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L’image de marque : attention au catalogage ─ c’est difficile d’en changer

Se faire un nom : Chacun sa case

Note : cet article sur comment se faire un nom est une traduction de l’article Personal Branding: Be Aware of your Pigeonhole ─ It’s Hard to Switch de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Beaucoup de gens ne réalisent pas que lorsqu’ils commencent à se faire un nom, ils créent une marque… et qu’en plus, cette marque devient difficile à changer une fois ancrée dans l’esprit des gens.

Quand les gens commencent à vous connaître, que ce soit au travail, via leurs relations personnelles, par votre blog ou tout autre moyen, vous vous forgez une réputation… ils vous cataloguent dans leur esprit. Une fois catalogué, c’est très difficile d’en sortir.

Il est vrai que les premières impressions ne font pas tout ─ les gens ne vous cataloguent pas toujours en se basant sur une première impression. Mais dès qu’ils entendent parler de vous, ils cherchent une case dans laquelle vous mettre. Et le temps passant (assez rapidement en fait), cette case se solidifie dans leur esprit.

Cela pose un problème quand vous voulez faire un changement : changer de carrière, devenir une nouvelle personne, vous réinventer en tant qu’ami. Comment pouvez-vous sortir de cette case ? C’est très difficile.

Le changement de carrière et l’obstacle du catalogage

Regardez, moi par exemple : je me suis fait un nom comme blogueur et auteur parlant de simplicité, de productivité et de sujets non-fictifs liés à cela. Lorsque les gens ont commencé à entendre parler de moi, ils m’ont catalogué dans leur esprit. Mais si j’ai envie de devenir un auteur de fiction ? Est-ce-que c’est possible ?

Peu d’auteurs sont devenus célèbres ─ je veux dire, vraiment célèbres ─ dans la non-fiction avant de changer pour de la fiction et ont été couronnés de succès suite à ce changement. Quelques écrivains de fiction ont fait du journalisme ou un travail académique dans un premier temps, et se sont bien fait un petit nom, mais la majorité des lecteurs n’ont jamais entendu parler de ces écrivains avant que leurs œuvres de fiction ne devienne des best-sellers (Twain, Hemingway, etc.).

C’est arrivé, mais c’est extrêmement rare. Et pourquoi cela ? Les écrivains de non-fiction sont-ils nuls en fiction ? Leur manque-t-il l’imagination? Peut-être certains d’entre eux, mais je soutiens qu’il est très dur de faire ce changement avec succès, seulement parce que les gens les ont déjà catalogués dans leur esprit.

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Les auteurs de fiction peuvent écrire de la non-fiction, en particulier si c’est lié à l’écriture. Stephen King, par exemple, a rencontré un franc succès avec son excellent livre de non-fiction « Ecriture »… mais cela n’a pas nécessité de changement en termes de catalogage. Les gens le considéraient déjà comme un romancier à succès, donc lire comment il est devenu un romancier à succès ne change rien dans votre façon de percevoir Stephen King.

Certains ont réussi à mener à bien ce changement ─ quand j’ai posé cette question sur Twitter, j’ai reçu quelques réponses positives, comme Dave Eggers, Nick Hornsby, Anne Dillard, et quelques autres. Je dirais que ce changement n’était pas vraiment une prise de risque pour ces auteurs, qui ont d’abord écrit des genres de mémoires non-fictionnels avant de passer à la fiction. L’écriture d’un mémoire n’est pas si différente de la fiction, à mon sens. Mais passer d’une notoriété d’auteur en aide personnelle, par exemple, à une notoriété d’écrivain de fiction, est beaucoup plus compliqué.

Cela s’applique tout autant aux autres domaines. Michael Jordan, ancienne star du basket, a essayé de se mettre au baseball, et en laissant de côté l’énorme différence de talent qu’il affichait d’un sport à l’autre, les gens considéraient qu’il jouait simplement au baseball en amateur. Pour eux, il était toujours une star du basket.

Certaines personnes se lancent dans plus d’une activité: Bo Jackson était célèbre à la fois en football américain et en baseball… mais il l’a été dès le début, lorsque les gens ont commencé à le découvrir. Il n’a pas eu besoin de changer son catalogage.

Comment ceci s’applique à votre vie personnelle

Tout comme les gens cataloguent un auteur célèbre, un athlète ou toute autre célébrité dès qu’ils commencent à entendre parler d’eux, ils cataloguent les gens qu’ils croisent dans la vraie vie. Donc quand les gens vous rencontrent, ils sont en train de vous cataloguer, bien que cela puisse prendre un peu de temps avant qu’ils aient assez d’informations pour vous ranger définitivement dans la bonne case.

Par exemple, disons que vous rencontrez quelqu’un au travail… vos premières impressions concernant cette personne vous donneront sûrement des informations que vous commencerez à traiter. Infos sur la personne : « vendeur », « grand », « extraverti », « amical », « beau », « agressif », « insistant », « mielleux », « classe », « égocentrique ».

