Pour devenir plus zen au quotidien

5 pratiques stoïciennes et zen auxquelles j’adhère

Nous devrions constamment être à l’affût de pratiques de transformation, quelle que soit leur origine. C’est dans cet esprit que j’ai exploré et beaucoup appris des enseignements des philosophes stoïciens Épictète, Marc-Aurèle et Sénèque.

Au fil de cette exploration, j’ai également découvert d’importantes similitudes entre le stoïcisme et le bouddhisme zen, bien qu’ils présentent aussi des différences fondamentales. Les points communs entre ces deux philosophies, que je partage ci-dessous, offrent des pratiques d’une grande puissance transformatrice.

Se concentrer sur ce que nous contrôlons

L’un des principaux principes du stoïcisme est de se concentrer sur ce que l’on peut contrôler et de lâcher prise sur ce que l’on ne peut pas contrôler. La majeure partie de notre vie échappe à notre contrôle : les opinions et actions des autres, la météo, les événements mondiaux, les accidents, les pertes. Trop souvent, nous laissons ces choses affecter notre bonheur, alors même que nous n’avons aucune emprise sur elles.

Pensez à la fréquence à laquelle des choses que vous ne pouvez pas changer vous frustrent ou vous stressent. Et si vous décidiez que ces choses ne vous regardent pas ? Ce qui vous regarde, c’est de faire de votre mieux dans le moment présent.

Le bouddhisme zen met également l’accent sur l’importance de donner le meilleur de soi-même dans l’instant présent, avec compassion. Cette approche est à la fois simple, puissante et libératrice.

Se rappeler que la mort est inévitable

Les stoïciens accordaient une grande importance au souvenir de leur mortalité. Les bouddhistes en font de même — certaines branches du bouddhisme incluent même la méditation dans des cimetières à cette fin, une pratique que j’ai moi-même adoptée.

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La vie est courte et précieuse, mais nous avons tendance à l’oublier. Se rappeler régulièrement que la mort est inévitable nous pousse à vivre chaque jour et chaque instant pleinement, en leur accordant toute leur valeur.

Aimer ce qui est ; entre pratiques stoïciennes et zen

Bien que les stoïciens n’aient pas utilisé le terme « amor fati » (introduit plus tard par Nietzsche), des figures comme Marc Aurèle et Épictète prônaient cette idée : embrasser ce qui se passe réellement, au lieu de souhaiter que les choses soient différentes. Épictète l’exprimait ainsi : « N’attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive… et tu seras heureux. »

Cette idée trouve également un écho dans le zen, qui enseigne l’acceptation de la réalité telle qu’elle est, en reconnaissant que la souffrance naît de notre désir qu’elle soit différente.

Et si vous appreniez à aimer chaque instant, exactement tel qu’il est ? Cela commence par voir la beauté de la vie telle qu’elle se présente. Entraînez-vous avec les moments simples et agréables (un matin calme, une tasse de thé, le sourire d’un être cher). Puis, progressez lentement vers les situations plus difficiles (une personne négative, une tâche exigeante). Réservez les épreuves les plus douloureuses (maladie, mort, guerre) comme défis ultimes à relever lorsque vous serez prêt.

Envisager le malheur

Sénèque pratiquait la « premeditatio malorum », une réflexion anticipée sur les difficultés, à travers laquelle en les imaginant à l’avance on se prépare à vivre de potentiels malheurs.

Par exemple, avant un voyage, vous pourriez envisager tout ce qui pourrait mal se passer : oublier votre passeport, perdre vos bagages, être victime d’un vol, vous égarer, ou tomber malade. L’objectif est de visualiser ces scénarios, non pas comme des drames, mais comme des situations neutres, voire comme des expériences que vous pourriez aborder avec curiosité.

Si l’un de ces événements venait réellement à se produire, vous seriez déjà préparé. Rien de pire que ce que vous avez anticipé ne pourrait arriver, et votre esprit aurait déjà accepté ces éventualités.

C’est un peu comme se préparer à nager dans l’Atlantique en plongeant dans de l’eau glacée.

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Dans le zen, la méditation sur le moment présent joue un rôle similaire : en méditant, nous faisons face à tout ce qui se présente à nous dans le moment présent (ennui, distraction, inconfort, frustration, etc.). En nous familiarisant avec ces émotions pendant la méditation, nous apprenons à les accueillir sereinement lorsqu’elles surgissent dans notre vie quotidienne.

5 pratiques stoïciennes et zen auxquelles j’adhère

Adopter une perspective plus large

J’aime adopter la « perspective divine » sur l’humanité : d’en haut les Hommes lui paraissent aussi minuscules que des fourmis.

Cette perspective plus large m’offre deux rappels essentiels :

  1. Mes problèmes sont en réalité insignifiants, même s’ils me paraissent énormes.
  2. Nous sommes tous interconnectés, même si nous avons l’impression d’être seuls.

Cela m’aide à relativiser et à aborder la vie avec plus de légèreté.

Les stoïciens appelaient cela la « vue d’en haut ». Dans le zen, elle se traduit par la reconnaissance de notre interdépendance. En comprenant cette vérité fondamentale (plutôt que de nous laisser berner par l’illusion d’un moi isolé), nous pouvons nous sentir profondément connectés aux autres et développer une compassion sincère.

Les pratiques stoïciennes et zen, un chemin de transformation

Ces cinq pratiques stoïciennes sont autant de leçons que nous pouvons intégrer dans notre vie quotidienne pour cultiver la sérénité, la résilience et une profonde acceptation de la réalité. Elles sont à la fois libératrices et motivantes. Et elles demandent de la pratique — une vie entière d’entraînement.

Article original écrit par Léo Babauta.

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