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C’est le moment de l’année où beaucoup de familles se rassemblent, pour des réunions au grand complet ou simplement à deux ou à trois.
Aussi merveilleux qu’ils puissent paraître, les réunions de famille peuvent aussi être des moments difficiles pour beaucoup de gens, et ce pour de nombreuses raisons :
- d’anciens conflits ressurgissent,
- des souvenirs pénibles refont surface,
- vous retrouvez des gens qui vous critiquent,
- les réunions de famille sont synonymes de rassemblement de beaucoup de gens qui font un bruit insupportable,
- les réunions de famille peuvent vous faire perdre le fil dans votre routine quotidienne,
- les différentes planifications et les préparatifs de fête viennent ajouter à votre stress, etc.
Comment gérer donc cela ?
Récemment, un lecteur de mon blog m’a demandé d’écrire sur « comment gérer les difficultés émotionnelles/les potentiels conflits qui peuvent surgir pendant les réunions de famille généralement organisées pendant les périodes de fête ? Il voulait aussi savoir comment rester positif en ces occasions sans « faire semblant ». »
Voici ce que je suggère : servez-vous des réunions de famille pour vous entrainer à la pleine conscience.
L’on pourrait avoir l’impression que le meilleur terrain d’entrainement à la pleine conscience serait un paisible temple zen et à bien des égards, c’est le cas. Toutefois, de même que le tir à la cible est totalement différent de l’expérience sur le champ de bataille, être assis sur un coussin Zazen n’a rien à voir avec la folie qui prévaut au cours des réunions de famille. Ce changement d’atmosphère fait passer la pratique à un tout nouveau niveau.
Quel genre d’entrainement pouvez-vous faire ? Comment le faire ? Essayez l’une de ces pratiques à la fois, quand l’oncle Robert vous racontera une de ses histoires assommantes :
- Faites attention à votre corps et à votre respiration : Au milieu de tout ce chaos, prenez quelques secondes pour centrer votre attention sur votre posture, sur la façon dont vous vous sentez dans votre corps, etc. Suivez alors votre respiration de temps en temps. C’est un entrainement de recentrage qui vous amène à vous concentrer sur le moment présent.
- Notez votre égocentrisme. C’est souvent parce que nous sommes concentrés sur ce que nous voulons, sur la façon dont nous pensons que les autres doivent nous traiter, sur la façon dont nous voulons que tous les autres agissent ou encore sur la façon dont nous voulons que soit le monde que nous sommes frustrés et irrités par certains évènements. Il est important de noter cela, quand certains sentiments surgissent. Notez que vous êtes concentré sur vous-même et sur ce que vous voulez.
- Demandez-vous : de quoi a besoin cette personne ? Au lieu de penser à ce que vous voulez, entrainez-vous à vous demander ce dont a besoin l’autre personne. Voyez comment vous pouvez donner un coup de main à l’autre. Mettez-vous à sa place et essayez de ressentir ce qu’il ressent sans porter un quelconque jugement.
- Écoutez. Parfois ce dont les gens ont besoin, c’est simplement d’être écoutés. C’est une chose que nous ne faisons souvent pas avec 100% d’attention. Entrainez-vous donc à écouter sans jugement, sans penser à ce que vous allez dire ensuite. Ayez de l’empathie pour cette personne, imaginez ce que cela fait d’être dans sa peau, essayez de comprendre ce qu’elle essaye de communiquer.
- Voyez vos pensées qui émergent. Soyez un observateur impartial, regardez vos pensées émerger des ténèbres. Attendiez-vous vraiment ce genre de pensées ? Pouvez-vous prédire la suivante ? Quelles pensées arrivent à votre esprit ? Ces pensées vous représentent-elles, ou sont-ce simplement des choses qui surviennent, comme un nuage qui passerait ?
- Débarrassez-vous du besoin de contrôler les choses. Le stress vient souvent parce que nous voulons contrôler la façon dont les choses se passent. Il est évident que nous ne contrôlons pas vraiment les choses, même si nous pensons ou souhaitons que ce soit le cas. Je vous conseille donc d’apprendre à lâcher prise et à laisser les choses suivre leur cours. Entrainez-vous à ne pas résister à ce qui arrive. Entrainez-vous à être heureux quoiqu’il arrive.
- Faites-en sorte que cette tâche soit ce qui remplit votre univers. Quand vous versez du café, faites en sorte que cette action et ce moment comptent plus que tout. Faites-en sorte que ce mouvement remplisse entièrement votre univers. Il n’existe rien d’autre que cela. Agissez ainsi quand vous discutez avec quelqu’un, quand vous mangez un fruit, quand vous montez les escaliers, quand vous embrassez la personne que vous aimez.
