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Note : cet article sur le développement personnel est une traduction de l’article Quashing the Self-Improvement Urge de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !
Une des forces directrices de ma vie depuis des années est le besoin de m’améliorer. C’est également une des forces directrices des gens qui lisent mon travail.
Ceci est une envie incroyablement répandue : nous essayons toujours de nous améliorer, et si nous ne le faisons pas, c’est quelque chose que nous devrions améliorer.
C’est partout. D’où vient cette envie ? C’est ancré dans notre culture – aux États-Unis, de Benjamin Franklin aux derniers titans des multinationales, tout le monde essaye de devenir meilleur. Cela vient de plus profond, des anciens idéaux du Western de la personne qui s’est parfaitement réalisée. Mais cela s’est étendu au cours du 20ème siècle, de Dave Carnegie ou Napoleon Hill à Stephen Covey par exemple. Et maintenant c’est en plein boom, avec les blogs. Et oui, je suis un élément de ce mouvement.
Alors quel est le problème ? Vous pourriez dire que c’est super que les gens soient constamment en train d’essayer de s’améliorer, mais où cela finit-il ? Quand quelqu’un est-il content de qui il est ? On nous apprend que nous ne sommes pas encore assez bons, que nous devons nous améliorer, et donc… nous ressentons toujours une insuffisance et nous cherchons des produits de développement personnel.
C’est vrai quelle que soit la somme de ce que vous avez accompli. Vous pourriez avoir atteint des milliers d’objectifs, mais avez-vous des abdos dessinés ? Vos seins sont-ils gros et hauts ? Avez-vous une peau parfaite ? Avez-vous lu chaque classique de la littérature ? Connaissez-vous les grands vins, les chefs d’œuvre de l’art, et tous les grands musiciens du classique, du jazz, du punk et du rock ? Avez-vous du succès comme autoentrepreneur, comme écrivain ? Pouvez-vous parler plusieurs langues, et avez-vous parcouru le monde entier ? Possédez-vous moins de 100 objets, ou avez-vous une petite maison ? Êtes-vous un bon coureur, et avez-vous couru un marathon ? Faites-vous du Crossfit, et pouvez-vous soulever 453 kg dans des soulevés « Big Three » ? Avez-vous une maison parfaite, ou un équilibre parfait entre vie personnelle et professionnelle ? Pouvez-vous faire du yoga, méditer, jongler ou faire de la magie ?
Préparez-vous le meilleur café, le meilleur thé, ou la meilleure bière ? Pouvez-vous réciter Shelly, Shakespeare, Homère ? Êtes-vous un bon dragueur, un parfait ami, un parfait amoureux, un mari romantique, une femme qui répond aux besoins de son mari, un maître-artisan, un hacker et un programmeur, savez-vous tricoter ou broder, êtes-vous un réparateur hors-pair, êtes-vous savant en matière d’investissement et d’immobilier, connaissez-vous le système parfait pour atteindre vos objectifs et utilisez-vous le logiciel parfait pour gérer les choses que vous avez à faire, votre téléphone est-il aussi bien qu’untel, ou votre sac aussi beau qu’unetelle, avez-vous de jolies bottines ou un rasage viril ? Êtes-vous libéré de vos dettes, ou de votre voiture, ou du gluten ? Faites-vous des dons à des œuvres de charité ou du bénévolat dans des foyers ou avez-vous construit des écoles en Afrique ? Votre télé est-elle aussi large que la mienne, ou votre pénis ?
Êtes-vous suffisamment bon ? En êtes-vous sûr ?
Nous ne sommes jamais au niveau, jamais parfait, jamais sûr de nous, jamais assez bon, jamais à l’aise avec nous-mêmes, jamais satisfait, jamais là, jamais content.
Et cela devient la raison pour laquelle nous achetons des produits de développement personnel, des produits de fitness, des gadgets pour nous rendre plus cool, de plus beaux habits, de plus belles voitures et maisons, de plus beaux sacs et bottines, de la chirurgie plastique et des drogues, des cours et des classes et des coaches et des séminaires. Cela ne s’arrêtera jamais, parce que ne serons jamais assez bon.
Nous devons nous améliorer. Nous devons lire tous les livres de développement personnel. Quand nous lisons un blog, nous devons essayer cette méthode, parce que cela nous rendra meilleur. Quand nous lisons le compte-rendu que quelqu’un fait de ses résultats, son système pour atteindre ses objectifs, son style de vie entrepreneurial, sa routine de yoga, sa méthode de tenue d’un journal, sa liste de lecture, il faut que nous l’essayions. Nous lirons toujours ce que font les autres, au cas où cela nous aiderait à nous améliorer. Nous essaierons toujours ce que font les autres, chaque régime et chaque système, parce que cela les a aidés à s’améliorer, donc cela nous aidera peut-être aussi. Bientôt nous trouverons les solutions ultimes, bientôt nous y arriverons. Non, ce n’est pas encore arrivé, mais peut-être que cette année sera la bonne.
Peut-être que 2014 sera l’année au cours de laquelle nous atteindrons la perfection.
