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Le zen parental : comment garder son calme en tant que parent

Note : cet article sur le zen parental est une traduction de l’article Parental Zen: How to Keep Your Cool as a Parent de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

zen parental - Parents et calmeQuel parent ne s’est jamais mis en colère quand son enfant se comporte mal ? Un parent qui n’a jamais perdu son calme est une créature mythique, qui chevauche certainement une licorne au-dessus d’un arc-en-ciel à l’heure actuelle.

Je pourrais compter les fois où j’ai perdu mon calme en tant que père sur les doigts d’une main – évidemment, cette main aurait besoin d’un nombre illimité de doigts et j’aurais besoin d’énormément de temps pour tous les compter.

Cependant, je peux dire une chose : je suis un papa bien plus calme aujourd’hui. Je m’énerve toujours de temps en temps (je suis humain), mais cela n’arrive pas tous les jours ou même toutes les semaines.

Quel est mon secret ? Beaucoup d’entraînement conscient.

J’ai réalisé ceci : crier et punir ne fonctionne pas.

Laissez-moi répéter cela : crier et punir sont des méthodes de parentage inefficaces. Si elles fonctionnaient, nous serions tous des parents brillants et les enfants se comporteraient à merveille après que nous avons crié.

Mais cela ne fonctionne pas. Je n’ai pas besoin que des études parentales me le disent : je peux le voir chez mes propres enfants. Évidemment, je peux leur crier dessus, et peut-être qu’ils vont se recroqueviller de peur s’ils pensent que je vais lever une main. Ce que je leur apprends n’est pas d’avoir un bon comportement, mais d’avoir peur de moi. Et pire encore, je leur apprends à crier quand ils sont en colère, pour résoudre les conflits avec violence, au lieu de parler des choses et de trouver une résolution pacifique.

Je leur apprends que ce que je veux est plus important que ce qu’ils veulent

Et que je suis prêt à faire des choses terribles pour obtenir ce que je veux, quel qu’en soit le prix, même si notre relation doit en être le prix.

Ce ne sont pas des choses que je veux enseigner à mes enfants. Je veux qu’ils sachent que ma relation avec eux est plus importante que de les voir se comporter d’une certaine manière à un moment précis.

Et oui, je sais que les enfants ont besoin de limites ; je crois aussi en ces limites. Je les ai définies et mes enfants savent qu’il n’est pas bon de les dépasser.

Et oui, je sais qu’ils ont besoin qu’on leur apprenne comment se comporter correctement. C’est simplement que je ne crois plus que crier soit une façon de leur apprendre à se comporter correctement. Me mettre en colère et mal me comporter n’est pas la bonne façon de leur apprendre comment agir quand ils se mettent en colère et se comportent mal.

Étant donné que l’exemple que nous leur donnons – comment agir quand les choses ne se passent pas comme nous le voulons – est bien plus important que les règles que nous leur fixons. Ils apprennent des leçons sur le comportement en suivant notre exemple, au fil du temps.

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Il faut joindre le geste à la parole. C’est pour cette raison que je me suis engagé à être un parent conscient et pacifique, même si je viole cet engagement de temps en temps. Quand je viole mon engagement, je m’excuse et je parle des raisons pour lesquelles j’ai eu tort. Parce qu’alors mon exemple, c’est comment se comporter après s’être mal comporté.

Voici donc quelques leçons pour garder votre calme, quand les choses se passent mal :

Le zen parental – Cela n’a rien à voir avec vous

En tant que parents, nous avons tendance à prendre le mauvais comportement de nos enfants personnellement, comme si ce qu’ils faisaient était une attaque personnelle contre nous ou notre système de croyances, une offense personnelle. C’est cela qui nous met en colère. La colère n’est pas utile, mais elle surgit parce que nous pensons qu’ils nous ont fait quelque chose. Ils n’essayent en réalité pas de faire quoi que ce soit contre nous ; ce sont des enfants, et ils ne savent pas comment se gérer quand ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent ou qu’ils s’énervent pour une raison ou une autre. Cela a à voir avec ce qu’ils traversent, et si nous nous retirons de l’équation, nous pouvons voir plus objectivement ce qu’ils traversent et comment nous pouvons les aider.

