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Note : cet article invité a été écrit par Aurélie du blog A dada mon Dadou
Vous êtes sûrement comme moi. Vous êtes constamment pris par les tâches du quotidien, avec tout un tas de choses à faire qui restent dans votre tête. Quand nous sommes au travail, nous pensons aux courses que nous devons faire. Quand nous sommes à la maison, nous pensons à l’organisation de notre travail … Une montagne de stress à laquelle on ajoute des petits cailloux tous les jours…
Vous n’en avez pas marre d’être toujours dans ce tourbillon ?
Moi oui. C’est pourquoi je voudrais partager avec vous une excellente méthode pour se déconnecter du quotidien : Comment la randonnée à cheval vous rend plus zen et permet de vous ressourcer au contact de la nature.
Et je vais vous dire un secret. La randonnée à cheval en complète autonomie provoque une réelle coupure chez nous. Quel que soit notre quotidien d’ailleurs, qu’on habite en ville ou à la campagne. A tel point que lorsque j’encadre des cavaliers en randonnée pendant une semaine, au bout de deux jours, moi aussi je décroche. Alors même que c’est mon travail ! (Je suis en effet gérante d’un centre équestre et je propose tout l’été des séjours de randonnée en autonomie)
Alors, pourquoi randonner à cheval nous rend plus zen ?
- Le cheval est un animal apaisant
- La randonnée à cheval est une véritable immersion dans la nature
- L’emploi du temps du randonneur est bien rempli
- C’est un effort sportif
- La vie en communauté induit solidarité, écoute et partage.
Le cheval, un animal apaisant
Au premier abord, le cheval est un animal imposant et qui fait peur. Avec près de 500 kg en moyenne, et 1m65 au garrot, le cheval fait partie des animaux qui attire le grand public mais qui pose aussi une certaine distance. Pourtant, lorsque l’on devient cavalier, on découvre un animal fragile, extrêmement émotif et affectueux.
Mes chevaux Orage et Quimero au galop
Le cheval communique par le toucher
Le premier lien qui se crée avec le cheval se fait par le toucher. C’est le moyen de communication le plus utilisé dans le troupeau. Les chevaux sont tactiles et ils vont être sensibles à la caresse du cavalier. Pour le cavalier c’est un vrai bonheur, le cheval est doux, chaud et réceptif.
Pendant la randonnée, vous allez passer beaucoup de temps à caresser et à brosser votre cheval. Ce temps de toilettage est un moment intime, partagé par le couple cavalier/cheval. Le cavalier prend soin de son cheval, le brosser va enlever les impuretés du poil et ainsi éviter les blessures. Les “gratouilles” au niveau du garrot baisseraient même le rythme cardiaque du cheval.
Vous l’avez compris, pendant qu’il s’occupe de son cheval, le cavalier est pleinement dans sa tâche et ne va plus se préoccuper des problèmes et tracas du quotidien.
Le cheval vit dans le silence de la nature
Elément très appréciable, surtout pour les cavaliers qui vivent dans l’environnement bruyant de la ville, le cheval vit dans le silence de la nature. Eh oui, il ne parle pas comme nous, il utilise très peu ses cordes vocales. Il lui arrive bien sûr d’hennir. Mais la plupart du temps, il hennit quand il est dans une situation de stress. Par exemple lorsqu’on le sépare du troupeau.
En randonnée, le groupe est constitué. Il n’y a pas d’animaux entrants ou d’animaux sortants. Le groupe de la randonnée est très proche du troupeau dans lequel vit le cheval en pleine nature. Les chevaux sont dans le bien-être du troupeau régi par les codes de la hiérarchie naturelle. Nul besoin d’hennir à tout va. Vos chevaux aussi sont zen et détendus.
Ce silence est très décontractant pour les cavaliers. Il permet d’entendre les bruits de la nature, de reconnaître par exemple le chant des oiseaux ou de profiter pleinement d’une petite brise s’engouffrant dans les feuilles d’un grand hêtre …
Le bruit des pas des chevaux est aussi apaisant. Un clic-cloc régulier, qui rythme les mouvements intérieurs des cavaliers et peut, à certains moments de la journée, agir comme une berceuse. J’aime particulièrement le moment où l’on se remet en selle après la pause du midi. Il y a toujours un instant où les discussions s’éteignent et où chacun laisse libre court à ses pensées, bercées par le bruit des sabots le long du chemin.
