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Un guide vers une satisfaction concrète

Note : cet article sur La satisfaction est une traduction de l’article A Guide to Practical Contentment de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Contentement - La satisfactionBeaucoup de gens cherchent des moyens de trouver le bonheur, mais j’ai trouvé l’idée de la satisfaction plus importante que le bonheur.

Pourquoi la satisfaction au-dessus du bonheur ? Pour plusieurs raisons importantes :

  1. Le bonheur peut monter ou baisser selon les jours (ou les moments), mais la satisfaction est une chose plus stable.
  2. Nous avons tendance à chercher à accroître notre bonheur en ajoutant des choses (de la nourriture, de l’amusement, un bain chaud, du temps avec celui/celle qu’on aime) mais la satisfaction est une compétence qui vous permet de soustraire des choses en restant toujours satisfait.
  3. La satisfaction peut en fait être un bon endroit où commencer quand vous faites des changements (changements et satisfaction peuvent sembler paradoxaux pour certains, mais écoutez-moi encore un peu).

Qu’est-ce que la satisfaction ? Pour moi, c’est vraiment une question d’être content de qui vous êtes. Ce que je n’ai pas été pendant des années, et que beaucoup de gens ne sont pas non plus je pense.

Dans ma vie, j’ai appris à être meilleur dans cette compétence de satisfaction (non pas que je sois parfait, mais j’ai progressé). Je suis content de ma vie. Je suis content de moi. De plus, je suis content d’où j’en suis professionnellement, et je ne cherche pas à ajouter plus de lecteurs ou de pages vues ou de revenu. Je suis content où que je sois.

Et même si beaucoup pourraient dire « Évidemment, tu peux dire ça maintenant que tu as atteint un certain niveau de succès… », je pense que c’est faux. Beaucoup de gens qui ont du succès ne trouvent pas la satisfaction, ils sont toujours attirés par le fait d’en vouloir plus, et ils ne sont pas contents d’eux. Beaucoup de gens qui sont pauvres et n’ont pas une carrière « à succès » ont aussi trouvé la satisfaction. Et plus encore, je pense que trouver la satisfaction a en fait été le moteur de chaque succès que j’ai atteint – cela m’a aidé à me désendetter, cela m’a aidé à changer mes habitudes, cela a fait de moi un meilleur mari, un meilleur père, un meilleur ami et un meilleur collaborateur, et peut-être même un meilleur écrivain.

Le pire, avec l’attitude « vous pouvez être satisfait parce que vous avez du succès », est que les gens qui disent cela se bloquent l’accès à la voie de la satisfaction… alors que c’est une chose qu’ils peuvent avoir dès maintenant. Pas plus tard, quand ils auront atteint certains objectifs ou un certain niveau de succès financier. Maintenant.

Jetons un œil à cette voie de la satisfaction, aux raisons pour lesquelles c’est un bon endroit pour les changements d’habitude, et à la façon de se lancer sur cette voie.

La voie de la satisfaction

Nous commençons notre vie en pensant que nous sommes formidables. Nous pouvons danser en public à 5 ans, et ne pas se soucier de ce que les autres pensent de nous. Et le temps que l’on devienne adulte, cela a été chassé de nos esprits, par les autres, nos parents, les médias et les situations embarrassantes.

Adultes, nous doutons de nous-mêmes. Nous nous jugeons de façon négative. Nous sommes critiques envers notre corps, envers nous-mêmes en tant que personnes, envers notre manque de discipline, envers toutes nos fautes. Enfin, nous ne nous aimons pas.

Résultat, nous essayons d’améliorer ce moi déficient, nous essayons de nous améliorer parce que nous craignons trop. Ou alors, nous doutons de notre capacité à nous améliorer, et nous sommes très mécontents. Ou alors nous sabotons nos tentatives de changement, parce que nous ne croyons pas vraiment que nous pouvons le faire.

