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La technique de faire face à tout : Pourquoi éviter les difficultés ne marche pas

faire face aux difficultés

Comment faire face à tout ? Nous sommes tous doués pour éviter des choses.

Nos esprits sont plus des « machines évitantes » que des « machines pensantes ». Et ce qui est incroyable c’est que nous ne sommes même pas conscients que nous évitons de penser à quelque chose.

Voici quelques exemples :

  • Au moment même où vous lisez cet article, vous êtes probablement en train d’éviter une chose difficile à laquelle vous ne voulez pas penser.
  • Nous lisons constamment des messages, des informations, des actualités, des notifications … pour éviter quelque chose à laquelle nous ne voulons pas faire face.
  • Lorsque nous faisons face à des difficultés dans la vie, nous essayons de nous dire que tout va bien parce que (terminer la phrase), ou de se concentrer sur une activité ou un engourdissant (comme l’alcool) de façon à ne pas devoir faire face aux difficultés.
  • Lorsqu’un problème survient, notre réaction est de vouloir faire autre chose, de le retarder.
  • Nous remettons à plus tard le paiement des factures, des impôts, les réponses aux mails longs, le rangement du désordre, parce que nous ne voulons pas faire face à ces difficultés.
  • Nous reportons les exercices d’entraînement parce que c’est fatiguant.

En fait, il y a des milliers d’autres exemples quotidiens, qui surviennent et que nous ne remarquons même pas, parce que nos esprits se mettent à penser à autre chose.

Maintenant essayez ceci : faites une pause d’une minute et réfléchissez à la difficulté que vous voulez essayer d’éviter en ce moment.

Vous remarquerez soit une difficulté que vous n’aimez pas, soit votre esprit se tournera rapidement pour faire autre chose dans la minute.

Ce que vous faites fait partie de ce que j’appelle la technique de faire-face à tout … que je vais expliquer dans une minute, après avoir expliqué pourquoi le fait de tout éviter est une stratégie inefficace.

L’esquive est inutile

Nos esprits veulent échapper à tout inconfort, chagrin, difficulté que nous rencontrons … et c’est une bonne stratégie pour ne pas subir temporairement une difficulté ou un chagrin. Alors, nous ressentons dans l’instant présent, un soulagement temporaire.

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Mais ce qui se passe en réalité, c’est que nous sommes relégués à une vie de course. Une vie de distraction sans jamais faire face à ce qui nous accable. Nous nous tenons occupés, mais nous n’apprenons jamais à faire face à ce qui est à l’intérieur de nous, à ce que nous rencontrons.

Ceci signifie que nous sommes à la merci de nos peurs et de nos inconforts. Nous sommes comme des enfants qui ne veulent pas faire leurs devoirs, mais qui veulent un nouvel objet amusant et brillant.

Il en résulte de ne pas faire le travail le plus important (ou au moins de le remettre à plus tard au maximum). Comme c’est le cas pour le sport, l’alimentation saine, les paiements, le désordre, les relations, et autres.

En fin de compte, nous sommes généralement obligés de faire face à ces choses, c’est juste qu’elles empirent. On aurait mieux fait d’y faire face avant, avant qu’elles n’aient pris de l’ampleur.

La technique de faire face à tout

Cette technique se base sur l’idée qu’il est préférable de prendre conscience des choses, et d’y faire face en adulte, au lieu de les fuir.

Et si vous y faites face, alors elles ne prendront pas de l’ampleur.

Voici comment cela fonctionne :

