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Devenir autonome émotionnellement

Note : cet article sur Autonome émotionnellement est une traduction de l’article Becoming Emotionally Self-Reliant de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Bouée autonomie - Autonome émotionnellement Je suis le premier à admettre que pendant des années, j’ai été dans le besoin émotionnellement.

Pas de façon folle et désespérée, mais de la même façon que beaucoup d’entre nous. Je voulais que quelqu’un d’autre me rende heureux, j’en voulais aux autres pour mon absence de bonheur, je cherchais à faire remplir mes besoins émotionnels par les autres.

Cela a causé toutes sortes de problèmes que je ne réalisais même pas être là : j’avais des problèmes relationnels parce que si l’autre personne ne répondait pas à mes besoins, je lui en voulais. J’étais très souvent malheureux, parce que je pensais que le bonheur se trouvait hors de moi, et donc qu’il n’était pas fiable et hors d’atteinte. J’étais sans défense, parce que si les autres personnes sont supposées me rendre heureux et répondre à mes besoins, alors que puis-je faire s’ils ne font pas ? Que puis-je faire s’ils me blessent à la place ?

Seulement, au cours des dernières années, je suis devenu plus autonome émotionnellement. Cela a rendu mes relations meilleures, et cela a grandement augmenté mon niveau de bonheur.

Je ne peux pas prétendre être un expert sur le sujet, mais je peux partager certaines choses que j’ai apprises. C’est un processus très très utile, comme peuvent le témoigner ceux qui sont déjà émotionnellement indépendants.

Testez-vous

Êtes-vous dépendant émotionnellement ? Posez-vous ces questions :

  • Attendez-vous qu’un compagnon ou une compagne vous rende heureux/se ?
  • Si vous avez déjà quelqu’un, attendez-vous de cette personne de l’amour, du sexe, du soutien, du réconfort, de la validation ?
  • Êtes-vous énervé si votre partenaire ne réagit pas d’une certaine façon, s’il ne satisfait pas un besoin ?
  • Quand vous êtes seul, ressentez-vous le besoin de remplir de vide de la solitude avec des distractions ? Passez-vous votre temps sur votre téléphone quand vous êtes seul ?
  • Vous plaignez-vous beaucoup des autres gens ? Vous énervez-vous à cause de ce qu’ils font ?
  • Votre relation est-elle le centre de votre univers ? Et qu’en est-il de votre relation avec vos amis ou vos enfants ?
  • Cela vous ennuie-t-il si votre partenaire fait une chose qui ne vous inclut pas, ou supprime une chose que vous faisiez ensemble ?
  • Êtes-vous jaloux ?
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Cette liste n’est pas exhaustive, évidemment, mais certains d’entre vous peuvent probablement se reconnaître dans deux ou trois de ces questions (ou plus), si vous êtes totalement honnêtes.

Et cela ne signifie pas que vous êtes mauvaise personne. J’ai encore certains de ces problèmes moi-même, bien que je m’améliore. La plupart des gens ont quelques-uns de ces problèmes, même si beaucoup ne l’admettraient pas, parce qu’ils s’inquiètent de la mauvaise image que cela leur donnerait. Personne n’aime avoir une mauvaise image, ou qu’on pense d’eux en mal. Mais avoir ce genre de problèmes ne vous rend pas mauvais ; c’est juste ce que vous êtes en ce moment.

Cependant, même si ce n’est pas un problème d’être ou non une « mauvaise personne », je pense que les compétences de l’autonomie émotionnelle sont vraiment des compétences utiles à avoir. Elles peuvent transformer vos relations et votre bonheur.

Comment nous en sommes arrivés là

Généralement cette façon de penser commence dans l’enfance. Nous sommes dépendants de nos parents pour nos besoins émotionnels ; amour, confort, soutien, validation, etc. Et nous ne développons pas souvent des compétences émotionnelles autonomes étant enfant, parce que nos parents (par amour pour nous) font de leur mieux pour répondre à tous ces besoins.

