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Comment prendre l’habitude d’être décisif ?

L’indécisionRécemment, plusieurs personnes m’ont demandé ce qu’elles pouvaient faire contre l’indécision, et cela m’a fait réaliser que c’est une chose pour laquelle je suis plutôt doué : être décisif.

Prendre des décisions peut s’avérer difficile, surtout lorsqu’il n’y a pas d’options claires parmi lesquelles choisir. Cependant, être indécis, lorsque vous êtes sur le point de prendre des décisions importantes peut couter cher :

  • L’inaction peut vous faire perdre une opportunité, ou vous pouvez perdre de l’argent et du temps parce que vous hésitez à agir.
  • Les gens qui attendent que vous preniez une décision peuvent être frustrés.
  • Vous pouvez ressentir du stress à cause de votre indécision et de la façon dont vous faites attendre les gens.

Les gens qui sont en proie à l’indécision savent généralement qu’ils n’aiment pas cette condition, alors je ne vais pas insister sur ce point. Ce n’est pas amusant, et j’éprouve de la compassion pour ceux qui ont cette difficulté.

Alors, comment prendre l’habitude d’être décisif ?

Lorsque vous avez du mal à prendre une décision, vous devez reconnaitre ce qui se passe, au moment même où cela se passe. Ensuite, vous devez décider d’adopter de nouvelles habitudes par rapport à votre processus de prise de décisions.

Reconnaitre l’indécision

Pourquoi avons-nous du mal à prendre des décisions ? C’est l’une des réactions les plus courantes de notre esprit face à l’incertitude.

Supposons que nous avons un choix à faire, en ce qui concerne le recrutement d’un Prestataire A ou d’un Prestataire B. Cela peut être très difficile, parce que nous ne savons honnêtement pas lequel sera le plus performant, lequel sera le plus digne de confiance ou lequel pourrait tout gâcher.

Nous ressentons donc beaucoup d’incertitude et notre esprit n’aime pas cela. Il y a certaines choses que nous pourrions faire pour nous en sortir :

  • Faire beaucoup de recherches. C’est l’une des choses les plus courantes que nous faisons lorsque nous ressentons de l’incertitude. Nous faisons des recherches en ligne, nous lisons beaucoup d’articles sur l’incertitude. Nous essayons de gagner plus de certitude en obtenant plus d’informations. Il n’y a rien de mal à cela — en fait, c’est une bonne idée — mais il est tout de même important de reconnaitre que nous essayons de gagner plus de certitude parce que nous sommes en proie à l’incertitude. À la fin, nous serons peut-être beaucoup plus informés sur l’incertitude, mais nous continuerons de la ressentir.
  • Établir une liste des avantages et des inconvénients. Nous pouvons également faire une analyse couts-avantages ou utiliser n’importe quel autre outil rationnel de prise de décision. J’ai créé des feuilles de calcul dans lesquelles j’énumère différents facteurs/critères, puis j’attribue une note à chacun d’eux et j’évalue les facteurs afin d’obtenir une note globale. C’était un exercice génial, mais je continuais néanmoins de ressentir de l’incertitude. Ces outils sont utiles, mais il suffit de reconnaitre qu’ils constituent un moyen de sortir de l’incertitude, et à la fin, vous ressentirez toujours le sentiment d’incertitude.
  • Demander leurs avis à beaucoup de personnes. Vous pouvez également lire un grand nombre d’avis. Encore une fois, ce n’est pas une mauvaise idée. Reconnaissez simplement qu’à la fin de la journée, vous serez toujours aux prises avec l’incertitude.
  • Reporter la décision. C’est la réponse classique à l’incertitude — fuir, ne pas y penser, reporter la prise de décision. Cela intervient souvent après quelques-unes des étapes ci-dessus. Et cela ne vous permet pas d’échapper à l’incertitude. Vous ressentez cette sensation, et elle provoque en vous du stress.
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Ce sont là quelques-unes des manières dont nous gérons habituellement l’incertitude liée à une prise de décision. Cependant, aucune de ces approches ne résout le problème pour nous (même si les premières approches peuvent être utiles).

