Pour devenir plus zen au quotidien

Comment être heureux seul, en 2 temps 3 mouvements

Note : cet article invité a été rédigé par Odile Jacquemet du blog Folle autonomie.

Comment être heureux seul… voilà un sacré défi pour nombre de personnes à une époque où les ventes d’antidépresseurs explosent et où les suicides de jeunes et de moins jeunes augmentent dans les pays dits riches. Ce n’est pas très glamour comme sujet, pourtant, c’est essentiel, car enfin, le bonheur, qui ne le cherche pas ?Comment être heureux seul

crédit photo aatlas

Apprendre à sortir du « Ne t’en vas pas ! Je ne suis rien sans toi… »

Avez-vous déjà entendu ce genre de phrase ? Ou peut-être avez-vous déjà vous-même, prononcé ce genre de phrase ? Êtes-vous coutumier du fait ?

Dans les relations de couple, c’est une petite phrase qui ressort souvent. Comme si c’était LA preuve d’Amour avec un grand A, que de ne pouvoir vivre sans l’autre. En fait, c’est le summum du romantisme ! Que de dire cela. C’est le « je me sens chez moi lorsque je suis avec toi ». « Sans toi, je ne suis plus rien » ou le « t’es tout seul ? Ta moitié n’est pas avec toi ? ». Comme si un être humain ne pouvait se réaliser sans un complément qui lui offrirait enfin sa totalité d’Être.

Comment être heureux seul…

Au cours d’une conversation à ce sujet avec deux amis, l’une disait que ce type de phrase était le meilleur moyen pour la faire fuir, et l’autre répondait : « Bien compliquée la gente féminine… tantôt c’est trop ou alors pas assez… bref, ce n’est jamais comme il faut… l’Amour c’est aussi aimer l’autre comme il (elle) est… »

Oui mais, sauf que, c’est oublier un peu vite les synchronicités, les attirances : un paumé attire un autre paumé, un drogué un autre drogué (en plus des dealers), etc. Qui se ressemble s’assemble.

La relation avec l’autre, c’est compliqué à partir du moment où l’on ne sait pas reconnaître sa propre valeur et où l’on cherche un hypothétique complément chez un autre ou une autre et que l’on appelle cela de l’amour… alors que c’est juste un pansement sur une brûlure intérieure et toute personnelle, un truc qui suinte et ne va pas s’arranger avec le temps si rien n’est fait, individuellement. Alors si dans un couple l’un fait un travail sur lui et l’autre non, un précipice va se créer entre les deux personnes et il ne faudra pas s’étonner qu’il y ait une rupture.

Comment être heureux seul…

Êtes-vous accroc, ou aimez-vous tout simplement, les chansons romantiques avec ce type de paroles, avec ce « je ne suis rien sans toi » ?

Cherchez bien…

Parce que parfois, c’est tellement logé dans le banal, dans le quotidien, à la radio, à la télé, sur YouTube, seriné des centaines de milliers de fois histoire de faire bonne mesure parce que c’est dans l’air du temps. C’est tellement devenu habituel d’entendre ça qu’on y fait même plus attention, c’est devenu la chose normale.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  5 effets apaisants de la marche

Un exemple type d’une chanson de ce genre et pleine de poésie, c’est le « Ne me quitte pas » de Jacques Brel.

Extrait :

Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
À te regarder
Danser et sourire
Et à t’écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L’ombre de ton ombre
L’ombre de ta main
L’ombre de ton chien
mais, Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Lorsque l’ambiance musicale d’une époque est romantique à souhait, que les textes soient beaux ou pas – au niveau de la forme – ils n’en sont pas moins plombant dans la vie de tous les jours. Et c’est pareil avec les livres, les films, la peinture !

En fait, c’est toute l’ambiance d’une époque qui est ici à remettre en question. (Les années 1970 sont gratinées au niveau textes de ce genre, donc ceux qui ont eu leur jeunesse à cette époque ont été joyeusement formatés et ont pu à leur tour faire passer le message à leurs enfants…)

Comment être heureux seul sans tomber dans le piège de la mélancolie et des maladies qu’elle provoque

Les artistes romantiques de la fin du XVIIIe siècle et du XIXe siècle ont mis en avant de nouvelles idées, de nouveaux thèmes à explorer comme la nostalgie du passé, la glorification de la passion amoureuse et l’enthousiasme pour la nature, et ce, au travers de la littérature tout comme de la musique et de la peinture.

Oui mais, sauf que, la période romantique est aussi la période du grand boum de… la tuberculose et la phtisie.

Hasard ? Que nenni.

Ainsi, parmi une ribambelle d’autres, celui qui me vient tout de suite à l’esprit est le poète anglais John Keats, mort de la tuberculose en février 1821.

