Pour devenir plus zen au quotidien

Sophrologie : des bases solides pour une vie de famille zen

La sophrologie nous accompagne pour relever les défis de l’existence, et cheminer vers notre plein potentiel.
Vers l’expression de notre plein déploiement.

Et la vie familiale nous propose une infinité de défis.
Chacun comme un tremplin vers notre envol individuel et collectif.

Mais comment rester zen dans ce parcours du combattant que représente parfois la vie familiale ?

Note : Cet article invité a été rédigé par Philippe du blog « Sophrologie : du stress à la liberté« . 

famille zen comment faire avec la sophrologie

La famille n’est pas zen par nature


Une famille peut se comparer à un vaste chaudron relationnel, d’où sortiraient de grosses bulles de fumées émotionnelles.
En fait dans une famille, nous sommes dans l’intensité de l’existence.
En effet, dans notre vie quotidienne, l’autre est comme un miroir qui active nos pensées, nos émotions, nos réactions, nos choix et nos actions. Il nous fait ressentir l’intensité de la vie. Que ce soit délicieusement agréable, ou péniblement inconfortable.

Et le lien familial a ceci de particulier, qu’il touche si profondément à notre identité, qu’il amplifie notre ressenti émotionnel.
Donc ce n’est pas toujours facile de rester zen dans le bouillon fumant du chaudron familial.

Il est important de reconnaître que l’on n’est pas zen en famille

Il y a toujours une première étape en sophrologie, où l’on accueille la situation présente.
Le plus objectivement possible, sans jugement, sans analyse et avec bienveillance.

Ensuite, on pourra se fixer des objectifs, comme « retrouver des espaces de paix et de sérénité en famille ». Puis la sophrologie nous invite à découvrir à développer et à renforcer en nous les compétences nécessaires pour avancer vers notre objectif. Pour au final, les intégrer dans notre vie quotidienne.

Les trois facteurs qui font que l’on n’est pas zen en famille

facteurs zen en famille

Ici, je parle du noyau familial, c’est-à-dire principalement des relations entre les parents et les enfants mineurs.

  1. Souvent, les parents attendent que les enfants agissent pour leur faire plaisir. C’est en effet comme ceci que la plupart d’entre nous ont été éduqués. Dans une sorte de chantage affectif permanent. Et l’on peut être fâché de subir, à cause de nos progénitures, des situations fortement désagréables et dérangeantes. Ceci nous fait rentrer consciemment ou inconsciemment dans un rapport de forces, qui peut aller jusqu’à des représailles, des vengeances … etc
  2. Également, il est fréquent dans nos sociétés que l’on demande aux autres d’être irréprochables, alors que nous ne le sommes pas, et que personne ne pourrait l’être.
    Mais avec les enfants en construction, en apprentissage, c’est doublement contre-productif. Car le petit être humain comme beaucoup d’être vivant, évolue en imitant les plus grands. En s’inspirant et en reproduisant les attitudes, les actions de ceux qui les ont précédés, et principalement de ses parents qui sont sa première référence.
    Donc il est totalement inefficace de demander à un enfant d’avoir un comportement que nous adulte, nous n’avons pas, notamment vis-à-vis de lui.
  3. La troisième source de tension au sein de la famille, vient pour moi, de la méconnaissance que l’on a des étapes du développement de l’enfant. Et nous adultes, avons des niveaux d’exigence, de comportement et de conscience totalement inadaptés à leur stade de développement. Et c’est une source de tension majeure au sein de la famille.

Ces trois points sensibles de notre « modèle » éducatif, sont la cause de tant d’incompréhension, de frustration, de malaise et de désamour, qu’il est très compliqué d’envisager une grande zénitude en famille.
Évidemment, il existe d’autres sources de conflits dans la relation parent-enfant, mais je vais me concentrer sur ces trois principales pour voir ce que la sophrologie peut apporter aux familles pour être plus zen au quotidien.

Les bases pour une famille zen avec la sophrologie

La sophrologie est une démarche de développement de sa qualité d’être. C’est donc plus qu’une boîte à outils qui serviraient à boucher les fuites d’un système comportemental défaillant, ou de bricoler des solutions rapides et à court terme. Ainsi, au regard des trois facteurs que nous venons d’identifier comme sources de tensions au sein de la famille, nous allons voir quelles compétences que nous allons pouvoir développer grâce à la sophrologie pour rendre la vie quotidienne en famille plus zen et plus sereine.

Soutenir plutôt qu’éduquer rend la famille plus zen

sophrologie, soutenir pour éduquer ses enfants

1 – Revenons aux bases

Le rôle d’un parent est de veiller à ce que l’enfant puisse subvenir à ses besoins essentiels. Donc se nourrir, dormir, être en sécurité matérielle et affective, bouger, faire des expériences … Aux premiers âges, le parent assiste l’enfant à 99 %, puis plus tard, il ne sera qu’un soutien occasionnel, mais tellement rassurant.