Ou peut-être que cela ne s’arrêtera jamais, jusqu’à notre mort, et que cela fait partie de la vie – que la vie est une course constante à l’amélioration, et que nous haïrions de vouloir un jour cesser de nous améliorer, parce que cela signifierait que nous sommes mort, non ? Même si cela signifie qu’en mourant, nous nous demanderons si nous aurions pu faire mieux, et que notre dernière pensée sera « Suis-je assez bon en tant que personne ? » Même si cela signifie que nous ne serons jamais heureux de nous-même, au moins nous nous efforçons de l’être, non ?
Et si on apprenait plutôt à être heureux de qui on est ?
Qu’arriverait-il ?
Cesserions-nous de lutter pour nous améliorer ? Serait-ce horrible, si nous étions simplement contents et que nous n’avions pas besoin de nous améliorer chaque minute de chaque semaine ? Serions-nous des rustauds paresseux, ou serions-nous plutôt heureux, et en étant heureux ferions-nous des choses qui nous rendent heureux et non des choses qui nous rendent meilleur ? Et en étant heureux, peut-être que nous montrerions aux autres comment être heureux ? Et aussi fou que cela puisse paraitre, peut-être que nous commencerions une petite mini-révolution du bonheur, de sorte que les gens ne se sentiraient plus aussi inadéquats, ou n’auraient plus besoin de dépenser aveuglément leur argent pour des produits, ou leur temps pour le développement personnel.
Une révolution du contentement.
Pensez à la façon dont cela pourrait simplifier votre vie. Imaginez le nombre de livres de développement personnel que vous lisez, ou que vous écoutez dans votre voiture. Pensez au nombre de produits que vous achetez pour vous améliorer. Estimez le nombre de choses que vous lisez en ligne, dans l’espoir de devenir meilleur. Pensez au nombre de choses que vous faites parce que vous ne vous sentez pas assez bon. Pensez à la quantité de temps que cela libèrerait, la somme d’énergie mentale.
Réalisez que vous êtes déjà parfait. Vous êtes là. Vous pouvez pousser un soupir de soulagement.
L’envie de vous améliorer ou reviendra. Regardez-la, comme un petit clown marrant qui essayerait de taquiner votre âme, mais ne permettez pas que votre âme soit touchée par ces taquineries. Ne vous permettez pas de réagir à ce petit clown, pas plus qu’à la douleur de ses attaques. Laissez-le faire sa danse, dire ses petites phrases, puis repartir.
Faites taire l’envie de vous améliorer, d’être meilleur. Cela ne fait que vous donner la sensation que vous n’êtes pas assez bon.
Puis explorez le monde du contentement. C’est un lieu d’émerveillement.
Le contentement est le plus grand des trésors. – Lao Tseu
Crédits photo : amadorgs
Excellent, joli contre pied, mais à ne pas forcément lire au premier degré. Parfois cette frustration de ne pas encore « être meilleur » fait naître l’envie bénéfique de se bouger pour changer!
Mais il faut savoir, à un moment donné, s’arrêter et se féliciter du chemin parcouru.
Enfin une pause dans cette constante recherche de perfection ? C’est cela la sagesse!
Merci de nous le rappeler, à nous de ne pas l’oublier.
Faire une pause dans cette quête constante et continue d’amélioration de soi pour regarder le chemin parcouru, voila une belle suggestion!
Faire une pause et se sentir bien au présent, se sentir parfait tel qu’on est, je suis entièrement d’accord. D’un autre côté, apprendre par le biais des livres ou d’autres moyens à propos du développement personnel n’est pas incompatible. Ce n’est pas l’un ou l’autre, à mon avis. On peut très bien se sentir au présent, se trouver parfait, et en même temps continuer à apprendre, à lire des textes qui amènent à un autre état de perfection, sans stress, sans projection dans le futur, sans se perdre au présent …
Amusant, paradoxal et donne à réfléchir !
Même à l’âge de la retraite, ne cherche – t – on pas encore à s’améliorer et à faire partager ce qui marche – et ce qui ne marche pas – dans notre quête du bonheur de vivre, du bonheur de l’instant, notre volonté de progresser et d’aller, pas forcément vers le haut mais plutôt vers le bien et le beau ?
La quête du mieux est comme celle du bonheur .Insaisissable …
Inatteignable …
Le mieux tout comme bonheur, c’est le chemin !
Erratum
Tout comme LE bonheur !
Bonjour
Très intéressant comme article, car il va à l’encontre de ce qu’on entend le plus actuellement.
En même temps le désir d’expansion et de progression fait partie je pense de l’être humain.
Moi je serais plutôt dans un positionnement entre les deux :
– nous sommes déjà parfait
– c’est bien de « progresser » ou plutôt de s’amuser à devenir encore plus et expérimenter certains domaines que nous souhaitons découvrir. Laisser libre cour à son envie de découvrir et d’explorer.
Le tout est de trouver le meilleur équilibre. Lorsque le désir de progresser n’est plus un besoin, mais juste une envie, je pense que l’équilibre est trouvé.
Bonjour Olivier,
Jamais content…? S’accepter comme l’on est et savoir aller à l’essentiel n’empêche pas de tendre vers un meilleur « soi ».