La tuberculose, cette maladie de toute époque qui mettait au premier plan le mal de vivre et la nostalgie.

Comment être heureux seul…

Au XIXe siècle, Prosper Mérimée, Maupassant, Edgar Poe, Charlotte et Emilie Brontë, et bien d’autres moururent de la tuberculose. La vague meurtrière dépasse les limites du XXe siècle pour toucher aussi Edmond Rostand, Kafka …

À travers les nombreuses œuvres romantiques, on s’aperçoit que les auteurs trouvent une origine de cette maladie au niveau du mental, du psychisme. Et ils avaient raison ! Mais ils n’en avaient pas encore toutes les preuves… Pour eux, ce n’est pas le corps qui est malade, mais l’esprit. Cette affirmation rejoint le fait que les auteurs romantiques se voulaient seuls, mal dans la société, solitaires. Ils recherchaient la mort pour s’élever, pour atteindre la paix intérieure – le bien-être, le bonheur était donc atteint uniquement dans la mort, la vie n’étant que tourments, c’est tout leur « moi intérieur » qui est malade, c’est le « Mal de Vivre ». Finalement la tuberculose, était idéalisée par les auteurs romantiques, ceux-ci la voyaient comme une sorte d’échappatoire à cette vie insupportable.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  20 manières d'éliminer le stress de votre vie

Oui mais, sauf que, la pensée pouvait également leur donner… la joie de vivre, le bonheur d’être ! Et pour ça, il fallait arriver à renaître à la vie, et non plonger la tête entière dans le gouffre jusqu’à ne plus pouvoir en sortir ni respirer, crachant le sang jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce qui équivaut à s’extirper d’un schéma précis, pour trouver une autre approche, c’est-à-dire être capable de s’adapter. Soit le grand défi du vivant, ça, l’adaptation. Soit une sacrée remise en question qui ne peut être faite que de l’intérieur. C’est le « change-toi toi-même ».

Comment être heureux seul…

Aujourd’hui, grâce à l’épigénétique, cette science de la pensée, nous savons que l’effet nocebo (le pendant de l’effet placebo) a tout pouvoir sur l’état de santé d’une personne.

À notre époque, dans nos pays dits développés et riches, c’est la dépression la grande gagnante, les dépressifs sont légion. Hasard ? Lorsque l’on sait combien l’époque véhicule de nouvelles plus alarmantes les unes que les autres grâces aux médias et aux réseaux sociaux ? Et que l’on sait combien est cultivée « la peur de » sous couvert de « assurez-vous pour tout ! » dans votre vie…

Pour résumer, concrètement, que faut-il faire ?

Éliminer du quotidien le trop romantique et le trop dramatique

Alors pour savoir comment être heureux seul et si vous vous demandez pourquoi vous avez toujours tendance à pleurer sur votre sort, ou si vous ne savez comment faire pour être plus optimiste, si pour vous la vie est juste un calvaire, essayez déjà pendant un temps de supprimer ces belles paroles de votre environnement quotidien. Supprimez ces chansons, aussi poétiques soient-elles, de votre vie, idem pour les lectures, les films, la musique et la peinture du même genre, sans parler des news catastrophiques.

Manger vivant

Ensuite, il y a la question de votre alimentation, car à l’instar de ce que vous ingurgitez mentalement il y a aussi un tri à faire au niveau de votre alimentation solide. Il y a des trucs indigestes et d’autres qui se digèrent comme un rien. Les premiers, les indigestes provoquent de mauvaises humeurs, provoquent des maladies physiques tout comme psychologiques. Les seconds vous donnent une pleine forme et la joie de vivre allant avec. On est toujours plus souriant lorsque notre corps va bien. Passer à une nourriture vivante est donc la deuxième chose à faire.

Cultiver l’art de vivre l’instant présent

Enfin, il y a le savoir-vivre et le savoir… ne rien faire. C’est l’art de la contemplation, le savoir-vivre l’instant présent. Se mettre hors de la course du temps, se placer au niveau de l’éternité.

Essayez pour voir ! Déjà là vous devriez commencer par respirer un peu mieux. Avoir une vie heureuse, épanouie, c’est possible pour tous, même pour vous ! Si si si… Encore faut-il que vous le vouliez réellement… sortir du formatage ambiant. Pour en savoir plus : SORTIR DE LA SOLITUDE et avoir une vie épanouie

Odile Jacquemet du blog Folle autonomie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bienvenue sur Habitudes Zen, qui propose quelques uns des meilleurs articles du blog Zen Habits de Leo Babauta, traduits en Français par votre serviteur, avec sa permission, plus quelques articles personnels.