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Pourquoi oser changer de vie rend (vraiment) plus heureux

Pourquoi oser changer de vie (même après 40 ans) peut vous rendre profondément plus heureux ?

Pourquoi oser changer de vie après 40 ans
(cf : Pourquoi oser changer de vie rend plus heureux photo de Igor Shalyminov)

Changer de vie après 40 ans. Rien que cette idée peut provoquer une tempête intérieure.

Peut-être vous sentez-vous fatigué(e), désaligné(e), enfermé(e) dans un quotidien qui ne vous ressemble plus. Et pourtant, une petite voix vous murmure qu’il est trop tard. Que vous avez des responsabilités, un crédit à rembourser, des enfants à élever, une réputation à préserver.

Je connais bien cette voix.

À 38 ans, après 15 années chez Air France comme hôtesse de l’air, j’ai décidé de quitter le confort d’un CDI pour chercher autre chose. Je ne savais pas encore quoi. Mais je savais que je ne pouvais plus continuer comme ça.

Ce saut dans le vide m’a menée à une errance professionnelle de presque 10 ans : j’ai exploré l’hypnose, la psychologie positive, le coaching, le digital, l’immobilier… Je me suis souvent sentie perdue, illégitime, trop âgée, voir complètement désaxée. Et pourtant, c’est ce parcours sinueux qui m’a permis de créer Succès Intérieur, un projet profondément aligné avec qui je suis.

Aujourd’hui, je souhaite vous partager pourquoi (même après 40 ans) oser changer de vie peut devenir la plus belle des renaissances.

Sortir de cette errance n’a pas été un déclic magique. Cela s’est fait par étapes : accepter d’être en recherche, me former encore et encore, tester, échouer, recommencer. Chaque expérience, même celles que j’ai abandonnées, m’a appris quelque chose sur moi et m’a rapprochée de ce qui résonnait vraiment.

Bonheur durable et cohérence intérieure
(photo de Jono Hirst)

1. Le bonheur durable repose sur la cohérence intérieure

Les recherches en psychologie positive, notamment celles menées par le Dr Martin Seligman, ont montré que le bonheur durable repose non pas sur la réussite sociale ou la performance, mais sur la capacité à vivre en cohérence avec ses valeurs profondes (Seligman, 2002).

Or, à partir de 40 ans, beaucoup de personnes ressentent une forme de « dissonance » : elles ont réussi extérieurement, mais se sentent vides intérieurement.

Changer de voie, c’est parfois simplement choisir de ne plus se trahir. De ne plus porter un masque. D’oser dire « non » à ce qui ne résonne plus.

Dans mon cas, le vrai déclic a été lorsque j’ai commencé à dire non à ce qui ne respectait pas mes valeurs : non à certains projets où je ne me sentais pas à ma place, non à la pression de devoir avoir un « beau poste ». Oser dire non, c’est d’abord accepter de décevoir les autres pour cesser de se décevoir soi-même.

Conseil pratique : commencez petit. Listez ce qui, dans votre quotidien, ne vous correspond plus. Puis choisissez un domaine où vous pouvez dire « non » dès aujourd’hui. C’est un premier pas vers votre cohérence intérieure.

« Je me suis longtemps demandé si j’étais instable. En réalité, je faisais simplement le deuil d’une identité qui ne me convenait plus. »

À lire aussi : Je choisis la joie même quand ma reconversion professionnelle est imparfaite

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neuroplasticité rebondir et oser changer de vie
(photo de Vassili Caravitis)

2. La neuroplasticité prouve qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre (et rebondir)

Une idée reçue veut que le cerveau soit figé après un certain âge. Or, les neurosciences ont largement prouvé le contraire. Le concept de neuroplasticité, défendu notamment par Norman Doidge dans The Brain That Changes Itself, montre que notre cerveau peut continuer à apprendre, évoluer, et se réorganiser tout au long de la vie (Doidge, 2007).

Changer de voie après 40 ans n’est donc pas un caprice, mais un acte d’évolution naturelle. Vos expériences passées deviennent des forces. Votre maturité émotionnelle, un levier.

Par exemple, mon expérience d’hôtesse de l’air m’a appris à gérer le stress, à m’adapter rapidement à des imprévus, à développer une grande écoute des autres. Ces compétences m’aident encore aujourd’hui dans l’accompagnement que je propose. L’hypnose et le coaching m’ont apporté une compréhension fine des mécanismes de l’esprit. Le digital m’a donné des outils pour partager mon message. Pris isolément, tout cela semblait décousu. Ensemble, cela forme une boîte à outils précieuse.

Et ce n’est pas un hasard si de nombreuses personnes lancent leur activité autour de 45-50 ans : elles ont plus de recul, de compétences transversales, et savent mieux ce qu’elles ne veulent plus.

À découvrir : Pourquoi j’ai quitté mon CDI à 38 ans et ce que j’aurai aimé savoir avant

3. Le sens au travail est un moteur bien plus puissant que le statut ou le salaire

De nombreuses études en sociologie du travail, comme celles du chercheur Jean-François Amadieu, montrent que ce n’est pas le niveau de responsabilité ou le salaire qui font qu’on se sent utile… mais la perception du sens dans son travail.

