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J’ai échoué

ÉchouéÉchoué est un sentiment profondément ancré dans notre cœur, un de ceux que vous essayez d’ignorer. Un sentiment de poids. De peur et de découragement. De tristesse, de culpabilité et d’effondrement.

Je ressens ce poids dans ma poitrine quand j’échoue.

Cela peut me donner l’envie de pleurer. Je me sens seul et je veux abandonner. Je veux tomber sur mon lit et éteindre le monde. Mais cela ne fonctionne pas, parce que ce sentiment me suit dans mon lit, et s’intensifie en réalité jusqu’à ce que je doive finalement sortir du lit pour tenter d’y échapper.

L’échec peut blesser.

Les gens ont cette idée à propos de moi, que j’ai du succès, que je suis discipliné et que je suis une sorte de gourou. J’ai du succès dans la vie, mais pas de la façon que les gens imaginent. Je ne suis pas discipliné. Je ne suis certainement pas un gourou. J’échoue, tout le temps, et le poids peut arriver par petites doses ou par grosses vagues, de façon imprévisible.

Dans quoi est-ce que j’échoue ? Laissez-moi tenter de vous l’expliquer.

· Mon alimentation – je mange sainement la plupart du temps, mais je mange trop quand il y a une abondance de nourriture tentante devant moi. J’ai globalement supprimé ces aliments de ma vie, mais je ne peux pas éviter les rencontres sociales où on en trouve. Quand je mange trop, je me sens gros, bouffi, et je me sens mal personnellement.

· La procrastination – je suis en fait bien meilleur pour vaincre la procrastination que je ne l’ai été, mais parfois je mets de côté les choses que je ne me sens pas de faire, et ce pendant des jours. J’ai découvert que c’est parce que la tâche compte beaucoup d’obstacles avant de commencer, comme avoir besoin de certaines conditions ou informations que je n’ai pas dans l’immédiat.

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· Être parent consciemment – j’ai fait beaucoup de progrès pour avoir plus de patience et de compassion en tant que père, mais il y a des fois où je craque et où je perds mon calme. Ce n’est pas horrible, c’est juste pas super. Je me sens toujours mal quand je m’énerve sur les enfants.

· Les attentes – même si je suis bien meilleur pour lâcher la bride à mes attentes, j’en ai toujours, et je me sens toujours frustré/déçu quand les gens ou les situations ne répondent pas à ces attentes.

· La simplicité – je ne suis pas aussi minimaliste que j’ai pu l’être. J’ai toujours beaucoup beaucoup moins de choses que la plupart des gens, mais je m’autorise à acheter plus de choses qu’avant. Ainsi, j’ai un iPhone aujourd’hui – c’était le cadeau de Fête des Pères de ma femme. J’ai résisté à l’envie d’en avoir un pendant 6 ans, et maintenant je fais partie du troupeau.

· Internet – j’utilise internet pour le travail, pour jouer, lire, apprendre, etc. Je suis dessus plus que je ne le devrais, et je suis trop souvent assis (bien que je sois plutôt actif par rapport à la norme).

· L’apprentissage – j’ai abandonné l’apprentissage des langues et la programmation et d’autres trucs dans le genre, principalement parce que j’ai trouvé que je n’avais pas assez de temps pour sérieusement apprendre ces trucs et continuer à faire les autres choses qui étaient importantes pour moi.

· Le yoga – j’ai vraiment besoin d’être plus souple, et j’adore le yoga parce que c’est de la méditation, de la souplesse et un exercice, tout-en-un. Je n’ai pas fait de yoga de façon soutenue même si une amie à moi m’avait mis au défi.

J’échoue dans toutes ces choses, et dans d’autres aussi.

Échoué – Ce qui peut être fait

Que pouvez-vous faire quand vous avez un sentiment de poids ou d’échec dans le cœur ? Ce n’est pas toujours très simple.

La réponse, bien sûr, est l’action. Ce n’est pas toujours simple parce que quand vous avez ce sentiment de poids, vous n’avez pas la motivation de passer à l’action.

Passez à l’action dans tous les cas. Agissez parce que vous savez que si vous ne le faites pas, vous vous sentez mal, et qu’au final votre vie se dégrade au point que vous ne vous respectez plus. Passez à l’action dans tous les cas.

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Voici ce que je fais :

· Je respire un coup. Ce n’est pas la fin du monde d’échouer. J’ai juste besoin d’un peu d’espace, d’un peu de place. J’ai besoin de mettre le problème en perspective. Quand je le fais, je réalise que l’échec est plutôt mineur dans le grand ordre de ma vie, dans le grand ordre mondial des vies autour de moi.