Le zen parental – Soyez un guide, pas un dictateur

Les enfants ont besoin d’apprendre comment tracer leur voie dans le monde, parce que nous ne serons pas toujours là pour leur dire comment agir. Et donc le meilleur moyen de le leur enseigner n’est pas en faisant la loi tout le temps ; si nous leur dictons leurs actions, alors ils n’apprendront jamais comment prendre des décisions seuls. Nous devrions les laisser prendre leurs propres décisions, dans les limites évidemment, et les guider quand ils ont besoin de notre aide. Imaginez que vous êtes Yoda (le mentor) et non Dark Vador (le dictateur étrangleur). Note marginale : utiliser Star Wars pour enseigner des leçons à vos enfants est top.

De quoi ont-ils besoin ?

Quand les choses ne se déroulent pas comme ils le veulent, quand ils se mettent en colère, quand ils ont peur, etc., de quoi ont-ils besoin ? Que vous leur criiez dessus ou les menaciez n’est pas utile ; mettez-vous dans cette situation (et imaginez que vous êtes plus petit) et demandez-vous si vous aimeriez que quelqu’un vous crie dessus quand vous êtes énervé. Comme réagiriez-vous si quelqu’un de plus grand et de plus puissant que vous vous criait dessus et vous menaçait ? Vous n’aimeriez pas ça, et vous en voudriez à cette personne plus grande et plus puissante. Qu’est-ce qui serait utile ? Peut-être un peu de réconfort ? Une conversation calme à propos du problème, pour examiner les solutions. Un peu d’empathie et de compassion. Et oui, quelques mots sévères et ou une main restrictive s’ils risquent de se blesser.

Le zen parental – Faites une pause

Quand vous êtes en colère, sur le moment, il est généralement mieux de s’éloigner, de respirer, et de se calmer. Parlez-leur quand vous serez plus calme, et que vous pourrez penser clairement. C’est difficile à faire, parce qu’en tant que parents nous avons tendance à simplement nous y plonger et à essayer de nous occuper de la situation sur le vif. Mais il est difficile de prendre de bonnes décisions, de parler calmement, de ne pas agir irrationnellement, quand nous sommes énervés. C’est aussi vrai pour les enfants, soit dit en passant.

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Si vous n’avez pas encore perdu votre calme, faites baisser la tension un moment

Quand vous voyez qu’une situation vous fait stresser, ou que vous commencez à être en colère mais qu’il vous reste encore une once de calme, faites une pause. Respirez. Plongez en vous et voyez que vous êtes frustré ou stressé. Accordez-vous un moment de compassion pour cette frustration, ce qui est parfaitement normal et pas grave. Soulagez votre douleur, souhaitez-vous du bonheur, puis prenez une autre inspiration. Si vous le pouvez, essayez de voir que votre enfant souffre de façon similaire, et a également besoin de votre compassion.

Engagez-vous à être totalement conscient avec eux

J’ai en fait promis à mes enfants que je serais un père plus conscient, et je leur ai demandé de me surveiller. S’ils m’attrapent à me mettre en colère, je dois mettre un dollar dans un bocal pour aller manger des glaces avec eux. Cela m’a aidé ; ils ne m’ont pas encore obligé à les y emmener. Les sales petits goinfres, ils n’auront plus jamais de glaces ! Je plaisante, nous mangeons quand même des glaces.

Sachez que vous allez vous planter

Attendez-vous à avoir des difficultés, mais apprenez de ces difficultés. Voyez là où vous vous êtes planté. Soyez conscient de la difficulté quand elle se présente, et voyez cela comme une bonne étape vers le fait d’être un parent plus conscient et plus attentionné. Revoyez vos actions, et au lieu de vous sentir mal, voyez là où vous pourriez vous améliorer, et ayez un plan pour la prochaine fois que cela arrive. Il est important de planifier cela quand vous êtes calme, et de ne pas décider comment gérer les choses quand vous êtes en colère. Et ajustez ce plan la prochaine fois que les choses tourneront mal, pour que le plan s’améliore encore et encore avec le temps, tout comme le feront vos compétences de parent plein de compassion.

