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Le cycle de simplification : Revenir à vos vrais besoins

cycle de simplificationSimplifier votre vie n’est pas un simple projet que vous pouvez lancer et clôturer sans plus y penser. C’est en réalité un cycle de simplification qui permet de revenir à vos vrais besoins.

Du moins, c’est la conclusion à laquelle je suis parvenu après plus de 10 années de vie marquée par la pratique de la simplification… J’ai opéré à plusieurs reprises des redimensionnements dans tous les domaines de ma vie, et je me retrouve toujours à revenir au processus de simplification.

Le cycle de simplification ressemble à ceci (cela varie un peu chaque fois) :

1. Phase d’inspiration : Vous trouvez quelque chose qui suscite de l’intérêt chez vous et vous commencez à l’explorer (un nouveau sujet, un apprentissage, une nouvelle activité ou un nouveau passe-temps, un nouveau projet ou une nouvelle entreprise, etc.). C’est la phase d’inspiration.

2. Phase d’addition : Elle est un peu plus complexe, car à ce niveau vous explorez, achetez des choses, lisez, trouvez de nouvelles inspirations et de nouvelles idées. C’est la phase d’addition.

3. Phase de contemplation : À un moment donné, vous devriez faire une pause pour observer l’ensemble du tableau ; tout ce que vous avez fait jusque-là. Avez-vous procédé de la meilleure manière ? Ce que vous avez accompli jusque-là est-il vraiment important ? Si c’est le cas, quelle est la partie la plus essentielle ? Pouvez-vous faire une réduction ? Beaucoup de gens ignorent cette phase (et la suivante) et continuent seulement d’appliquer les deux premières phases.

4. Phase de réduction : Si vous décidez de procéder à une réduction, c’est ici que vous commencez à lâcher prise. Vous déterminez ce qui est essentiel à ce que vous avez fait et à ce que vous avez appris. Et si vous ne vous débarrassez pas de tout (ce qui peut arriver), vous pourriez simplement conserver un petit nombre d’éléments. Par exemple, si vous commencez à apprendre à jouer aux échecs, vous pouvez acheter un jeu (ou deux), un grand nombre de livres ainsi que des applications. Vous pouvez même visiter un grand nombre de sites Web.

Cependant, au cours de la phase de réduction, vous pourriez décider que le jeu d’échecs n’est pas assez important pour rester dans votre vie. Ou si vous devez le conserver, vous n’avez besoin que d’un jeu d’échecs, de deux livres vraiment importants, et d’un site Web ou d’une application. Vous abandonnez le reste, vous vous en séparez. Une fois encore, beaucoup de gens ignorent cette étape.

Si vous voulez simplifier et déterminer ce qui est essentiel, vous suivrez les deux dernières étapes. Si vous êtes comme la plupart des gens, vous continuerez seulement de respecter les deux premières étapes, ce qui entraîne un encombrement et une complexité croissants.

Ce que j’ai appris sur le cycle de simplification

Comme vous pouvez l’imaginer, je considère que les deux dernières phases du cycle de simplification sont très importantes. Néanmoins, je pense aussi que les deux premières le sont également. Parce qu’elles impliquent l’apprentissage continu, la curiosité, la croissance, l’exploration, la créativité et plus encore. Je n’ai pas pu m’empêcher d’appliquer les deux premières phases, au moins quelques fois par an. Je continue donc de répéter ce cycle de simplification plusieurs fois par an.

Les deux premières phases sont celles où vous êtes enthousiaste par rapport à quelque chose, où vous êtes motivé et où vous êtes poussé à en apprendre davantage. C’est une pulsion humaine essentielle, et je ne voudrais jamais la supprimer.

Cependant, voici ce que j’ai appris :