- Entrainez-vous à apprécier les choses telles qu’elles sont. Nous sommes en proie au stress parce que nous souhaitons que les choses soient différentes. Toutefois, les choses sont assez incroyables telles qu’elles sont. Nous avons simplement besoin de centrer notre attention sur leur état actuel, de noter ce qui se trouve autour de nous, d’y voir la beauté, de l’apprécier. Cela demande donc une pratique constante.
Vous ne pouvez pas appliquer toutes ces astuces de pleine conscience en même temps. Je vous conseille d’aller donc pas à pas.
En prenant une astuce à la fois, vous parviendrez à faire preuve de pleine conscience même quand vous assistez à des réunions de famille chaotiques. Une fois à ce niveau, vous verrez les choses d’un autre œil.
Article original écrit par Léo Babauta.
En guise de complément, je vous invite à regarder la vidéo suivante que j’ai intitulée « être plus heureux et transmettre du bonheur avec cette technique simple ». Dans cette vidéo, je partage donc avec vous une astuce supplémentaire pour améliorer la qualité de vos interactions avec vos proches et/ou d’autres personnes.
Bon week-end,
Excellente cette idée d’article et le titre sur les réunions familiales: le terrain d’entraînement ultime pour la conscience.
Cela m’a tout de suite interpellée.
J’ai pratiqué la première méthode dans des situations diverses et je continue d’ailleurs surtout dans le cas où « machin » me raconte une de ces histoires assommantes. cette pratique est vraiment libératrice.
le simple fait de porter notre attention sur notre respiration et de prendre conscience de notre corps nous donnent quasi immédiatement du champ , plus d’espace, nous ne sommes plus identifiés aux événements et de ce point de vue, l’histoire de machin ne peut plus nous déranger, ni nous irriter… y a des méthodes plus radicales … comme couper court à l’histoire en passant à autres chose…. mais là c’est vrai qu’on ne considère pas les besoins de l’autre..et on est sorti du gymnase et de l’entraînement
Je dirai qu’un brin d’égocentrisme pour une pause solitaire bien méritée doit aussi être considérée, comme une étape incontournable dans cette respiration en Soi ,pour mieux revenir aussi vers les autres.
Je n’hésite pas dans les réunions de Famille, à aller faire tour. Ce qui ne m’empêche pas de progresser dans l’écoute
et je réalise a quel point j’ai aussi besoin parfois d’être écoutée moi même
Merci Olivier
Toujours plein de sens et de matière dans tes textes et ceux de Léo….
Pleine conscience et écoute de l’autre sont 2 maîtres mots:
Le premier est celui qui nous permet d’être en paix, en « conscience » au cœur de soi. Une fois trouvé l’espace paisible qui est en nous, nous pouvons plus sereinement accueillir les « perturbations émotionnelles » de notre entourage.
Tu as raison, cela passe par le corps et le souffle, points essentiels.
Ensuite nous avons recul et espace pour laisser l’autre s’exprimer, sans que l’on ne le ressente comme une agression.
Je relis avec plaisir dans les moments de doute les 5 accords toltèques:
Les Cinq Accords: (extrait de http://www.humanitysteam.fr)
1/ Que votre parole soit impeccable. Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire sur autrui. Utilisez puissance de la parole au service de la vérité et de l’amour.
2/ Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
3/ Ne faites pas de suppositions. Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. A lui seul, cet accord peut transformer complètement votre vie.
4/ Faites toujours de votre mieux. Votre « mieux » change d’instant en instant, quelle que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.
5/ Soyez sceptique, mais apprenez à écouter. Ne vous croyez pas vous-mêmes, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez: est-ce vraiment la vérité? Écoutez l’intention qui sous-entend les mots et vous comprendrez le véritable message.
Edith Lassiat
Coach des Femmes Zen & Solaires
Les réunions de famille sont l’occasion de profiter de moments privilégiés avec nos proches, surtout si on n’est pas sûr de revoir certains d’entre eux…
C’est un super article et je vais le garder en tête pour cette fin d’année qui approche et les réunions qui s’organisent peu à peu…
Je ferai mes exercices de pleine conscience en plein tumulte… 😉
hi ,
D’après les psychologues 80 à 85 % des familles sont dysfonctionnelles.Donc nous ne sommes pas des exceptions.C’est une occasion d’élargir sa conscience.ça ne se fait pas en un jour c’est une démar,che un travail .Marcel Rufo dit dans son livre « frères et soeur une maladie d’amour: il dit dans les familles c’est comme dans la vie vous avez des affinités….Mais à la fin de son livre il écrit ‘ »il est dis dans la Bible, nous sommes tous frères « . Cela veut dire que humainement parlant nous faisons des différences ; mais sur le plan spirituel un être = une autre être. C’est un travail de longue haleine et aussi il faut trouver la personne qui a fait ce travail ,et qui vous guidera.voilà voilou….CD
Très bon article. J’ai beaucoup apprécié. Merci beaucoup! J’attends toujours ces messages avec impatience…merci infiniment