Sachons doser pour l’équilibre de notre vie.
Cette quête du toujours mieux dure toute notre vie, cette quête nous serait-elle indispensable tout comme l’air que nous respirons ?
Faire de sa vie une quête obstinée de la perfection serait pour le moins lassant tel la carotte devant le nez de l’âne. et finalement qu’est ce que la perfection, sinon un concept qui subit les lois de l’impermanence dans laquelle nous vivons. A moins que la perfection soit tout simplement le meilleur équilibre dans notre vie avec un amour débordant pour les autres.
Ce problème est subjectif et sa solution dépend de la philosophie personnelle de chacun de nous.Il y a toujours un chemin infini vers la perfection qui n’est jamais atteinte.Cette dernière n’est parfois que perte de temps,d’argent et aussi un créateur de désordre dans notre psychisme surtout quand cela devient une habitude.
Je suis pour une amélioration planifiée dépendant de mes besoins et de mes priorités.Cela me permet de vivre tranquillement.
Pourquoi vouloir s’améliorer en lisant des livres fait pour tout le monde, alors qu’on est des êtres uniques ! Celui qui sait très bien ce qu’on a à améliorer, c’est notre monde intérieur, c’est Dieu, ce sont nos rêves, notre inconscient. L’amélioration ne se situe pas à l’extérieur de nous, mais consiste à intégrer en nous nos contradictions internes afin de se sentir dans l’unité : alors, là, on ne se pose même pas la question de savoir si on a quelque chose à améliorer : on vit l’instant présent, en accord avec soi, en se sentant unifié. Ce n’est que le tiraillement des contradictions internes qui donnent envie de s’améliorer afin de se débarrasser de ce qui gêne.
Bonjour.
C’est « marrant » car ce week end je pensais à cela. J’ai des amis qui n’ont jamais de temps et qui pourtant travaillent sur eux même en vue de s’améliorer. Et je me suis dis: « c’est drôle ». Ces personnes qui veulent la lumière, n’ont même pas du temps pour voir un ami. Il faut prévoir le rdv très en avance car ils n’ont plus de moment à eux.
Et là je me suis dis: mais quand profitent-ils vraiment? Ce fameux contentement dont il est question dans ce texte…
Et je me suis poser la question: et si, à terme, le vrai épanouissement est quand on arrête de chercher. Quand on se pose sans chercher à faire, mais seulement à être.
Merci pour cet article 🙂
Bonjour, j’ai découvre dernièrement votre blog qui m’attire de plus en plus souvent. Je vous félicite pour vos réflexions. Concernant le présent sujet, il me semble que vos commentaires sont très pertinents. Entre une quête d’une amélioration dont on ne sait où et quand elle va s’arrêter, et une acceptation de soit juste tel qu’on est et là où on est, cette envie d’aller vers quelque chose de plus me semble mue par l’égo. Ce petit clown n’est autre que lui. Cependant, somme nous assez conscient et capables de prendre conscience de cette pulsion de cette envie d’aller vers le plus ? Comment faire pour prendre conscience d’un tel état ?
Salutations à tous.
Là, c’est de la synchronicité !!!
Je lis à ‘instant sur mon mur (facebook), juste après avoir écris mon dernier et premier commentaire sur ce blog, ce qui suit :
De l’ego au grand soi
Selon Jung, le but d’une vie est de passer de l’ego, notre petite personne, au grand soi grâce au « processus d’individuation ». Il s’agit d’un cheminement intérieur par lequel nous allons tenter de devenir le plus conscient possible, afin de nous «auto-engendrer » en tant qu’individu particulier, homme parmi les hommes, mais unique. Une seconde naissance, en quelque sorte. Pour Jung, l’enjeu est d’importance. Car « devenir conscient de son soi, c’est permettre à l’univers de devenir conscient de lui-même »
En 1946, à un vieil ami qui lui demandait quelle attitude adopter pour achever son existence dignement, Jung répondit : « Vivre sa vie. »
Vivre, c’est tout.
(sur facebook : psychanalyse jungienne)
Salutations.
a+
Bel article qui nous appelle à apprécier ce que l’on est par rapport à ce que l’on voudrait être.
Merci pour cet article qui tombe pour moi au bon moment.
Merci, cette lecture m’a remonté le moral qui était en berne.
Bonjour,
Je suis bien d’accord avec ce qui est écrit dans cet article.
En revanche, je trouve étrange de le trouver sur ce site qui parle bcp des améliorations effectuées dans la vie de Leo babuta.
En lisant ses articles, l’auteur lui même à été et est peut être encore tjrs à l’amélioration constante de lui même. il parle d’ailleurs bcp des changements professionnels et personnels entrepris dans sa vie au cours des 9 dernières années.
Il écrit et vend également des livres parlant de développement personnel…
Alors j’ai du mal à comprendre la cohérence entre cet article et les autres.
Peut être avez vous une réponse ?
Il n’est malheureusement pas possible d’écrire directement à Leo babuta sur son site (à moins de passer par Tweeter et je n’ai pas de compte) .
Merci d’avance de votre retour.