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Travailler avec but et pleine conscience

pleine conscienceNos vies professionnelles sont remplies d’occupations, de distractions, de procrastination. Nous perdons également beaucoup de temps à répondre ou à consulter nos messages ou encore dans des choses insignifiantes.

Nous avons du mal à être attentifs et à nous concentrer sur les travaux importants.

Et pourtant, beaucoup d’entre nous veulent créer une vie qui a un sens, un but ; une vie caractérisée par la pleine conscience.

Nous savons cela, et pourtant nous avons du mal. Pourquoi ? Qu’est-ce qui nous éloigne de cette vie de concentration consciente ? Qu’est-ce qui nous empêche de nous consacrer à des tâches significatives ?

Dans ce guide, j’expliquerai les raisons pour lesquelles nous sommes à la traine. Ensuite, nous nous intéresserons à la façon d’intégrer la pleine conscience au processus pour parvenir à la concentration et réaliser un travail qui a de l’impact.

Pourquoi ne parvenons-nous pas à nous concentrer ?

Si nous prenons le temps de repenser à la façon dont nous avons passé les derniers jours, la plupart d’entre nous diront que nous avons été plus distraits que nous ne l’aurions voulu. Nous cédons beaucoup à la procrastination. Ou bien nous sommes très occupés, répondant à mille choses, prenant beaucoup de décisions et n’étant pas très attentifs pendant nos chaotiques journées de travail.

Que se passe-t-il ? Un certain nombre de choses comme :

1. Nous avons peur de nous concentrer. Le travail sur lequel nous voulons nous concentrer est difficile, plein d’incertitude et éprouvant. Nous voulons le faire, mais nous repoussons le moment où nous devons entrer dans cet espace incertain. Le confort que nous procurent nos distractions nous attire et nous le préférons à l’inconfort lié à la concentration.

2. Nous avons peur de simplifier. Pour arriver à nous concentrer, nous devons éliminer toutes nos distractions : dire non aux réseaux sociaux, à nos téléphones, à nos messages, à nos courriels. Nous devons dire non aux tâches faciles pour lesquelles nous sommes vraiment doués. Ce genre de simplicité est inconfortable pour beaucoup de gens, et encore une fois, nous préférons plutôt le confort que nous procurent nos distractions et des tâches faciles.

3. Nous sommes constamment distraits. Il est possible que vous parveniez à l’état de simplicité et de concentration… mais que votre esprit soit distrait. Nous recevons tant de notifications, tant de messages, et nous sommes exposés à tant de distractions que notre attention devient comme un petit singe qui saute d’arbre en arbre. D’une certaine façon, c’est parce que la technologie est conçue pour capter notre attention. Pourtant, nous permettons que cela se produise.

4. Nous ne sommes pas sûrs de la voie à suivre. Nous savons que nous devrions nous concentrer, mais ne devrions-nous pas aussi accomplir cette autre tâche importante ? Ou ces trois tâches assez importantes ? Ne devrions-nous pas consulter un message ou un courriel important qui pourrait arriver ? Nous avons peur de manquer quelque chose d’important, peur de faire le mauvais choix, peur de prendre le mauvais chemin quand il y en a beaucoup. Cette incertitude peut nous figer ou nous faire changer constamment d’avis.

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Notre problème, c’est donc la peur, l’incertitude, l’inconfort et le manque d’attention. Comment pouvons-nous nous servir de la pleine conscience pour influencer ces quatre cavaliers de la distraction ?

Amener la pleine conscience dans l’arène

Conscients des raisons pour lesquelles nous avons du mal à nous concentrer, nous allons nous armer davantage de pleine conscience et entrer avec confiance dans l’arène du travail de valeur.

La première chose à comprendre, c’est qu’il est normal d’avoir peur, de rechercher le confort des tâches faciles et des distractions, de ressentir de l’incertitude. Le simple fait d’agir de la sorte ne fait pas de nous des personnes indignes… nous sommes humains. Nous pouvons donc regarder nos habitudes et leur sourire avec une gentillesse inconditionnelle.

À présent, si vous le voulez bien, entrainons-nous ensemble à apporter de la pleine conscience à nos journées de travail avec la série de questions suivantes :

QUESTION 1 : Quelle est la meilleure façon d’organiser ma journée ?

À travers cette question, nous cherchons à savoir s’il est profitable de passer constamment d’une application de messagerie à une autre, d’un courriel aux médias sociaux, des sites de nouvelles aux blogs, des petites tâches administratives aux autres tâches rapides… chargeant ainsi nos journées de travail sans nous concentrer sur ce qui est important.

Cette question m’amène à réfléchir à la façon dont je passe mon temps, à la manière dont je fragmente mon attention… puis cela m’amène à vouloir simplifier mes journées de travail et à rester concentré. J’ai toujours besoin de consulter des courriels et des messages et de faire de petites tâches… mais je peux les regrouper à certains moments de la journée, et ainsi dégager un laps de temps prolongé pour la concentration et le travail de valeur. Cette intention n’est certes pas toujours réalisée, mais cet exercice de réflexion me rapproche du résultat souhaité.

