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PAR LEO BABAUTA
J’étais dans un avion descendant pour une escale rapide à Portland, et je contemplais un lever de soleil rose et lumineux au-dessus des montagnes bleues et violettes, lorsque mon cœur se serra.
Instinctivement, je regarde Eva pour partager avec elle ce moment captivant, mais elle dormait. Je me sentais seul, ne pouvant pas partager ce moment ni avec elle, ni avec quelqu’un d’autre. La beauté du paysage m’échappait.
C’était un moment d’apprentissage pour moi : je sentais en quelque sorte que ce moment n’était pas suffisant, puisque je ne pouvais le partager. Il m’a fallu une seconde pour me rappeler : ce moment suffit.
Il est suffisant, sans avoir besoin de le partager, ni de le photographier, ni de l’améliorer ou de le commenter. Il est suffisant et impressionnant comme il est.
Je ne suis pas le seul à éprouver ce sentiment : le moment doit être capturé en photo pour être complet, ou partagé sur les médias sociaux. C’est le but même d’Instagram, par exemple.
Nous estimons que le moment n’est pas suffisant à moins que nous en parlions, que nous le partagions, que nous le concrétisons en quelque sorte. Le moment est éphémère, alors que nous voulons le concret et la permanence. Ce genre d’absence de fondement pourrait nous effrayer.
Ce sentiment de non-suffisance est assez répandu dans nos vies :
- Nous nous asseyons pour manger et nous ressentons le besoin de lire un truc en ligne, de consulter nos messages ou de faire un quelconque travail. Comme si manger uniquement n’était pas suffisant.
- Nous sommes agacés lorsque les gens ne se comportent pas comme ne le souhaitons — ce qu’ils ressentent n’est pas suffisant.
- Nous nous sentons perdus et désorientés, comme si la vie que nous menons n’est pas suffisante.
- Nous tergiversons en sachant que nous devons s’asseoir pour faire un travail important, nous cherchons à l’éviter, comme si le travail n’était pas suffisant pour nous.
- Nous avons toujours l’impression qu’il y a toujours autre chose à faire, au lieu de s’asseoir tranquillement.
- Nous pleurons la perte de personnes, le passé, les traditions … parce que le présent nous semble insuffisant.
- Nous réfléchissons constamment à ce qui nous attend, comme si ce n’était pas suffisant de se focaliser sur le présent.
- Nous cherchons constamment à nous améliorer, ou à améliorer les autres, comme si nous nous ne sommes pas tous suffisants comme nous sommes.
- Nous rejetons les situations, les personnes, nous nous rejetons, parce que nous ressentons que nous ne sommes pas suffisants.
Et si nous acceptions le moment présent, si nous nous acceptions, si nous acceptions tout, comme étant exactement suffisant ?
Et si nous nous satisfaisions de ce que nous possédons ?
Et si nous acceptions que ce moment nous échappe après être vécu, et de considérer le temps court comme étant un moment suffisant, sans avoir besoin de le partager ou de le photographier ?
Et si nous acceptions les choses, au lieu de les rejeter ?
Et si nous acceptions le bon ainsi que le « mauvais », les échecs et les efforts, l’agaçant et le beau, la peur et l’opportunité, comme une formule forfaitaire que nous offre ce moment?
Et si nous nous arrêtions maintenant pour parcourir ce qui nous entoure en ce moment présent (y compris nous-mêmes), et tout apprécier comme il est, comme étant parfaitement suffisant ?
Merci Olivier et Léo pour ce partage.
Je reconnais être souvent tenté par cette non-suffisance de vivre l’instant présent.
Toutefois j’ai découvert la patience à travers mes voyages en avion pour ressentir ce principe !
Enfin le retour de leo babauta.
Ces petits moments de lectures meditatives sont toujours un bonheur suffisant, un moment de plénitude sereine. Merci
Bravo !
joli texte !
j’adhère à 100%
quelle synchronicité avec un discours qu’on m’a tenu sur le secret de mincir: s’accepter comme parfait
accueillir et fêter la Vie et seulement après, de demander à son corps d’évoluer dans le sens souhaité
le pouvoir de la programmation cellulaire !
il m’a permis d’arrêter un traitement médicamenteux de 30 ans du jour au lendemain
mais pas n’importe quand ni n’importe comment…
j’adooooore quand ca se recoupe, quand il m’est donné de faire des prises de conscience
Merci Olivier et Léo
Le moment le plus important c’est maintenant,
La personne la plus importante est celle qui est en face de toi à ce moment là,
Et le sentiment le plus important c’est toujours l’amour
Oh que c’est réconfortant de lire ce texte,nous avons tellement peur de l’avenir que ce genre d’analyse nous donne la force d’affronter les problèmes de la vie merci beaucoup
Terriblement vrai,puisque mon insatisfaction et mon insuffisance à moi me poussent toujours à vouloir partager un moment que je suis incapable de savourer toute seule.Pour moi,c’est un perpétuel tiraillement entre ma vision de ce que je veux etre et mon acceptation de ce que je suis, là et maintenant.
Joli texte et assez suffisant pour »tout accepté ».