code du Travail.
Note : cet article a été écrit par Alexandre Willocquet, du blog 11 Mois pour Changer de Vie.
Qui a le droit au congé sabbatique ?
Rappelons tout d’abord brièvement ce qu’est le congé sabbatique. Il s’agit d’un congé :
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De 6 à 11 mois
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Non rémunéré (pas de salaire versé durant votre absence)
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Pour convenance personnelle (pas de justification à donner)
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Qui doit être accordé par l’employeur (suite à une demande de votre part)
A la différence du congé sans solde, qui n’est pas prévu par le Code du Travail, le congé sabbatique est encadré légalement. Et contrairement à ce que beaucoup pensent, les conditions pour en bénéficier ne sont pas particulièrement contraignantes. Jugez par vous-même. Il faut :
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Bénéficier d’une expérience professionnelle cumulée de 6 années minimum
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Travailler chez votre employeur actuel depuis au moins 3 ans
-
Exprimer votre demande par écrit plus de 3 mois avant votre départ
C’est tout. S’il n’est donc pas accessible en tout début de carrière, il le devient assez rapidement. A moins bien sûr que vous n’ayez pris l’habitude de changer de patron tous les 2 ans !
Si vous respectez ces 3 conditions, votre employeur aura 30 jours pour vous répondre, à réception de votre lettre de demande. Il ne pourra la refuser que dans des conditions très restrictives, et uniquement pour des entreprises de moins de 300 salariés.
Il pourra peut-être, en revanche, vous demander de retarder votre congé sabbatique de 6 à 9 mois. Mais uniquement s’il peut justifier qu’il y a actuellement trop de vos collègues absents pour congé de longue durée. Autant dire que c’est encore assez peu probable !
Vous pourrez trouver plus de détails dans cet article sur la définition du congé sabbatique.
Pour quelles raisons prendre un congé sabbatique ?
Il est donc en fait assez simple de pouvoir bénéficier d’un congé sabbatique. Mais au fait, que faire durant une année sabbatique ? Vous avez sûrement votre petite idée. Non ? Alors pour vous inspirer, que font les autres ?
VoyagesPirates a publié en 2017 une des rares études (1) qui permette de répondre à cette question. Parmi les 95% des Français qui ont déjà rêvé de prendre un congé sabbatique :
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67% partiraient en voyage loisir
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18% partiraient en voyage, mais en travaillant partiellement sur place pour payer leur congé
-
7% en profiteraient pour apprendre de nouvelles compétences
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5% réaliseraient un projet humanitaire
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2% le mettraient à profit pour changer de métier
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1% s’occuperaient de leurs proches
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0,5% seulement ne feraient rien du tout !
Ces chiffres sont sûrement à relativiser, dans la mesure où seuls 10% des Français se sont réellement laissés tenter. Et que l’histoire ne dit pas si ceux-ci ont fait le même usage de leur année sabbatique.
Néanmoins, il semble clair que le voyage tient le haut du pavé. Or, je vais vous parler pour ma part, par la suite, d’une toute autre utilisation du congé sabbatique.
Je vais vous proposer de l’utiliser pour apprendre de nouvelles choses. Modifier vos habitudes. Et pourquoi pas, aller jusqu’à envisager de changer de vie !
Vous pouvez retrouver d’autres statistiques passionnantes sur le congé sabbatique dans cet article de mon blog.
Les obstacles à un congé sabbatique
OK. Donc, il n’est pas trop compliqué de bénéficier d’un congé sabbatique et on peut en profiter pour faire plein de trucs cools. Mais seulement 10% des Français ont franchi le cap… Je vous vois venir, vous vous demandez où est l’entourloupe ?
C’est vrai, je l’avoue, il existe plein de raisons pour renoncer à ce projet féérique… mais la plupart d’entre elles sont inexactes, voire complètement à côté de la plaque ! Commençons par les démystifier.
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“Mon patron ne me laissera pas partir”
Nous avons vu que votre employeur avait très peu de moyens de le refuser. Et à votre retour, vous avez l’assurance de retrouver votre poste ou un poste équivalent, avec (au moins) la même rémunération.
