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Note : cet article sur Sans téléphone est une traduction de l’article Unwired: A Month With Limited Internet, & Now No Cell Phone de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !
En janvier, dans le cadre de mon Année à Vivre Sans, j’ai testé l’utilisation limitée d’internet, et ce mois-ci je vais faire sans téléphone portable.
Limiter internet était un défi, je dois l’admettre. Je gagne ma vie avec internet, j’y fais mon apprentissage, j’enseigne des choses à mes enfants, j’y gère mon argent, je prévois de courts voyages et de plus longues vacances, je lis, je découvre et je me tiens au courant de ce qui se passe dans le monde. Donc j’ai ressenti le fait de limiter mes connexions comme une limitation de ma vie.
Cette expérience seule, avoir la sensation que je limite ma vie, en valait la peine.
Quelques choses que j’ai apprises au cours de ce mois :
À quel point je m’appuyais sur internet. Pour tout.
Je peux traiter mes mails en 15-20 minutes. Par traiter, j’entends faire la petite tâche que nécessite le mail ou le mettre dans ma liste de choses à faire pour plus tard, répondre, supprimer ou archiver. À la fin de cette courte session, j’ai fini. Je me suis accordé une heure d’internet à 17h (ou plus tard si je ne pouvais pas le faire à 17h) pour m’occuper de mes mails et quelques autres trucs.
Mais comme j’avais un temps limité d’internet, j’avais l’impression de prendre du retard niveau travail. Je repoussais beaucoup de choses jusqu’à 17h, mais arrivé 17h je ne pouvais pas toutes les faire (je devais travailler rapidement), et donc je fixais des priorités et je faisais les choses les plus importantes/urgentes à 17h. Cela signifiait que beaucoup de petites choses étaient retardées, ce qui ne posait pas de problème pendant une semaine environ. Puis les choses ont commencé à s’entasser.
J’ai fait beaucoup de choses. Sans les distractions d’internet, j’ai beaucoup appris sur la programmation (même si je ne suis pas encore super bon). J’ai passé la moitié du mois sur un site d’apprentissage, Ruby on Rails, que j’adore mais j’ai j’apprends encore. Je peux écrire un programme basique mais je n’ai rien créé qui dépasse les compétences des tutoriels que je suis pour l’instant.
J’ai beaucoup écrit. Écrire est beaucoup mieux sans internet. C’est 10 fois mieux, au minimum. Quand vous avez internet à votre disposition, l’écriture est souvent interrompue par le fait d’aller voir ceci ou cela. Mais écrire sans autre bonne alternative signifie que vous allez vraiment être capable de vous concentrer.
Une petite dose d’internet le matin s’est avérée être utile
Donc vers la moitié du mois, je me suis autorisé à faire quelques petites tâches professionnelles le matin. Cela m’a rendu plus productif pour mon entreprise, mais un peu moins productif en tant qu’écrivain. Cependant cela a été un bon troc – toute décision est un compromis, et je pense que celui-ci en était un bon.
Même en faisant cette exception, je n’ai pas utilisé ou eu besoin : des réseaux sociaux, des infos, de lire des blogs ou des magazines, de Snapchat ou tout autre service de partage, des jeux, de YouTube ou autres vidéos, de Reddit ou de Hacker News. Donc beaucoup de choses que j’utilisais en temps normal n’étaient pas utiles, et en fait m’interdire l’accès à ces choses m’a beaucoup aidé.
Une fois que vous vous autorisez peu de choses, vous devez être très prudent en définissant vos exceptions, ou vous vous engagez sur une pente glissante. Par exemple, si je dis « Ce n’est pas grave d’aller sur Twitter pour vérifier x ou y parce que j’ai besoin de voir cela pour faire ce travail »… si je ne fais pas attention, je peux facilement commencer à aller sur Twitter pour autre chose qui semble important, et puis peut-être juste une fois de plus pour une chose qui n’est pas importante mais qui satisfait ma curiosité, et ainsi de suite.
Suite à cette expérience, j’aimerais continuer à limiter mon utilisation des mails et d’autres tâches professionnelles liées à internet, me permettre de me concentrer sur l’écriture et la programmation et d’autres tâches qui demandent de la concentration, mais en me laissant la place de m’occuper également de tâches plus petites. Et j’aimerais continuer à limiter mon utilisation des réseaux sociaux, des infos, des vidéos et d’autres usages d’internet moins importants.
Maintenant, un mois sans téléphone portable
En février, je vais faire sans téléphone portable. J’ai déjà commencé, et cela n’a pas été difficile pour le moment, mais je suis curieux de voir à quoi va ressembler une longue période à vivre sans.
Rappel du contexte : pendant des années j’ai délibérément évité d’avoir un smartphone et j’avais un simple dumbphone (téléphone idiot, N.d.T) qui pouvait juste envoyer des messages et passer des appels (même si j’avais quand même un réveil, une horloge, et une calculatrice !)… mais en juin j’ai reçu un iPhone en cadeau pour la fête des pères. Depuis, j’ai trouvé qu’il était très utile mais aussi très tentant d’y jeter un œil régulièrement. Je suis devenu meilleur pour ne pas y être constamment accroché, mais quand je suis de sortie et que je ne fais rien, le téléphone reste l’occupation par défaut.
Donc ce mois-ci, je vais faire sans téléphone portable. Et contrairement à internet, je ne vais pas faire tout un tas d’exceptions.
Je ne vais faire qu’une exception parce que je n’ai pas de bonne alternative : mon téléphone portable me servira simplement de réveil.
