Pour devenir plus zen au quotidien

Pourquoi la sculpture va vous rendre plus heureux

Note : cet article invité sur La sculpture a été écrit par Pierre de Pierrefort du blog L’Atelier de Pierre

latelierdepierre69.com

La sculpture – Histoire de pierres…

Mon arrière-arrière-grand-père paternel s’appelait Pierre, il était sculpteur sur pierre et philosophe, il a dû me transmettre quelques aspects de ma personnalité…

Mais alors qu’il a abandonné la sculpture pour faire fortune dans l’immobilier, je me consacre à la sculpture dans la deuxième partie de ma vie après avoir fait (entre autres choses) de l’immobilier !

Je n’ai appris l’histoire de cet aïeul que très récemment alors que je sculptais déjà et ce qui m’a vraiment interpelé, c’est cette rencontre avec un de mes ancêtres et une impression fugitive de terminer en quelque sorte quelque chose qu’il n’avait pas achevé.

Pour ma part, j’ai choisi de vivre avec passion et de vivre de ma passion. Mais j’ai une passion encore plus forte qui m’anime : le plaisir de la transmettre !

J’enseigne donc la sculpture depuis plusieurs années à un public d’adultes et d’enfants, mais également à des enfants hébergés en centres médico-sociaux. Au passage, j’essaye de semer mes petites graines de philo…

Comment la sculpture a transformé ma vie !

Ma spécialité est la sculpture sur béton cellulaire ou siporex, matériau de construction détourné de son usage premier et de plus en plus souvent utilisé par des artistes.

C’est en montant des cloisons en béton cellulaire que j’ai découvert qu’on pouvait sculpter ce matériau, cela a été une révélation pour moi !

En effet, sculpter la pierre m’attirait depuis mon adolescence, mais le fait de devoir taper sur une matière dure avec un maillet et un ciseau me rebutait, j’avais envie de “tendresse” dans la sculpture et même la sculpture sur bois me semblait brutale…

Je recherchais donc un matériau doux à travailler.

De la même manière que la danse à deux a transformé ma vie de couple, j’ai découvert comment sculpter mon esprit grâce au béton cellulaire !

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En fait, cette forme de sculpture est une véritable méditation active : de par la douceur des gestes mesurés et néanmoins spontanés, l’œuvre prend forme, la râpe glisse sur le matériau facilement et vous enlevez la matière couches après couches, de la même manière que vous polissez votre “être intérieur”. Cette manière de travailler crée en vous un état intérieur très particulier : sérénité et focalisation sur votre objectif final, mais le chemin pour y arriver est bien plus intéressant que le but.

À la différence d’autres arts comme le dessin ou la peinture, le fait de créer en 3D ajoute la dimension de la réalité de la matière.

De fait, imaginer une parabole entre l’objet que vous façonnez et votre être intérieur est plus facile, on peut imaginer son esprit comme un bloc, duquel on va soustraire de la matière pour le façonner, le dépouiller de tout ce qui n’est pas essentiel. Comme un effet miroir, visualiser son propre esprit comme un bloc à sculpter, ça, c’est important !

Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retrancher”.

– Antoine de Saint-Exupéry

C’est ainsi que, lorsque je sculpte un objet dans ce matériau tendre, dans l’esprit de me dépouiller intérieurement de tout le superflu, couche après couche et d’aller vers l’essentiel, je réalise en moi-même une œuvre. Et dans ce simple cheminement d’œuvre en œuvre, l’esprit trouve son juste équilibre tandis que la sérénité et la créativité grandissent.

Une belle transformation de votre vie vous attend, faites le premier pas !

Et si ce matériau n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse auprès de la majorité des sculpteurs, il n’en reste pas moins qu’un artiste véritable est celui qui crée avec ses mains, son esprit et son cœur, et qu’importe la matière travaillée.

Le chemin intérieur de la pierre brute à la pierre finie

Dans un bloc de béton cellulaire, on peut également retrouver les symboles des compagnons constructeurs de cathédrales du moyen-âge et francs-maçons : la pierre brute, la pierre cubique et la pierre cubique à pointe, comme autant d’étapes pour parvenir à la perfection, entre matière et esprit.

