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Note : cet article sur Mon ultra-marathon est une traduction de l’article Struggles with My Morning Internet Fast de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !
« Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse. » – Nelson Mandela
J’ai couru un ultra-marathon de 50 miles (environ 80 km).
Maintenant, je ne suis certainement pas le premier à courir ce genre de course – des milliers d’autres coureurs, plus forts, meilleurs, l’ont fait. Je ne suis même pas un des plus rapides à courir ce genre de course – j’ai été tellement lent que j’ai tout juste atteint le temps limite officiel.
Donc je n’ai pas spécialement de mérite d’avoir couru cette course. Si je devais en attribuer le mérite, ce serait principalement à mon ami Scott Dinsmore, qui m’a encouragé à le courir puis a joué un grand rôle dans le fait que j’aie atteint la ligne d’arrivée.
Mais je suis fier d’avoir couru ces 50 miles. Parce que cela m’a montré que mes limites n’étaient pas ce que je pensais qu’elles étaient. Et c’était une façon pour moi d’enseigner la même chose à mes enfants vis-à-vis d’eux-mêmes, d’après mon exemple.
Il y a beaucoup à dire à propos de la course, qui a commencé à 5 heures du matin dans des conditions claires et très froides, et a continué pendant près de 14 heures sous un très beau temps (bien que frais) dans les montées et les descentes des collines infinies des merveilleux Marin Headlands. Sérieusement, c’est une région extrêmement belle et vous devriez y aller faire un tour en randonnée si vous passez par la Bay Area.
Mais au lieu de vous faire subir l’ennuyeux récapitulatif de ma course, je vais partager quelques leçons que j’ai apprises en cours de route.
Les leçons de mon ultra-marathon
Voici quelques choses que j’ai apprises :
1. Cela a été beaucoup, beaucoup plus dur que je ne l’avais anticipé. Je veux dire, je savais que ce serait vraiment difficile. Mais cela a été beaucoup plus difficile que ça. J’étais clairement sous-entraîné, étant donné que j’ai pris environ un mois de repos pour voyager en Europe et en Chine, mais je pensais que je pourrais le faire en me basant sur le fait que j’avais déjà couru un 26 miles, un 19 miles, et un 17 miles le mois précédant la course. J’avais raison, je pouvais aller au bout avec cet entraînement, mais c’était loin d’être idéal.
2. Courir avec un partenaire a tout fait. Scott était le partenaire de course idéal – interlocuteur marrant, il appréciait la vue et l’expérience autant que moi. Il était implacablement positif et excité, même quand les choses sont devenues difficiles et que j’avais du mal et que je voulais arrêter. Il ne m’a pas laissé arrêter. Je lui dois beaucoup.
3. 30 miles de martèlement, ça use les orteils. Mon gros orteil droit n’arrêtait pas de se tasser à l’avant de ma chaussure dans les descentes (peut-être que la chaussure n’était pas parfaitement à la bonne taille ?), ce qui n’est pas très gênant pendant les 30 premiers miles. Puis cela a commencé à vraiment faire mal. Les descentes sont devenues des tortures. J’ai continué, mais plusieurs fois j’ai dû m’arrêter pour marcher. Scott aurait certainement fini plusieurs heures plus tôt s’il n’avait pas subi mes trottinements froussards dans certaines descentes.
4. Il y a beaucoup de collines dans le Northface Endurance Challenge. Je savais qu’il y aurait beaucoup de collines – nous avions couru pas mal de fois sur ces chemins et cela ne posait pas de problème à l’entraînement. Cependant, toute la course était soit en montée soit en descente. C’était sans fin. Si je devais y retourner et le refaire, je ferais beaucoup plus d’entraînement en collines. Plus de la moitié de ma course de 26 miles, par exemple, était sur du plat… J’aurais dû monter et descendre Twin Peaks encore et encore.
5. Voir ma famille au mile 44 m’a vraiment motivé. À cause de la douleur à mon orteil dans les collines, j’ai vraiment eu l’envie d’arrêter quelque part autour du 40ème mile. Mais je savais qu’Eva et les enfants m’attendraient au ravitaillement du mile 44, donc j’ai continué. Quand je les ai vus, ils m’ont pris dans leurs bras, et je leur ai dit que j’allais faire de mon mieux pour passer la ligne d’arrivée avant le temps limite. Scott et moi avons vraiment poussé dans les 6 derniers miles, au point que j’ai eu l’impression que nous avons fait les 4-5 derniers miles en sprintant (ce n’était pas le cas, nous étions probablement à 12-15 km/h). Voir ma famille a fait une énorme différence pour moi et a vraiment renforcé ma résolution.
