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Guide de déscolarisation pour débutants

la déscolarisationIl n’y a aucun sujet à propos duquel on me pose plus de questions en tant que parent que la déscolarisation des enfants, et rien que je recommande plus aux autres parents.

C’est une philosophie éducationnelle qui fournit plus de liberté que n’importe quelle autre méthode d’apprentissage, et prépare, mieux que toute autre chose que je connais, les enfants à un futur incertain et qui change rapidement. Ma femme et moi déscolarisons quatre de nos enfants, et ce depuis des années.

Et pourtant, aussi puissante que je crois être la déscolarisation des enfants, je n’ai jamais écrit sur le sujet, parce qu’en vérité, je n’ai certainement pas toutes les réponses. Personne ne les a.

La beauté de la déscolarisation est dans la recherche des réponses. Si quiconque avait toutes les réponses, il n’y aurait aucune recherche. Et donc ce que j’adorerais enseigner aux parents et aux enfants portés sur la déscolarisation est que cette recherche est justement la joie qu’il y a dans tout ça.

Toutefois, je mets la charrue avant les bœufs : qu’est-ce que la déscolarisation des enfants ? Pourquoi devriez-vous le faire ? Comment faites-vous ça ? Nous allons parler de tout ça aujourd’hui.

Qu’est-ce que la déscolarisation des enfants ?

Tout d’abord, c’est une forme d’éducation à domicile. Mais il n’y a aucune réponse simple à cela, sauf en le comparant à la scolarisation normale. Il n’y a pas une seule façon de déscolariser, et les gens qui le font le font souvent pour de multiples raisons et de multiples façons.

Cependant, voici la façon dont je le décris – contrairement à l’école :

  • L’école a des cours abordant des sujets, la déscolarisation non.
  • L’école a des objectifs fixés par les professeurs et par le système scolaire ; le déscolarisé (l’enfant) fixe ses propres objectifs.
  • À l’école, le savoir est transmis de l’enseignant à l’étudiant ; dans la déscolarisation, l’étudiant a le pouvoir d’apprendre par lui-même.
  • L’école a des livres spécifiques ou des ensembles de matériaux scolaires ; les déscolarisés peuvent apprendre à partir de tout – les livres qu’ils trouvent, des trucs sur internet, leurs frères et sœurs ou leurs parents, l’extérieur, les musées, les gens qui travaillent dans des domaines intéressants, tout.
  • L’école est structurée, la déscolarisation est comme le jazz. C’est fait sur le vif, et cela change au fur et à mesure que l’étudiant change.
  • L’étudiant à l’école apprend à suivre les consignes ; les déscolarisés apprennent à penser par eux-mêmes et à prendre leurs propres décisions.
  • À l’école, on demande aux étudiants d’apprendre à un rythme arbitrairement défini par des administrateurs ; les déscolarisés apprennent à leur propre rythme.
  • À l’école, l’on apprend dans la salle de classe. Grâce à la déscolarisation des enfants, l’apprentissage se fait tout le temps, et il n’y a pas de distinction entre l’apprentissage et la vie.

Laissez-moi insistez là-dessus pendant une minute : avec la déscolarisation, la vie elle-même est un apprentissage. Il n’y a pas besoin « d’aller à l’école »… vous apprenez tout le temps.

Les déscolarisés apprennent tout comme vous et moi apprenons entant qu’adultes : à partir de ce qui les intéresse, en trouvant comment apprendre par soi-même, en modifiant au fur et à mesure qu’ils changent, en utilisant tous les types de ressources et en apprenant les matières qu’ils trouvent, poussés par la curiosité et l’application pratique plutôt que par le fait que quelqu’un dise que c’est important.

C’est la façon dont j’apprends en tant qu’écrivain à mon compte, en tant qu’entrepreneur, en tant que parent. C’est la façon dont nos enfants apprendront quand ils seront adultes. Pourquoi ne pas leur permettre d’apprendre comme ça dès maintenant ?

la déscolarisation des enfants

Pourquoi déscolariser ?

Réfléchissons à ce que fait l’école : préparer les enfants pour le monde de l’emploi (et pour la vie) à l’avenir… un futur qui se trouve probablement dans une dizaine d’années ou plus. Maintenant pensez à dix ans ou plus de changements : combien d’entre nous ont prédit il y a 13 ans ce à quoi ressemblerait notre vie aujourd’hui ? Savions-nous qu’il allait y avoir une récession économique, ou la modification du marché du travail, ou le fait que des choses comme les smartphones et les iPads et les lecteurs numériques seraient aussi répandus ? Et ce n’est qu’un début.

Si nous ne pouvons pas prédire ce à quoi ressemblera le futur de nos enfants, comment pouvons-nous décider aujourd’hui ce qu’ils devraient apprendre pour se préparer à ce futur ? Nous les préparons pour les emplois d’aujourd’hui, pas pour les emplois de demain. L’école apprend aux enfants un ensemble de faits et de compétences dont ils n’auront peut être pas besoin à l’avenir.

La déscolarisation des enfants suit une approche différente : les enfants apprennent comment apprendre, comment s’enseigner à eux-mêmes. Si vous savez comment apprendre et comment vous enseigner à vous-même, alors vous êtes préparé pour tout futur quel qu’il soit. Si à l’avenir les choses que nous connaissons deviennent obsolètes, alors la personne qui sait comment tout apprendre sera prête à apprendre ce qui sera utile à l’avenir. La personne qui sait seulement comment apprendre auprès d’un professeur aura besoin qu’un professeur lui apprenne.