Le cheval, un animal “éponge”
Vous avez tous certainement entendu un jour un moniteur dire à l’un de ses élèves “ Si tu as peur, ton cheval va le ressentir !”, ce qui soit dit en passant n’est pas forcément une bonne consigne pour détendre le cavalier. Mais bon, l’important n’est pas là. C’est vrai que le cheval est un animal “éponge”, il absorbe en quelque sorte les émotions du cavalier pour les vivre. Je connais bien mes chevaux, et je sais, en lisant leurs réactions, si le cavalier est stressé, ou détendu, ou en colère…car mes chevaux le deviennent aussi. J’ai même une petite ponette shetland que je ne peux pas donner à un enfant tendu, sinon elle finit le cours trempée de sueur !
Tout ça pour vous dire que lorsque vous êtes à cheval, vous devez rechercher un état intérieur de bien-être. Le cercle vertueux s’enclenche. Vous êtes bien, zen et détendu, du coup votre cheval l’est aussi…ce qui vous rend encore plus zen et détendu !
La randonnée, une immersion dans la nature
Randonner dans les chemins
En randonnée à cheval, peut-être même plus qu’en randonnée à pied, on emprunte des chemins. Le bitume n’est pas bon du tout pour les articulations des chevaux, notamment si l’on veut pratiquer des allures rapides, comme le trot ou le galop. De même, sur certaines routes se pose la question de la sécurité.
La randonnée à cheval privilégie un maximum de chemins. Des chemins creux bocagers Normands aux grandes allées de la forêt de Rambouillet, du littoral de la Bretagne en passant par les gros dénivelés des Pyrénées, il y en a pour tous les goûts. (Et dans le monde entier !) Et je vous assure que de passer une journée entière sans voir une voiture ni rencontrer un centimètre carré de goudron, c’est vraiment dépaysant. Même pour moi qui habite un minuscule village de campagne !
Chemin creux normand
A la rencontre de la faune et de la flore
Vous allez en avoir plein les yeux ! Le cheval est un animal … donc son pas n’effraie pas les autres animaux. Contrairement au moteur d’une moto de cross qui fera se cacher tous les animaux à 50 mètres à la ronde, vous aurez le loisir à cheval d’apercevoir des chevreuils, des cerfs, des écureuils, des oiseaux et autres lièvres … Vous serez vraiment dans et avec la nature.
De même, dans les chemins, vous aurez tout le loisir d’admirer les fleurs, les arbres, les rivières et les petites sources cachées …
Le temps ralenti au rythme des chevaux
Même si la randonnée est ponctuée de quelques trots et quelques galops, l’allure privilégiée est celle du pas. C’est l’allure la moins fatigante pour votre cheval, celle qui lui permettra d’arriver à l’étape en pleine forme et d’assurer le reste de la semaine. Un cheval marche à une moyenne de 7km/heure. Mais en prenant en compte le dénivelé, les petites pauses pour rattacher votre paquetage ou attraper votre gourde … vous pouvez vous baser sur une progression de 6km/h.
Le cheval impose donc un rythme lent et régulier. C’est le temps de la randonnée, celui sur lequel tout le monde va se caler. Vous allez voir les paysages défiler lentement sans être pressé ni stressé. Et même si vous êtes en retard par rapport à l’organisation de la journée, il va falloir faire avec. A cheval, on sait à quelle heure on part, jamais à quelle heure on arrive!
Un emploi du temps bien rempli
A cheval, impossible de penser au bureau ou à toutes les actions de notre quotidien habituel. En fait, on n’a pas le temps !!
Autonomie = gestion des bagages
Randonner en autonomie, ça veut bien dire que c’est sans assistance, on est d’accord ? Ca va donc être aux cavaliers de gérer leurs vêtements, la nourriture, la vaisselle, les tentes, les matelas, la nourriture des chevaux, le harnachement, la trousse de sécurité, le matériel de maréchalerie, les lignes d’attaches … en gros TOUT !