6. La malbouffe n’est pas d’accord avec moi pour ces longues courses. Je ne mange généralement pas de chips et de sucreries, mais je me suis dit que mon corps aurait besoin d’énergie donc j’ai mangé tout ce qui me semblait convenir. Mais comme la majeure partie de mon sang allait dans les muscles pour la course et dans les poumons et le cœur, la digestion était plus difficile. Donc j’avais des problèmes d’estomac (sans entrer dans les détails) pendant toute la course. Pendant la deuxième moitié j’ai préféré puiser les calories dans le liquide et les gels plutôt que dans de la nourriture solide.
7. C’est important de sentir les roses. Je courais une course, mais la course n’était pas que de la course. Elle passait par des chemins à couper le souffle, et se concentrer sur le fait d’atteindre la ligne d’arrivée serait passer à côté de la course. J’ai essayé de faire attention à la beauté de la course et aux gens autour de moi, même vers la fin quand j’avais mal.
8. Il y a des gens vraiment inspirants dans ces courses. Un type prévoyait de courir un marathon, après coup, le lendemain de notre 50 miles. Une femme d’une cinquantaine d’années en était à son 6ème ou 7ème ultra-marathon. Quelques personnes qui ne ressemblaient pas à des supers athlètes y étaient avec nous, courant de façon tout aussi déterminée que ceux qui étaient en super forme. Des gens de 50 et 60 ans étaient loin devant nous. Cela montre vraiment à quel point vos semblables humains peuvent être déterminés, et cela force à l’humilité.
9. Les stimulateurs cardiaques sont super utiles. Les amis de Scott, Ryan et Mike (mes amis aussi maintenant), se sont partagés les 23 derniers miles environ et ont couru avec nous, ont parlé et plaisanté avec nous, nous ont encouragés, et fondamentalement ne nous ont pas laissé ralentir au point de trottiner. Je doute que nous ayons pu finir avant la limite s’ils n’avaient pas été là. Ils ont été de parfaits stimulateurs cardiaques pour nous, et je leur dois beaucoup.
10. Vous vous sentez vraiment bien quand vous commencez un ultra. Scott et moi étions vraiment excités en franchissant la ligne de départ et en courant les premiers miles. C’était grisant. Votre corps se sent bien parce que vous êtes aiguisé après des semaines de dur entraînement. Vous êtes entouré de gens qui s’attaquent à cette difficulté extrême, et qui sont aussi très excités. Je n’ai pas cessé de regarder autour de moi et de me dire « Quelle journée ! »
11. C’est une sensation absolument incroyable de franchir la ligne d’arrivée. J’ai souffert pendant 20 miles (les 30 premiers était plutôt faciles) mais la ligne d’arrivée approchant, j’ai oublié tout ça et j’ai voulu hurler ma joie au monde. Quand j’ai franchi la ligne, j’ai levé les bras victorieusement, parce que c’était une profonde victoire personnelle. J’ai pris Scott dans mes bras. J’ai aimé la vie.
12. Il est très tentant de céder aux envies. Être vraiment fatigué implique que votre discipline mentale est basse. Dans le même temps, le petit enfant en vous veut abandonner, rentrer chez lui sauter dans un bain chaud et dans son lit, et arrêter de souffrir. C’est normal. Et il est très tentant d’écouter ce petit enfant, ces envies d’arrêter. J’ai regardé ces envies, ressenti leur pouvoir, et je les ai laissées passer. C’était un processus continu de laisser aller.
13. Résister à la douleur fait empirer les choses. Quand mon orteil me tuait dans les descentes, et que mes tibias, mes genoux et mes quadriceps me faisaient mal, j’ai remarqué que tout mon corps se tendait, anticipait la douleur de chaque pas. Quand je me suis autorisé à me relaxer, pour relâcher la douleur, cela m’a en fait permis de me sentir mieux. Cela ne faisait plus aussi mal. C’était pire en anticipant et en se tendant. Se relâcher, laisser aller, se relaxer.
