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Se donner les moyens de changer sa vie

Il y a un peu plus de 5 ans, lorsque j’ai décidé de changer ma vie, je me suis heurté à un problème très courant : je n’avais pas le temps.

Je voulais faire de l’exercice, consacrer du temps à ma famille, manger plus sainement (et arrêter les fast-foods), lire davantage, écrire, être plus productif et augmenter mes revenus.

Malheureusement, une journée ne compte que 24 heures, et nous dormons pendant environ 8 heures. Soustrayez les heures que nous passons à manger (3), à nous doucher, à nous habiller et à nous pomponner (1), à faire le ménage et les courses (1), à conduire (2), à travailler (8), etc., et il ne vous reste plus qu’une heure ou deux tout au plus. Et même moins le plus souvent.

J’ai finalement réussi à accomplir tout ce que je voulais. J’ai atteint tous mes objectifs, et plus encore. En réalité, aujourd’hui, je dispose de plus de temps libre que jamais. Mais avant cela, j’ai dû résoudre le problème fondamental : comment trouver le temps pour changer ma vie ?

Je sais que plusieurs parmi vous sont confrontés au même problème — vous me l’avez dit. Aussi ai-je pensé vous faire part de quelques astuces auxquelles j’ai eu recours à mes débuts, dans l’espoir qu’elles vous aideront.

Se donner les moyens de changer sa vie

Première étape

Il est indispensable de prendre un engagement. Vous devez prendre la décision ferme de changer et en faire une priorité absolue.

Dans mon cas, mes proches étaient ma principale motivation — en réalité, je désirais changer autant pour ma famille que pour moi-même. Changer de vie était donc véritablement ma priorité absolue.

Changer doit être tout aussi prioritaire pour vous. N’y voyez pas un moyen d’« améliorer votre vie », voyez-y plutôt un moyen de la sauver. Les changements que j’ai effectués m’ont sauvé la vie — je suis en bien meilleure santé, mon mariage se porte mieux, mes relations avec mes enfants se sont améliorées, je suis désormais plus heureux et non déprimé.

Si vous n’avez pas l’impression d’être en train de sauver votre vie, vous ne ferez pas les changements difficiles qui s’imposent.

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Étapes suivantes

Après avoir pris cet engagement mental, j’ai ensuite adopté de petites mesures pour dégager la marge de manœuvre nécessaire :

Supprimer la télévision.

J’ai commencé à regarder la télévision moins souvent qu’auparavant (jusqu’à ne plus la regarder du tout, même si je regarde désormais quelques émissions par semaine sur internet). Pour beaucoup de gens, ce seul changement permettra de gagner quelques heures.

Lire moins de choses inutiles.

J’avais pour habitude de lire sur internet et dans les magazines une grande quantité d’informations purement divertissantes. J’ai assez tôt pris la décision d’arrêter cette pratique afin de me concentrer sur des sujets plus importants.

Sortir moins.

J’allais souvent au cinéma, au restaurant, et je sortais souvent boire un verre. J’ai arrêté toutes ces sorties (en grande partie) pendant un moment, pour libérer du temps.

Se réveiller plus tôt.

Ce n’est pas à la portée de tout le monde, mais cela a été bénéfique pour moi. Je disposais de plus de temps pour pratiquer du sport et travailler le matin, avant que tout le monde se réveille — en profitant d’une ambiance calme et sereine, sans distractions. (En savoir plus.)

Globalement, il s’agit d’identifier les activités chronophages qui sont moins importantes que les changements que vous voulez opérer.

C’est-à-dire pratiquement tout, sauf les choses dont vous avez besoin pour vivre telles que : travailler, manger, etc. Réduisez ces activités autant que possible.

Se donner les moyens de changer de vie

Réduire ses engagements pour changer sa vie

J’avais beaucoup d’engagements dans ma vie — j’entrainais une équipe de football, j’étais membre du conseil d’administration de l’association des parents d’élèves, je siégeais à de nombreux comités au travail, j’avais également des engagements sociaux et je travaillais sur de nombreux projets.

Je les ai, peu à peu, supprimés. Ils semblaient importants, mais en vérité, aucun d’entre eux n’était aussi important que la vie que je voulais bâtir, que les changements que je voulais opérer. Beaucoup de choses sont importantes, mais quelles sont les plus importantes ? C’est à vous de le décider.

Si vous avez du mal à prendre cette décision, faites l’expérience suivante : Suspendez temporairement un engagement. Observez ensuite si vous en souffrez ou si vous appréciez le temps supplémentaire que cela vous fait gagner.

Ne craignez pas de vexer les gens. Envoyez-leur un courriel ou passez-leur un coup de fil pour leur expliquer que vous aimeriez continuer à honorer cet engagement, mais que vous manquez simplement de temps et ne voulez pas faire les choses à moitié.

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Votre interlocuteur essaiera peut-être de vous convaincre de poursuivre votre engagement, mais soyez ferme. Respectez-vous, respectez votre temps et les changements que vous essayez d’opérer.

Je vais vous révéler un secret : les personnes et les organisations que vous aidiez ou avec lesquelles vous travailliez continueront à vivre. Elles continueront à faire ce qu’elles faisaient sans vous, et (mon Dieu !) elles survivront sans vous. Votre départ ne provoquera pas l’effondrement du monde. Ne culpabilisez pas.

Rationaliser votre vie

Par la suite, j’ai effectué de nombreux autres changements, notamment :

Automatiser mon épargne, le paiement de mes factures et le remboursement de mes dettes.

J’ai tout configuré en ligne pour ne pas avoir à faire de courses ou à consacrer du temps à des paiements. Cela m’a permis d’automatiser la réduction de mes dettes et de les éliminer entièrement.

Rationaliser les courses.

J’ai essayé de réduire au maximum le nombre de mes courses. Pour ce faire, j’ai changé certaines de mes habitudes ; ce qui m’a en retour simplifié la vie. J’ai commencé à faire le ménage au fur et à mesure pour ne pas avoir à en faire le week-end. Je faisais le peu de courses que j’avais à faire en une seule fois pour éviter de faire de nombreux déplacements.

Travailler moins.

J’ai limité ma charge de travail, en m’obligeant à choisir les tâches les plus importantes et à les accomplir dans les délais impartis. J’ai appris à distinguer les tâches qui devaient être accomplies de celles qui pouvaient être abandonnées. Je suis devenu beaucoup plus efficace et j’ai commencé à moins travailler.

Dire « non ».

Lorsque les gens me demandaient de faire des choses importantes pour eux, mais pas pour moi, je refusais poliment. Je me suis plutôt concentré sur ce qui était important pour moi.

J’ai progressivement appris à me simplifier la vie. J’ai simplifié mes routines journalières, mon travail, ma vie sociale, mes biens, mes tâches ménagères, ma garde-robe. Ce fut un long processus, mais le jeu en valait vraiment la chandelle : ma vie est bien meilleure maintenant que j’ai créé le temps nécessaire pour faire ce que je veux.

Article original écrit par Léo Babauta.

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