Il va falloir mettre en place une stratégie pour porter tout ça. Les chevaux sont équipés de sacoches à l’arrière de la selle, et de fontes à l’avant. Mais il n’est pas question de remplir tout ça n’importe comment. Il va falloir tout équilibrer, au risque de blesser le cheval, et ce à chaque pause !
Pour le plus gros du matériel, j’utilise personnellement un cheval de bât. C’est un cheval qui ne porte pas de cavalier. Il a une sorte de selle spéciale, le bât, sur lequel on peut arrimer des charges. Une grande corde englobe le tout avec un nœud spécial, qu’on appelle “ le nœud à un seul homme”. C’est une technique assez ancienne qui n’est plus beaucoup pratiquée aujourd’hui en France, les organisateurs de randonnées préférant une voiture suiveuse. Par contre, elle est encore pratiquée dans certains pays où le cheval est un moyen de transport, comme en Amérique du Sud ou en Mongolie. C’est donc grâce au cheval de bât que l’on peut être autonome, et qu’on prendra le temps pour une bonne mise en place.
Gérer les bagages va donc être un temps important qui va rythmer chacune des pauses de la journée.
Aménager des pauses pour le cheval et le cavalier
En randonnée, l’effort est partagé entre le cavalier et le cheval. Il va donc falloir aménager des pauses dans la journée pour que chacun y trouve son compte. Tout le monde connaît le vieil adage, “qui veut voyager loin ménage sa monture”.
Sauf qu’il est moins facile d’aménager une pause pour un groupe de chevaux que pour un groupe de randonneurs à pied. Les cavaliers vont là encore être bien occupés car il va leur falloir trouver un endroit à l’ombre s’il fait chaud ou à l’abri si le temps est pluvieux. Un espace assez grand pour que tous les chevaux soient à l’aise et ainsi éviter les coups de pieds entre eux. Un lieu où la nourriture sera abondante, car il est impensable que le cavalier prenne son pique-nique pendant que le cheval randonne le ventre vide !
Il va falloir aussi que la pause soit à proximité d’un lieu d’abreuvement. Et enfin, les cavaliers devront mettre en place une ligne d’attache correcte pour que les chevaux soient en sécurité.
Les cavaliers vont être encore une fois bien occupés, avec de grosses responsabilités pour garantir la sécurité et le bien-être de leurs compagnons. Pendant la randonnée, nous sommes pleinement à ce que nous faisons. Quand arrive la fin de la journée, on se rend compte que l’on n’a même pas une seule fois pensé au boulot ou à la gestion de notre quotidien habituel.
Faire les repas
Les cavaliers sont bien arrivés à l’étape ? Les chevaux sont soignés, le matériel est rangé ? Pas question pour autant de vous connecter à Facebook ou autre sur votre Smartphone, il est temps de préparer le repas ! Que vous fassiez étape dans un manoir, dans un gîte ou que vous soyez en bivouac sous la tente, il va falloir préparer le repas ou allumer le feu de camp. Mais c’est loin d’être une corvée. Déjà parce qu’après une bonne journée de randonnée, tout le monde a très faim ! En plus, préparer le repas va être un moment partagé où les discussions iront bon train. Chacun partage les émotions de sa journée, les beaux paysages rencontrés, les galères et les imprévus aussi (parce qu’il y en a toujours !!)
Gérer l’itinéraire
Le moment de la veillée ou le moment de l’apéro (avec modération !) sont l’occasion de faire le point sur l’itinéraire du lendemain. Car le randonneur a une bonne lecture de carte, il anticipe son parcours, calcule ses dénivelés et ses distances pour gérer au mieux l’effort de son cheval !
En résumé, le cavalier est actif tout au long de sa randonnée. La plupart de ses tâches vont consister à veiller à son bien-être, à veiller au confort du cheval et à partager avec les autres cavaliers. C’est intense, riche et continuellement ancré dans l’instant présent.