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Souvent en mettant beaucoup d’attentes sur nos enfants, nous nous mettons aussi beaucoup de pression. Et finalement nous leur mettons beaucoup de contraintes inutiles qui sont source de tensions.
La sophrologie en tant que discipline d’accompagnement bienveillant, sans jugement ni analyse, sans attente particulière, peut grandement nous aider. On peut alors peut-être accueillir chaque personne, chaque personnalité qui s’éveille, avec un regard neuf (sans préjugé, ni projection) et avec curiosité. Alors qu’éduquer, signifie trop souvent faire rentrer une personnalité dans un moule ou modèle sociétal, en lui apportant les connaissances de l’extérieur. Donc en le privant de sa liberté d’être, d’expérimenter et de faire ses propres choix et d’en assumer les conséquences.

2 – Être parent une vocation ?

Les tensions et les conflits viennent souvent des attentes insatisfaites des parents. Mais pour moi, c’est plus le parent qui est au service de l’enfant.
Nous aurons beaucoup de bénéfices et de satisfactions familiales, en procurant à nos enfants de nombreux temps pour expérimenter la vie dans des espaces sécurisés. Et en les veillant et les accompagnants. En sophrologie, il s’agit souvent, même pour des adultes, de remettre en marche la voie de l’expérimentation. C’est essentiel, car la vie se développe par une succession d’expérience et de choix en fonction des résultats les plus efficients et fonctionnels au regard du but poursuivit.

Donc un des rôles essentiels du parent, sera d’accompagner et de soutenir l’enfant dans ses expériences (matérielles, relationnelles …). De l’accompagner dans ses prises de conscience et ses choix. Avec recul et bienveillance. Ces choix seront inévitablement différents des nôtres, cela ne nous empêche pas de les soutenir si nous comprenons la logique et la sagesse qu’il y a derrière. Et la plupart du temps nos échecs nous enseignent plus que nos réussites. Accompagner son enfant dans l’échec est essentiel. L’aider à tirer ses propres enseignements, l’aider à faire ses propres ajustements, donc ces prochains choix. L’aider à garder confiance et estime en lui, et l’envie d’avancer et d’expérimenter encore.

3 – La satisfaction parentale

Dans une culture basée sur la tradition et la transmission, ce pourrait être de voir l’enfant reproduire les gestes et les comportements de ses ancêtres. Et c’est encore le cas de nos jours, car chaque génération ne bouleverse pas 100 % des comportements et les choix passés.

La satisfaction d’un parent pourrait aussi venir du sentiment que l’enfant est au service de ses propres besoins d’adulte. Le rassurer, l’aider dans ces tâches … Et c’est en partie le cas.
Ce peut être encore beaucoup d’autres attentes que nous projetons sur nos enfants.

Mais je trouve, en tant que sophrologue, qu’il y a une grande satisfaction à voir un petit être faire ses expériences, ajuster ses gestes et ses attitudes, tomber, se relever et aller de l’avant avec détermination et enthousiasme. Car c’est la force de vie qui est à l’œuvre ici. Le parent peut veiller à la sécurité de l’environnement, et se réjouir de le voir passer à l’action, ressentir, réfléchir et prendre ses décisions et les ajuster au fil des nouvelles expériences.

Donc le premier grand pilier d’une famille zen, c’est de cultiver ce plaisir parental qui est d’accompagner la maturation de la confiance et de l’autonomie de ses enfants. Avec recul et bienveillance.

Un parent inspirant rend la famille plus zen

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Le développement d’un petit être vivant passe aussi beaucoup par l’imitation de ses congénères plus âgés. C’est fascinant de se rendre compte comment le petit enfant est souvent dans une relation de mimétisme. Parfois, c’est un véritable miroir pour nos attitudes et nos comportements, que s’en est troublant.

1 – Être un parent modèle

Ceci ne veut pas dire être un parent parfait. Mais être le parent avec ses forces et ses faiblesses que l’on a envie d’offrir à ses enfants. Il s’agit d’incarner pleinement les valeurs que l’on veut inspirer et transmettre à nos enfants. Si c’est le respect, la générosité, la confiance, la détermination à atteindre ses buts, la solidarité ou quoi que ce soit. Il faut que ce soit plus que des idées, des convictions ou des paroles. Il faut en faire l’expérience et la démonstration chaque jour. Et l’enfant sera inspiré de les imiter s’il sent que c’est sincère et que ça semble bon pour nous.

Si nos enfants sont trop éloignés de certaines de nos valeurs, il est bon de nous interroger en toute humilité sur la sincérité et la profondeur de nos convictions, de nos croyances et de nos valeurs.

2 – Être un parent en recherche

Dans ma vision de sophrologue axé sur le déploiement de soi, je trouve que le milieu familial est un formidable chaudron alchimique de transformation. Encore faut-il être ouvert(e) à l’introspection et à la remise en cause de ses automatismes.