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“C’est difficile professionnellement”
Non, une année sabbatique n’est plus non plus forcément un handicap vis-à-vis des recruteurs. Surtout quand on l’a bien occupée et qu’on a une belle histoire à raconter.
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“C’est compliqué quand on a des enfants”
Ça se discute déjà davantage. Mais selon votre projet, ce sera compliqué… ou non. Si l’idée est de passer plus de temps avec eux à la maison, c’est formidable !
Si vous caressez plutôt l’idée d’un tour du monde et que vous ne vous voyez pas les déscolariser, c’est effectivement plus délicat. Mais pas impossible si vous avez des parents à qui les confier et que vous pouvez envisager une séparation de plusieurs mois…
Pour être honnête, je ne vous le conseillerais pas. Il me semble encore préférable d’envisager de leur faire l’école pendant le voyage. Les nombreux retours de familles qui l’ont fait sont loin d’être négatifs ! (2)
Mais le projet que je vous recommande ne nécessite absolument pas que vous quittiez votre domicile ! Et il vous laissera du temps pour profiter davantage de vos enfants à la sortie de l’école.
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“Je vais perdre une année”
Tout dépend de quoi on parle.
Nous aborderons les finances un peu plus loin. Mais d’ores et déjà, on peut considérer que pendant le congé, vous n’économiserez probablement pas. C’est donc malheureusement vrai pour votre épargne !
En revanche, ce n’est pas forcément vrai pour la retraite. Selon votre niveau de salaire, il est possible de ne perdre aucun trimestre, même pour un congé de 11 mois. A condition de bien répartir ce congé sur 2 années civiles.
Toujours inquiet sur l’aspect professionnel ? Effectivement, on peut penser que votre progression de carrière aura perdu un an… mais si vous utilisez habillement votre congé sabbatique pour réfléchir à ce que vous voulez vraiment faire ensuite, vous risquez bien de gagner en fait du temps !
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“Ce sera difficile de reprendre mes études”
Si vous êtes étudiant, il ne s’agit pas d’un congé sabbatique mais d’une année de césure. Mais peu importe, cette inquiétude peut sembler légitime.
Cela dit, là aussi, si vous ne savez pas vers quel domaine vous orienter, ou si vous doutez même de votre envie d’entamer des études, vos expériences pendant votre année sabbatique vous permettront d’y réfléchir.
Et pourront même vous faire gagner du temps ! Si vous savez ensuite avec certitude dans quelle direction aller, après avoir levé un peu la tête du guidon.
En fait, une étude réalisée par Haigler et Nelson (3) montre que les étudiants qui ont fait une année de césure ont globalement de meilleurs résultats que les autres !
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“Je vais m’ennuyer”
Il faudrait vraiment manquer d’idées ! Parce que même sans partir à l’autre bout du monde, il n’y a que l’embarras du choix pour occuper son temps. Activité physique, lecture, visite à vos proches… Si cela ne suffit pas, pourquoi ne pas apprendre à jouer d’un instrument de musique ? Ou à parler une nouvelle langue ?
Si vos journées ne sont toujours pas assez remplies, il est peut-être temps de songer à une formation un peu plus conséquente. Sans forcément envisager une reconversion professionnelle, il est possible de développer une activité que vous pourrez ensuite continuer en parallèle à votre profession. Le blogging, par exemple ?
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“Je ne verrai plus personne. Ou bien je ne ferai que des rencontres superficielles”
Je peux comprendre pour ceux qui partiraient en voyage lointain. Car il est vrai que s’ils sont propices aux rencontres, celles-ci sont souvent sans lendemain. Mais c’est à balancer avec la découverte de nouvelles cultures.
Pour qui resterait chez lui, le risque me semble nettement plus faible. Certes, il n’y aura plus les mêmes relations avec vos collègues de travail. Mais rien n’empêche de les voir en dehors du cadre professionnel. C’est même conseillé de garder le contact.
Pour les amis et la famille, vous allez retrouver une disponibilité qu’on vous enviera ! Grâce à laquelle vous pourrez répondre à toutes les invitations. Je peux vous dire que j’ai apprécié de ne plus me retrouver limité au week-end pour des retrouvailles familiales. Quel luxe de pouvoir arriver dès le jeudi et repartir tranquillement le lundi ou le mardi !
