Dans un monde de plus en plus complexe, apprendre à se simplifier la vie peut être la clé pour retrouver sérénité et équilibre.
Il est frappant de constater à quel point se sentir submergé est devenu un état par défaut pour beaucoup d’entre nous. Dans mes échanges, ce thème revient sans cesse.
Nous sommes accablés par tout ce que nous avons à gérer : les multiples tâches en attente, les interruptions constantes, les messages, les courriels, les flux interminables sur les réseaux sociaux, sans oublier les actualités mondiales et les défis relationnels.
Cette surcharge est immense, mais si nous prenions du recul, nous pourrions y voir de l’abondance et en être reconnaissant.
Pourtant, bien souvent, au lieu de l’apprécier, nous la percevons comme une source de stress et d’oppression.
Le véritable problème ne réside pas dans l’abondance elle-même, mais dans la peur et l’anxiété qu’elle suscite.
Nous craignons de décevoir, de laisser échapper une des nombreuses « balles » avec lesquelles nous jonglons, ou pire encore, de les voir toutes tomber et d’être perçus comme des personnes incompétentes.
Apprendre à se simplifier la vie devient une priorité essentielle.
Alors, comment faire face à ce problème ?
Je vous propose trois exercices pour y arriver et se simplifier la vie.
En bonus, voici un mantra que vous pouvez réciter en vous exerçant : Se simplifier la vie est la solution à la submersion.
Avant d’aborder ces exercices, prenons un moment pour explorer les peurs et les angoisses qui alimentent ce sentiment de submersion.
Les peurs qui alimentent la sensation de submersion
La principale raison pour laquelle nous nous sentons submergés est souvent liée à nos nombreux engagements.
Nous acceptons davantage de tâches que ce que notre temps et notre énergie nous permettent de gérer, souvent en raison d’un optimisme excessif quant à nos capacités quotidiennes.
La vérité, c’est que nous pouvons accomplir bien moins que ce que nous imaginons.
Nous disons « oui » à trop de choses.
Pourquoi ? En partie par optimisme, mais aussi parce que dire « non » nous met mal à l’aise.
Lorsque votre employeur, conjoint, enfant ou parent vous demande quelque chose, un « oui » semble attendu.
Pourtant, poser des limites et dire « non » déclenche souvent une peur sous-jacente : celle de décevoir ou de contrarier les autres.
Ce schéma ne s’applique pas seulement aux personnes proches.
Avec des collègues, des voisins, ou des amis, nous disons aussi « oui » par peur d’être mal perçus ou de ne pas répondre à leurs attentes. Résultat : une montagne de tâches que nous peinons à gérer.
Et cette montagne de tâches crée un cercle vicieux. Face à cette pile écrasante, une question angoissante surgit : « Que se passera-t-il si je n’y arrive pas ? »
Nous craignons d’échouer et de décevoir.
Ainsi, la peur de dire « non » devient une double peine : elle nous pousse à accumuler des engagements et nous plonge dans la crainte de ne pas pouvoir les honorer.
Mais ce n’est pas tout. Lorsque nous décidons de simplifier cette charge, la peur refait surface.
Et si nous choisissons une tâche à accomplir, nous y consacrons souvent plus de temps qu’il n’en faut, par peur de mal faire.
Ce perfectionnisme peut même conduire à la procrastination, car bien faire semble trop intimidant.
Se simplifier la vie, c’est aussi accepter que tout ne puisse pas être parfait.
En somme, la peur de décevoir est un moteur puissant qui alimente la sensation de submersion de multiples manières.
Exercice de Simplification n° 1 : Apaiser la Peur
Le premier exercice consiste à identifier et à apaiser votre peur et votre anxiété dans les situations qui vous submergent.
Pouvez-vous observer comment ces émotions se manifestent physiquement dans votre corps ?
Souvent, nous sommes emportés par nos pensées anxieuses sans prêter attention à la sensation physique qui les accompagne.
Prenez un moment pour vous connecter à ces sensations.
Une fois que vous en avez conscience, offrez-leur votre pleine attention pendant une minute.
Respirez lentement et profondément, tout en adoptant une attitude de compassion envers vous-même.