Le principal problème est qu’en tant que parents nous avons un idéal, quant à la façon dont nos enfants devraient se comporter. Nous pensons qu’ils devraient être des enfants parfaits, mais en réalité ils ne sont pas parfaits, ils sont réels. Ils ont des défauts, tout comme nous. Ils ont besoin d’aide, ils font des erreurs, ils se mettent en colère, ils sont frustrés. Tout comme nous. Trouvons comment nous comporter quand nous faisons des erreurs, quand nous nous mettons en colère, quand nous sommes frustrés, et montrons aux enfants comment faire ceci à travers notre exemple.

Acceptez-les comme ce qu’ils sont, avec leurs défauts et tout le reste. Aimez-les totalement, avec des câlins au lieu des cris. J’ai découvert que les câlins étaient un professeur bien plus efficace que tout ce qu’on peut trouver d’autre dans la boîte à outils des parents.

Crédits photo : © robodread – Fotolia

7 commentaires
  1. je ne suis pas d’accord. encore des enfants rois mais où va t-on ?
    les enfants doivent accepter leurs parents tels qu’ils sont et non pas l’inverse.
    la communication est le meilleur moyen

  2. Je ne partage pas votre avis Nicole, comment rendre le monde meilleur si c’est toujours les enfants qui doivent d’adapter aux parents. Ils ne feront que reproduire les comportements et croyances erronées des parents. Pourrions-nous appeler cela l’évolution?

    Et pourquoi pas commencer à considérer son enfant comme un guide et se voir également comme tel au travers des yeux de son enfant?

  3. Je suis totalment d’accord, je ne veux pas que mes enfants avoir peur de moi, trés bon sujet!! Merci!!

  4. Excellent article. Il n’est pas toujours évident de laisser derrière nous le modèle patriarcal du « les parents décident et les enfants obéissent » puis du « le manageur décide et les subordonnés appliquent ».
    De quoi a-t-on peur ? De se laisser déborder ?
    Je pense que l’essentiel est de se poser les questions : « quelles conséquences mon action aura dans 5 ans, dans 10 ans et pas seulement dans l’immédiat » et « quel épanouissement j’aimerais voir chez mes enfants dans 10 ans, 20 ans, 30 ans ? »
    A partir de ce moment, il est inutile de lever la voix parce que l’autorité devient naturelle et évidente. Et on ne devrait plus ressentir le besoin de crier si :
    -on part du principe que les enfants « ne savent pas »
    -on fixe et on leur explique très clairement des limites possibles pour eux
    -on accepte de voir que les enfants viennent (malgré eux et sans le savoir) révéler des problèmes non résolus dans notre propre enfance : souvent le problème est le nôtre, pas le leur
    -nous sommes leurs héros et leurs modèles
    Pour finir, je dirais que, comme ils « ne savent pas », pour eux, « tout est possible » et ça leur donne un pouvoir imaginatif et créatif que nous avons-nous-mêmes, adultes, perdus sous l’influence d’un enseignement et d’une éducation trop cadrés. Alors oui, gardons notre calme autant que possible pour le bien des futures générations et laissons-les devenir nos héros et nos modèles. Ils ont beaucoup à nous apprendre.

  5. Bonjour,
    Oui, le calme est un outil que nous avons besoin partout. Comme le désir des parents est de donner une meilleure éducation à leurs enfants, les effrayer avec du cri ou de la colère n’apporte vraiment pas de solutions mais pour moi une punition réparatrice est efficace si nous savons bien l’adapter !

  6. bastien je suis d’accord avec toi,ta façon d’emettre ton avis est unique,tu es courtois.merci olivier

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