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Ce n’est pas tous les jours facile d’être parent et la vie n’est pas un long fleuve tranquille… sinon ça se saurait. Il y a des hauts, des bas. Parfois beaucoup de haut et à certaine période, ce sont les bas qui sont les plus fréquents, mais avant tout, il y a l’amour. C’est l’ingrédient indispensable pour traverser les tempêtes.
A la naissance de ma fille (et même avant dans ma pratique professionnelle), j’ai décidé de m’investir dans la parentalité bienveillante et de partir à la conquête de toutes les infos, les découvertes scientifiques (notamment en neurosciences), les témoignages, les expériences… afin de pouvoir vivre ma nouvelle vie de maman de la manière la plus sereine qui soit.
Devenir un parent bienveillant demande beaucoup d’énergie, de temps, d’investissement et bien sûr d’amour.
Malgré cela, les 1ers conflits sont arrivés, les 1ères tensions : « dépêche-toi, on va être en retard », « arrête de crier », « attention tu vas te salir » … J’imagine que vous voyez très bien de quoi je parle !
Dès ces 1ères difficultés, j’ai consacré une grande partie de mon temps à chercher des solutions pour éviter ces moments de stress et voilà ce qui en ressort (c’est testé et approuvé à la maison !!! )
Note : Cet article invité a été écrit par Claire du blog Objectif Bienveillance
1. Arrêter de lui demander l’impossible :
Il est important d’avoir connaissance des besoins de l’enfant, de ses stades de développement pour savoir comment répondre à ses demandes et savoir quelles sont ses capacités.
Alors bien sûr, chaque enfant est différent et grandit à son rythme, mais selon l’âge, il y a des choses que l’on ne peut pas exiger : par exemple, un enfant de 1 an va difficilement manger tout seul proprement, ou encore à 3 ans, il est compliqué de demander à un enfant de gérer sa colère…
Nous devons apprendre à observer nos enfants et surtout, il nous faut prendre le temps ! C’est comme ça que nous allons vraiment les connaître.
Arrêter de lui demander l’impossible signifie :
- Revoir nos attentes à la baisse et donc éviter de le mettre en difficultés ou en échec.
- Éviter de lui donner des consignes multiples, longues, parfois d’une pièce à l’autre. L’enfant ne peut pas enregistrer 4 consignes consécutives et des phrases longues.
- Être clair et précis dans nos demandes. Une consigne à la fois !
Utiliser des mots simples et des phrases courtes.
Avec ma fille, je me rends bien compte que lorsque je lui demande une chose après l’autre, c’est beaucoup facile pour elle.
Je vous donne un exemple pour illustrer ça. Lorsque je demande à Maïlee d’aller à la salle de bain pour se déshabiller et prendre sa douche, en général elle y va et commence à jouer et ouvrir tous les tiroirs, et ensuite il faut s’y reprendre à 2 ou 3 fois pour qu’elle commence à se déshabiller et vouloir aller dans la douche.
Par contre, quand je séquence c’est beaucoup plus simple pour tout le monde : Je lui dis d’abord « viens avec moi dans la salle de bain » puis une fois qu’on y est je lui demande de se déshabiller. Et ce n’est qu’une fois les vêtements enlevés que je lui dis d’aller dans la douche.
Le fait de séquencer lui demande de se concentrer sur une seule et même chose avant de passer à la suivante.
2. Utiliser la communication positive : limiter les conflits
La formulation positive simplifie grandement la parentalité, peut nous permettre d’éduquer sans trop crier, et de limiter les conflits.
- Les interdits et les négations ne sont pas compris par un enfant de moins de 2 ans.
L’inconscient ne retient pas la négation, le « ne pas », elle n’est donc pas comprise par les enfants qui la transforment en affirmation. Ainsi, ce que nous croyons émettre comme un interdit…peut être interprété comme une consigne. Vous voyez un peu la galère !
Avant environ 7 ans, il est illusoire de penser qu’un enfant agira de manière réfléchie et éclairée : il peut parfaitement traverser la route sans regarder parce qu’il aura vu un chat de l’autre côté ; même s’il connaît et comprend la règle.
Donc quand l’enfant entend « n’o0uvre pas le placard ! », le cerveau va d’abord entendre « ouvre » … « placard » … puis « ne…pas ». Sauf que l’enfant étant dans la pulsion, la réaction physique sera « plus rapide » que l’analyse cérébrale. L’enfant va probablement ouvrir le placard.
Et si je vous dis : « ne pensez pas à une girafe bleue », dans votre tête, la 1ère chose qui se passe est que vous visualisez la girafe bleue !
C’est exactement ce qui se passe chez l’enfant, sauf qu’en plus d’être dans la tête, l’analyse est également physique. Le mot « placard » conduit impulsivement à l’ouvrir. C’est incontrôlable pour l’enfant.
Du coup, si je ne veux pas qu’il ouvre le placard, je vais plutôt lui dire « le placard reste fermé » ou encore détourné son attention du placard en lui disant « regarde cette jolie cuillère ». Mais nous pouvons aussi l’amener vers un placard qu’il pourra ouvrir et refermer car il est peut-être en train d’expérimenter les notions « dedans-dehors/ ouvrir-fermer/ voir-cacher »
3. Utiliser aussi la communication non-violente (CNV) : limiter les conflits
La communication non-violente est un langage créé par Marshall B. Rosenberg dans les années 60. Les moteurs de la CNV sont la bienveillance et l’empathie. Elle me semble intéressante pour apaiser les conflits et retrouver une sérénité à la maison avec nos enfants.
La CNV est un moyen d’exprimer clairement ce que nous voulons concrètement. Cette façon de communiquer entraîne une plus grande compréhension de la part de nos enfants et va souvent faciliter la réalisation de ce qui est demandé.