Autrement, le téléphone sera éteint toute la journée. Je ne l’amènerais pas avec moi quand je sors. Je devrai regarder mon chemin avant de quitter la maison. Aussi, je serai injoignable quelle que soit la raison. Je ne saurai pas l’heure vu que je n’ai pas de montre. Je ne vais pas lire Instapaper ou regarder les Snapchat de mes enfants ou vérifier mes mails ou jeter un œil aux blogs que j’aime sur Feedly. Nada.
Souhaitez-moi bonne chance !
Crédits photo : © nikiteev – Fotolia.com
beau défi !
être injoignable toute la journée me semble super difficile !!…
Bonjour Olivier !
Toujours intéressants vos articles… !
Internet est à peu près faisable mais l’IPhone, trop dur…
Bon courage ! et on verra… 😉
Belle Journée
Nathalie
Bonjour Olivier
Très intéressant de te lire mais, il faut reconnaitre que se détacher d’internet quand on s’y attache n’est pas chose facile. J’ai déjà tenté le coup du weekend sur mes blog.
Pas de publication ni de réponse aux commentaires mais pas toujours facile de réaliser cela.
Pour le téléphone, j’y arrive. Je vis depuis plus d’un mois sans. Mais j’ai toujours une mini tablette pour mes mails e je m’y détache pas.
Heureux de voir si tu arriveras.
Bonne suite.
Nathanael
OK Olivier, je vous suis! Cependant pour ma part, ce sera 1 mois sans télévision… 🙂
Bonne chance!
Marion
super bien ta decision.tres difficile a realiser mais je crois que c’est la seule maniere de tester son autonomie vis a vis de ces media qui deviennnent pr ns un mal necessaire.je compte emboiter votre pas en commencant par un jour par mois ainsi de suite.merci
Coucou,
Un mois sans téléphone je l’ai déjà fait ! C’était une période de ma vie où j’avais grand besoin de « respirer ». Être un injoignable c’est une sensation qu’on oublie, ça donne à la fois un sentiment de liberté et de dépendance aux autres (puisque eux ont un téléphone ). Et en même temps on se rend compte comme la vie est flippante quand on est seul… dans la rue. Ce qui était le plus difficile c’est finalement de se rendre compte à quel point les autres sont accros aux téléphones (j’ai 19 ans en plus alors c’est peut-être plus flagrant )
Finalement j’ai repris un smartphone en me disant que je serais raisonnable, je ne le suis pas ahaha mais bon ça me convient comme ça.
Mais c’était une expérience bénéfique, ça permet de relativiser, de se dire qu’on a aucune obligation à être 24h sur 24 joignable.
Moi le téléphone, je l’ai toujours avec moi mais c’est
rare qu’il me sert.
J’y suis plus attentive en cas d’appel pour le boulot
et je m’en sers de réveil.
Si je ne dois pas prendre le train, ça va j’arrive plutôt
bien à m’en passer.
Par contre ne me demander de me passer de GPS :).
Bonne chance Olivier!!
Bonjour, je partage également cette vision des choses ; J’ai connu le bas débit et les 10h / mois que j’avais n’étaient pas toute utilisé ! Je fais le constat de toutes les choses réels faites dans cette période de vie… Quand au tel, longtemps j’ai eu un bon vieux modèle (préhistorique)après 05 car avant j’en faisait une allergie ! Depuis qlqs années seulement, étant agacé de ne pas pouvoir répondre aux sms reçu j’ai changé de modèle. Mon cadeau de noël ! A mes yeux le portab est un bon esclave mais un mauvais maître. La société actuelle fait pour nous rendre dépendant de ces moyens de communications/relations ? A nous de savoir nous préserver car c’est aussi une arme à double tranchant qui nous reviens par la figure si on l’utilise mal ou trop ?
Bonjour Olivier
Ce que vous développez dans cet article est original et d’ordre spirituel.
« Apprenez à mourir avant que de mourir et vous ne mourez plus. »
Apprendre à mourir n’est pas de couper sa respiration volontairement et de se faire enterrer vivant. Mais c’est apprendre à se passer de certaines chose, pratique et habitude durant un temps bien défini pour en vivre l’effet afin de comparer. Cela permet aussi de se recharger. C’est exactement ce qui est à l’origine des pratiques de carême qui est en train de prendre un autre sens aujourd’hui. Lisez le livre « le mystère du sang » et vous approfondirez votre connaissance.
A présent, que signifie « aller en Egypte? »
Les grands hommes se retirent pour travailler sur eux. Ils planifient toutes les tâches, confient des choses à faire et se retirent pour un temps. Quand Jesus, Boudha, Tao … veulent travailler sur eux, ils font exactement cela. Les disciples disent qu’ils sont allés en Egypte.
Personnellement je le pratique. Mes employés disent à tous ceux qui veulent me voir que je suis allé en Egypte ou en congés.
Il y a exactement une semaine que j’ai fait un entretien avec ma nourrice. J’ai remarqué qu’elle passe trop de temps au téléphone en envoyant les SMS tout azimut. Je lui ai conseillé de réduire le temps passé au téléphone pour lire un livre du développement personnel ou apprendre à faire quelque chose.
Olivier, sur un site de rencontre, on m’avait demandé de remplir un formulaire qui décrit la femme que je cherche. Voici ce que j’avais écrit:
De nos jours, les valeurs se sont mêlées aux choses. C’est pourquoi, je recherche vivement une femme de valeurs originales qui a le bon sens de la vie moderne :
1. Elle ne regarde pas tout le temps la télévision ;
2. Elle n’abuse pas des médias :
3. Elle n’est pas aveuglée par la culture populaire de consommation ;
4. Elle est une végétalienne ou végétarienne :
5. Elle ne fume pas et ne prend pas l’alcool.
6. Elle maîtrise les atouts de la nutrition végétale, naturelle et saine.
7. Elle n’est pas religieuse, elle est plutôt une femme spirituelle.
Merci Olivier et les amis du blog.