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La source du contentement

La source du contentement: Bonheur et besoinsMon ami Jesse m’a envoyé une vidéo d’Henri Nouwen qui parlait de trois sources de bonheur qui sont vraiment peu fiables, la source du contentement.

Elles sont basées sur les différentes façons de répondre à la question fondamentale, « Qui suis-je ? » :

  1. Ce que je fais : Si nous sommes ce que nous faisons, alors quand nous faisons de bonnes choses et que nous avons du succès, nous sommes heureux ! Mais si nous échouons, ou arrêtons de faire de bonnes choses pendant un moment ? Et si les éléments ne vont pas dans notre sens et que nous n’arrivons pas à faire de bonnes choses ? Alors nous perdons notre source de bonheur.
  2. Ce que les autres gens pensent de moi : Si les gens adorent ce que je fais, si les gens adorent mon livre, si les gens me trouvent beau, je peux être fier et heureux. Mais s’ils disent quelque chose de méchant à mon encontre ? S’ils n’aiment pas mon livre, si personne ne se soucie vraiment de moi ? Alors je suis malheureux, même avec une simple petite remarque.
  3. Ce que j’ai : Si j’ai une jolie maison, une jolie voiture, ou beaucoup d’amis, ou une famille qui m’aime, je suis très heureux. Mais si je perds ces possessions, ou que mes amis déménagent, ou que des membres de ma famille meurent ? Alors je ne suis pas heureux.

Comme vous pouvez le voir, ces trois sources de bonheur et de contentement couvrent une grande majorité des façons que nous avons de nous voir personnellement. Nous voulons réussir, nous voulons les gens pensent à nous en bien, nous voulons avoir des amis et de jolies choses. Tout ce que nous faisons en ligne, de Facebook et Instagram au travail qu’on fait, c’est en fait basé sur une de ces choses, parce que nous sommes inquiets de ce que les gens vont penser de nous, ou parce que nous voulons faire du bon travail, ou avoir des amis.

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Maintenant, il n’y a rien de mal à vouloir faire du bon travail ou à avoir des amis, mais si ces choses sont la source de qui vous êtes, ce sont des sources inconstantes. Vous irez très bien un jour, et pas si bien que ça le lendemain.

Si quelqu’un fait mieux que vous, vous irez mal. Et si quelqu’un a une meilleure vie que la vôtre, qu’il voyage et fait la fête et vit des choses palpitantes, vous irez mal. Si les gens ne pensent pas du bien de vous, ou disent quelque chose d’un peu blessant, vous irez mal. Cela nous arrive tout le temps, si nous sommes honnêtes.

La réponse de Nouwen est de vous redéfinir comme étant aimé par Dieu, ce qui est une source définitivement plus stable de contentement. Mais si vous n’êtes pas croyant ou religieux ?

Je pense que l’idée de trouver une source de contentement plus constante en redéfinissant qui vous êtes est très utile. Je le teste depuis un moment, et cela fait une énorme différence.

Comment redéfinir qui vous êtes ? Cela peut demander de sonder votre âme un long moment, mais voici ma réponse personnelle : je suis amour et compassion. C’est qui je suis. Cela ne signifie pas que je réponds toujours avec amour aux autres – je suis humain et certainement pas parfait. Je ne vis pas toujours en accord parfait avec cela, mais je sais que c’est vrai.

Mais voici le secret : même si vous ne savez pas qui vous êtes, essayer de faire comme si. Cela fonctionne quand même, aussi étrange que cela puisse paraître.

Quelques exemples :

  • Vous remarquez que quelqu’un d’autre en ligne fait quelque chose de cool, et vous ressentez de l’insécurité parce que vous ne faites rien d’aussi cool que ça. Puis vous réalisez que vous vous définissez en fonction de ce que vous faites, de ce que les autres pensent de vous, et de ce que vous avez… Et à la place, vous vous voyez comme « amour » (par exemple). Soudain, le besoin de faire vos preuves et de faire quelque chose d’aussi cool s’évapore. Et vous pouvez simplement être content de la personne que vous êtes déjà.
  • Vous remarquez que vous vous précipitez vers les distractions au lieu de travailler sur votre super projet. Puis vous réalisez que c’est parce que vous avez peur de l’échec, peur de ne pas réussir. Vous vous définissez en fonction de ce que vous faites. Puis vous pensez consciemment que vous êtes « amour », et vous réalisez que cela importe peu que vous réussissiez ou que vous échouiez, parce que vous serez « amour » dans tous les cas. Vous pouvez simplement agir, en ayant confiance dans le fait que vous êtes déjà incroyable.
  • Vous entrez dans une pièce pleine d’étrangers; et vous commencez à vous sentir peu sûr de vous quant à ce qu’ils pensent de vous. Alors vous redéfinissez qui vous êtes en fonction de « l’amour »; et vous réalisez que vous serez cela quoi qu’ils pensent de vous. Vous pouvez sourire et transpirer l’amour, et être confiant dans la personne que vous êtes.
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Ces exemples fonctionnent même si vous n’êtes pas sûr de qui vous êtes. Vous pouvez simplement faire semblant d’être « amour et compassion »; et vous sentirez quand même l’insécurité et les peurs et les distractions s’évanouir.