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“On va penser que je fuis la réalité. Que je ne suis pas bien dans ma peau”
Il est souvent hasardeux de se mettre dans la tête des autres. Et on est parfois surpris de réactions beaucoup plus positives que ce qu’on imaginait. Dans mon cas, je ne compte plus le nombre de personnes qui ont trouvé ma décision courageuse.
Pourtant, ce n’est pas comme cela que je le vois, car je considère vraiment que le cadre du congé sabbatique est privilégié. Et les risques quasi-inexistants… si ce n’est celui de ne plus avoir envie de reprendre votre vie antérieure !
Mais ces retours sympathiques (un peu envieux ?) font forcément plaisir.
Et puis vous savez quoi ? Même dans le cas contraire, quelle importance ? Il serait vraiment dommage de renoncer à une expérience profondément satisfaisante juste par crainte du regard des autres. Non ?
Les finances d’un congé sabbatique
A ce stade, vous vous dites sûrement que c’est trop beau pour être vrai. Je viens de vous expliquer qu’aucune de ces idées reçues ne représente un obstacle sérieux au congé sabbatique. Pourquoi diable alors 85% des Français intéressés renoncent-ils à leur projet ?
Il est temps de parler gros sous ! Car la dernière idée reçue, c’est : “Je n’ai pas les moyens”. Et c’est aussi la première contrainte mise en avant par 60% des sondés de l’étude VoyagesPirates (1).
Pas surprenant, dans la mesure où vous renoncerez à votre salaire le temps du congé sabbatique. Sauf à être rentier (ce qui n’est pas mon cas !), il s’agit donc pour le coup d’une préoccupation légitime. Suffisamment pour abandonner vos rêves ?
Les dépenses
Pas si vite. Pourquoi crier avant d’avoir mal ? Pour savoir si vous avez les moyens ou non, il faut commencer par calculer combien coûte votre projet. Je vous conseille cet article si vous ne savez pas avec certitude comment déterminer les dépenses d’une année sabbatique.
Vous y trouverez une méthode simple, mais à dérouler avec rigueur, qui consiste dans les grandes lignes à :
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Faire le bilan de vos dépenses actuelles
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Identifier quelles dépenses disparaitraient pendant une année sabbatique
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Réfléchir aux solutions pour réduire les dépenses résiduelles
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Estimer les dépenses supplémentaires propres à l’année sabbatique
Ce dernier point est celui qui peut vite faire monter l’addition si vous envisagez de faire un tour du monde. Car le budget moyen en est de l’ordre de 15000€ par tête pour un séjour de 10 mois…
Si c’est la “goutte d’eau” qui fait déborder le vase, il serait vraiment dommage de renoncer à tous les bienfaits d’une année sabbatique sans envisager d’autres projets moins coûteux ! Mais revenons pour le moment à notre estimation budgétaire.
Les revenus
Cette partie du bilan est (malheureusement) souvent plus rapide à boucler ! Néanmoins, pas de précipitation. Il convient de ne rien oublier.
Si vous êtes comme la majorité des Français, votre salaire représente votre revenu principal. Mais quelles sont vos autres sources de revenus ?
Vous percevez peut-être des allocations (familiales, …), qui continueraient à vous être versées durant une année sabbatique ?
Si vous avez épargné durant les années précédentes, vous percevez probablement des revenus de cette épargne :
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Loyers si vous possédez des biens locatifs, des SCPI ou si, propriétaire de votre résidence principale, vous êtes prêt à la louer durant votre congé (en vous assurant de pouvoir la récupérer facilement à votre retour)
- Intérêts de vos placements type livrets d’épargne ou assurance-vie
- Dividendes si vous possédez des actions qui en distribuent
Faites la somme de ces allocations et revenus de l’épargne pour déterminer vos revenus résiduels durant votre année sabbatique.
Le financement du solde
Il est temps, vous l’avez compris, de soustraire les dépenses aux revenus résiduels. Assez probablement, vous allez trouver un solde négatif. Est-ce pour autant la fin des illusions ? Que nenni !