Ce que je cherche à faire passer à travers mes ateliers, c’est que ce n’est pas l’objectif final (la perfection) qui est intéressant, mais le chemin qui mène de la pierre brute à la pierre finie.

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Comme je l’ai dit plus haut, il y a donc un parallèle entre votre bloc de pierre brute et vous, mais bien entendu il existe plusieurs niveaux de compréhension en fonction de l’ouverture d’esprit de chacun. J’aborde ici simplement comment la sculpture sur béton cellulaire vous rendra plus serein, vous remettra dans votre « axe » de vie, ou simplement vous fera du bien.

La sculpture – Intention et action

chat siporex 2

Quand vous prenez votre bloc en main, vous faites déjà un premier pas vers la matière et vous vous mettez en action à l’instant même où vous imaginez ce que vous allez en faire. Ces deux notions sont fondamentales. Il y a là ce « premier pas », « cette intention », notions chères à tous ceux qui luttent contre la procrastination par exemple.

Puis vous dessinez sur le bloc une première ébauche, vous tracez les grandes lignes de ce qu’il va vous falloir enlever comme matière. Vous avez à ce stade encore droit à l’erreur si vous enlevez trop de matière, puis une fois l’objet dégrossi vous entrez dans le détail, et là, vous êtes dans une conscience aigüe de ce que vous faites, vous ne pourrez pas recoller le morceau cassé… vous êtes responsable de vos choix, dans une attention centrée.

Ensuite vous pouvez peindre vos sculptures, les vernir, les enduire ou les patiner, pour les exposer en intérieur ou en extérieur, les possibilités sont infinies, la seule limite est votre imagination.

Maintenant, lancez-vous : créez votre objet en 10 étapes !

Les principales qualités de ce matériau sont sa légèreté (80% d’air), sa disponibilité partout et la facilité avec laquelle on peut le travailler, contrairement à la pierre véritable.

  • Procurez-vous un bloc de béton cellulaire en grande surface de bricolage, il en existe de diverses tailles et épaisseurs,
  • une râpe à bois demi-ronde moyenne,
  • deux morceaux de toile émeri en grain fin (120) et gros (50),
  • un crayon,
  • un petit tournevis,
  • un ciseau à bois étroit (10 à 15 mm),
  • un cutter,
  • une vieille scie égoïne,
  • …et c’est parti !

Par la suite vous pourrez étoffer votre boite à outils d’une scie à béton cellulaire, d’autres ciseaux à bois et petits outils, mais ce n’est pas important au début. Si vous suivez bien les étapes, vous serez stupéfaits de voir ce que vous êtes capable de réaliser du premier coup ! J’en suis fier de vous par avance ! 

D’abord, installez-vous dans un espace suffisamment éclairé, votre garage, un espace dans la cuisine, …un coin de jardin ou une véranda sont l’idéal ! La poussière dégagée n’est pas volatile comme la poussière de plâtre, mais évitez les extérieurs quand il y a du vent. Un masque et des gants ne sont pas nécessaires, sauf si vous restez des jours entiers à sculpter !

Choisissez pour commencer un modèle simple, compact et de petites dimensions, maximum 20 cm de côté x 20 cm de hauteur. Il existe de nombreux modèles sur mon blog, accès en cliquant ici et ici ou sur internet, imprimez-le en A4 pour l’avoir à côté de vous, en ayant de préférence la face et le profil.

Au début, commencez toujours à travailler en deux dimensions : la face puis le profil, plus tard vous pourrez aborder la taille directe qui demande un peu d’expérience et la capacité de visualiser votre objet directement en 3D.sculpture beton cellulaire cheval 1

Vous pouvez aussi commencer par la création de bas-reliefs

L’exercice que je vous propose ici est une ronde-bosse, c’est un objet que l’on peut regarder de tous les côtés, avec ou sans socle (par exemple, une statuette est une ronde-bosse).

