Pour devenir plus zen au quotidien

Le zen du travail

Quand vous faites quelque chose, vous devriez vous consumer entièrement, comme un bon feu de joie, en ne laissant aucune trace de vous-même. – Shunryu Suzuki-roshi, Le zen du travail.

Zen du travailAu travail, nous faisons souvent face à des situations stressantes, des projets que l’on redoute, des collègues énervants, des patrons frustrants, un nombre de tâches et de messages écrasant, un travail ennuyeux que nous n’aimons pas.

Ces problèmes ont une cause simple : nous nous accrochons.

Le travail en soi n’est pas stressant ; ce n’est qu’une action qui est faite ou qui doit être faite. C’est notre réaction à ce travail qui provoque le stress : le fait que nous nous accrochons au vœu que les choses soient différentes.

Ce n’est pas le flot constant d’interruptions qui est frustrant – ce ne sont que des évènements qui arrivent autour de nous, comme une feuille qui tombe ou un oiseau qui passe. C’est notre attachement, mentalement, à la tâche que nous faisions avant d’être interrompu qui cause cette frustration. Nous souhaitons ne pas avoir été interrompu dans cette tâche, et nous en voulons à tout ce qui nous interrompt, et notre esprit est toujours à moitié sur la tâche précédente.

Nos collègues et patrons ne sont pas non plus le problème :

Ce sont juste d’autres êtres humains qui essayent de faire de leur mieux dans ce monde. C’est notre attachement à l’idée qu’ils devraient quelque part se comporter d’une certaine façon, qu’ils devraient faire de leur mieux pour nous rendre heureux, qui génère en nous de la colère et de l’irritation.

Ce n’est pas le nombre écrasant de tâches et de messages qui fait que nous sommes stressés – c’est notre réaction à ce nombre. C’est simplement une liste de choses, ou un téléphone qui sonne, ou une boîte de réception avec toute une liste de messages. Ces choses sont inoffensives. Mais quand nous nous accrochons à l’idée que nous pouvons tout faire, et que nous devons gérer tout cela en même temps, cela nous stresse, parce que ce n’est évidemment pas le cas. Nous ne pouvons faire qu’une seule chose, pourtant notre cerveau les gère tous en même temps.

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Alors quelle est la solution ? C’est de laisser aller.

C’est le zen du travail.

Apprendre à laisser aller

Quand vous vous débarrassez de vos idées quant à la façon dont les choses devraient être, dont les autres devraient se comporter pour vous rendre heureux, dont vous pouvez tout faire en même temps… Alors les problèmes disparaissent. Ils n’existent simplement pas.

Il y a d’autres problèmes, bien sûr – vous avez encore besoin de faire le travail. Mais les frustrations, le stress, la colère, l’irritation, les sensations d’écrasement, etc., sont tous causés par le fait qu’on s’accroche, et ils sont dans notre tête. Nous nous accrochons aussi aux choses qui nous sont arrivées plus tôt – quelque chose que nous avons fait et qui n’était pas bien, une réunion où nous avons dit quelque chose d’embarrassant, une erreur dans la réalisation de notre projet – et bien sûr cela ne fait que conforter la douleur, en la ressassant dans une boucle sans fin.

Laisser aller permet aux problèmes de disparaître.

C’est aussi simple que ça, et pourtant laisser aller n’est pas toujours facile.

C’est un processus d’apprentissage. D’abord, vous devez apprendre la pleine conscience, qui est la clé de tout ce bazar. La pleine conscience nous permet de voir ces processus de pensée qui nous causent cette douleur, nous permet de fouiller dans ce à quoi nous nous accrochons.

La pleine conscience nous aide également à revenir au moment présent, de sorte que toutes ces choses qui nous tournent en tête peuvent s’effacer, et nous vivons alors ce qui nous arrive sur le moment, en direct.

Nous faisons une tâche sans nous accrocher aux autres tâches, ou aux offenses que nous font les autres. Nous faisons une tâche, puis nous laissons aller, et passons à la tâche suivante.