Selon le Deloitte 2021 Millennial & Gen Z Survey, environ 75 % des jeunes actifs déclarent vouloir un impact positif sur la société, ce qui illustre que cette quête de sens au travail est désormais largement partagée. Ce besoin de sens devient central avec l’âge.

Changer de voie après 40 ans, c’est souvent passer du “faire carrière” au “faire sens”. Et cela change tout. Parce que la motivation ne vient plus de l’extérieur, mais de l’intérieur.

Mais attention : trouver ce qui fait sens n’arrive pas en un week-end. Pour moi, cela s’est construit par étapes :

  1. Identifier ce que je ne voulais plus (le stress constant, la sensation de « jouer un rôle » juste pour faire bien ou comme les autres).
  2. Explorer différents chemins, alchimiser son parcours, tester (hypnose, immobilier, coaching, digital…).
  3. Observer mes ressentis dans chaque expérience, accepter de se tromper et recommencer.
  4. Conserver ce qui me nourrissait profondément et abandonner le reste.

Conseil pratique : commencez par noter dans un carnet les moments où vous vous sentez vraiment vivant(e), enthousiaste, aligné(e). Ces indices sont des clés pour identifier ce qui fait sens pour vous.

« L’envie de me lever le matin n’est plus dictée par la peur d’être en retard. Elle vient de la joie de contribuer à quelque chose qui a du sens pour moi. »

À explorer : Comment dépasser ses croyances limitantes pour avancer dans ses projets

4. Votre parcours atypique est une richesse (pas un frein)

Vous avez peut-être peur que votre parcours décousu vous décrédibilise. C’est l’un des freins les plus fréquents chez les personnes en reconversion après 40 ans.

Et pourtant, ce sont justement ces expériences variées, parfois inattendues, qui font de vous une personne plus adaptable, plus créative, plus humaine. Les recruteurs comme les clients ne recherchent plus des profils “formatés”, mais des personnes capables de recul, de nuance, de transversalité.

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Dans mon cas :

  • Mon expérience dans l’aérien m’a donné la rigueur et la gestion de situations de crise.
  • L’immobilier m’a appris la négociation et l’art de convaincre.
  • Le digital m’a offert des outils concrets pour me rendre visible.
  • L’hypnose et le coaching m’ont appris à écouter profondément et à accompagner les autres.

Chacune de ces briques, prises ensemble, constitue ma singularité.

Les chercheurs en management parlent de polycompétence : la capacité à combiner plusieurs expertises pour créer de nouvelles solutions. Et cela, vous l’avez.

« J’ai longtemps vu mon parcours comme un patchwork désordonné. Aujourd’hui, je le vois comme une mosaïque riche de sens. »

5. Le regret est plus douloureux que l’échec

Bronnie Ware, infirmière australienne, a interrogé des centaines de personnes en fin de vie. Dans son livre Les 5 plus grands regrets des personnes en fin de vie, elle cite en premier : « J’aurais aimé avoir le courage de vivre la vie que je voulais, et non celle qu’on attendait de moi » (Ware, 2012).

Changer de vie après 40 ans, ce n’est pas forcément réussir tout de suite. Mais c’est s’honorer. C’est faire un pas vers soi. Et cela, vous ne le regretterez jamais.

Bien sûr, cela peut faire peur. La sécurité de la routine est confortable, mais elle a un prix : celui d’une vie tiède. L’aventure de l’inconnu, elle, offre la possibilité de découvrir des ressources en soi qu’on ne soupçonnait pas.

De mon côté, même dans les moments de doute, j’ai trouvé une énergie nouvelle : le sentiment de reprendre ma vie en main, de redevenir actrice. J’ai découvert plus de liberté, une créativité décuplée, et la joie de bâtir quelque chose qui me ressemble vraiment à chaque fois en essayant, en explorant toutes les pistes possibles grâce à la volonté, l’envie.

Conseil pratique : au lieu de vous demander « Et si j’échoue ? », demandez-vous « Et si ça marchait ? Et si ma vie pouvait vraiment devenir plus riche et plus alignée ? ».

« Ce n’est pas l’échec qui me faisait peur. C’était de passer à côté de ma propre vie. »

oser changer de vie après 40 ans
(Photo de Ross Findon)

En conclusion : aujourd’hui est le meilleur moment pour oser changer de vie

Alors, pourquoi changer de vie même après 40 ans ?

Parce que vous avez le droit de ne plus vous contenter d’une existence tiède. Parce que vous avez le droit d’évoluer. Parce que vos expériences ont de la valeur. Parce qu’il n’est jamais trop tard pour devenir pleinement vous-même.

Et comme le dit si bien Olivier Roland :

« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle : la mauvaise, c’est que le meilleur moment oser changer de vie, c’était hier. La bonne, c’est que le deuxième meilleur moment pour se choisir, c’est maintenant. »

À propos de l’autrice

Cet article a été écrit par Lydie Baffreau du blog Succès Intérieur. Après avoir quitté une carrière d’hôtesse de l’air chez Air France, Lydie a exploré pendant près de 10 ans différentes voies du soin, de l’accompagnement et du digital. Aujourd’hui, elle aide les femmes et les hommes à se réaligner dans leur vie professionnelle, en construisant leur propre définition du succès.

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