Pendant longtemps, j’ai pensé que la réussite passait par l’accumulation de biens… jusqu’au jour où j’ai compris qu’on peut vivre mieux avec moins — et même bien mieux.
Depuis plus de deux décennies, je m’applique donc à simplifier ma vie.
Toutefois, si j’ai découvert les bienfaits profonds d’un mode de vie allégé, je remarque que beaucoup peinent à en comprendre l’intérêt.
« Pourquoi vouloir moins ? », se demandent-ils. « Moins, c’est moins de plaisir, plus de privations, une vie austère, ennuyeuse, presque monacale. »
Et pourtant, la vérité, c’est que la vie peut devenir infiniment plus riche avec moins.
C’est une réalité qu’on a du mal à imaginer tant qu’on ne l’a pas vécue.
Mais aujourd’hui, je peux dire que je n’ai jamais été aussi heureux.
Je vis libéré de mes dettes, sans créanciers à qui rendre des comptes, dans une paix financière et mentale inestimable.
Je ne suis plus envahi d’objets superflus, et cela me permet de faire de la place pour l’essentiel : ma famille, l’écriture, la lecture et la course à pied — mes deux grandes passions.
Ce qu’il y a de merveilleux, c’est que vous n’avez pas besoin de gagner davantage ni de viser plus grand — pas besoin de maison plus spacieuse, de voiture plus récente, ou d’entreprise plus imposante.
Ce qu’il faut, c’est simplement moins.
Une vie plus épanouissante est à votre portée. Il suffit de choisir la voie du moins.
Voici comment, en quelques points clés, vous pouvez vivre mieux avec moins.
Si vous êtes un habitué de mon blog, ce ne sera pas nouveau pour vous. Mais pour les nouveaux venus, ce rappel peut faire toute la différence.
🍃 Faire moins
Allégez votre charge mentale et votre charge de travail.
Dites non à ce qui encombre votre agenda, vos engagements, votre liste de tâches.
Concentrez-vous sur ce qui a vraiment de l’impact — et laissez tomber le reste.
Cela peut se faire par étapes, progressivement, à votre rythme. L’essentiel est de le faire en toute conscience.
Le résultat ? Plus de temps pour ce qui compte vraiment, une meilleure efficacité, et beaucoup moins de stress.
En clair, vivre mieux avec moins commence par épurer vos journées pour ne garder que l’essentiel.
🍃 Posséder moins
Lorsque vous réalisez que le bonheur ne réside pas dans l’accumulation, vous pouvez commencer à lâcher prise… et à désencombrer.
Vivre dans un espace allégé, sans surcharge d’objets, procure un bien-être difficile à exprimer. C’est une sensation de paix, de légèreté, de clarté.
Vous vous sentez plus libre, moins stressé par le poids matériel.
Et au passage, moins d’achats, c’est plus d’économies, moins de dettes, ou même la possibilité de travailler moins tout en vivant pleinement.
Dans tous les cas, vous y gagnez et pouvez vivre mieux avec moins en repensant la place que vous accordez aux objets dans votre quotidien.
🍃 Être moins productif
Cela peut sembler contre-intuitif, en particulier à l’heure où tout le monde cherche à « GTD » — cocher plus de cases, produire toujours davantage.
On valorise ceux qui écrivent beaucoup, codent sans relâche, enchaînent les prestations ou cumulent les heures facturables.
En revanche, si vous aspirez à la qualité, à la beauté, à la pertinence — ou simplement à une vie qui ne se résume pas à produire — alors essayez d’en faire moins, mais mieux.
Prenez le temps d’approfondir, de soigner ce que vous créez.
Affinez votre travail, recentrez-le sur l’essentiel.
Un résultat épuré, mûrement réfléchi, vaut souvent bien plus qu’une production abondante, mais superficielle.
Privilégier la qualité au détriment de la quantité est un excellent moyen de vivre mieux avec moins.
🍃 Consommer moins
Réduire sa consommation, c’est aussi réduire son empreinte.
Moins de ressources gaspillées, moins de nourriture engloutie, moins de déchets générés.
Au lieu de vouloir toujours plus, apprenez à apprécier ce que vous avez déjà.
Prenez soin de vos objets, valorisez leur beauté, redécouvrez la richesse de ce qui vous entoure.
Savoir se contenter de l’existant est une forme de liberté — et un profond geste de respect envers soi-même et le monde.
C’est ainsi que vivre mieux avec moins devient aussi un geste écologique et responsable.
🍃 Réduire sa présence en ligne
J’apprécie vraiment les échanges en ligne. C’est un espace riche, stimulant.
Toutefois, si l’on n’y prête pas attention, le numérique peut finir par nous engloutir.
Si vous passez beaucoup de temps sur Internet — entre les courriels, la navigation, les blogs, les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook —, pensez à lever le pied.
Déconnectez-vous de temps à autre. Coupez la connexion, ne serait-ce qu’un moment.
Vous verrez à quel point cela fait du bien.
C’est une autre façon de vivre mieux avec moins : réduire les informations et les distractions pour gagner en clarté d’esprit.
🍃 Se reconnecter à ses proches et à ses passions
Voici le meilleur point.
C’est exactement ce qui fait que votre vie peut gagner en richesse, au lieu de se dégrader, lorsque vous faites le choix de vivre mieux avec moins.
Lorsque vous réduisez ce qui encombre votre quotidien — les possessions inutiles, les sollicitations en ligne, le superflu —, vous faites de la place pour l’essentiel : les personnes que vous aimez, les relations dans le monde réel, les activités qui vous passionnent.
Il ne s’agit pas d’éliminer des choses de sa vie juste pour le principe, mais de le faire afin de créer de l’espace pour ce qui compte réellement.
🍃 Ajuster en permanence
Simplifier sa vie n’est pas un acte ponctuel. Ce n’est pas une grande opération de tri qu’on fait une fois pour toutes.
C’est un processus continu, une démarche vivante.
Il s’agit de bâtir une vie centrée sur l’essentiel… et de continuer à l’affiner, jour après jour.
Pensez à votre vie comme à une œuvre d’art, et à vous comme à l’artiste.
Revenez-y régulièrement.
Ajustez. Allégez. Épurez.
Jusqu’à ce qu’il ne reste que le cœur, ce qui est vraiment beau, essentiel.
Oui, la vie peut être bien plus riche avec moins — à condition que ce « moins » soit constitué de ce que vous chérissez le plus.
C’est de cette manière qu’on parvient à vivre mieux avec moins, dans une dynamique durable et en constante évolution.
Article original écrit par Léo Babauta.