Le mécontentement de soi génère de mauvaises relations personnelles, une carrière qui stagne, une vie malheureuse, des plaintes à propos de tout, et souvent des habitudes mauvaises pour la santé comme la malbouffe, boire trop d’alcool, ne pas faire de sport, faire trop de shopping, être accro aux jeux vidéo ou à internet.

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Alors quelle est la voie vers le contentement de vous-même et de votre vie ?

Le premier problème est le cas où vous n’avez pas confiance en vous. C’est un domaine important sur lequel travailler.

Votre relation avec vous-même est comme votre relation avec n’importe qui d’autre. Si vous avez un ami qui est constamment en retard et qui ne tient pas sa parole, et ne vient pas quand il dit qu’il le fera, au final vous cesserez de faire confiance à cet ami. C’est comme cela avec vous-même, aussi. Il est difficile d’aimer quelqu’un en qui vous n’avez pas confiance, et il est difficile de vous aimer si vous ne vous faites pas confiance.

Alors travaillez sur votre confiance en vous (je donne quelques étapes pratiques plus bas). Augmentez-la lentement, et finalement vous aurez confiance dans le fait que vous êtes formidable.

Le second problème est que si vous vous jugez négativement. Vous vous comparez à un idéal irréel, dans tous les domaines. Vous voulez un joli corps de mannequin. De plus, vous voulez atteindre certains objectifs, personnellement et professionnellement. Vous voulez parcourir le monde, apprendre des langues, apprendre un instrument de musique, être un chef incroyable, avoir une super vie sociale, le mari parfait ou la femme ou les enfants parfait.e.s, et la personne la plus sportive de la planète. Évidemment, ce sont des idéaux totalement réalistes, non ?

Et quand nous avons ces idéaux, nous nous comparons à eux, et nous sommes rarement à la hauteur.

La voie du contentement, dans ce cas, est de cesser à nous comparer à ces idéaux. Arrêter de nous juger. Nous débarrasser des idéaux. Et apprendre graduellement à avoir confiance en nous.

Continuez à lire pour avoir les étapes pratiques.

La satisfaction – Changer ses habitudes et le contentement

Avant d’aborder les étapes pratiques, parlons de contentement et de changement. Beaucoup de gens pensent que si vous êtes content, vous allez juste vous allonger sur la plage et ne rien faire de la journée. Pourquoi faire quoi que ce soit si vous êtes content de la façon dont sont les choses ?

Mais en fait le contentement est une bien meilleure voie où commencer à faire des changements que le mécontentement de qui vous êtes.

La plupart d’entre nous sommes poussés par le besoin ou le désir de nous améliorer ; de réparer certaines choses en nous que nous n’aimons pas. Même si cela peut clairement être une voie valable où lancer certains changements, ce n’est pas une bonne voie où lancer ce genre de changements.

Si vous sentez qu’une chose qui ne va pas chez vous a besoin d’être améliorée, vous allez être motivé par le fait de vous améliorer, mais vous pourriez ne pas y arriver. Disons que vous échouez dans votre habitude de changement. Alors vous commencez à vous sentir mal personnellement, et vous êtes dans une spirale négative où chaque fois que vous essayez de vous améliorer, vous échouez, et donc vous vous sentez mal personnellement et donc vous êtes dans une spirale négative. Vous commencez à saborder vos changements, parce que vous ne croyez pas réellement que vous pouvez les faire. En vous basant sur les preuves passées, vous n’avez pas confiance dans le fait que vous pouvez le faire. Et cela vous fait vous sentir encore plus mal.

Ca, c’est si vous échouez. Mais disons que vous y arrivez, et que vous êtes très bon pour y arriver. Alors vous y arrivez – peut-être que vous perdez du poids, et donc peut-être que vous ne vous sentez pas aussi mal à propos de votre corps aujourd’hui.

Mais ce qui arrive, si vous vous engagez sur la voie qui consiste à remplacer tout ce qui ne va pas chez vous, c’est que vous continuerez à chercher ce qui ne va pas d’autre chez vous, ce qu’il faudra encore améliorer. Alors peut-être que tout de suite vous avez la sensation que vous n’avez pas assez de muscles, ou de tablettes de chocolat, ou vous pensez que vos mollets ne sont pas jolis, et si cela ne concerne pas votre corps, vous trouverez autre chose.