  • Au cours de la phase d’addition, je dois me garder d’acquérir de nouvelles choses. J’y parviens en me rappelant combien de choses j’ai gaspillées lors des dernières phases d’addition, lorsque j’ai acheté plus de choses que je n’en avais besoin. C’est vraiment dur de se retenir lorsque l’on est excité. Mais il est important de se rappeler que satisfaire vos moindres désirs n’est pas forcément judicieux.
  • La phase d’inspiration peut être une étape merveilleuse. Mais parfois c’est juste un fantasme qui nous saisit (comme vouloir devenir ceinture noire d’un art martial) lorsque nous voyons une photo ou lisons une histoire inspirante à propos d’une personne qui fait quelque chose d’intéressant. Il n’y a rien de mal avec ces photos ou avec ces histoires inspirantes. Il n’y a rien de mal avec le fantasme qui se forme dans nos têtes. Cependant, lorsque ce fantasme se saisit de nous et nous amène à la phase d’addition, cela peut nous amener à consacrer trop de temps, d’argent ou d’efforts à une chose qui ne vaut pas vraiment la peine — c’est juste un fantasme qui a pris place. La réalité sera bien différente une fois que nous nous y plongerons. Devenir ceinture noire demandera des années de travail acharné, et le résultat ne sera pas exactement ce dont vous rêviez. Cela ne veut pas dire que vous devez vous priver de poursuivre ce rêve. Mais vous devez vous rendre compte que ce sera très différent de ce que vous imaginez et probablement pas aussi excitant.
  • Souvent, la phase d’inspiration commence lorsque nous pensons que nous voulons vraiment quelque chose; lorsque nous en avons besoin. Ce n’est cependant pas un vrai besoin. Nous explorons rarement comment répondre à nos vrais besoins sans passer par la phase d’addition. C’est une chose qui vaut la peine d’être considérée lorsque nous observons le grand tableau de notre vie. Quels sont les vrais besoins ? J’apporterai plus de précisions à ce sujet dans la prochaine section.
  • La phase de contemplation peut être déclenchée à tout moment — peut-être même avant que vous n’entamiez la phase d’addition ! Peut-être avez-vous déjà entamé la phase d’addition, puis vous prenez une pause pour vous demander si vous devez réellement procédez de cette façon. Généralement, vous prenez du recul et observez la situation dans son ensemble — pourquoi vous donnez-vous la peine de faire cela ? Est-ce simplement un fantasme ou cela a-t-il un sens pour vous ? Le rendu de la réalité sera-t-il proche de celui du fantasme ? Y a-t-il une manière plus constructive de vivre ? Quels sont vos vrais besoins ici ? De quoi pouvez-vous vous débarrasser et qu’est-ce qui est vraiment essentiel ?
  • La phase de réduction peut être très libératrice ! Une fois que vous avez réalisé que vous voulez simplifier les choses dans votre vie, il peut s’avérer très pénible de laisser tomber des choses auxquelles vous êtes accroché. Dans le même temps, il peut être difficile de lâcher prise si vous êtes trop accroché. C’est à ce moment que vous regrettez d’avoir acheté et d’avoir acquis autant de choses ; vous regrettez d’avoir autant donné dans le gaspillage. Par contre, ce n’est pas du gaspillage si vous en tirez quelque chose ; si vous apprenez quelque chose. Soyez donc reconnaissant pour toute chose qui vous a apporté un plus, apprenez de l’expérience et lâchez prise.
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Dans tout ce processus, je trouve que le véritable apprentissage porte sur les vrais besoins. Il est difficile de comprendre les vrais besoins à moins d’être passé par ce processus à plusieurs reprises. Voyons cela ensemble.

quels sont vos vrais besoins ?

Trouver vos vrais besoins

Passer par ce cycle de simplification vous permet de voir que vous pouvez vous débarrasser des choses dont vous n’avez pas vraiment besoin. En fait, il se peut que ces choses constituent un fardeau que vous ne voulez plus porter. Ainsi le fait de lâcher-prise pourrait être libérateur. Vous vous libérez, et vous êtes encore plus heureux. La réalité c’est que vous n’aviez pas besoin de ces choses dès le départ !

Passer par le cycle une deuxième fois, puis une troisième vous aide simplement à apprendre à comprendre ce dont vous n’avez pas besoin. Et apprendre à abandonner ce dont vous n’avez pas vraiment besoin.

Si vous passez par le cycle de simplification plusieurs fois en toute conscience, vous pouvez commencer à comprendre le genre de choses dont vous avez envie et qui vous excitent, mais qui ne constituent pas de vrais besoins pour vous. Ces choses ont l’air intéressantes, elles brillent, mais elles ne combleront rien au fond de vous.