Notre incertitude tourne autour de plusieurs points :

  • Quel choix serait le meilleur ?
  • Ce choix pourrait-il impliquer des conséquences négatives ?
  • Ne risquons-nous pas de paraitre stupides aux yeux des autres si nous faisons le mauvais choix ?
  • Ne risquons-nous pas de devenir la risée des gens, de nous faire arnaquer et de regretter ce choix dans les années à venir ?
  • Allons-nous nous en sortir même si nous faisons le mauvais choix ?

Cette dernière partie est le véritable cœur du problème. Il n’y a pas de « bon » choix, mais nous craignons que les choses tournent mal si nous faisons le mauvais choix. Nous pourrions imaginer des scénarios catastrophes, puis nous ressentons beaucoup d’anxiété à cause de ces possibilités. La vérité, c’est que nous pouvons nous en sortir avec la plupart des choix que nous faisons. Intéressons-nous maintenant à la façon dont nous pourrions réaliser cela ainsi qu’aux nouvelles habitudes qui pourraient nous être plus utiles.

Créer de nouvelles habitudes

Comme nous l’avons vu dans la dernière section, nous ne pouvons pas nous débarrasser de l’incertitude liée à la prise de décision. Nous pouvons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire des recherches, retarder les choses, mettre au point un système de prise de décision… nous ne serons toujours pas certains des choix que nous devrions faire. Cela nous rendra toujours anxieux.

Nous pourrions donc simplement apprendre à accepter cette incertitude et avoir l’habitude de prendre des décisions capitales malgré elle.

Oui, il y aura probablement un prix à payer pour n’importe quel choix que nous faisons. Il en va de même si nous ne faisons aucun choix — c’est en effet un choix de ne faire aucun choix, et il y a un prix à payer pour cela également. À long terme, le prix de l’indécision est généralement pire que le prix d’un mauvais choix fait parce que nous trainons l’indécision depuis longtemps. Le stress ne facilite pas nos choix, il ne nous rend pas heureux, il affecte notre santé, il affecte nos relations.

Au lieu de cela, prenez simplement une décision et passez à autre chose. Débarrassez-vous du stress lié au fait de savoir si vous faites le bon choix (il n’y en a pas) et faites plutôt face aux conséquences auxquelles votre décision vous confrontera. Et apprenez à croire que vous allez vous en sortir.

Voici un ensemble possible d’habitudes en matière de prise de décision qui favorisera un meilleur esprit de décision :

1. Reconnaissez que vous ressentez de l’incertitude. Lorsque vous commencez à sentir que vous vous débattez avec l’indécision, remarquez que vous ressentez de l’incertitude, et que vous êtes impatient de vous en sortir. Vous voulez obtenir une certaine certitude ou, à défaut, remettre à plus tard la prise de décision. Vous ressentez également un certain stress à cause de cela. Plus tôt vous le reconnaitrez, mieux ce sera.

2. Faites face à l’incertitude avec curiosité. Une fois que vous remarquez que vous ressentez de l’incertitude, passez de votre tête à votre corps — remarquez les manifestations physiques de l’incertitude dans votre corps. Où se trouve-t-elle et quelle est la texture de cette sensation ? Très souvent, il s’agit d’une oppression à la poitrine. Conservez ce sentiment pendant un moment ou deux, ne vous inquiétez pas de la décision que vous devez prendre, soyez plutôt curieux à propos de la sensation physique que vous ressentez. Change-t-elle ? Bouge-t-elle ? Est-elle insupportable ou pouvez-vous la conserver un moment ? Pouvez-vous vous détendre autour de la sensation physique ?

3. Obtenez l’information et faites la meilleure évaluation possible. Maintenant que vous réalisez que l’incertitude n’est pas une chose que vous devez fuir, vous pouvez simplement prendre la meilleure décision que vous êtes capable de prendre. Cela peut impliquer de faire des recherches, de recueillir des informations, et même de demander l’opinion d’autres personnes si vous avez le temps. Ne laissez pas cela retarder votre décision, mais un peu d’information ne fait pas de mal.