  1.  Créez une prise de conscience en posant la question suivante : « Que suis-je en train de faire maintenant ? ». Tout au long de la journée, programmez des rappels ou écrivez des petites notes pour vous rappeler de demander : « Que suis-je en train de faire maintenant ? » La réponse pourrait être, « Consulter Facebook », ou bien « Changer vers un nouvel onglet de navigation », ou encore « Grignoter des chips ». Certes cette astuce est simple et banale, mais il suffit de se demander ce que vous êtes en train de faire pour réveiller la prise de conscience.
  2. Ensuite, demandez-vous : « Que suis-je en train d’éviter ? » Lorsque les choses deviennent difficiles ou gênantes, nous nous tournons automatiquement pour faire autre chose. Nous fuyons, nous nous échappons comme des fous. Nous nous comportons ainsi toute la journée, sans la réaliser. Demandez-vous ce que vous êtes en train d’éviter : une certaine crainte, une tâche difficile, une émotion difficile, de l’inconfort, ou juste vivre dans le moment présent ? Nommez ce que vous êtes en train d’éviter.
  3. Y faire face maintenant. Il suffit de retenir cette crainte, cet inconfort, cette difficulté, dans le moment présent. Il ne s’agit pas de l’explication que vous vous faites dans votre tête, mais du sentiment physique que vous ressentez à cet instant-là. Est-ce vraiment terrible ? Eh bien vous découvrirez que ce n’est pas si difficile que ça. Gardez ce sentiment un peu plus longtemps, ensuite mettez-vous au défi.
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Adopter la bonne action.

Maintenant que vous y avez fait face et que vous avez vu combien ce n’était pas aussi difficile que ça, vous pouvez agir en adulte et non comme un enfant : vous pouvez maintenant adopter la meilleure action. Si vous avez peur d’entreprendre une tâche, mais que vous y avez fait face et que vous remarqué que ce n’était pas aussi difficile que ça … rappelez-vous que la tâche est pour votre bien et celui des autres, ce qui est beaucoup plus important que votre petite peur. Si vous fuyez une conversation difficile avec quelqu’un parce que vous êtes contrarié, vous pouvez constater que la colère et l’offense ne sont pas un vrai problème, et vous pouvez parler à cette personne calmement et de façon convenable, avec empathie et compassion, et trouver une solution.

Bien entendu, tous les problèmes ne vont pas s’évaporer simplement en utilisant cette méthode, mais je pourrais vous dire qu’en l’adoptant, vous serez capable de faire face à plusieurs choses. Vous vous sentirez mieux en traitant l’inconfort, au lieu de le fuir comme le font la plupart des personnes. Vous vous sentirez mieux si vous ne procrastinez pas, et lorsque vous vous occupez des tâches gênantes. Enfin, vous serez plus présent et plus disposé à demeurer dans l’instant plutôt que de chercher constamment des distractions. Ceci ne se fera pas du jour au lendemain, mais avec de la pratique.

Si ça se trouve vous aurez envie de rejeter cet article, pour éviter de pratiquer cette technique. C’est aussi de la dérobade, et je vous incite à faire face à ce moment.

Note : cet article est une traduction de l’article The Face Everything Technique: Why Avoiding Difficulties Doesn’t Work de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le « je » de cet article !

Crédit Photo : Jakub Jirsák

6 commentaires
  1. Bonjour !
    Oui faire face ! Mais pas pour tout ! J’ai des douleurs fortes suite à un sevrage d un anxiolytique (qui n’aurait pas dû être donné/maladie prouvée sur le tard). Ce sevrage a été mal fait et m’a mise dans un sevrage prolongé non reconnu en France. Depuis je vis ainsi un calvaire.
    Alors… Faire face… OK mais cela use physiquement et moralement. Accepter… OK… mais les douleurs restent.
    Alors on m’a proposé l inverse de ce que vous préconisez.. Aller au delà de la douleur, la mettre en second plan en :
    – faisant du Qi Gong qui en se concentrant SUR AUTRE CHOSE fait que la douleur… on n’y pense plus le temps du cours
    – faire de la méditation qui fait aussi que L’ON S’ÉVADE donc une sorte de fuite
    – faire des activités (quand je le peux) POUR JUSTEMENT MOINS PENSER AUX DOULEURS
    – vivre le moment présent SANS PENSER À DEMAIN.
    – tout ce qui peut détendre…
    Alors oui ! Je procrastine souvent lorsque les douleurs sont trop violentes car cet anxiolytique a des effets secondaires plus forts que la volonté. Dès qu’elles sont moins fortes, je trouve des moyens pour ne pas trop y penser. Oui, je ne fais donc pas face dans ce cas bien précis. Je fais tout pour oublier.
    J’ai essayé d’y faire face mais plus je le faisais plus j’avais mal.
    Accepter avec bienveillance la douleur c est à dire l’accepter non pas pour qu’elle passe à tout prix mais pour qu’elle devienne un compagnon de la vie… aide. C’est un fait.
    MAIS ENSUITE, il faut se détacher gentiment de cette acceptation avec la relaxation, etc…. pour continuer à vivre le plus sereinement possible. C’est tout. C’est une fuite mais une fuite qui n’occulte pas la douleur. Cette fuite permet de la supporter. En fait, je fais face mais pas de front.
    Parcontre, votre texte est exact pour tout les hauts et les bas de la vie. Il faut faire face. Mais que celui qui souffre dans sa chair chaque jour me donne la recette pour y faire face. Je la prendrai volontiers.
    Bonne journée ! 😊