Et puis nous devenons adultes, sans avoir appris l’autonomie émotionnelle. Enfin, donc nous cherchons quelqu’un pour remplir nos besoins émotionnels. Nous cherchons la personne parfaite, et nous allons probablement subir quelques séparations, parce que 1) nous ne sommes pas indépendant émotionnellement, et donc nous faisons par manque d’affection des choses qui altèrent notre relation, et 2) notre partenaire est probablement pareil.

Si jamais nous sommes blessés, nous blâmons l’autre de nous avoir blessés. S’ils ne sont pas là pour nous, nous leur en voulons. Si quelque chose de mal nous arrive, nous devenons des victimes, parce qu’on ne peut pas avancer dans la vie si quelqu’un nous a fait du mal, si ?

Pourtant, il y a une solution.

Nous devons apprendre ceci : le bonheur n’est pas hors de nous.

Devenir autonome émotionnellement

Nous cherchons le bonheur auprès des autres, mais c’est une source de bonheur peu fiable. Les autres vont aller et venir dans nos vies, ou alors ils seront émotionnellement indisponibles pour leurs propres raisons personnelles.

Et voici le truc : ce n’est pas leur travail de remplir nos besoins émotionnels. Ils luttent pour essayer de répondre à leurs propres besoins.

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Donc au lieu de chercher le bonheur ailleurs, nous devons réaliser que cela ne marche pas. C’est en nous.

Le bonheur n’est pas dans le futur, il n’est pas ailleurs. Il est disponible juste en nous, maintenant, tout le temps.

Comment pouvons-nous trouver ce bonheur ? Cela demande un peu de recherche en soi-même, mais considérez ces quelques suggestions :

  • Asseyez-vous, seul, sans appareil ou distraction, pendant quelques minutes. Regardez en vous. Remarquez vos pensées lorsqu’elles surgissent. Apprenez à connaître votre esprit. Voyez à quel point il est fascinant. Il est en lui-même une source infinie d’amusement et d’apprentissage.
  • Une de mes sources de bonheur est de créer, de trouver des idées, de produire quelque chose. Je n’ai besoin de personne pour faire ces choses, et elles me font m’émerveiller de mes propres capacités.
  • J’adore aussi apprendre. Cela m’apporte du bonheur, et m’aide à évoluer.
  • La curiosité est une source de bonheur sans bornes pour moi.
  • Apprenez à gérer vous-même vos problèmes. Si vous vous ennuyez, arrangez ça. Si vous êtes seul ou blessé, réconfortez-vous. Enfin, si vous êtes jaloux, n’espérez pas que quelqu’un vous rassure… rassurez-vous tout seul.
  • Assumez la responsabilité. Si vous voyez que vous en voulez aux autres, dites-vous que l’autre n’est jamais le problème. Bien sûr, vous pouvez croire que l’autre est le problème, mais alors vous dépendez de l’autre pour trouver la solution. Si vous croyez qu’ils ne sont pas le problème, alors vous regardez en vous pour trouver la solution.
  • Si vous voyez que vous vous plaignez, trouvez plutôt un moyen d’être reconnaissant.
  • Aussi, si vous voyez que vous êtes en manque d’affection, trouvez plutôt un moyen d’en donner.
  • Si vous voyez que vous voulez que quelqu’un vous aide, aidez-vous vous-même.

Créez votre propre source de bonheur intégré. Allez, comme quelqu’un de complet et d’heureux, n’ayant besoin de rien à l’extérieur.

Puis émergez de cet endroit de plénitude, d’autonomie et de d’indépendance, et aimez les autres. Pas parce que vous voulez qu’ils vous aiment en retour, pas parce que vous voulez qu’on ait besoin de vous, mais parce que les aimer est une chose incroyable à faire.