Article original sur la source du contentement écrit par Léo Babauta.

Crédits photo : © scottchan – Fotolia

3 commentaires
  1. Dans notre intérêt et dans celui des autres, il vaut mieux penser le meilleure de soi-même et des autres , car chaque pensée émise revient à son émetteur… Aucune pensée, positive ou négative, ne se perd puisque la pensée est énergie. Nous sommes ce que nous pensons être. Alors pensons du bien de nous-mêmes, et nous serons plus heureux, ca ne nous coûte pas plus d’énergie de penser du bien que du mal !

    A méditer….

    1. Bonjour,

      Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette idée très répandue de nos jours (psycho, ésotérisme…)que nous sommes forcément ce que nous pensons et que tout ira mieux si nous nous contentons de penser en bien (tout le monde il est beau tout le monde il est gentil?). Je suis pour la lucidité avant tout. Sur soi-même, sur les autres, sur le monde en général. Si j’ai un défaut (tendance au négativisme par exemple :)!) je préfère le reconnaître et m’appliquer à être plus positive dans les situations qui permettent de l’être, pour m’améliorer, progresser et faire progresser le monde autour de moi. De même, je refuse de voir le meilleur chez l’autre lorsque son attitude crée du mal-être autour de lui/elle. Un exemple : un couple de proches qui ont tous deux une bonne estime d’eux-mêmes (de façade du moins)et qui rendent leurs enfants malheureux. La femme quitte le foyer régulièrement pour s’amuser, se faire plaisir, pendant plusieurs jours. L’homme la laisse faire, mais craint toujours de la perdre. Lorsqu’ils sont ensemble, ils affichent le couple idéal, bisous par ci, compliments par là, ils semblent comme vous le dites « penser le meilleur d’eux-mêmes » et l’un de l’autre. Là où le bât blesse, c’est quand on prend en compte le ressenti de leurs trois filles. Elles se sentent délaissées par leur maman et cherchent de plus en plus cette affection maternelle auprès d’autres femmes (mamie, tata, maîtresse d’école). Personnellement, cette situation me rend triste et je peux de plus en plus difficilement penser positivement à ce couple. J’ai essayé de positiver jusqu’à maintenant, de les comprendre l’un et l’autre, mais quand je vois la détresse de plus en plus évidente des petites, je ne peux que considérer ce couple comme égoïste et indigne d’être parents. Je pense ainsi que beaucoup de gens devraient avant tout se remettre en question au lieu de cultiver cette autosatisfaction ambiante qui conduit le monde à sa perte (à commencer par nos politiques à l’estime personnelle élevée, mais incapables d’agir pour le bien de leurs concitoyens ou de la planète). Si je viens sur ce site, c’est justement pour m’améliorer en suivant les conseils d’Olivier et des auteurs invités, et ce que j’apprécie notamment, c’est l’idée qui revient régulièrement que nous ne sommes pas parfaits et que nous devons changer beaucoup de choses dans nos existences pour progresser. Pour conclure, je dirais que c’est bien de générer des pensées et émotions positives pour soi-même et pour les autres, mais il faut aussi être capable de voir les problèmes quand il y en a, sans négativer outre mesure, mais avec lucidité.

  2. Bonjour!
    Esmeralda, je me trompe peut-être mais je pense qu’il y a une différence entre l’autosatisfaction et penser qu’on est « au fond » quelqu’un de bien. Tel que je perçois le texte de l’article, c’est de penser que tous nos échecs et toutes nos erreurs ne nous définissent pas. Et que le « faire semblant » d’être amour et compassion se situe justement avant d’agir. Si je me vois comme amour, j’éviterai de faire du mal aux autres, si je suis juste autosatisfaite, je trouverai que j’ai tout à fait raison d’agir comme je le fais.. même si ça fait du mal à quelqu’un.
    Si je me vois comme amour, quand je me trompe, je peux le reconnaître avec humilité, alors que si je suis autosatisfaite, je ne verrais même pas que je me trompe…
    Mon interprétation n’est peut-être pas juste, mais c’est celle que j’ai eu en lisant le texte en premier…
    Bonne journée à tous!

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