1/ d’abord dessinez la face de votre modèle sur le bloc en prenant le maximum de l’espace disponible, vous aurez ainsi moins de chutes et moins de travail

2/ sciez et râpez le pourtour jusqu’à rejoindre votre trait (comme sur la photo du cheval ci-contre, mais encore plus près du trait de dessin), si vous avez prévu des ouvertures intérieures, faites de même (sur la photo, les ouvertures entre les pattes du cheval n’ont pas encore été faites)

3/ mettez votre objet sur le côté et dessinez le profil

4/ râpez de même jusqu’à votre trait de dessin

5/ observez bien votre modèle et regardez quelles sont les parties les plus en relief et celles qui sont plus profondes, c’est important de creuser en commençant par les parties les plus hautes qui vous serviront de repères ensuite.

Sculptez les reliefs toujours en premier

sculpture beton cellulaire cheval 11Bien entendu, la marche à suivre technique va dépendre de chaque modèle, mais vous avez compris l’essentiel. En observant un modèle, posez-vous la question : “qu’est-ce qui est devant et ce qui est derrière ?”, et vous aurez vos réponses.

6/ arrondissez tous les angles

7/ travaillez les détails avec un petit tournevis, une pointe, un petit couteau

8/ poncez votre objet à la toile émeri de 50 pour faire disparaitre les marques de râpe et les défauts divers

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9/ poncez ensuite à la toile émeri de 120 (fine)

10/ donner un petit coup de pinceau pour dépoussiérer votre objet et il est prêt maintenant à être exposé dans votre séjour !sculpture béton cellulaire Hello Kitty 1

Vous pouvez le laisser brut ou l’enduire, puis le peindre et le vernir.  Je vous conseille une peinture acrylique et un vernis à tableau en spray, très facile à appliquer. Vous pouvez également laisser certaines parties brutes et enduire et peindre d’autres parties (comme le Hello Kitty ci-contre).

Important : Je répondrai à tous vos messages personnellement, donc n’hésitez pas à me faire part de l’avancement de votre projet, me faire des retours sur vos ressentis à propos de votre état intérieur pendant et après votre acte de création, à me poser des questions techniques, à m’envoyer les photos de vos objets en cours, je le ferai avec grand plaisir.  Sourire

Et surtout lancez-vous ! C’est vraiment facile et cette forme de sculpture vous donnera de grandes satisfactions. Si vous avez des enfants, lancez-vous avec eux ! Vous vivrez alors un moment de partage étonnant et joyeux et serez surpris de la créativité parfois cachée de vos enfants !

Des émotions de plus en plus intenses

À la différence du travail sur de la pierre, tailler un bloc de béton cellulaire est un poème, cela se fait tout en douceur, une simple râpe à bois suffit, un morceau de toile émeri, vous formez votre objet avec finesse et rapidement vous obtenez un résultat très satisfaisant, même en étant complètement débutant. Cette sculpture est adaptée à tout âge de 8 à 88 ans !

Quand vous allez sculpter votre œuvre, voici ce qui va se passer : vous n’allez pas vous concentrer sur la technique, mais sur votre créativité, ce qui va émerger de vous à un moment, peut-être pas au tout premier atelier, mais indéniablement au cours des suivants. La technique est simple, et vous n’avez pas besoin d’outils spécifiques, seule l’expérience peut vous amener à vivre des émotions de plus en plus intenses.

Vous ne vous en rendrez pas compte sur l’instant, mais arrivé chez vous après un atelier, vous sentirez à quel point vous avez retrouvé un calme intérieur incroyable. Puis au cours des ateliers suivants, vous sentirez votre créativité émerger. De l’avis de tous mes élèves, c’est une véritable méditation active.

Vous êtes un artiste qui s’ignore !

Combien de fois j’ai entendu dire « Je n’aurais jamais cru être capable de faire une telle œuvre ! », en réalité vous êtes un artiste qui s’ignore et grâce à vos « premiers pas » vous allez en réalité travailler sur l’estime de vous et pour finir sur votre confiance en vous et vos possibilités non seulement créatives mais aussi vos capacités à aller jusqu’au bout de votre idée de départ.sculpture beton cellulaire nana 11

Le travail sur la pierre dure ne vous permet pas de faire ce travail sur vous-mêmes aussi facilement, la technique est plus exigeante, il vous faut beaucoup plus de temps pour parvenir au même résultat, il y a des contraintes dues à la qualité de la pierre elle-même.