Alors c’est un cycle sans fin qui durera toute votre vie. Vous n’arriverez jamais au bout. Si vous vous engagez sur la voie qui consiste à vous améliorer et à vous sentir coincé ; même si vous réussissez et vous améliorez constamment, vous cherchez toujours le bonheur dans des sources extérieures. Vous ne trouvez pas le bonheur à l’intérieur, donc vous cherchez autre chose.

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Si vous recherchez le bonheur à l’extérieur, il est facile de tomber dans la nourriture, ou le shopping, ou la fête, ou le travail à outrance, pour essayer d’être heureux.

Si à la place vous pouvez trouver le contentement en vous et ne pas avoir besoin de sources extérieures de bonheur, alors vous aurez une source de bonheur fiable. Je trouve que c’est une bien meilleure voie sur laquelle vous engager que de vous fier à des sources extérieures de bonheur.

Beaucoup de gens se demandent, « Si tu trouves le contentement, ne vas-tu pas seulement traîner sur la plage, ne pas améliorer le monde, ne rien faire ? » Mais je pense que c’est une incompréhension de ce qu’est le contentement.

Vous pouvez être content et traîner, mais vous pouvez aussi être content et vouloir aider les autres. Aussi, vous pouvez être content et aussi avoir de la compassion pour les autres, et vouloir aider les autres. Vous pouvez être content de qui vous êtes ; mais dans le même temps vouloir aider les autres gens et soulager leurs souffrances. Et de cette façon, vous pouvez vous offrir au monde et faire de supers œuvres pour le monde. Toutefois ne pas nécessairement avoir besoin d’être heureux.

Même si pour une raison ou une autre, votre travail vous était enlevé, vous auriez encore ce contentement intérieur.

Étapes pratiques du contentement

La question est comment y arriver. Comment passer du fait d’être malheureux de qui vous êtes au fait d’être content ?

La voie est d’apprendre quelques compétences cruciales :

1. Développer votre confiance en vous. La seule façon de réparer un manque de confiance en soi est par petites étapes. Si vous avez un ami peu digne de confiance qui veut restaurer votre confiance en lui, la meilleure façon de s’y prendre ne serait pas qu’il dise « Maintenant, fais-moi confiance à vie » – c’est plutôt de commencer à rebâtir cette confiance par petites étapes. Faites de petites choses, et voyez si la confiance est ravivée. Avec le temps, vous vous ouvrez de plus en plus.

Ce que je fais habituellement pour rebâtir de la confiance est de commencer par de petites choses que je suis totalement certain de pouvoir faire – boire un verre d’eau chaque jour par exemple. Je veux boire plus d’eau, donc je définis un ensemble de pense-bêtes pour boire un verre d’eau quand je veux me réveiller. Si vous pouvez garder cela actif pendant une semaine ou deux, cela vous aide à avoir confiance en vous. La plupart des gens essayent de changer des trucs difficiles, puis leur confiance se flétrit. Alors commencez avec de petites choses.

2. Prenez conscience de vos idéaux. L’autre problème pour trouver le contentement est que nous nous sentons constamment mal vis-à-vis de nous-mêmes. Et ceci parce que la réalité de qui nous sommes n’est pas en adéquation avec l’idéal que nous avons. Cet idéal pourrait provenir des médias de masse, des magazines et des stars de ciné. Ou il pourrait simplement provenir d’une certaine idée que nous nous faisons de la perfection. Par rapport à la productivité ou à quoi nos corps devraient ressembler.

En vérité, la réalité de qui nous sommes n’est pas si mal. Ce n’est mal qu’en lien avec l’idéal que nous avons de nous-mêmes. Quand nous nous débarrassons de cet idéal, il ne nous reste que la réalité qui peut être jugée parfaitement géniale. Celle d’un être humain unique qui est beau de sa propre manière.