Cela demande de la pratique, et je suggère donc de commencer avec un petit exercice, comme 5 minutes de méditation, et de travailler à partir de là. Une fois que vous devenez bon dans cet exercice simple, vous pouvez étendre la pleine conscience aux autres tâches. Au final, vous y deviendrez plutôt bon, et les problèmes commenceront à se dissoudre d’eux-mêmes.

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Article original écrit par Léo Babauta.

Crédits photo : bonninturina 

10 commentaires
  1. Merci, c est article tombe à pic!
    Pour ayant fait un rempacement dans des conditions stressantes!!

    ce que j applique pour eviter le stress c est que je fais chaque tache consciencieusement je fais de mon mieux! Et pour faire de mon mieux c est faire une chose apres l autre et une fois cette affaire classee, revenir a moi et me demander: est ce que cette tâche a generé du stress en moi? Si c est le cas j observe s il s agit d un stress que je me mets ou un stress que l on m a mis puis je le libere avec la technique simple de la casserole sur le feu:-) et ca marche!!!
    Belle journee zen a tous!!

  2. Merci pour cet article 🙂
    Je me sens actuellement totalement envahie dans mon travail, sans cesse stressée, dérangée et avec un énervement croissant. J’ai réussi hier à inverser la vapeur en faisant une chose après l’autre. Je relirai votre article plusieurs fois aujourd’hui pour m’en imprégner.
    Belle journée zen à tous ! 🙂

  3. Bonjour à tous

    Je suis ravi, car trop souvent, l’abondante littérature et les articles traitant du stress – cet ennemi invisible du bien être et de l’économie – nous porte à croire que le stress aurait une sorte d’existence per se.

    Comme l’explique si bien Léo,le stress est fabriqué par l’homme. L’individu qui affronte une vague de cinq mètres de haut et qui ne sait pas nager, va paniquer et mettre son organisme en état de stress. Le surfeur qui affronte cette même vague va ressentir quant à lui un plaisir immense. La même vague aura donc engendré deux réactions différentes, montrant que nous fabriquons notre propre stress par l’interprétation que nous faisons d’une situation.

    Léo suggère la méditation de la pleine conscience pour « lâcher prise » au travail. Ce n’est pas la seule approche. J’ai développé ce sujet sur mon blog où j’invite les curieux qui veulent en savoir plus :

    http://management-vedique.com/un-manager-est-aussi-un-expert-du-fonctionnement-de-la-conscience/

    Bonne journée à tous

    Jo COhen

  4. Impressionnant ! Rien que de lire cet article, je me sens déjà plus Zen … 😉

    ça me rappelle un article que je viens de lire sur l’Hoo’ponopono, où il est question d’accepter et d’Aimer nos mémoires (= conditionnements, blessures émotionnelles).

    Quel rapport avec cet article ? Ils se complètent tous les deux, j’essaierai de penser aux deux la prochaine fois que je m’attaquerai à une grosse pile de travail, c’est à dire bientôt.

    Me dire : Il y a ça à faire ? OK … (cf cet article). Je me sens débordée, affolée, frustrée, en colère ? OK, il s’agit seulement de mémoires qui se libèrent, j’accompagne tranquillement leur libération …(cf l’Hoo’ponopono). Waaa… tout va mieux !

    J’y retourne, la montagne de travail me paraît déjà moins grosse.
    Merci pour cet article 🙂

  5. article bien écrit,simplement qui permet à tous d’apprendre à relativiser et positiver, avoir une approche positive sur le travail à faire, sur soi-même…!

  6. Super article, on apprend vraiment plein de choses , ça me fait penser à un ami Rom (va savoir s’il y a un rapport…) qui fonctionne comme ça : avec lui on ne ressasse jamais les problèmes de la veille, on essaie avec légèreté de bien réussir ce qu’on est en train de faire, ct. Ce gars-là est léger comme une plume et me fait tout à fait penser à cet article . – Merci pour ça !

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