Et au final il y a beaucoup trop d’élèves qui abandonnent rapidement leur œuvre, les laissant inachevées…

D’où les énormes avantages de sculpter le béton cellulaire.

À la fin d’un seul atelier d’une après-midi, vous repartez avec votre œuvre finie et vous l’exposez avec fierté dans votre séjour, bien en vue. Cette gratification d’avoir réalisé un bel objet et ce plaisir de recevoir des compliments des uns et des autres sont les premières marches vers une belle estime de vous-mêmes et une prise de confiance en vous.

De la même manière qu’en rangeant une pièce, vous vous “rangez” vous-mêmes à l’intérieur, l’idée est que, en sculptant, vous vous faites du bien en profondeur. L’objet que vous sculptez avec soin devient le symbole de votre être total, corps et esprit. La sculpture a encore plus d’impact que le dessin et la peinture par cette dimension de la matière en 3D.

Procrastiner ? Vous ne savez même plus ce que c’est ! Car vous avez pris l’habitude de faire tous ces « premiers pas » de création et, très important, d’aller jusqu’au bout de votre projet ! Puis vous finissez par sculpter votre vie et vous-mêmes…

Et vous savez quoi ? Quand vous vous sentez bien, tous vos proches se sentent bien aussi, c’est contagieux !

Et n’oubliez pas :
T
out ce que vous avez fait pour votre bel objet,
vous l’avez fait aussi à l’intérieur de vous !

Pierre de Pierrefort du blog L’Atelier de Pierre

Crédits photo : L’Atelier de Pierre

 

24 commentaires
  1. Clair comme de l’eau de roche (le béton cellulaire c’est un peu de la pierre quelque part non ;)! Démarche vraiment intéressante, qui s’apparente à celle de l’art-thérapie. C’est bien expliqué, documenté et je ne doute pas un instant de la belle convivialité des ateliers proposés en plus de l’aspect pédagogique. Bonne continuation ! Christine

    1. Merci Christine !
      Oui effectivement cette forme de sculpture très douce, qui est en réalité davantage un loisir créatif que la sculpture « dure » de la pierre, est bien proche de l’art-thérapie.

      La meilleure preuve est que mes élèves reviennent, beaucoup plus pour se reconnecter à eux-mêmes que pour sculpter, en fait ils viennent se « sculpter », c’est une véritable réconciliation avec soi-même, un chemin d’évolution personnelle, au-delà de l’aspect créatif qui est déjà beau en soi.

  2. A travers ce que tu expliques, j’ai revécu la toute première séance de sculpture, au cours de laquelle tu m’as donné confiance en moi,où j’ai enfin « osé faire ». Comment te dire à quel point je t’en suis reconnaissante, je ne le sais pas si ce n’est par un Merci véritable 🙂
    Aujourd’hui, grâce à la sculpture que je n’hésite plus à démarrer seule, je trouve un apaisement remarquable, je m’évade du quotidien qui est parfois lourd à porter. J’ai retrouvé un plaisir de créer et une sérénité que j’avais perdue depuis bien longtemps. C’est la raison pour laquelle je n’hésite pas à partager mes expériences en ta compagnie avec d’autres personnes, en espérant que je pourrai leur transmettre ce bonheur de créer, de me retrouver dont tu es à l’origine 🙂

    1. Je reçois ton « merci » avec gratitude Léna, car il me permet de continuer à transmettre dans ce sens, c’est un encouragement dont j’ai besoin, comme un comédien a besoin des « retours » de son public ! 🙂

      Je suis donc extrêmement heureux de voir que tu es sur le chemin de ta créativité, mais aussi je suis certain que ton « lâcher-prise » dans cette créativité aura de très belles conséquences sur bien d’autres aspects de ta vie ! Et ça n’a pas de prix !