Alors demandez-vous si vous vous sentez mal à propos de qui vous êtes et comment vous avez été. Si c’est le cas, c’est à cause de cet idéal. Le reconnaître fait passer la conscience au premier plan. Prenez conscience de vos idéaux.

3. Débarrassez-vous de vos idéaux. Une fois que nous prenons conscience de nos idéaux, nous avons besoin d’arrêter de nous comparer à eux. Débarrassez-vous de cet idéal. La seule façon de vous débarrasser de cet idéal est de voir la douleur que cela provoque en vous ; et de réaliser que vous voulez mettre fin à cette douleur ; vous débarrasser d’un idéal qui vous blesse est de l’auto-compassion. Regardez cette douleur. Soyez compatissant avec vous-même et arrêtez de provoquer cette douleur en vous ; surtout avec ce processus qui consiste à vous comparer à des idéaux.

Crédits photo : © alekup – Fotolia.com

4 commentaires
  1. Pour une fois je me sens obligé de commenter.
    Je n’ai pas de compétence dans de domaine du développement personnel, mais, cette fois je ne suis pas d’accord.
    Je crois que le terme d’idéal est, ici, malvenu.
    on se fait parfois des idées sur ce qu’on doit être ou ce qu’on veut être. Ces idées nous égarent et nous font déterminer des objectifs qui ne nous sont pas profitables.
    Par contre, l’idéal ou les idéaux, dans leu sens profond, comme celui de la gratitude, de l’authenticité, de l’ouverture aux autres (entre autres) sont si pas le moteur de notre vie, du moins le carburant qui la fait ronronner.
    Alors, résolument NON, ne jetons pas nos idéaux aux égouts.
    Leo nous avait habitué à des avis plus acceptables.

    1. A mon avis personnel, un idéal est une notion générale bien + élevée et + vaste que la gratitude, l’authenticité, l’ouverture aux autres,que vous citez, et qui sont tout simplement des valeurs concrètes que l’on choisit ou une façon d’être (qui peuvent viser un idéal).

      Merci Olivier pour cet article. Je suis satisfaite de l’avoir lu. Ceci paraît facile à mettre en oeuvre à la lecture de ces mots ; en réalité, c’est une pratique assidue dont le chemin n’est pas lisse, en tout cas pour moi.

  2. Excellent encore une fois , merci Olivier d’avoir eu cette géniale idée de traduire les articles de Léo que j’apprécie.

    En effet , lorsque j’en ai pris conscience , mes idéaux ne m’avaient servi par certains côtés qu’ à me cacher à moi même , même si ils peuvent m’aider parfois, réellement me servir .
    Les idéaux doivent en effet être des serviteurs et non imposer leur dictature…

    le contentement de qui l’on est , de ce que l’ on a ici et maintenant est une clé d’abondance , et comme toutes les clés , elle ouvre toujours une porte , et qui si on sait l’utiliser à bon escient pour fermer ce qui doit l’être et s’ouvrir à notre meilleure combinaison, à notre immédiate solution de joie intérieure. Ce qui , c’est une évidence , a pour aussi immédiate conséquence une paix , une plénitude qui rejaillit sur notre environnement.. Ah les bonnes vibrations …. Ce ressenti alors que l’on émet fait toute la différence dans le monde….Pure création… d’un non faire , d’un laisser être d’une acceptation …. Gratitude MarinaB

  3. Cet article m’a beaucoup plu, car je suis effectivement toujours a me juger, à m’obliger à mieux faire, plus vite etc… Je n avais pas conscience que c’etait par rapport à des idéaux, tellement c’est ancré en moi. En effet, j’ai l’impression aussi que le processus de contentement va nous empecher de progresser et qu’on va alors se satisfaire de trucs « bof ». Ce serait en fait la porte ouverte au laxisme, à la paresse, au laisser-aller.
    J’ai du mal a me debarrasser de ces craintes.

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