· Je redéfinis l’échec. Quelqu’un a dit une fois qu’il n’y a pas d’échec, seulement des informations en retour. Cela signifie que l’échec n’est qu’un point d’informations, un aspect du processus d’apprentissage. J’aime dire que ce n’est pas un échec pour moi en tant que personne, juste un échec de ma méthode. Ce qui signifie que j’ai besoin de changer ma méthode.

· Je change de méthode. Si la façon dont je m’y prenais n’a pas fonctionné, j’ai besoin de trouver une nouvelle façon de faire. Que puis-je faire différemment ? Dans certains des cas ci-dessus, j’ai ajouté quelques comptes à rendre, demandé de l’aide à des gens, ou cherché de l’inspiration. Dans d’autres cas, je n’ai pas encore changé la méthode, pour être honnête.

· Je fais le premier pas. Le problème peut être écrasant, parce que très franchement nous ne pouvons pas en résoudre un en une nuit, ou même en quelques jours. Nous pouvons, par contre, faire un pas, dès maintenant. Un seul petit pas. Et c’est tout ce qui compte.

Faites un pas. N’importe quel pas.

Cela éclaire le cœur. Cela vous montre que les choses ne sont pas insurmontables ou impossibles. Enfin, cela commence par dissoudre le découragement, la tristesse, et la douleur.

Le pas que vous faites aujourd’hui est l’antidote aux effets de déchirure de l’âme que provoque l’échec.

Article original écrit par Léo Babauta.

Crédits photo : © Minerva Studio – Fotolia.com

4 commentaires
  1. J’ai beaucoup échoué également, de ma responsabilité et souvent de la responsabilité volontaire de mon entourage qui n’avait de cesse de répéter que la perfection n’est pas de ce monde (« bons conseils » émanant de jaloux ou paresseux). Je répondais : certes, il n’est pas interdit d’agir pour l’approcher.
    Pour reprendre l’une des dernières Zen Habit sur la futilité de se comparer aux autres, je pense à la futilité de se comparer à ce que l’on a été ou à ce que l’on voudrait et pourrait être.
    Tellement d’infos (fausses) mixées dans ce qui reste de ma tête pour être toujours plus ou mieux.
    Aujourd’hui, je laisse tout cela aux rois de la performance qui prétendent savoir où ils vont.
    Etre dans ma vie présente me donne assez d’occupations, même lorsque je n’agis pas.

  2. Tiens, moi aussi Nathalie, ma mère me disait que la perfection n’est pas de ce monde ! Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire, mais sentais là un reproche pénible sur mes capacités : est-ce pour cela que j’ai pris le contre-pied de tout ce qu’on me disait pour paraître complètement je m’en fichiste ? En fait s’en ficher, c’est mettre tout en fiche pour essayer de comprendre le monde, mais pas de la même façon que les autres !!! J’en ai acquis une grande sagesse et du coup, je me sens libre de cultiver les sujets qui me passionnent à ma manière, et parfois à celle des autres quand j’en comprends le bien-fondé, mais toujours à mon rythme.

    1. Lilia,
      Cela me fait penser que j’ai souvent dit « je m’en fous », ce qui expliquerait que j’ai croisé pas mal de fous ?!
      Il m’a fallu de nombreuses luttes pour respecter davantage mon rythme et mon niveau de compréhension.

  3. quand ca bloque ca bloque
    j’ai réalisé un documentaire sur l’organisation sociale dans un village kabyle. j’ai montré la solidarité, les coutumes et la manière de survivre dans la kabylie profonde. surtout j’ai axé sur des valeurs que les gens ont délaissé, et qui ont fait « taqvaylit » depuis des siècles. je suis convaincu de la réussite de ce doc point de vue images et son, à tous ceux et celles que j’ai monté, ils ont aimé et ils ont été inspirés sauf…
    sauf, le problème est là:
    – en 2011, il n’était pas sélectionné au festival (prétexte, on attendais de toi un film)
    – je j’ai entièrement refait, je l’ai remis à une télé privé, aucune réponse depuis un mois.
    – je l’ai donné à un producteur, il a dit que c un travail nul.
    – je l’ai donné à autre producteur, il m’a dit que c un bon travail mais il faut aller soi mm à l’entv.
    – et moi, je l’ai inscrit sur la liste de mes priorités avant l’aid 2014, que faire pour vendre ce doc à une télévision?

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