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Quand la résistance vous heurte de plein fouet

Note : cet article sur la résistance est une traduction de l’article When Resistance Smacks You in the Face de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

la RésistanceEn tant qu’écrivain, une des visions les plus terrifiantes que j’aie à affronter est celle de la page blanche. Cela m’emplit de doute, d’incertitude, d’effroi, parfois d’un peu de panique, et cela me donne l’envie de courir vers la moindre distraction.

Et je suis face à cette terreur tous les jours.

Que j’écrive un article ou un chapitre de livre, créer quelque chose de nouveau n’est pas facile. J’ouvre un nouveau document, et je veux instantanément aller répondre à des mails, nettoyer ma cuisine ou lire ce long article sur Ricky Jay, le super magicien.

C’est une question à laquelle nous devons tous répondre personnellement : Quand vous êtes face à de la résistance, qu’est-ce qui vous empêche de fuir vers les distractions ?

Il n’y a pas de réponse facile. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai à peu près tout essayé. Rien ne fonctionne à coup sûr, parce que les meilleurs plans s’écroulent quand vous vous heurtez de pleine face à la résistance.

Je vais partager ce qui m’aide.

  1. Restez assis, et regardez en vous. Le simple fait qu’une envie apparaisse ne signifie pas que vous devez la suivre. Je vais sentir l’envie, puis m’adosser dans mon fauteuil, et essayer de ne pas suivre cette envie. Je vais regarder en moi et ressentir l’envie. Ensuite, je vais essayer de voir de quoi j’ai peur. Quand je mets cela en lumière, ce n’est pas si terrible.
  2. Pensez à qui vous aidez. Même si la résistance fait peur, c’est souvent loin d’être aussi dur que la douleur qu’affronte l’autre personne. Si vous créez une chose qui va affecter positivement la vie de quelqu’un, alors c’est plus important que la somme de peurs que vous affrontiez. Donc, pensez à cette personne, et faites passer leur peur au-dessus de la vôtre.
  3. Pensez au don du temps. Le temps semble être une ressource infinie, parce que nous ne voyons jamais de jauge qui nous montre combien de temps il nous reste. Mais c’est comme plonger sa main dans une grande jarre de cookies et prétendre qu’elle sera toujours pleine. Un jour, vous ferez tourner votre main dans la jarre et il n’y aura plus de cookies. Les cookies, dans cette métaphore un peu lourde, sont les jours dans notre vie. Une fois que vous êtes conscient de l’aspect limité de ces cookies, vous réalisez que vous devez les savourer, et ne pas les gaspiller. Chacun est précieux ! Donc, tirez-en le maximum : voulez-vous créer quelque chose de nouveau, ou passer le temps qu’il vous reste sur les mails et les réseaux sociaux ?
  4. Lancez-vous simplement. Généralement tout ce dont j’ai besoin est de lancer la machine. Je me dis « Écrit simplement une phrase. » Généralement, c’est une chose tellement facile que je ne peux pas refuser de la faire. Donc, je la fais, et les choses coulent bien plus facilement.
  5. Supprimer des options. Supprimez les échappatoires. Vers où aimeriez-vous vous échapper ? Si c’est vers les mails, mettez un bloqueur internet pour ne pas pouvoir aller les voir. Déconnectez votre routeur. Allez à un endroit où il n’y a pas internet. Ou utilisez une application d’écriture en plein écran sans distraction. Ne vous autorisez à utiliser qu’un seul onglet dans votre navigateur – vous ne pouvez pas en utiliser plus d’un. Faites en sorte qu’il y ait quelqu’un qui vous contrôle ou à qui rendre des comptes. Ne vous laissez pas vous échapper.
  6. Laissez-vous vous échapper. C’est en totale contradiction avec le conseil précédent, mais comme je l’ai dit, tout ne fonctionne pas tout le temps. Souvent, je vais ouvrir un nouveau document pour commencer à écrire, et immédiatement, je vais vouloir aller faire autre chose… et y aller. Je ne suis pas parfait. Je me laisse m’échapper dans des distractions, mais je suis conscient de ce que je fais. Et je sais que je ne devrais pas le faire très longtemps, donc je ne me laisse le faire que quelques minutes. C’est comme vous accorder une bouchée ou deux de gâteau, mais ne pas vous laisser engloutir le gâteau. Ce n’est pas grave de prendre une bouchée si vous reposez la fourchette juste après. Parfois l’esprit peureux a simplement besoin d’une petite pause pour s’éloigner de cette peur, mais ne le laissez pas se cacher définitivement.
  7. Allez vous promener. Je vais me lever, faire quelques pas, parfois même sortir et me promener pendant 10 minutes. C’est bon de marcher parce que cela m’éloigne des distractions et m’aide à réfléchir à ce que je veux écrire. Souvent, je vais trouver de bonnes idées en marchant et je vais être impatient de les mettre sur papier, et la résistance aura disparu.
  8. Parler à quelqu’un. Si je lutte, je vais trouver quelqu’un à qui parler, et lui expliquer mon problème. Souvent, cet acte, et le fait de le formuler et de le définir succinctement, m’aide à le clarifier dans ma tête. Et parfois la réponse au problème que j’affronte, quel qu’il soit, devient incroyablement évidente une fois que j’ai défini le problème à voix haute.
Les lecteurs de cet article ont également lu :  30 choses vers lesquelles vous tourner quand vous manquez d'inspiration