  3. Merci Pierre, pour cette très belle histoire de pierres… J’adhère complétement à ta démarche même si la sculpture ne m’attire pas spécialement. J’ai aimé sculpter le savon qui lui aussi est tendre, doux et parfumé mais d’un plus petit format.
    J’aime ce travail d’artiste où la tête, le corps, les mains, l’esprit et les sens se reconnectent à la fois dans la création, la contemplation et le bien-être. Oui, comme le dit Ambrosini, cela s’approche de l’Art-thérapie.
    Merci pour ce très bel article.

    1. Oui Eliane, tu as dit des mots importants : reconnection, contemplation, création.
      C’est aussi un moment où le corps est en accord avec l’esprit et les émotions à vivre, un temps d’où le mental est absent, un temps face à soi-même, dans l’abandon à soi-même.
      Mais ce que je dis est valable pour tous les arts créatifs ! 🙂

      En revanche, en fonction de la matière travaillée, les résultats réels sur son bien-être sont très différents, j’ai été très étonné de constater en effet que l’immense majorité de mes élèves ont préféré travailler sur le béton cellulaire que sur toute autre matière, y compris le modelage, pour une raison qui est simple : on enlève de la matière, symbole de « on se dépouille de tout le superflu », et la responsabilisation est totale : on ne peut recoller ce qui est trop enlevé ou cassé.
      C’est je pense cette responsabilité dans son acte de création qui est la cause du vrai défi de cette forme de sculpture, on ne peut pas tricher avec soi !
      Et en même temps, sculpter cette matière est un acte poétique intense, tout en douceur !
      Je pense qu’il y aurait matière à faire une étude sérieuse à propos de cette forme de « sculpture poétique »… 🙂

  4. Oui: en créant, on médite.
    En sculptant la matière on sculpte son être intérieur, on le façonne, on le polit pour le rendre plus beau; on peut le peindre et le parer de belles couleurs, ou le laisser brut… se laisser aller à ce que l’on est. <3 <3 <3

  5. Tu as vu juste Karen !

    Donner de la beauté à son objet, le parer de couleurs, l’habiller de détails subtils ou le laisser tel qu’il est à l’origine.
    C’est aussi pour soi qu’on le fait, l’intérieur de soi qu’on rend plus beau et ce choix de l’habiller de mille feux ou de le laisser dans sa beauté originelle parle de la personne qui l’a créé, et peut mêm révéler des facettes insoupçonnées à la personne elle-même !

    Par cela, c’est un acte d’exploration de tout son être à travers cette créativité ! <3

  6. Evidemment tout ce que tu partages dans ton article me parle, même si nos médium sont différents, travailler la pierre ou le béton cellulaire est un travail par soustraction, ou le repentir n’existe pas alors que la terre et en addition, j’ai déjà testé et me suis beaucoup amusé mais la terre est retombé dans mes mains 🙂 encore merci pour ton super article

    1. Il est vrai Cathy que chaque matière à travailler ainsi que la façon de l’aborder va correspondre à une personnalité différente, mais aussi à une étape de son chemin de créativité ou encore à un besoin particulier correspondant à une émotion à évacuer ou transmettre.

      Par exemple, si j’ai besoin d’exprimer une colère à un moment donné, je vais peut-être taper dur dans la pierre, car celle-ci va correspondre à mon état d’esprit du moment.
      En revanche, si ma personnalité est plutôt douce de nature, la pierre pourra me sembler « trop dure » et je voudrais utiliser un matériau plus tendre qui me laisserait néanmoins la possibilité d’exprimer cette colère avec force.
      J’ai remarqué avec intérêt que dans mes ateliers, les personnalités étaient assez proches sur le moment dans ce qu’elles avaient à exprimer, les personnes avaient non pas un fonctionnement similaire, mais à l’instant où elles venaient, elles étaient dans un état d’esprit qui correspondait exactement au matériau que j’utilise, et aussi à la manière de le travailler que je privilégie, c’est-à-dire sans « taper dessus » et tout en douceur !
      Donc systématiquement ces personnes devenaient véritablement fan de mes ateliers, indépendamment de ma propre personnalité de « passeur d’idées ».
      Si tu as l’occasion d’essayer le béton cellulaire Cathy, n’utilise pas le maillet et le ciseau, seulement la râpe et la toile émeri, et tu comprendras ce que je veux dire ! 🙂

  7. Bonjour,
    Merci de ce chouette article,
    moi qui a toujours été attirée par la sculture sans jamais sauté le pas car persuadé de tout rater j’ai bien envie de tester…
    Si j’ose enfin je vous dirais !

