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Travailler avec les obstacles sur votre chemin

Note : cet article sur Travailler avec les obstacles  est une traduction de l’article Working with the Obstacles in Your Path de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Obstacles routineDisons que vous êtes assis à votre bureau, avec quelque chose à écrire, et que vous remarquez un peu d’anxiété, et une envie d’aller plutôt faire une de vos distractions favorites.

Et disons aussi que vous avez décidé d’adopter mon approche, l’obstacle, c’est le chemin.

Alors cette anxiété, et cette distraction, sont votre obstacle… mais comment pouvez-vous « travailler avec » comme je l’ai conseillé ?

Premièrement, ne vous enfuyez pas devant l’obstacle. Ainsi, au lieu de voir l’anxiété comme une chose à éviter (tout comme la distraction et la procrastination), voyez cela comme l’endroit à atteindre. Il en va de même avec la peur de l’échec, l’inquiétude que les choses vont mal tourner, la peur froide qui arrive quand vous pensez à démissionner pour commencer quelque chose de nouveau. L’anxiété est la pire chose au monde, et on ne doit pas en avoir peur. Ce n’est qu’un sentiment, et nous pouvons y survivre. Alors, restez assis avec.

Deuxièmement, acceptez cette sensation. Si c’est de l’anxiété, dites, « Cool, je ressens de l’anxiété. » Pas « Non ! Je ne veux pas être anxieux ! » La première a pour effet de calmer la situation, et vous permet de voir cela comme un observateur. La seconde fait empirer la situation, et vous fait voir cette situation comme un enfant apeuré.

Troisièmement, cherchez-en la cause. Qu’est-ce qui provoque votre anxiété ? Écrire est-il vraiment une si mauvaise chose ? Non, en fait, ce n’est pas si difficile. C’est simplement une question de prendre le temps de penser à certaines choses, puis de les coucher par écrit, et peut-être de les corriger pour que cela devienne clair et ait du sens. L’écriture en soi ne génère pas votre anxiété – c’est le fantasme que vous avez de vouloir écrire quelque chose d’excellent que les gens trouveront bon, et qu’ainsi ils vous jugent compétent et intelligent. Et l’anxiété vient de l’inquiétude que vous échouerez et que les gens vous trouveront nul. Ce fantasme, qui n’est pas réel, est la source de votre anxiété.

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Quatrièmement, vous voyez que cela vous fait du mal. Vous ne pouvez pas vous débarrasser de ce fantasme, parce que vous le voulez tellement. Mais cela prend un moment d’en voir les effets – cela vous fait du mal. Cela cause votre souffrance. C’est pour cela que vous ne faites pas les choses que vous voulez faire. Soyez honnête vis-à-vis de ses effets – le fantasme n’aide pas, et vous fait clairement du mal.

Cinquièmement, débarrassez-vous-en par compassion. Si vous vous faites du mal, et que vous ne vous aidez pas avec ce fantasme, alors pourquoi vous y accrocher ? Qu’est-ce qu’il y a de si génial là-dedans ? Ce n’est pas réel. C’est entièrement fabriqué par votre esprit. À la place, ayez de la compassion pour vous-même, et débarrassez-vous de ce fantasme. Quand vous vous débarrassez de la chose à laquelle vous vous accrochez, vous ressentez un certain soulagement.

Sixièmement, traversez finalement cet obstacle et soyez conscient. L’obstacle était l’anxiété. Cela s’atténue une fois que vous vous débarrassez de ce fantasme. Vous pouvez maintenant vous mettre à écrire, et une fois que vous le faites, sans fantasme, vous pouvez voir que ce n’est pas si mal. Si vous êtes conscient pendant votre activité, vous pouvez voir que tout va plutôt bien. Et peut-être même mieux que cela encore – tout est plutôt génial. Et vous êtes quasiment passé à côté à cause de cet obstacle.

Si vous traversez ces six petites étapes, qui ne sont pas si difficiles, à chaque étape de votre chemin, vous ne serez pas seulement capable d’écrire (ou de quitter votre travail, de lancer un nouveau projet ou d’avoir une conversation difficile), vous serez meilleur pour gérer les obstacles similaires à l’avenir. Vous serez plus fort, plus intelligent, moins effrayé.

C’est pour cela que vous devriez travailler avec ces obstacles au lieu de les éviter – vous apprenez grâce à eux.

Crédits photo : © ezoom – Fotolia

5 commentaires
  1. Face à un obstacle d’expression écrite j’ai sois l’habitude de le contourné « ne pas écrire » et c’est souvent le cas dut à des privations pour l’expression dans le passé ce qui m’amène soit à de la neutralité expressive ou soit de m’y plongé entièrement avec une certaines dualité constructives par les dynamiques que cela peut représentés mais toujours par un juste équilibre recherché.
    Il est intéressant de voir ses propres obstacles et limites au fur et à mesure que l’on couche les mots dans le texte ou en se relisant pour ma part.
    Je pense, mieux vaut accepter son anxiété, car cet obstacle c’est le chemin et ne pas ce le cacher en se regardant en tant qu’observateur non pas comme en bas d’une montagne, mais avec une une vue dégagée avec les conseils des autres personnes comme du haut d’un sommet pour avoir une vue différente d’ensemble.
    Tandis que les fantasmes dans la vie n’ont rien de bon, c’est le chant des sornettes, de l’illusion qui n’apporte pas de l’eau au moulin pour avancer…
    Et des fois un obstacle on le traverse par des hasards de la vie , des fois c’est surprenant de trouver la solution d’écrire. Merci.

  2. Merci encore une fois pour ces précieux conseils.
    En effet, j’éprouve une grande anxiété à l’idée d’écrire, alors que j’en meurs d’envie, je pense ne pas être à la hauteur au niveau de la qualité de l’écriture, et me déprécie également au niveau du fond.
    « L’obstacle, c’est le chemin »: j’avais oublié cette phrase qui me parle beaucoup.
    Merci à vous et à Leo Babauta, car je me délecte de lire vos articles presqu’au quotidien, vous m’aidez beaucoup.Merci encore.

  3. « L’obstacle c’est le chemin » :
    Outils pour ne plus reculer, génial ! Savoir utiliser son anxiété pour se dépasser dans l’écriture est une façon de travailler à laquelle je n’avais pas pensé.

    Ceci dit, j’éprouve toujours beaucoup de plaisir quand je couche les mots par écrit pour les transformer en une valse vaporeuse repoussant les limites de l’impossible.

    Merci Léo Babauta.

    Hélène

  4. D’où l’adage : « ce n’est pas écrire qui est difficile, mais c’est la peur d’écrire qui rend l’écriture difficile » : bon, ce ne sont pas les mots exacts, mais l’idée y est. Bref, il suffit de s’y mettre, dans l’intention justement d’écrire ce qui fait le plus peur ou ce qu’on trouve le plus difficile d’abord !

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