Je vais vous donner quelques exemples de choses qui ne comblent pas un réel besoin selon moi :

  • Le jeu d’échecs : J’ai vraiment aimé apprendre le jeu d’échecs, mais l’aspect compétitif et les centaines voire les milliers d’heures que vous devez consacrer à la pratique pour vous rapprocher de l’excellence n’étaient pas quelque chose qui m’intéressait vraiment. Et honnêtement, devenir vraiment bon aux échecs ne signifiait pas grand-chose pour moi. Le véritable besoin était d’apprendre, et je peux le faire librement dans plusieurs autres domaines de la vie.
  • La nourriture gastronomique : Lorsque j’ai déménagé à San Francisco, j’ai découvert des restaurants incroyables, allant des joyaux du quartier à Michelin, restaurant gastronomique de renommée mondiale. Pendant un an environ, j’étais complètement accro. Et je me rendais à autant de restaurants gastronomiques que je pouvais me le permettre. Cela m’a fait prendre du poids, perdre beaucoup d’argent et j’ai fini par me lasser de ce genre de nourriture riche. J’ai fait la même chose avec la pizza, le café, le vin et la bière à plusieurs reprises. Pour être honnête, c’était du gâchis, et je suis bien content d’avoir fini avec cela ! Le véritable besoin était l’exploration, et je peux faire cela sans me ruiner ou prendre de l’embonpoint.
  • Acheter beaucoup de livres : À différents moments au cours des 10 -15 dernières années, j’ai exagéré dans l’achat de livres. J’adore les livres, pour être honnête. J’aime l’espoir que chacun contient, mais j’ai tendance à trop m’appuyer sur cet optimisme et à acheter plus de livres que je ne peux en lire. Le véritable besoin était, encore une fois, d’apprendre. Je ne suis pas contre les livres, mais je suis maintenant plus honnête avec moi-même (pas en tout temps je l’avoue) sur ce que je peux réellement lire.
  • Les équipements, techniques, de survie, de voyage, de randonnée : De temps en temps, j’aborde vraiment un sujet et je décide que je veux le meilleur équipement dans ce domaine. J’ai acheté de bons équipements de survie et de voyage, et trop de matériel de randonnée ultraléger. Je ne dépasse pas les bornes en ce qui concerne l’équipement technique, mais il m’arrive d’avoir des envies dans ce sens et de céder à ces envies. Rien de tout cela n’a vraiment compté pour moi à la longue — ce ne sont que des désirs éphémères. Le vrai besoin est vraiment de sortir et d’explorer.
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Aucun de ces domaines ne répondait à mes véritables vrais besoins — ils étaient tous superflus, même si je pensais qu’ils étaient importants à l’époque.

En fin de compte, le processus m’a aidé à réaliser ce dont j’avais vraiment besoin. Et à laisser tomber les choses que je pensais être des vrais besoins, mais qui n’en étaient pas.

Il y a des choses que je considère aujourd’hui comme de véritables vrais besoins :

1. La nourriture, l’eau, les vêtements, le chauffage, le logement et bien entendu la sécurité de base

2. L’amour et la connexion

3. L’apprentissage et l’exploration

4. Le jeu, l’inspiration et les sorties créatives

5. Sortir, être actif, être présent avec la nature

6. La tranquillité et la paix

Il pourrait y en avoir plus. Au-delà des besoins de base des éléments contenus dans la liste ci-dessus, les autres concernent d’une certaine manière l’amour et l’alimentation.

Et lorsque je me souviens de ces besoins, je me dis qu’ils peuvent être satisfaits de diverses manières. Pas seulement comme je le pense. Je peux satisfaire mes vrais besoins en allant simplement faire une promenade, en discutant avec un être cher ou une personne étrangère que je trouve intéressante, en lisant quelque chose en ligne, en méditant et en trouvant le calme.

Ce sont là des choses simples qui ne coûtent rien. Des choses simples qui me nourrissent, et qui ne nécessitent aucun ajout à ce que j’ai déjà. Des choses simples, qui me permettent de lâcher le reste.

Ce sont des choses simples qui sont disponibles autour de nous en abondance.

Article original écrit par Léo Babauta.

On entend souvent dire qu’il en faut peu pour être heureux, et je peux affirmer aujourd’hui, sur la base de mes expériences personnelles, que c’est vrai ! En effet, nous vivons actuellement dans une si grande abondance qu’il arrive que nous encombrions nos vies de choses dont nous n’avons pas vraiment besoin. Dans la vidéo du jour, je vous invite à faire un peu plus de place dans votre vie en optant pour la simplification.

3 commentaires
  1. Le cycle de la simplification. En effet, j’ai déjà pris le temps de me pencher sur cette méthode et elle porte ses fruits.
    La phase de contemplation est certainement celle qui demande un certain niveau de lucidité sur soi-même.
    Merci pour cet article aux conseils précieux.

  2. Très inspirant, cet article. Se questionner sur le véritable besoin que l’on cherche à combler lorsque l’on s’intéresse à un nouveau truc, c’est une excellente idée qui permet de se brancher a soi-même. Merci!

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