    1. OSEZ !!

      Déjà, visualisez-vous avec la petite sculpture que vous avez envie de faire, regardez-là : c’est vous qui en êtes l’auteur !
      Le reste ne devient plus que du plaisir… 🙂

  8. Super article pour une histoire de Pierres et belle histoire ! Tout me parle puisque, comme tu le sais, j’ai animé en co création des ateliers d’art thérapie (et ne t’en défendes, tu es bien en plein dedans ;-)), avec une sculptrice sur pierre dure qui a pu ainsi évacuer son histoire de maman d’enfant lourdement handicapé… Peu importe au final le matériau travaillé. Le tout est qu’il corresponde à la personne à l’instant T de son histoire. Mais je compte bien venir à l’un de tes ateliers prochainement pour tester tout en douceur le béton cellulaire ! Merci

  9. Merci Chantal !
    Nous sommes en accord sur tout il me semble ! 🙂
    Je te jette donc le défi (j’adore ça !) de venir à mon atelier et de laisser tes mains te guider tout en douceur pour exprimer une autre de tes facettes… et tu seras très surprise de ta réalisation, j’en suis convaincu !
    « Le corps a ses raisons que la raison ne connait pas » et cela s’applique absolument à cette forme de sculpture poétique…

  10. Merci Pierre pour ce bel article dans lequel j’ai découvert une forme de sculpture dont je n’étais pas familier.

    Il faut dire que je ne suis pas un expert de la sculpture…mon art de prédilection serait plutôt la musique 🙂

    Les arts sont excellents moyens de se reconnecter à son Être Supérieur / son Enfant Intérieur / son Intuition / la Source.

    J’ai également beaucoup apprécié ta façon de transmettre ton savoir tout en glissant des leçons de vie importantes.

    J’en ai relevé trois avec lesquelles je résonne tout particulièrement. Je citerai 3 passages de ton article:

    1) « On peut imaginer son esprit comme un bloc, duquel on va soustraire de la matière pour le façonner, le dépouiller de tout ce qui n’est pas essentiel. » C’est vrai, le travail de développement personnel est avant tout une expérience de découverte de soi-même: enlever les couches jusqu’à atteindre son Âme véritable.

    2) « Ce n’est pas l’objectif final (la perfection) qui est intéressant, mais le chemin qui mène de la pierre brute à la pierre finie. ». Il s’agit d’une leçon très importante et trop souvent oubliée dans notre société qui privilégie et valorise avant tout les résultats. Mais le chemin en vaut-il la peine et nous allume-t-il? Si oui, c’est que nous sommes sur la bonne voie. Si non, alors il y a des choses à changer très vraisemblablement.

    3) « Vous vous mettez en action à l’instant même où vous imaginez ce que vous allez en faire ». Et oui! La pensée précède nécessairement l’action. D’où l’importance de ne pas entretenir des pensées négatives (afin d’éviter des actions négatives).

    Merci encore Pierre pour ces perles de sagesse, si bien exprimées.

  11. Super article qui résonne en moi et qui me donne envie de sculpter ! Créer est très libérateur- moi cela me relaxe et j’aime offrir mes créations. Créer des choses qui ont du sens pour soi est important en ces temps où l’obscurantisme tente de refaire surface … Merci Pierre ! et merci Olivier de nous faire partager cela !