Il nous reste quelques cartes à jouer pour boucler le budget et pouvoir tout de même profiter de cette année sympathique. Quelles sont donc vos options ?
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Mobiliser vos économies déjà constituées : il ne s’agit pas de se saigner, mais une année sabbatique devrait être un projet suffisamment important pour vous pour envisager d’y consacrer une partie du pécule durement constitué
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Financer partiellement votre congé par le report de congés payés ou en mobilisant votre compte épargne-temps (CET)
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Épargner davantage en vue de votre projet : en acceptant de réduire dès à présent votre train de vie et de patienter quelques mois avant de poser votre congé sabbatique, vous pouvez compléter l’épargne disponible
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Emprunter, mais même si ce peut être tentant, je vous le déconseille
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Rechercher un sponsoring (plutôt pour un voyage ou un projet humanitaire) ou une bourse (selon votre âge)
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Faire appel à un financement participatif
Mais sachez que vous pouvez tout à fait travailler pour un autre employeur durant un congé sabbatique, à condition de respecter votre “obligation de loyauté” et de ne pas faire concurrence à votre premier employeur.
Cela permet d’envisager un temps partiel alimentaire, mais aussi de se tester dans un autre emploi en vue d’une possible reconversion professionnelle. Ou bien alors d’occuper un emploi saisonnier, ce qui est compatible avec un voyage au bout du monde pour les titulaires d’un Permis Vacances-Travail (4).
Si vous voulez plus de détails, rendez-vous sur mon blog !
Comment un congé sabbatique peut avoir un impact profond sur votre vie
J’espère que vous voilà convaincu qu’il y a finalement peu d’obstacles sérieux entre vous et votre année sabbatique ! Je vais maintenant vous parler de mon expérience et de l’utilisation peu banale que, comme moi, vous pouvez faire d’un congé sabbatique.
Un projet d’année sabbatique encore atypique
Pour commencer, je vais clarifier une chose : je n’ai absolument rien contre la majorité des gens qui utilisent leur congé pour partir en voyage ! C’est tout à fait louable, j’aime moi aussi beaucoup voyager et découvrir de nouvelles cultures.
Simplement, je conçois mon année sabbatique comme un investissement important sur moi-même. Si vous avez sérieusement fait l’exercice budgétaire, vous avez une idée plus précise des dépenses durant votre année, voire des économies que vous allez devoir y consacrer. C’est probablement moins que ce que vous pensiez.
Mais en y ajoutant les revenus d’activité que vous ne percevrez pas durant votre congé, vous allez vite arriver à un coût d’opportunité digne du montant d’un MBA ! Mon raisonnement est le suivant : renoncer à autant d’argent se justifie si cette année est de nature à avoir un impact considérable sur le reste de ma vie.
Et dans mon cas, je ne pense sincèrement pas qu’un tour du monde (que j’aurais pu raisonnablement me permettre) aurait répondu à cet objectif. J’ai donc fait le pari d’utiliser mon année sabbatique pour modifier mes habitudes, me former et même pour envisager sérieusement de changer de vie.
Il s’agit d’un projet zen, car il minimise vraiment les contraintes propres à une année sabbatique :
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Il peut être réalisé depuis chez vous : si vous avez des enfants, il n’aura aucun impact sur leur scolarité
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En développant de nouvelles compétences, vous n’aurez pas de mal à justifier votre année sabbatique auprès d’un recruteur
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Il nécessite peu de frais et allège ainsi l’impact financier
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En réfléchissant sérieusement à ce que vous avez envie de faire par la suite, vous n’allez certainement pas perdre votre temps
-
Vos journées auront toutes les chances d’être bien (voire trop bien) remplies : l’ennui n’est vraiment pas une option !
Se fixer des objectifs ambitieux et motivants
Au début de mon congé, j’ai commencé par déterminer mes objectifs. Que voulais-je faire de ces 11 mois ? Comment est-ce que j’allais évaluer à la fin du congé si ils avaient été bien employés ?
Évidemment, ces objectifs sont personnels et les vôtres seront probablement différents. Mais pour tirer le meilleur d’une année sabbatique, il est important de se plier à cet exercice. Et de réfléchir, le plus tôt possible (idéalement en amont du congé), à ce qui compte le plus pour vous et que vous voulez atteindre à travers ce projet.