Cet exercice, bien que simple, est incroyablement puissant.
Il peut être intégré tout au long de votre journée : lors d’une réunion, d’une conversation, en lisant un courriel ou en accomplissant une tâche.
À force d’effectuer cet exercice, vous constaterez que votre sensation de submersion diminue progressivement.
Intégré au quotidien, il permet de se simplifier la vie en réduisant l’anxiété.
Exercice de Simplification n° 2 : Une Chose à la Fois
Après avoir apaisé votre peur, passez au deuxième exercice : choisissez une tâche de votre montagne de tâches et concentrez-vous entièrement sur elle.
Remplacez l’expression « montagne de tâches » par quelque chose de plus inspirant : le « bassin des merveilleuses opportunités » ou le « réservoir d’actes d’amour » par exemple.
Ces tâches sont des choses que vous avez choisi de faire : pouvez-vous reconnaître leur valeur et leur beauté ?
Sélectionnez une tâche, une opportunité, ou un acte d’amour.
Puis, investissez-vous-y pleinement, comme si c’était l’acte le plus noble et sincère que vous puissiez accomplir en cet instant.
Se simplifier la vie ne signifie pas tout abandonner, mais plutôt prioriser avec clarté et intention.
Rappelez-vous : nous ne pouvons prendre qu’une inspiration à la fois, même si des millions d’autres suivront (espérons-le !).
Nous ne sommes pas submergés par les inspirations à venir, nous nous contentons de prendre la prochaine.
De la même manière, simplifiez votre approche.
Concentrez-vous uniquement sur ce que vous voulez faire ensuite.
Posez cette question à votre cœur : Qu’est-ce que je perçois comme étape suivante ?
À quoi suis-je appelé maintenant ?
Une chose à la fois.
C’est tout ce que nous pouvons faire. Et dans cette simplicité réside une pureté, une beauté, une sérénité infinies.
Recentrer votre attention de cette manière est une étape essentielle pour se simplifier la vie.
Exercice de Simplification n° 3 : Protéger Votre Temps et Vos Engagements
Que faire lorsque la liste des choses à accomplir devient trop longue ?
Chercher à se simplifier la vie ne doit pas signifier renoncer à vos ambitions, mais apprendre à dire « non » avec sagesse et respect.
D’abord, reconnaissons qu’il est naturel d’avoir toujours un peu plus à faire. Cette abondance, bien qu’intimidante, est aussi une bénédiction.
Imaginez un instant une vie où vous n’auriez jamais rien à accomplir… Cela manquerait de sens et de dynamisme.
Alors, pourquoi ne pas savourer cette abondance, en la voyant comme un signe d’une vie riche et pleine ?
Nous avons chaque jour l’opportunité de faire des choix qui aident à se simplifier la vie.
Ensuite, apprenons à dire « non » plus souvent.
Mais pas n’importe quel non : un non sacré, un non qui honore vos limites et protège ce qui compte réellement pour vous.
Ce non sacré est un cadeau, à la fois pour vous et pour les autres, et il est essentiel pour se simplifier la vie.
Il est vrai que dire « non » peut faire peur.
La peur de décevoir ou de contrarier est bien réelle.
Mais rappelez-vous du premier exercice : prenez un moment pour reconnaître cette peur, pour la ressentir avec compassion… et ne la laissez pas vous pousser à dire « oui » à des choses qui ne sont pas alignées avec vos priorités.
Apprendre à dire non permet de se simplifier la vie et de se concentrer sur ce qui compte vraiment.
Imaginez maintenant votre vie si vous laissiez votre non sacré guider vos choix.
Votre temps serait consacré à ce qui vous importe le plus.
Vos engagements refléteraient vos véritables valeurs.
Et cette vie, marquée par une intention profonde et une simplicité choisie, deviendrait une source de sérénité et d’épanouissement.
Se simplifier la vie est un art qui demande de la pratique, mais les bénéfices en valent largement la peine.
En apprenant à dire « non » avec respect et à prioriser ce qui compte vraiment, vous retrouverez un équilibre durable et une paix intérieure.
En fin de compte, se simplifier la vie permet de mieux savourer chaque instant et chaque relation qui compte.
Article original écrit par Léo Babauta.