14. Vous avez tellement mal que vous pouvez à peine marcher le lendemain. Du moins, c’était mon cas. Je savais que j’aurais dû prendre un bain de glace dès mon retour à la maison, pour réduire les gonflements, l’épuisement et l’inflammation, mais j’avais tellement froid à cause de la course que je tremblais, donc j’ai sauté le bain de glace. J’ai utilisé des poches de glace pour mes pieds et mes chevilles. Mais j’étais incroyablement fatigué et j’ai eu du mal à faire quoique ce soit le lendemain, et c’était presque aussi dur le surlendemain. J’ai aussi eu un problème de gonflement au niveau du pied (œdème) pendant environ 3 jours. Argh. Cela s’est lentement amélioré, mais je pense que j’ai simplement trop tiré sur mes jambes et mes pieds.
15. Un lunch végétalien épique le lendemain est tellement bon. Oh bon sang. J’ai emmené Eva et les enfants à l’Herbivore le lendemain matin, et j’ai mangé comme jamais auparavant. J’ai pris des pancakes à la myrtille, des pommes de terre rôties, de la saucisse végétalienne, un sauté de tofu au pesto, du café, du jus vert, du pain au maïs et aux myrtilles, un peu de milkshake au moka, et des frites avec une sauce chili au fromage… le meilleur repas de ma vie. J’étais affamé. Et puis, la nourriture végétalienne au petit-déjeuner est ce qu’il y a de mieux.
16. Vous avez plus en vous que vous ne l’imaginez. Je savais que ce serait un évènement difficile, un des plus difficiles de ma vie… mais je l’avais grandement sous-estimé, et il y avait des moments où je me sentais désespéré et pas à la hauteur de la tâche. Chaque fois, j’ai réussi à continuer. J’en avais toujours un peu plus en moi que je ne le pensais. Et cela est arrivé de façon répétée, ce qui signifie qu’il y a en moi une énorme réserve de détermination et de cran dont je ne réalisais pas la présence.
Nous avons tous cela, pas seulement moi. Nous ne le savons simplement pas, jusqu’à ce que nous nous testions. S’il y a une chose que j’ai apprise pendant cette course, c’est que nous tous, chacun d’entre nous, devrions nous mettre à l’épreuve simplement pour découvrir le vrai moi qui se cache en chacun de nous.
Crédits photo : © Warren Goldswain – Fotolia.com
Encore une belle leçon de courage
Bonne journée à tous 😀
Anne
Salut Olivier,
La plus grande leçon qu’on puisse retenir, l’auteur le dit lui même dans la dernière leçon.
« Il y a en chacun de nous des potentialités infinies qui ne demandent qu’à être exploitées ».
Lorsqu’on comprends ce principe, il devient plus facile d’admettre que ce sont nos limites mentales qui sont nos réelles limites.
Amicalement,
Xavier
j’aime beaucoup la conclusion! L’espoir ou de désespoir vient de se qu’on se dit dans notre tête et non pas des faits eux-mêmes, alors autant se dire qu’on peut y arriver, ou qu’on va arriver, ou n’importe quoi d’autre qui nous remonte le moral, parce qu’un moral dans les chaussettes n’amènent rien de bon, et un moral au plus haut permet d’accomplir des miracles 😉
salut Olivier
Nous devons penser positive malgré tout se qui nous tire vers le bas.Placer la barre haute dans tout ce que nous faisons.
merci pour ces leçons qui sont en train de me donner l’envie de faire quelque chose que j’ai toujours contourné car je me sous estime beaucoup.
Ca va vous faire sourire, mais ça me rappelle vraiment… mes accouchements !
Anticipation, partenaire au top, usure, collines, nourriture (ou plutôt, manque de nourriture…), la beauté du chemin et des gens, l’excitation du début, lâcher face aux envies et à la douleur, les sensations – et émotions – incroyables à la naissance, les douleurs ET le repas du lendemain, et pour finir, cette incroyable force, que oui, on n’imagine pas, mais qui pourtant est bien là.
Tout y était !
Alors, bienvenue Léo ! Cette force continue de me porter depuis.