QUESTION 2 : Sur quoi est-ce que je veux me concentrer ?

Ce n’est pas une question que beaucoup de gens se posent chaque jour. En principe, vous devriez non seulement vous la poser au début de chaque journée, mais aussi à différents moments de la même journée. Cela vous permet d’ignorer des questions comme « Que dois-je faire maintenant » ou « Que puis-je faire rapidement maintenant ? » au profit de questions comme « Quel est le travail significatif que je veux faire maintenant et auquel je veux me consacrer pleinement ? »

En d’autres termes, qu’est-ce qui m’importe le plus ? De quelle façon est-ce que je veux marquer le monde et comment puis-je commencer à le faire dès maintenant ?

Il ne s’agit plus de dire « oui » à des millions de choses et de répondre à des messages, mais plutôt de dire « non » à ces millions de choses… afin d’être en mesure de dire « oui » à votre travail significatif. Vous pourrez donc ainsi dire oui à la concentration et à la pleine conscience.

QUESTION 3 : Pourquoi est-ce que je ne m’y concentre pas ?

Si vous avez choisi une chose sur laquelle vous voulez vous concentrer et que vous y travaillez, c’est génial ! Toutefois si vous n’y arrivez pas… qu’est-ce qui explique cela ? Qu’est-ce qui se met en travers de votre chemin ? De quoi avez-vous peur ? De quoi vous contentez-vous ?

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Si vous pouvez identifier la peur, au lieu de la fuir comme vous le faites habituellement… plongez-vous-y. Allez vers elle. Donnez-vous la permission de ressentir la peur, et conservez-la, faites-en votre ami. Puis allez dans votre zone de concentration, au milieu de la peur, et laissez la peur être votre guide et votre ami. Cela prouve que vous êtes en vie, que vous vous aventurez dans l’inconfort à cause d’une chose qui vous tient profondément à cœur, que vous réalisez un travail significatif au lieu de vous enfuir. C’est magnifique !

journées de travail

QUESTION 4 : Quelle est mon intention lorsque je me concentre ?

Lorsque vous commencez une séance de concentration, même si ce n’est que pour 10 à 20 minutes… il est utile de la ritualiser, d’avoir un début et même une fin claire. Que ferez-vous pour marquer le début ? Peut-être allez-vous vous étirer, sourire à votre travail, et trouver une intention. Une intention n’est pas un but, mais plutôt la façon dont vous voulez vous y prendre pour accomplir la tâche… par exemple, je pourrais dire : « Je veux rester concentré sur cette tâche, plongé dans cette incertitude et rester présent au milieu de celle-ci pour le bien des gens à qui je tiens et que je sers. »

Gardez cette intention à cœur durant votre séance de concentration.

QUESTION 5 : À quoi ressemble ce moment, alors que je travaille dans l’immobilité ?

Maintenant que vous êtes au milieu de la séance de concentration… accomplissez la tâche avec pleine conscience. C’est simplement une question de conscience et de curiosité.

Apportez de la conscience au processus en vous posant la question suivante : à quoi ressemble cette séance en ce moment ? Quelles sont les sensations que je ressens ? Comment mon cœur se sent-il lorsque je pose cette action magnifique, est-il rempli d’incertitude ?

Apportez de la curiosité lorsque vous sentez que vous avez envie de changer de tâches et de vous enfuir… en vous demandant : « Je veux fuir l’incertitude, mais que se passerait-il si je restais ? » La vérité, c’est qu’on ne sait pas. Nous pensons que nous savons que nous n’aimerons pas cela, mais en fait, nous ne savons pas vraiment ce qu’il en est jusqu’à ce que cela se produise. Prenez donc la posture d’une personne curieuse : cherchez à savoir ce qui se passerait si vous restiez jusqu’au bout. Abordez cette tâche avec un esprit ouvert, et vous pourriez trouver une douce merveille que vous ne soupçonniez pas au milieu de ce travail important.

Maintenant, vous pouvez procéder ainsi pour toute tâche importante que vous réalisez, mais aussi pour n’importe quel autre type de travail — répondre à un courriel, répondre à un message texte, lire un article en ligne, envisager la prise d’une décision avec sérénité.

Travailler avec but et pleine conscience peut vous apporter de la joie, si vous vous laissez aller dans cet espace avec intention et curiosité, questionnement et amour.

Article original écrit par Léo Babauta.

En guise de complément, j’aimerais vous inviter à suivre la vidéo suivante. Elle présente quelques moyens efficaces de cultiver l’autodiscipline, une qualité qui peut vous aider à vraiment améliorer votre concentration.

2 commentaires
  1. Merci pour cet article Ô combien utile !
    Quand on entre dans une phase de travail, il est important de prendre le recul nécessaire pour déterminer tous les paramètres que Leo Babauta aborde dans son article. Avoir conscience de la nature du travail, de son volume, de ses raisons, de ses conséquences, de notre relation rapport à tout cela, de son intégration dans une mission plus grande…
    C’est quelque chose que l’on devrait enseigner dans toutes les entreprises, et même, pourquoi pas, dans les écoles, dès le plus jeune âge !

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