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Comment retrouver nos passions lorsque l’on est parent

Note : cet article invité sur retrouver nos passions a été écrit par Sandra Lacombe du blog Parent Ultime

retrouver ses passions

Pour ma part, être parent, c’est d’abord vivre pleinement ce que je suis. Je m’imagine mal élever* mon enfant dans un climat d’insatisfaction, contrainte à subir le quotidien et ronger par le mécontentement d’une carrière obligée. Je ne souhaite ceci à personne, encore moins à nos enfants.

*j’utilise le mot élever, comme élever vers le haut, l’approcher de son ultime essence.

Le message que je veux transmettre à mon garçon est tout le contraire de ce que la société idéalise pour leurs descendants. Si, pour me rassurer, j’expliquais à mon fils d’aller à l’école dans un secteur où il y a un potentiel dès sa sortie, de s’assurer de trouver une entreprise stable avec de bonnes conditions salariales, puisque tu seras malheureux jusqu’à ta retraite. Quelle désolation, n’est-ce pas ? C’est pourtant, pour la plupart d’entre nous, ce qui nous a été inculqué. Et, lorsque certains ont eu le cran de vivre à fond leur passion, nous les avons jugés et étiquetés péjorativement de marginaux. Loin de moi l’idée de contraindre mon enfant à une vie dont il n’a pas envie.

Maintenant, pour être en mesure d’enseigner à nos enfants et à soi-même comment vivre de nos passions, il faut savoir s’y prendre. Il faut y croire assez pour les aider dans leur cheminement. Il faut sortir de cet état hypnotique dans lequel nous parcourons la journée et espérez nous offrir ce que nous méritons tous : une vie qui nous ressemble. Ces cinq étapes vous guideront inévitablement vers votre essence.

1. Retrouver nos passions – Mettre les freins

Notre voix intérieure et notre intuition peuvent être entendues dans le silence. C’est dans le calme qu’il est possible de trouver son essence et ce qui nous fait vibrer. Je vous entends déjà me dire : « Génial ! Lorsque tout sera fait et les enfants couchés, je pourrai prendre du temps pour moi ». Non ! À cette heure, vous serez trop exténué pour le faire, à moins que vos enfants aillent au lit vers 18 h. « Je dois m’occuper des devoirs, des activités et des repas. Désolé, je n’ai pas le temps ». Faux ! Ces excuses sont là pour nous convaincre que l’on est meilleur si l’on accomplit tout ceci ! « Et si je ne fais pas tout ça, que vont penser les enfants, mes parents, mon amoureux (se), les voisins ? » Ce n’est pas votre problème, c’est le leur.

Maintenant, parcourez toutes vos obligations et décidez de ce que vous pourriez négliger de faire afin de vous retrouver. « Je ne vois pas comment je pourrais cesser de faire les repas. » Évidemment, mais si au lieu de sortir les casseroles et de cuisiner pendant 40 minutes vous achetiez, deux fois par semaine, des choses qui ne demandent pratiquement aucune préparation ? Votre famille en mourrait-elle ? Bien sûr que non. Faites la liste de tout ce que vous avez à faire dans une journée et inscrivez les raisons qui vous obligent à les faire.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  L'éducation a besoin d'être mise sens dessus dessous

Allez au-delà du simple, c’est une obligation, mais chercher plutôt à savoir pourquoi c’est une obligation, selon vous. Vous allez toujours obtenir les mêmes réponses. Vous serez confronté à la peur du jugement. Que pensera l’enseignant si mon enfant ne sait pas tout ; l’entraîneur sera mécontent si ma fille ne se présente pas ; mon mari me trouvera paresseuse de n’avoir pas concocté un repas chaud ; s’il fallait que les voisins entrent dans la maison et voient ce désordre ! (Je vous invite à consulter l’article suivant qui traite de productivité : Savoir s’arrêter : la triste réalité d’une vie trop remplie.)

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2. Créer un endroit à votre image

Trouver où et comment tout ceci prendra place. Avez-vous un bureau ou une chambre où vous savez que vous pourrez être tranquille ? En été, utilisez la nature si vous avez une cour extérieure. Préférez les endroits loin du bruit, là où vous êtes en mesure de vous ressourcer.

Aménagez cet endroit comme vous le désirez. Avez-vous besoin d’un endroit pour écrire, vous asseoir ou vous détendre ? Voulez-vous y créer un climat particulier en ajoutant des bougies ou des décorations zen et de la musique ?

3. Retrouver nos passions – Les paramètres à respecter

Ne laissez ni rien ni personne vous éloigner de ce moment. Soyez clair et expliquez que, dorénavant, 2, 3, 4 soirs par semaine, vous prendrez 30 minutes de solitude. Créez un écriteau sur lequel vous inscrirez Maman/Papa médite et affichez-le sur la porte que vous fermerez durant votre ressourcement.

Les enfants seront inconfortables avec ces nouvelles habitudes au début. Il faut donc rencontrer les membres de la famille afin d’expliquer votre cheminement. Ils doivent comprendre qu’ils ne sont pas responsables de ce changement, mais que vous avez besoin, comme eux, de temps pour vous.

Les enfants chercheront mille et une raisons pour avoir droit à votre attention. Vous devez être ferme. Dites-leur doucement que vous comprenez que cette demi-heure peut leur paraître longue, mais qu’ils peuvent trouver leurs propres activités. Expliquez-leur ce qu’est une urgence et ce qui n’en est pas une. Montrez-leur comment réagir si le téléphone sonne, un ami demande à venir, et cetera. Si vous constatez qu’ils n’arrivent pas à respecter cette demi-heure, expliquez-leur ceci d’un ton décisif : « Maintenant, lorsque vous viendrez interrompre durant mon temps de relaxation, la réponse à votre question sera immanquablement non ». Ne cédez pas. Si vous maintenez votre décision, ils comprendront et vous respecteront.