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Ne cédez pas à la procrastination en essayant de rassembler toutes les informations possibles. Parfois, il ne faut que 5 minutes de recherche, ou un peu plus pour prendre des décisions importantes. Évaluez les couts et les avantages — que pourrait couter la prise de cette décision ? Les avantages potentiels en valent-ils la peine ? Dans le pire des cas, cela pourrait-il avoir des conséquences irréversibles ? Pouvez-vous faire face à ces conséquences ? Encore une fois, ne prenez pas une éternité pour évaluer tous ces facteurs, prenez-les simplement en considération. Une fois encore, cela pourrait ne prendre que 5 minutes pour évaluer les risques et les avantages.

l'incertitude

4. Jetez-vous à l’eau. Au lieu de rester au bord de l’eau à angoisser et à vous inquiéter à cause de l’incertitude — jetez-vous à l’eau ! Vous avez déjà suffisamment réfléchi à la question — prenez la décision et passez à l’action. Appuyez sur la gâchette. Lâchez la corde de l’arc. Prenez l’habitude de dire : « Assez réfléchi, il est temps d’agir ! »

5. Ne regardez pas en arrière faites face à ce qui se présente à vous. Maintenant que vous avez pris la décision, débarrassez-vous de l’habitude de vous remettre en question, craignant d’avoir pris la mauvaise décision. Allez jusqu’au bout ; jusqu’à ce que vous puissiez apercevoir les conséquences à la fois négatives et positives. Chérissez les conséquences positives et assumez les conséquences négatives. Ce n’est pas un gros problème, vous pouvez y faire face. C’est comme surfer : allez-vous déplorer le fait que la vague ne soit pas venue exactement comme vous l’aviez espéré, ou allez-vous simplement suivre la vague.

6. Constatez que vous allez bien. Quoi qu’il arrive, demandez-vous : « Est-ce que je vais bien ? » La réponse est presque toujours « Oui ». Avec le temps, vous verrez que cette habitude de prise de décision n’est pas si mauvaise et que les choses se passent généralement bien. Vous constaterez que le fait d’abandonner votre inquiétude est en réalité un véritable soulagement.

Ces étapes semblent nombreuses, mais en fait, il s’agit simplement de reconnaitre l’incertitude, de ressentir les sensations de votre corps et de rester curieux, de recueillir des informations et de prendre la meilleure décision possible, puis d’agir et de composer avec ce qui se passe. En fin de compte, vous constaterez que tout va bien.

Comment bâtir cette habitude ?

En gardant cette habitude à l’esprit pendant un mois. Remarquez aussi souvent que vous le pouvez lorsque votre ancienne habitude d’indécision se manifeste, puis mettez cette habitude en pratique du mieux que vous le pouvez chaque fois. Remplacez l’ancienne habitude par la nouvelle. Faites-le avec joie.

À la fin, remarquez que vous avancez plus vite, que vous apprenez à faire confiance à votre instinct, que vous devenez plus digne de confiance à vos propres yeux et aux yeux des autres, que vous apprenez que vous pouvez faire face aux conséquences qui peuvent survenir. Cela vaut la peine de faire des efforts supplémentaires pour prendre cette nouvelle habitude.

Article original écrit par Léo Babauta.

En guise de complément, je vous invite à suivre la vidéo ci-après. Elle présente 10 principes à suivre pour prendre non pas une décision aléatoire, mais plutôt la bonne décision en une minute.

Recherches utilisées pour trouver cet article :

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5 commentaires
  1. L’indécision est un état d’inconfort mental. Elle nous fait vivre des moments de stress et d’anxiété. Certains y sont plus sujet que d’autres. Merci pour ces conseils qui aident à surmonter cet état dommageable.

  2. Merci pour cet article inspirant.
    En effet, être décisif permet de combattre l’incertitude, mais, comme le dit l’article, il faut prendre conscience de ces moments d’incertitude et savoir passer à l’action tout de suite.

  3. Bonjour,

    bonne piqûre de rappel, l’indécision est une vraie plaie pour l’estime de soi et donc le bien-être en général.
    Et oui, ne pas faire un choix est un choix en soi : celui de ne pas faire de choix.

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