Bon, vous n’êtes peut-être pas obligé, comme moi, de définir un emploi du temps hebdomadaire pour votre année sabbatique. Tout dépend de votre besoin de contrôle ! Moi, j’adore quand un plan se déroule sans accroc !
Voilà les objectifs auxquels j’ai abouti dans mon cas.
Faire un vrai break
Surtout au sens psychologique. Me couper de la pression inhérente à mes postes précédents pour me ressourcer.
Ce premier objectif ne nécessitait pas d’action particulière de ma part. Si ce n’est de vraiment couper les ponts avec mon environnement professionnel ! Car il était rare que je prenne plus de 15 jours de congés consécutifs. Et c’était toujours avec le téléphone portable à proximité.
Même si je considère que je ne faisais pas un trop mauvais boulot pour limiter la consultation du répondeur et de la boîte mail pro pendant les congés, il était difficile d’oublier complètement les nombreux sujets de préoccupation.
Depuis 7 mois, je suis abstinent invétéré. J’ai résisté à la tentation de me tenir informé de l’évolution de la situation sur mon ancien site. Et mon employeur m’a gentiment facilité la tache en respectant mon congé et en ne me sollicitant pas une fois à ce jour !
Je prends juste des nouvelles d’ordre général à travers les quelques collègues qui ont bien voulu garder le contact avec moi.
Profiter davantage de la vie
Programmer des activités sympas et passer plus de temps avec les personnes qui comptent le plus dans ma vie. Faire des voyages courts.
J’ai redécouvert les joies des week-ends prolongés, qui permettent de prendre le temps d’aller voir chaque membre de ma famille. Sans devoir choisir chez qui poser les valises. Plus de stress non plus à devoir éviter les bouchons de la région parisienne le dimanche après-midi !
Fan de karaoké, j’ai également pu participer deux fois plus fréquemment à des soirées qu’auparavant.
Pour le reste, le confinement m’a coupé dans mon élan… j’avais en particulier prévu d’aller retrouver au printemps des amis aux quatre coins de la France. De voyager en couple dans quelques grandes villes Européennes. Ce n’est que partie remise !
Apprendre de nouvelles choses
Peu importe dans quel domaine, mais des choses qui me motivent vraiment.
J’aime apprendre au sens large. Et je considère qu’on ne peut pas se permettre d’arrêter de le faire, au niveau professionnel comme au niveau personnel. Mais je dois reconnaître que ces dernières années, je n’y avais pas consacré beaucoup de temps en dehors de mon travail…
J’ai donc recommencé à lire, à la fois des livres de fiction et des livres de “non fiction” (développement personnel par exemple).
J’ai également décidé d’apprendre l’espagnol à l’aide d’applications sur smartphone. Vraiment pas cher et suffisamment fun pour que j’aie mémorisé plus de 1200 mots du vocabulaire le plus courant en moins de 6 mois !
Je me suis enfin intéressé de plus près à mes finances personnelles ! Bon, j’avais déjà quelques rudiments. Mais je ne pouvais que constater que si je passais l’essentiel de ma vie à la gagner, je ne prenais que très peu de temps pour suivre mon épargne (et éviter qu’elle ne s’endorme voire ne s’effrite)…
A l’aide de plusieurs blogs et chaînes YouTube dédiés à ce thème, j’ai découvert l’intérêt – dans mon cas – des investissements passifs. Et j’ai réorienté une partie de mes économies vers des trackers (en Bourse) et des SCPI (en Immobilier).
Parmi mes projets pour les prochains mois : enfin apprendre à jouer de la guitare électrique !
Se poser les bonnes questions
Profiter de ces 11 mois pour me poser les bonnes questions pour la suite de ma carrière : repartir sur le même type de poste, ou changer du tout au tout ?
Dans mon cas, j’ai pris une année sabbatique à mi-carrière (enfin, pour autant qu’on puisse encore en juger aujourd’hui !). Je ressentais une forme de lassitude et un manque de motivation qui m’ont fait penser que changer simplement de site ne suffirait peut-être pas à relancer la machine à émotions.