Je vais le répéter : aucune de ces solutions ne fonctionne tout le temps. Mais si nous voyons cette lutte contre la résistance comme un combat en cage, voyez ces idées comme différents modes d’attaque. Quand un ne fonctionne pas, passez à un mode différent, jusqu’à ce que l’un d’eux fonctionne.

La résistance sera toujours un adversaire coriace, mais quand cela vous heurte de plein fouet, ne vous effondrez pas. Vous en avez plus que ça en vous.

Crédits photo : © skvoor – Fotolia

3 commentaires
  1. Oh, mais je vois que nous avons un beau petit cerveau reptilien qui fait des farces !
    J’ai traduit un article de Tyler Tervooren dans mon blog Risquer le Changement… c’était plus sur l’incertitude face à la prise de risques… mais la page blanche est pleine de risques aussi.
    Tyler a mis au point une petite technique que j’aime bien : il a “personnalisé” son cerveau reptilien et c’est lui qui s’amuse à lui jouer des tours… il a renversé la situation !
    Est-ce que j’ose vous donner le lien pour cet article…Olivier, tu me l’enlèves si tu penses que ce n’est pas correct. http://risquerlechangement.com/super-prise-de-risques-partie-1-embrasser-lincertitude/

  2. Bonjour Olivier,

    Je me retrouve dans cet article qui transcrit tout à fait notre besoin de nous échapper lorsqu’il faut s’atteler à l’écriture d’un article. Parfois, c’est facile, ça glisse et c’est rapidement écris. Parfois, l’angoisse nous submerge et nos vieux démons remontent de plein fouet.
    Si je devais rajouter un point (qui rejoins le 1e) : qu’est-ce qui me préoccupe à ce moment-même ? Qu’est-ce que je peux résoudre dans la minute qui suit ? Quelles préoccupations ne me mettent pas en danger de mort maintenant et pour les heures qui viennent ?
    Ouf… soulagé(e) ! La plume peut glisser dès à présent 🙂

  3. Bonjour Olivier,
    ma cuisine ‘brille’ depuis quelques temps 😉

    Une technique que j’applique pour ne pas fuir cette page blanche est celle de la récompense. Je me motive ainsi: ‘au lieu de rêver, écris, active-toi, ainsi il te restera du temps pour une partie de golf!’ Cela ne marche pas non plus à tous les coups, mais cela reste efficace.

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