Un effort sportif
Ce qui vide la tête en randonnée c’est aussi que nous allons utiliser notre corps à fond ! Qui a dit que l’équitation n’était pas sport ? Bien sûr que si, et la randonnée est un effort sportif sur la durée !
Déjà, il faut savoir que le randonneur au long court marche énormément à côté de son cheval. Au minimum, le premier kilomètre et le dernier kilomètre du matin, et le premier et dernier kilomètre de l’après-midi ! Cela permet au couple cavalier/cheval de s’échauffer et aussi de limiter les courbatures du lendemain. Il m’arrive aussi de faire descendre les cavaliers de cheval lorsque le terrain est trop difficile. Par exemple parce qu’il y a beaucoup de pierres ou que le dénivelé est très fort.
Et même à cheval, le cavalier travaille sa musculature. Son bassin accompagne le mouvement du dos du cheval ce qui tonifie ses abdominaux et ses muscles dorsaux. Les abducteurs, les cuisses et les mollets travaillent aussi beaucoup. Notamment lorsque le cavalier prend la position “ en équilibre” qui est une position où il se soulève de la selle pour soulager son cheval, dans les montées ou au galop notamment.
Porter les sacoches du cheval de bât (comptez 15 à 20 kg par sacoches) développe aussi les muscles des bras !:)
Enfin, vous passez votre journée dehors, qu’il fasse beau, chaud ou très chaud, froid ou très froid, qu’il pleuve, qu’il vente … et ça c’est aussi très fatigant ! (mais tellement agréable !)
La vie en communauté
C’est peut-être la chose qui fait le plus déconnecter du quotidien. Les cavaliers et leurs chevaux forment pendant l’espace d’une semaine ou deux une vraie communauté.
Pour que tout se passe bien, il va falloir que chacun fasse des concessions sur ses habitudes, être à l’écoute des autres. La solidarité et le partage deviennent la force du groupe. On découvre de nouvelles façons de vivre. On apprend aussi beaucoup sur soi. Et on se rend parfois compte de l’inutilité des gadgets qui entoure notre quotidien et que l’on pensait jusque-là indispensables. Pire même, on se rend compte que certains de ces éléments nuisent à notre bien-être!
Alors quand on rentre à la maison, on n’a absolument pas envie de se connecter à Facebook ou autre réseau social, d’allumer la télévision, de consulter nos mails ou d’aller voir une photo de nos amis avec des oreilles de lapin sur Snapchat !
On se recentre sur l’essentiel !
Je vais même vous avouer quelque chose. C’est dur de rentrer. On a vécu pendant une semaine avec des gens que l’on ne reverra peut être jamais. Et surtout on s’est senti libre. Libre de ne plus avoir de chez soi. Libre de se déplacer où bon nous semble. Aussi, libre de prendre une heure pour admirer le coucher de soleil ou les oiseaux dans un marais. Libre de ne plus courir. Libre de rêver. De laisser sa petite voix intérieure divaguer lentement au rythme des chevaux.
Randonner à cheval en complète autonomie fait ressortir en nous quelque chose qui vient du début des temps, à l’époque où les hommes étaient nomades…
Je vous souhaite de vivre ce sentiment de liberté, de cohésion avec la nature et de communication avec l’animal noble, émotif, doux et affectueux qu’est le cheval.
Martin et Aurélie SEGUIN, au galop sur la plage
Bon voyage !
Aurélie du blog A dada mon Dadou
Merci infiniment Olivier pour le partage des connaissances enrichissantes.
A la lecture de cet article, j’ai tout de suite envie d’appeler Aurélie pour lui demander d’organiser une randonnée en autonomie. On se sent déjà apaisé et se demande pourquoi on n’y a pas pensé avant. Se retrouver dans un petit groupe pour vivre une telle expérience ensemble, je pense qu’effectivement la déconnexion des problèmes doit être complète. Merci pour ce partage.
Merci Didier pour ce commentaire qui me fait chaud au cœur ! Au plaisir de se rencontrer .. en randonnée 🙂 ! A bientôt Aurélie
Super article, c’est vrai que l’équitation donne ce bien être indispensable pour moi aussi.