J’ai donc décidé de m’offrir du temps pour bien réfléchir à ce que je voulais faire ensuite. Rapidement, j’ai réalisé que le danger était de me contenter d’envisager différentes options. De lire beaucoup, mais de finir sans réelles certitudes !
J’ai donc décidé de tenter ma chance durant mon congé lui-même. De me former à un autre métier et de commencer à l’exercer, pour avoir un minimum de recul à la fin des 11 mois.
Après avoir défini ce qui comptait le plus pour moi dans ce nouveau métier (autonomie, liberté et équilibre), j’ai décidé de me lancer dans une formation sur le blogging et de consacrer environ 25 heures par semaine à cette activité.
Cet article est l’une des étapes de ce parcours. A ce stade, je ne sais pas encore si je pourrai vivre de mes blogs et transformer l’essai à l’issue de mon congé. Mais je sais que j’aurai fait le maximum pour avoir des réponses et faire un choix éclairé.
Modifier ses habitudes
Un autre objectif qui me tenait à cœur durant cette année sabbatique, c’était d’apprendre à être durablement plus zen. Je veux dire par là que durant mon congé, je n’avais pas trop de doutes sur le fait que j’allais gagner en :
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Sérénité (beaucoup moins de pression)
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Satisfaction (de par la nature des activités pratiquées, toutes choisies)
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Bien-être (moins de fatigue, plus de temps pour des activités physiques)
Mais qu’en serait-il à l’issue de ce congé ? Je n’avais rien contre l’idée d’une parenthèse utile et agréable à la fois. Mais tant qu’à faire, pourquoi ne pas chercher à créer un impact durable ? Qui persiste, même si je retournais sur mon poste précédent.
Pour atteindre cet objectif, il faut selon moi profiter du temps que nous laisse une année sabbatique pour travailler sur nous-mêmes. Et plus précisément sur nos habitudes. Ce n’est pas au lecteur assidu d’Habitudes Zen que je ferai l’affront d’expliquer l’importance des habitudes !
Pourquoi modifier ses habitudes ?
Les choses que nous réalisons de la manière la plus efficace et qui nous procurent le plus de plaisir sont celles que nous faisons par habitude, parfois inconsciemment. Mais avant d’en arriver là, il faut du temps.
Du temps pour répéter les gestes quand on ne les maîtrise pas encore. Du temps pour ne pas céder à l’impatience devant l’urgence de toutes les autres choses à faire. Pas étonnant qu’au rythme du “métro-boulot-dodo”, il soit si difficile de modifier nos habitudes !
Une année sabbatique, c’est le moment idéal pour développer de nouvelles habitudes et nous débarrasser de celles qui sont contre-productives ! Parce qu’on a tout le loisir de ménager des plages dans notre agenda pour établir de nouvelles routines. Et de voir la répétition les transformer peu à peu en habitudes.
Quelles habitudes mettre en place ?
Vous avez pu voir dans mes objectifs que j’avais décidé d’apprendre l’espagnol durant mon année sabbatique. Il fallait donc que ma leçon quotidienne devienne une habitude !
En réfléchissant par ailleurs à ce que je voulais atteindre dans les 4 dimensions de ma vie (Physique, Émotionnelle, Mentale, Spirituelle), j’ai décidé de :
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Méditer
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Faire régulièrement du sport
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Modifier mon alimentation
J’ai donc commencé par mettre en place une routine quotidienne : tous les jours (5 jours sur 7 pour le sport), je consacre un créneau de 1 heure en fin de matinée à :
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Méditer pendant 10 minutes
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Réviser et apprendre des mots en espagnol pendant 20 minutes
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Faire de l’exercice physique de type workout (fitness) pendant 7 minutes
-
Terminer par une douche
Les lecteurs de Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études auront sûrement reconnu ici certains des conseils donnés par Olivier Roland au début de son livre !
Je peux attester que les seuls jours où je ne tiens pas mes objectifs quotidiens, ce sont ceux où je ne pratique pas ces activités à la même heure que d’habitude ! Si je dois les décaler pour une raison ou pour une autre, je finis souvent pas les oublier…
Le sachant, je suis assez intransigeant sur ce créneau. Et au bout de 5 mois, non seulement je vois des résultats, mais je prends plaisir à pratiquer ces activités presque sans effort. Et je suis convaincu que j’arriverais désormais à les glisser dans l’agenda pourtant surchargé de mes journées de directeur d’usine.