  2. J’ai une explication scientifique que je considère très convaincante et que j’ai lu récemment dans le livre de Daniel T. WILLINGHAM intitulé: « Pourqoi les enfants n’aiment pas l’école! la réponse d’un neuroscientifique. Dans le premier chapitre qui porte le même titre que celui du livre, il explique le fait que – L’esprit humain n’est pas fait pour réfléchir mais plutôt à utiliser notre mémoire qui nous évite épargne le fait de réfléchir. Le chapitre premier est conçu sur le principe cognitif suivant: « Par nature, les êtres humains sont curieux mais ils ne sont pas doués pour réfléchir; à moins que certaines conditions cognitives soient réunies, ils éviteront de réfléchir. » En somme, réfléchir, c’est penser consciemment à réunir les quatre facteurs incontournables pour que la mémoire de travail (MDT) puisse fonctionner convenablement.
    1- les informations fournies par l’environnement;
    2- les faits entreposés dans la mémoire à long terme;
    3- les chminements mentaux mémorisés dans la mémoire à long terme;
    4- la qualité d’espace disponible dans la MDT.

    toutes mes excuses pour ce long commentaire. Je vous lis constamment depuis des années et j’adore vos articles. Bravo!

  3. Exactement, on peut dir fuir a la realite aux problemes aux malentendu ne mene nul part. Tot au tard les circonstances nous obligeront a faire fasse et cette ci sans avoir la possibilite de fuir
    Y a pa mieux que de faire fasse des debut

  4. Bonjour Blaes,
    Il est vrai que la réalité est parfois difficile et nous fait souffrir, je me permet de te donner mon humble avis personnel bien que je ne connaisse pas ta douleur. Je pense qu’il faille l’accueillir parce qu’elle a une mission précise, donc la question est de savoir pourquoi cette douleur est là? Je crois en Dieu et j’ai développé cette croyance depuis mon enfance en m’en disant que Dieu ne faisait Rien au hasard. Et durant toute ma vie Dieu m’a montré que rien n’était fait au hasard. Beaucoup de situations m’ont fait souffrir mais lorsque j’ai agis pour les changer je devais faire face a un autre problème plus désagréable alors que lorsque jacceptais la situation et essayais de comprendre pourquoi Dieu m’avait mise dans une telle galere je me rendais compte que c’était La situation qu’il me fallait! Une parole prophétique nous enseigne que celui qui se remet en question et demande pardon pour ses erreurs Dieu le delivera de tous ses soucis, l’apaiser de toutes ses peines et lui apportera sa subsistance d’où est ce qu’il ne s’y attend pas.
    L’être humain puise sa force en Dieu sans ça il n’est rien.
    Bonne continuation à toutes et à tous. Merci pour l’article!

  5. excellent,je prolonge la réflexion pour donner 2 éléments de réponse.
    j’avais un patron qui me disait / ne réfléchis pas à ce nouveau problème sinon dans 5 minutes tu voudras le résoudre en 1 semaines et tu seras » surbooké »démarres et ce soir tout sera fini. C’est ce qu’il faisait et je dois dire qu’il avait une capacité de travail colossale.
    La 2ème solution consiste à se donner un travail plaisant à faire (comme récompense ) qui soit ludique et surtout gratifiant,à faire après le problème difficile, alors le cerveau se centre pour se débarrasser au plus vite de du problème pénible,et ainsi on passe à travers les gouttes .
    bonne lecture, à plus.

  6. Bonjour olivier,

    Merci pour cet article c’est vraiment excellents idées☆☆☆☆☆☆☆

    Good job Olivier!!!!!

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