    1. Merci à toi Claire !
      Oui, créer du sens à travers la matière est bien une ouverture vers sa lumière intérieure…

  12. Bonjour Pierre
    Superbe article sur la sculpture.
    Tu nous fait découvrir une matière original ,le béton cellulaire,c’est utilisé dans le bâtiment,et il est intéressant de voir que certains matériaux dont on avait pas l’habitude d’utilisé peu être à la fois très pratique et éveiller en nous un potentiel créatif.
    La créativité se trouve dans le jeu,et tu as une approche très ludique.
    J’ai aussi apprécié ton histoire personnel en introduction et l’on voit que tu es réellement quelqu’un de passionné,et que tu peu la transmettre car cela rentre en alignement avec ce que tu es,et la matière que tu utilise.
    Il est important pour un artiste d’exploré et d’apprivoiser une matière et des outils ludique ou l’on prend du plaisir à le réaliser comme un jeu d’enfant ,car c’est par ce moyen que l’on arrive à exprimer pleinement son être véritable.
    …Au fond de soi ça deviens une seconde nature,à telle point que lorsque l’on commence on ne peu plus s’en passer.
    C’est aussi très inspirant pour les artistes qui sont en panne d’inspiration et qui oublie bien souvent d’exploré ce qui ont réellement envie de faire..

  13. Tu as tout-à-fait raison Christophe, j’ai remarqué que bien souvent les artistes ont une image mentale de ce qu’ils veulent créer au lieu de lâcher ce mental et simplement s’abandonner à cette créativité qui ne demande qu’à émerger de tout leur être…

    La différence en ces deux manières de créer est flagrante, d’un côté ce sera simplement de l’artisanat, et de l’autre de l’art véritable !

    J’ai connu de nombreux artistes ayant fait les Beaux-Arts qui tombaient dans le piège du mental, croyant que par leur seule technique pointue ils pourraient être « artistes »… Et à l’inverse, ceux qui se lâchent vraiment sont dans l’art vrai !

  14. Bonsoir Pierre,

    Tu nous a fait découvrir ton remarquable travail sur le béton cellulaire, mais tu as également un autre talent c’est celui de l’écriture. Une façon de raconter ton histoire… on est vite happé et on a envie de poursuivre, d’en savoir plus. Et la description de ta passion ponctuée d’allégories… j’ai beaucoup aimé. Je ne suis pas fan de sculpture mais plutôt de chant, de l’instrument « voix », mais à te lire ça donne envie de connaître en tout cas l’aspect « spirituel » que procure la sculpture ».

  15. Disons Dominique que la spiritualité est partout, simplement celui qui est prêt à le voir dans sa création d’objet, sa sculpture, apprécie la douceur de la manière de travailler ce matériau.

    Il est difficile d’exprimer sa colère avec ce matériau, en revanche exprimer sa partie lumineuse est évidente à mes yeux comme à ceux de nombre de mes élèves.
    Je crois évidemment qu’il n’y a pas de matériau à préférer, le choix du matériau et la manière de le travailler viendra de ce que l’on a besoin d’exprimer à l’instant T.

    Comme j’ai besoin en ce moment d’exprimer ma partie lumineuse dans cette façon de transmettre la sculpture, j’attire forcément des personnes qui sont dans la même dynamique, plus ou moins consciemment. Le jour où j’aurais besoin d’exprimer une émotion forte, je changerais de matériau et de manière de l’aborder.

    Je vois un intérêt considérable à être conscient de là ou l’on en est, cela permet de faire des choix judicieux et d’exprimer sa créativité de diverses manières.
    Bien sûr cela permet aussi d’explorer ses différents facettes et de les vivre à travers sa créativité, ce qui renforce encore l’estime de soi et la vision que l’on a de nous-même.

    Bien amicalement à toi !
    Pierre

  16. Merci Pierre pour cette histoire de Pierre! ha ha
    SYmpa!
    Je suis entièrement d’accord avec toi! Etant aussi dans le secteur artistique je dirais que nous avons de la chance car c’est vraiment super zen de pouvoir créer, réaliser, inventer etc

    Sympa tes sculptures, un jour il faut que je tu nous montres cela en vraie.
    D’ailleurs as tu des vidéos?
    je regarderais bien
    Merci

  17. Je n’ai pas encore fait de vidéos Renata, mais c’est prévu pour janvier, notamment un tutoriel gratuit pour commencer à sculpter chez soi.
    Bien amicalement à toi !
    Pierre

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