4. Comment trouver ses passions

Dans le silence, vous vous rapprochez de plus en plus de votre essence. Pourquoi ? Parce que c’est là où cesse le bruit, les reproches, les cris, les idéaux des autres, les jugements, le tourbillon de tâches et d’activités. C’est là où vous avez un lien unique avec vous. Vos idées peuvent venir et aller en toute sécurité sans se faire déranger. C’est l’endroit où vous pouvez commencer à être à l’écoute de votre intuition et de vous-même. Nous avons tous une raison d’être. Si nous la combattons, c’est là où nous trouverons l’angoisse, le stress et ce vide intérieur. La méditation est idéale pour ce genre d’exercice. Par contre, plusieurs trouvent la pratique difficile.

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On peut aider à redécouvrir ce qui nous passionne en se questionnant.

  • Qu’aimiez-vous faire avant votre vie d’adulte ?
  • Qu’est-ce qui vous rendait enthousiasme lorsque vous étiez enfant ?
  • Ressentez-vous votre corps vibrer dans certaines situations ?
  • Des rêves inassouvis ?

Écrivez toutes ces choses dans un cahier prévu à cet effet. Tout ce qui vous vient à l’esprit, gribouillez-le. Il n’y a rien de mal à écrire nos petites manies jusqu’à nos rêves les plus fous. C’est, en fait, ce qui vous motivera à poursuivre. Vous croyez ne pas avoir de passion ? Deux choses sont alors possibles. Soit que vous ayez suivi docilement le troupeau au point de vous être oublié, soit que vous croyez que votre passion n’est pas digne d’être écoutée. Libérez votre génie créatif. Vous avez en vous cette lumière qui vous habite. Elle brille peut-être beaucoup moins qu’avant puisque vous avez cherché à la faire taire, mais elle est là. Vous y passerez peut-être bien du temps avant de vous laisser-aller à retrouver vos passions, mais n’abandonnez pas.

5. Retrouver nos passions – La peur

Vous obtenez un salaire stable qui vous permet de vivre convenablement, vous prenez le train matin et soir, vous avez choisi le boulot en fonction des revenus et des avantages qu’ils pouvaient rapporter. Vous avez évolué dans la vie, mais vous ne vous reconnaissez plus. Étrangement, les autres approuvent votre cheminement et considèrent que vous réussissez bien votre vie. Cette façon hypnotique d’avancer émane de la peur. Ne vous inquiétez surtout pas de ce que les autres diront de vous. Cette peur vous éloigne de votre essence.

Il n’est pas question de tout abandonner du jour au lendemain, mais entreprenez l’approche pas à pas. Vous trouverez une façon de vivre de votre passion si vous cessez d’avoir peur. L’abondance viendra à vous si vous êtes à l’écoute de votre voix intérieure. Les erreurs que vous commettrez sur votre chemin n’en seront pas. Elles vous demanderont simplement de réessayer. Brillez de ce que vous êtes et n’agissez pas en fonction des autres. La peur est le cancer de l’âme, elle ne peut survivre à un individu qui en décide autrement.

La peur est une réaction normale lorsqu’on approche de la vérité. – Pema Chodron

Notre souci premier comme parent est de s’assurer que nos enfants ne manqueront de rien. Nous cherchons à leur donner toutes ses choses extérieures, croyant véritablement que c’est de cette manière que leur essence fleurira la mieux. Mais la découverte de leurs passions, de ce qui les fera grandir vers leur essence, ce qu’ils sont, se fait plus facilement dans un cadre où vous-même vous êtes engagé sur la voie de la découverte.

Je crois que notre responsabilité première est de les faire évoluer dans un climat heureux et sécuritaire. Ensuite, invitons-les à se découvrir et à découvrir le bonheur qui naît en eux. (Article suggéré : La créativité)

Ne vous éteignez pas sans avoir exprimé votre musique intérieure Wayne W. Dyer

Crédits Photos: StockSnap / Jay Mantri

Sandra Lacombe du blog Parent Ultime

4 commentaires
  1. Un article qui fait du bien à lire et qui nous permet de rebondir, après la naissance de notre premier enfant nous sentons au sein de notre couple que nous devons repartir vers de nouvelles aventures, les idées sont en train de naitre, c’est ce genre d’articles que nous avions besoin pour nous fixer de nouveaux objectifs ! super merci à l’auteur et à Olivier pour se partage !

    1. Merci beaucoup! Je suis contente de voir que mon article vous a inspiré. Je crois sincèrement que nous avons tous un potentiel immense en nous. Il faut faire confiance en nos idées. Lorsque nous n’arrivons pas aux résultats obtenus, ce n’est pas un échec, mais un essai!

      Sandra 🙂

  2. On prend souvent aussi nos enfants comme excuses pour rester dans notre train-train, il suffit de reconnaitre ces excuses et les voir pour ce qu’elles sont. On n’a jamais dit que ça serait facile, mais ce n’est pas impossible.
    La peur c’est faire pipi dans sa culotte. Le courage c’est faire ce qu’il y a à faire la culotte mouillée. – Joe Polish

    1. Oui, le courage… S’abandonner, lâcher-prise sur nos peurs c’est se donner le choix de grandir et de faire grandir nos enfants qui nous observent.

      🙂

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