Crédits photo : © Andrey Kuzmin – Fotolia

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14 commentaires
  1. Merci infiniment pour cet article qui confirme le chemin que j’ai entamé, et qui me permet de réajuster certaines lacunes…

  2. Un article à ne pas mettre de côté mais à toujours laisser à portée de main….. très instructeur, un grand merci.

  3. Merci infiniment Olivier
    Ce sujet tombe à temps quoique je connais la plus part de ces utiles pour être indépendant mais j’ai un peu du mal à m y mettre. Votre un article vient comme un nouveau souffle pour consolider ma volonté et dissiper mes hésitations.
    Merci encore une fois et mes meilleurs voeux

  4. Cet article sur comment devenir autonome émotionnellement est est très interessant et m’intéresse au plus haut niveau.

    Un merci chaleureux

  5. moi j’adore les photos qu’olivier nous trouve avec ces articles. la bouée avec la main, quelle belle association avec cet article. faites comme moi, amusez vous à regarder la photo apres avoir lu l’article. souvent les photos ne sont pas choisies par hasard.

  6. Oui je pense que c’est un article à garder « sous le coude » pour pouvoir se souvenir que ce ne sont pas les autres qui doivent nous rendre heureux mais bien nous-mêmes; ça paraît presque évident écrit comme ça mais ça n’est pas à la portée de tous je pense, c’est un chemin.
    Donc merci pour ce coup de pouce!

  7. Salut tous!

    Suite à une rupture et deux ans à broyer du noir, j’ai, grâce à plusieurs « mentors » de développement personnel sur internet ou en livre, pu devenir indépendant émotionnellement.

    Pas complètement et totalement (il arrive que des choses m’énervent ou m’irritent mais beaucoup moins), je pense que c’est un but à atteindre, mais je m’énerve beaucoup moins, mes relations (notamment avec le sexe opposé) sont plus saines et j’ai moins de frustrations.

    C’est notamment en apprenant à voir venir mes émotions, en les relativisant avant qu’elle n’explosent et jaillissent de moi, que j’y suis parvenu.

    Mais également, (peut être malheureusement), mes joies sont également moins intenses, surtout quand un évènement positif inattendu surviens… bon, je pense que cela viens aussi de mes années d’entreprenariat qui m’ont appris à me méfier des trop bonnes nouvelles 🙂

    J’ai deux questions pour rebondir sur cet article :

    – Comment entrainer (c’est peut être pas le bon mot) un enfant à devenir indépendant émotionnellement?

    – Comment profiter pleinement de ses joies et évènements positifs?

    Merci encore Olivier pour ces inspirations!

    Eric Nussbaum

    1. Bonjour Eric,

      Je trouve intéressante votre intervention et c’est ce qui m’a donné l’envie d’y répondre.
      Je trouve intéressant notamment le fait d’anticiper votre réaction en repérant l’émotion qui la provoque. Pour moi c’est la clé d’une vie meilleure.

      Voici ce que j’ai découvert : L’émotion est simplement une énergie qui se manifeste dans le corps et qui a besoin d’être pleinement exprimée. Il ne s’agit pas de la laisser exploser sur l’autre mais de la repérer et de lui laisser l’espace pour la ressentir complètement, car une fois qu’elle se sera amplifiée (ressentis pas forcément agréables… qui peut durer quelques minutes), elle s’en ira comme elle est venue. C’est un vrai cadeau à se faire, je vous invite à l’expérimenter.

      Alors… pourquoi ne pas inviter l’enfant à découvrir ce qui se passe en lui, ce qu’il ressent à l’intérieur quand il est en colère ou déçu, vexé, etc… et ainsi lui apprendre à ne pas se laisser embarquer dans des réactions trop vives qu’il pourrait regretter.
      Et pour ce qui est de la joie, ma suggestion serait de profiter pleinement de l’instant positif qui s’offre à soi sans s’y attacher.

      Bien à vous,
      Marie-José Angevin

  8. Bonjour

    Tout ça c’est bien beau mais c’est très abstrait finalement dans le sens ou On nous dit de faire si et ça mais on ne sait pas forcement comment accéder a tout ça concrètement.

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