Chacune de ces impressions vous aide à prendre des décisions vis-à-vis de cette personne. Mais vous ne trouverez pas tout de suite de case où le ranger, même après une heure passée avec. Puis, vous le googlez, et vous découvrez son niveau d’études, ses réussites, sa famille. Vous lisez son blog, et rassemblez encore plus d’infos. Et vous le revoyez, parlez au téléphone, travaillez sur un projet commun. Vous vous faites rapidement une idée assez précise de cette personne, et vous le cataloguez définitivement.

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Mais si ce type voulait changer ? S’il ne voulait plus être insistant et égocentrique ? S’il voulait être un meilleur confident, plus compatissant, plus gentil ? Serait-il facile pour vous de le changer de case ?

C’est possible. Pas facile. Cela nécessiterait tout un tas de nouvelles informations ─ ses actions, paroles, nouveaux articles sur son blog, rumeurs d’autres personnes sur ce qu’il a fait dernièrement. Ces nouvelles informations pourraient vous faire changer son catalogage, mais il faudrait beaucoup d’informations pour y arriver et se faire un nom.

Il vous arrive la même chose : vous donnez une impression aux autres, dans tout ce que vous faites, dites et écrivez dans votre travail et vos relations personnelles. Chaque personne vous catalogue. Comment pensez-vous qu’ils vous cataloguent ? C’est probablement différent pour chaque relation, en fonction de la somme et de la teneur des informations que les gens ont sur vous.

Comment appliquer cette idée

Quelles leçons pouvez-vous en tirer ? Simplement penser à ce catalogage… comment les gens vous cataloguent, et comment vous les cataloguez.

Quelques idées pour se faire un nom :

  • Quelles impressions donnez-vous aux autres en termes de rapports personnels ? En ligne ─ via Facebook, Twitter, email, blogs ? Au travail ?
  • Comment vous conduisez-vous ─ êtes-vous positifs, énergique, attentionné, gentil, plaintif, négatif, radin, jaloux, ultra-compétitif, serviable, créatif, fatigué, confiant, éreinté ?
  • Comment aimeriez-vous être catalogué par les autres ? Essayez de vous comporter de façon à ce que cela devienne vrai.
  • Accordez-vous de l’importance à la façon dont vous êtes catalogué ? Peut-être que vous ne le faites pas. Ou peut-être que vous ne devriez pas. Peut-être que cela vous affecte pourtant, et mérite d’être pris en considération.
  • Comment êtes-vous catalogués par les inconnus, en se basant sur votre travail et sur ce que vous rendez public dans le monde (via un blog, par exemple) ? Y a-t-il une case dans laquelle vous vous plaisez ?
  • Comment cataloguez-vous les autres ? Sur quels critères ? Avez-vous toutes les infos nécessaires pour juger équitablement ? Pourriez-vous changer votre catalogage si vous appreniez de nouvelles informations ?

3 commentaires
  1. Bonjour Olivier

    Je crois que l’on miroite une partie de nos pensées. C’est à travers les évènements que chaque personne est confronté à ses perceptions, ses peurs et à sa personnalité. Pas facile de se dévoiler complètement, il y a toujours un petit secret caché au fond de nous révélé sous forme de timidité ou de bravade.
    Merci pour cet article

  2. Bonjour Olivier!

    Merci pour cet article. Il attire notre attention sur notre propre image, mais aussi sur celle que nous nous faisons des autres, des situations, de nous même, de l’image que les autres ont de nous, etc. C’est d’autant vrai que l’on n’arrive pas à te voir autrement que ce jeune millionnaire, « à l’abri du soucis », toujours entre deux avions, du moins, c’est ce que ton oeuvre « Vie la vie de tes rêves grâce à ton blog » nous donne de penser de toi! Mais honnêtement,je pense que l’on devrait te voir avant tout, comme un jeune Blogger talentueux, qui en a à revendre! Et Dieu fasse que tu en vendes effectivement!!!

    http://laughs-and-surprises-galore.blogspot.com/2012/02/le-pouvoir-de-largent-dans-la-seduction.html

  3. Bonjour Olivier,

    Haaa le « catalogage » !
    Je pense que c’est valable pour une majorité de personnes, mais il existe des exceptions à la règle.

    Que penser de Yannick Noah, Arnold Scharzenegger, et bien d’autres ? Ils ont eu « différentes vies professionnelles radicalement différentes » et à succès.
    Il y a très peu de personnes qui ont cette aura : tout ce qu’ils font, ils le réalisent avec intelligence, avec passion. Ils s’investissent et réussissent.

    Peut-être n’écriras-tu pas des livres de sciences fiction,
    Peut-être auras-tu des succès professionnels autres que dans le blogging 😉

    Bonne continuation et merci pour tes articles !

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