Elle est conçue en 4 étapes :
- Observer et décrire une situation de manière objective et sans jugement.
Plutôt que de faire un reproche du type : « Tes jouets traînent partout dans la maison ! Range-les immédiatement ou pas d’histoire ce soir ! »
La manière non violente serait plutôt de dire. « Je vois que tes jouets sont dans le salon. »
- Formuler ce que l’on ressent véritablement face à une situation.
Plutôt que de s’énerver, et de dire : « j’en ai marre, tu laisses toujours tes jouets partout dans la maison au lieu de les ranger à leur place. »
Il est souvent plus efficace d’exprimer son sentiment, son émotion en utilisant le pronom « je ». Par exemple : « Je suis ennuyée, dérangée par le fait que tes jouets soient partout »
- On va exprimer notre besoin pour que notre enfant en ait conscience.
Par exemple. « J’ai besoin que notre maison soit bien rangée pour qu’on s’y sente bien et que tu puisses retrouver facilement tes jouets. »
- Exprimer sa demande simplement
« Peux-tu ranger tes jouets s’il te plait ? »
On peut aussi utiliser une question de curiosité
« Où tes jouets doivent-ils être rangés ? »
4. Apprendre à gérer son stress : limiter les conflits
Lorsque nous sommes pressés, stressés nous avons tendance à mettre la pression à tout le monde avec nos « vite, on va être en retard ! », « dépêche-toi ! »
- Avant toute chose, essayer d’anticiper les départs, les moments de transition afin d’éviter ces moments de stress.
- Malgré tous nos efforts, ces instants délicats existent encore et c’est normal ! Nous vivons dans une société qui nous met la pression en permanence. Dans ces cas-là, respirer un grand coup, fermer les yeux quelques secondes et faire en sorte de ne pas manifester son stress même si c’est compliqué ! A force de faire un effort pour être plus calme, cela devient plus naturel…
- Ne croyez pas que ça va fonctionner du 1er coup comme par magie, mais avec de l’entraînement, de la patience et de la conscience, ces moments de stress se feront plus rares.
- Penser à la méditation ! C’est une merveilleuse technique très efficace qui permet de prendre conscience de ce qui se passe dans son corps et d’être à l’écoute de ses émotions afin de mieux les accepter et les maîtriser.
- Si besoin et si c’est possible, passer le relais. Il est important d’être dans de bonnes dispositions pour faire face aux moments de crise avec bienveillance. Prendre soin de soi est un service que l’on rend à son enfant !
Je voudrais insister sur ce point qui me semble vraiment très important. En tout cas, ça l’est pour moi !
Il m’a fallu du temps pour accepter de demander de l’aide ou pour accepter de passer le relais sans culpabiliser, et pourtant je suis sûre aujourd’hui que si je ne l’avais pas fait, je serais beaucoup moins sereine et bienveillante.
Comme dans chaque famille, il y a des moments difficiles, des moments où je ne supporte pas les crises, les pleurs parce que je suis fatiguée, préoccupée… et bien maintenant je l’assume et je l’accepte ! J’explique à Maïlee comment je me sens et je lui dis que c’est son papa ou sa mamie qui va s’occuper d’elle pour que je puisse souffler un peu et que quand je reviendrais, je serais bien dans ma tête pour être à 100% avec elle et à son écoute.
C’est incroyable comme ça m’a facilité les choses et notre relation ne s’en porte que mieux !
5. Travailler sur les situations difficiles :
Les moments où l’on crie, punit arrivent souvent au même moment ou dans les mêmes situations.
- Observer ces situations au quotidien et les noter dès qu’elles arrivent en expliquant le contexte peut aider à les anticiper et à les prévenir.
- Faire le point sur ses notes régulièrement pour essayer de trouver les éléments déclencheurs et donc désamorcer les situations conflictuelles.
- Pour cela, se poser les questions : « quelles sont les moments propices à l’énervement de mon enfant ? » ; « quelles sont les raisons de son impatience ? » ; « qu’est-ce qui a déclenché sa colère ? »
6. Être empathique en étant à l’écoute de ses émotions :
Il nous est déjà difficile à nous adultes, de contenir notre colère, notre frustration, notre tristesse, notre impatience. Alors imaginez la difficulté que cela représente pour un enfant si on lui demande de rester calme en criant nous-même. Cela manque de cohérence vous ne trouvez pas ?! Il n’est de toute façon pas en mesure de maîtriser ses propres émotions.
- Lors d’une crise, d’un moment difficile, prendre son enfant dans ses bras (et s’il ne veut pas, touchez-le ! Il est important qu’il y ait un contact physique)
- Lui dire “je comprends, tu es en colère/triste/inquiet… » et lui expliquer qu’il a le droit de ressentir ces émotions et qu’elles sont normales. Il se sentira écouté et compris, et nous voir calme l’aidera à maîtriser sa colère.
En ce qui me concerne, j’utilise la communication positive depuis plusieurs années et je peux vous dire qu’elle fonctionne. Aujourd’hui, même ma fille de 2 ans ½ la pratique naturellement.
Avant toute chose, lorsque l’on s’adresse à son enfant, mettons-nous à sa hauteur et regardons-le dans les yeux, avec amour et respect
« Une relation bienveillante, empathique, soutenante permet au cerveau de l’enfant de se développer »
– Catherine GUEGUEN –
« C’est à nous de semer les graines pour un monde conscient et bienveillant, petit à petit et pas à pas ! Si chacun fait sa part (comme disait le colibri dans sa légende), nous offrirons à nos enfants l’avenir qu’ils méritent… »
Avec gratitude,
Claire
Objectif bienveillance