La tendance consistant à remettre à plus tard les tâches difficiles que nous ne souhaitons pas accomplir est quasi universelle.
Il s’avère que la phase de démarrage d’une tâche est souvent bien plus difficile que son accomplissement en lui-même.
Après avoir démarré la tâche, vous pourriez être confronté à certaines difficultés (avoir envie de passer à autre chose par exemple), mais si vous parvenez à commencer, alors vous avez déjà remporté une partie de la bataille.
Par conséquent, apprendre à bien démarrer une tâche difficile peut être une compétence puissante.
Et c’est cela que nous voulons apprendre ensemble aujourd’hui.
Ce qui vous fait obstacle et comment y remédier
Pourquoi est-il si difficile pour nous de démarrer ?
Nous ressentons de l’incertitude, de la peur, du stress, de l’accablement face à la tâche en face de nous.
Ou encore, celle-ci nous fait nous sentir mal dans notre peau ; d’une certaine manière, nous ne nous sentons pas à la hauteur.
Cela équivaut à ouvrir une boîte qui contient une chose susceptible de vous faire mal — bien entendu, vous ne l’ouvrirez pas !
En réalité, nous cherchons à nous préserver de ce genre de stress.
Ce que je recommande aujourd’hui, c’est un exercice simple qui consiste à trouver une nouvelle façon de percevoir ces tâches difficiles — plutôt que de nous sentir accablés, stressés et incapables par rapport à elles.
Pouvons-nous imaginer une meilleure façon d’apprécier l’incertitude relative à la tâche difficile en question ?
Peut-elle (la tâche) représenter pour nous une opportunité, une aventure, un terrain de jeu, une expression de notre art ?
Cette tâche peut-elle devenir à nos yeux une danse de plaisir, un moyen efficace de servir les autres avec amour ?
Trouvez par vous-même la meilleure façon de la considérer.
Quelle opportunité cette tâche représente-t-elle ? Qu’est-ce qui la rendrait significative et ludique ?
Trouvez la meilleure appréciation possible avant de commencer et vous verrez que les choses deviendront plus faciles.
Comment commencer une tâche difficile ?
Une fois que vous avez revu votre façon de considérer la tâche et que vous avez trouvé une nouvelle manière de la percevoir, vous êtes prêt à passer à la prochaine étape : le démarrage effectif !
Voici ce que je vous recommande de faire :
1. Choisissez une tâche importante ou significative, mais que vous aviez repoussée. En général, il est facile d’en trouver une. Jetez un coup d’œil à votre liste de choses à faire, pensez aux tâches difficiles que vous avez évitées jusque-là et choisissez-en une. Même s’il s’agit d’un choix assez aléatoire, cela n’a pas d’importance.
2. Trouvez un moyen de donner un sens à cette tâche et d’être heureux pendant que vous l’accomplissez. Comment pouvez-vous considérer cette tâche de manière à ce qu’elle serve les autres, qu’elle soit une aventure ou un jeu, qu’elle soit une opportunité puissante ? Peu importe le bon sens que vous donnez à cette tâche, aussi insignifiant soit ce sens, accrochez-vous-y !
3. Subdivisez la tâche. Vous n’êtes pas obligé de tout faire. Commencez par une petite partie. Par exemple, au lieu de devoir écrire cet article de blog en entier, je peux exclusivement me concentrer sur la rédaction des premiers paragraphes. Cela contribuera à réduire ma résistance face à cette tâche.
4. Débarrassez-vous de tout ce qui vous encombre. Fermez votre navigateur, mettez votre téléphone en mode avion, fermez vos applications, etc. Supprimez toute distraction. Offrez-vous le cadeau de la simplicité.
5. Plongez-y avec joie. À ce stade, il vous suffit de commencer. Vous pourrez chercher plus tard à boucler cette tâche difficile, mais pour l’instant, COMMENCEZ ! Contentez-vous de commencer ! Voyez cela comme une danse, une façon de servir, une façon d’utiliser toute la vitalité de votre être ! Mettez-y du vôtre.
Appréciez cette mise en route. C’est agréable et intense.
Comment mettre en pratique l’art du démarrage ?
Il existe une excellente méthode pour vous exercer à cette pratique : lancez-vous le défi de le faire une fois par jour, 5 jours par semaine, pendant un mois, etc.
En vous y adonnant une seule fois par jour, vous vous libérez de la pression qui vient avec le fait de vouloir s’accrocher à la tâche difficile tout au long de la journée.
Vous pouvez le faire délibérément et trouver un moyen de voir en la tâche un vecteur de puissance et de joie.
En répétant l’exercice quasiment tous les jours de la semaine, pendant un mois, vous vous améliorerez très vite.
Voici quelques conseils supplémentaires :
1. Tenez un journal simple. Inscrivez dans votre journal les éléments qui vous sont utiles et ceux qui ne le sont pas. Servez-vous-en comme d’un journal d’apprentissage.
2. Faites un bref bilan chaque semaine. Je vous recommande de vous référer à des personnes à qui vous rendez des comptes ; ayez un système de responsabilisation ainsi vous pourrez partager votre expérience avec d’autres.
3. Partagez cette expérience avec d’autres personnes si cela peut vous aider. Cela signifie que vous pouvez discuter une fois par jour, en personne ou via Zoom, avec quelqu’un qui relève le même défi que vous afin que chacun puisse dire où il en est par rapport aux tâches qu’il remet souvent à plus tard. Cela vous donnera le petit coup de pouce dont vous avez besoin pour commencer.
4. Profitez ! Ne faites pas de l’expérience un sacrifice ou un autre fardeau dans votre vie. Faites-en une aventure divertissante et joyeuse. Quelque chose qui a du sens et qui est agréable.
Article original écrit par Léo Babauta.
Cet article serait sans doute incomplet, si, en guise de complément, je ne vous donnais pas au moins un conseil pratique pour en finir avec la procrastination. Et devinez quoi ! C’est ce que nous allons voir ensemble à travers la vidéo ci-dessous que je vous invite à regarder.