Car la vie familiale est une source inépuisable de situations pouvant nourrir notre développement personnel. Dans chaque inconfort, je peux rechercher quelle compétence et capacité je peux renforcer et développer pour être encore plus zen.

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En tant que parent, c’est en développant nos qualités d’être, nos capacités personnelles et nos compétences relationnelles que nous devenons plus zen en famille.
C’est comme cela que nous apportons de la sérénité et de la paix à la famille. Et c’est comme cela que nous inspirons nos enfants à être toujours une meilleure version d’eux même. Et que nous leur inspirons du respect.

C’est un travail de toute une vie d’être un parent inspirant. Et c’est pour moi le deuxième pilier pour rester zen en famille.

Des parents mieux informés font une famille plus zen

On peut prendre les réactions des enfants comme des provocations, alors qu’elles sont juste l’expression de leur stade de développement physique, cognitif, affectif …

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1 – Le développement cognitif de l’enfant

Chaque enfant a son rythme de développement, mais il existe des repères plus ou moins universels pour connaître le stade de développement d’un enfant.

Par exemple :

  • Avant 2 ans, un enfant comprend mieux les phrases positives directes (d’action) que négatives (interdictions) et indirectes.
  • Avant 3 ans, un enfant peut ne pas comprendre une phrase trop longue ou trop complexe.
    Souvent, il ne comprend pas les demandes différées dans le temps. Il est encore essentiellement dans le moment présent. Et le concept et la notion de temps passé et futur est difficile à comprendre. Donc une promesse n’a aucune valeur pour lui.
  • À partir de 3 ans, il peut être capable de prendre en compte le point de vue d’une autre personne (intellectuellement).
  • Avant 5-6 ans, il ne comprend pas toujours la subtilité des jeux de mots. Ni l’intérêt des formules de politesse.
  • Après 5 ans, l’enfant est capable de comprendre l’état affectif des autres personnes (émotionnellement).
  • Avant 7 ans, le second degré, la dérision, le sarcasme ne lui sont pas accessibles. Il peut être très affecté(e) par une plaisanterie au second degré.
  • C’est en général au-delà de 12 ans qu’il commence à élaborer son esprit critique et d’analyse. Sa prise de recul sur une situation.

2 – Développement affectif et social

  • Avant 3 ans, il est difficile pour l’enfant d’attendre son tour, car il ne comprend pas la notion de temps. Pour lui « Non pas tout de suite », c’est « Non jamais de la vie »
  • Avant 4 ans, ce n’est pas naturel de s’intéresser aux autres, à leurs besoins, à ne pas se croire le centre du monde.
  • À partir de 5 ans, l’enfant commence en général à être capable de s’évaluer et il cherche à s’améliorer physiquement, affectivement et socialement. Mais, il est tellement loin de la conscience sociale d’un adulte.
  • C’est à partir de 12 ans, que va commencer à se développer les concepts (intellectuels) de valeurs de vie, la morale religieuse et spirituelle (le bien/le mal), la pensée politique.
    C’est à la fin de l’adolescence, que ces concepts pourront s’affirmer et s’incarner dans sa vie.

Émotionnellement, les neuro-sciences estiment que le cerveau humain est mature à gérer convenablement les émotions à partir de 21-25 ans. Avant, c’est une compétence qui nous est difficilement accessible.

3- Développement psychomoteur

  • Avant 2 ans, comme l’enfant comprend mal les interdictions (actions négatives), il n’est pas en capacité spontanément de reculer devant un danger, de retirer sa main ou son corps d’une menace.
  • Avant 3 ans, une surveillance accrue des parents est nécessaire hors des endroits sécurisés. L’enfant ne saura pas reconnaître ni éviter le danger. Il pourra au mieux s’arrêter grâce à votre alerte. Mais en général, il faudra le reculer physiquement pour le soustraire au danger.
  • À partir de 3 ans, un enfant bien accompagné est capable, physiquement, d’effectuer tous les actes de son quotidien, seul.
  • À partir de 5 ans, il est capable de s’investir dans des activités artistiques et sportives pour développer ses capacités et exprimer ses talents.

En étant informés des étapes du développement des jeunes enfants, nous avons plus de chance d’avoir des demandes et des exigences en cohérence avec les capacités physiques et psychologiques de nos enfants. Et en respectant leur rythme de développement, nous pourrons désamorcer les réactions d’incompréhension, de stress et de défense qui s’insinuent souvent dans les relations familiales.

Et c’est le troisième pilier qu’il faut renforcer pour s’assurer une vie de famille toujours plus zen.

Conclusion sur la sophrologie pour une vie de famille zen

Voici donc un aperçu de ce que la sophrologie peut proposer pour une vie de famille plus zen avec des bases solides.
En espérant que vous ayez pu trouver dans cet article un éclairage ou des ressources pour vivre des moments toujours plus zen en famille.

Et permettre ainsi à chacun de cheminer vers la pleine expression de soi.

Philisophro du blog « Sophrologie : du stress à la liberté« . 

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