Cette perspective de pouvoir être zen même après mon année sabbatique est vraiment pour moi l’une des plus satisfaisantes !
De quelles habitudes se débarrasser ?
Supprimer une habitude néfaste est probablement encore plus difficile que d’en instaurer une nouvelle. Comme l’explique Stephen Covey dans son livre Les 7 Habitudes (de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent), il faut vaincre la “force de gravité” d’une habitude bien ancrée.
Dans mon cas, je voulais depuis plusieurs mois revoir mon alimentation pour inverser la courbe fatidique qui menace les kilos après la trentaine… Malgré quelques résultats, je savais que la tendance ne serait probablement pas durable. Menacée notamment par du grignotage en soirée.
J’ai profité de mon année sabbatique pour chercher à modifier en profondeur mon alimentation. J’ai arrêté mon choix sur la chrononutrition (5). Cela nécessitait de revoir la composition de l’ensemble des repas. De prendre le pli de faire les courses différemment.
Je suis persuadé qu’en temps normal, j’aurais eu du mal à persister bien longtemps. Mais aujourd’hui, cela fait 6 mois que je m’alimente selon les principes de la chrononutrition. Mon poids a diminué et semble maintenant stabilisé, ce qui était l’objectif principal.
J’ai désormais intégré à quel moment je devais consommer tel ou tel aliment. Et je n’ai plus besoin de faire des efforts pour me rappeler des quantités à acheter. Je grignote toujours parfois… mais par pur plaisir et dans le cadre des quelques écarts autorisés !
Qu’est-ce qui peut encore vous retenir à prendre un congé sabbatique ?
Nous voici arrivés au terme de cet article. J’espère que vous en aurez retenu les messages principaux :
-
Un congé sabbatique est assez facilement accessible
-
Il peut servir à voyager… mais pas uniquement !
-
Aucun obstacle n’est suffisamment sérieux pour vous empêcher de prendre une année sabbatique
-
Même les contraintes financières peuvent généralement être résolues en maîtrisant vos dépenses (pendant et, au besoin, avant le congé)
-
Une année sabbatique peut vous permettre d’atteindre des objectifs ambitieux et motivants, de modifier vos habitudes et au final d’avoir un impact important sur le reste de votre vie
Choisir de consacrer son année sabbatique à travailler sur soi-même est profondément satisfaisant. Mais c’est aussi se donner les moyens de continuer à être zen après cette année ! Ne pensez-vous pas qu’avoir :
-
Développé des habitudes productives, compatibles avec l’après-congé
-
Clarifié ce qui fait sens pour soi, la direction que l’on veut donner à ses études ou sa carrière
-
Voire décidé de changer de vie après mûre réflexion
soit de nature à faire durer sérénité, satisfaction et bien-être ?
C’est le pari que j’ai fait et je n’ai aucun regret jusqu’ici.
Et vous, avez-vous déjà envisagé de prendre une année sabbatique pour travailler sur vous-même ? Si vous n’avez pas franchi le cap, qu’est-ce qui vous a retenu ? Est-ce que cet article vous a fait changer d’avis ?
J’espère que mon témoignage vous aura été utile. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager sur vos réseaux sociaux pour en faire bénéficier d’autres personnes. Qui sait, certaines d’entre elles ne vivent peut-être pas encore la vie de leurs rêves ?
Alexandre Willocquet, du blog 11 Mois pour Changer de Vie
Références :
(1) : https://media.voyagespirates.fr/docs/cp-conges-sabbatiques-france-ogca.pdf
(2) : http://www.mafamillevoyage.fr/bilan-tour-du-monde-15-familles/
(3) : The Gap Year Advantage, Karl Haigler & Rae Nelson, Independent Study of 300 Gap Year Students between 1997 and 2006
(4) : https://working-holiday-visas.com/a-propos-du-whv-pvt-vvt
(5) : http://www.la-chrononutrition.com/index.php