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D’autres raisons d’opter pour la déscolarisation des enfants :

  • C’est comme ça qu’apprennent les entrepreneurs. Les écoles préparent les enfants à suivre des instructions, comme de bons employés, tandis que les entrepreneurs se chargent eux-mêmes de ce qu’ils ont besoin de savoir et prennent des décisions personnelles, voyagent en terrain inconnu. La déscolarisation prépare les enfants à être des entrepreneurs au lieu d’être des robots.
  • C’est bien plus naturel. Le système scolaire est une invention relativement moderne, et ce n’est pas la façon dont les humains ont appris pendant la majorité de notre histoire. La déscolarisation est la méthode d’apprentissage utilisée pendant la majeure partie de l’histoire humaine – y compris par des gens comme Léonard de Vinci, Léon Tolstoï, Mozart, Einstein et Benjamin Franklin.
  • C’est plus libre. La structure de l’école est bonne pour les gens qui aiment que les décisions soient prises pour eux, mais si vous aimez prendre vos propres décisions, et découvrir les choses en vous basant sur vos besoins actuels, vous voudrez plus de liberté.
  • Nous apprenons avec les enfants. À l’école, beaucoup de parents sont exclus du processus d’apprentissage. Beaucoup d’autres demandent aux enseignants de prendre la responsabilité de l’éducation de leurs enfants. Avec la déscolarisation vous apprenez avec vos enfants. La chose la plus importante que j’ai apprise est d’apprendre à apprendre. Nous découvrons, ensemble, comment les gens apprennent, quelle est la meilleure façon d’apprendre, pour chaque enfant.
  • L’apprentissage est illimité. À l’école, l’apprentissage est limité à la salle de classe et aux heures de cours. Ensuite les enfants croient qu’ils arrêtent d’apprendre et qu’ils peuvent retourner jour et vivre leur vie – comme si apprendre était ennuyeux et qu’ils ne le faisaient que parce qu’ils y sont obligés. Mais les déscolarisés apprennent qu’apprendre arrive tout au long de la journée, tous les jours, peu importe ce que vous faites. Si vous n’étudiez pas dans un bouquin, est-ce que ça signifie que vous n’apprenez pas ? Ne pouvez-vous pas apprendre en jouant à des jeux, en allant faire une randonnée, en parlant aux inconnus ? Et en ce qui concerne la façon de préparer le dîner, ou de réparer un robinet qui fuit, ou de construire un fort ? L’apprentissage est tout autour de nous, et c’est amusant ! C’est ce que nous apprend la déscolarisation des enfants.

Il y a plein d’autres raisons, évidemment, et chaque personne trouvera ses propres raisons. Ce ne sont que quelques unes des miennes.

la déscolarisation

Comment déscolariser ?

C’est la partie difficile, parce qu’il n’y a aucune bonne façon de le faire, pas de façon unique. Et les parents qui débutent veulent toujours, toujours, savoir comment faire. Je sais que cela a été le cas pour nous, et très honnêtement, nous recherchons encore la réponse.

Pourquoi n’y a-t-il pas de réponse ? Parce que chaque enfant est différent. Tout le monde a des besoins, des intérêts, des compétences, des objectifs, et des environnements différents. Que diriez-vous si les gens vous disaient qu’il n’y a qu’une seule façon de vivre votre vie, une seule façon de faire votre travail ? Vous détesteriez cela, parce que cela vous retirerait toute liberté, et aussi toute occasion de vous divertir.

Vous dire comment déscolariser est comme vous supprimer toute liberté et tout amusement dans tout cela. Les questions sont la base de tout ça, et la découverte en est l’amusement.

Cela dit, je vais offrir quelques idées sur la façon dont nous déscolarisons, et quelques idées sur la façon dont vous pourriez aborder la chose. Retenez toutefois que ce ne sont que des idées à partir desquelles démarrer !

  • Entrée à l’université. Notre fils de 16 ans a décidé qu’il voulait aller à l’université, et donc il prépare le SAT (test d’entrée à l’université, NdT) de son côté, il suit quelques cours universitaires gratuits en ligne, et il s’entraîne à écrire des essais universitaires sur des sujets qu’il choisit. Il apprend également des choses tout seul, comme la programmation ou l’animation 3D, et il joue de la guitare.
  • Maître en origamis. Notre fille de 13 ans veut être bonne en maths, donc elle suit quelques cours en ligne à la Khan Academy. Elle fait aussi des origamis, coud des bracelets d’amitié, lis des romans pour ados et des BD d’Archie, elle joue du piano, sort au parc jouer au baseball et aime apprendre à cuisiner.
  • Loups et magiciens. Notre fils de 8 ans adore lire à propos des loups, et fait souvent semblant d’être un loup. Ou un magicien, ou un loup-garou. Il aime jouer à des jeux, lire avec nous, créer des histoires et dessiner. Il est plutôt bon en maths, bien que nous n’étudions pas beaucoup cela avec lui et qu’il le fasse seul.
  • Cabanes et restaurants. Notre fille de 6 ans aime qu’on lui lise des histoires et ne lis pas encore toute seule, même si elle apprend à lire avec des jeux et qu’elle lit avec nous. Elle n’aime pas les maths mais les fait sous forme de jeux. Elle fabrique des cabanes, dessine, aime jouer dehors et fait semblant de tenir un restaurant ou un magasin.
  • Le pouvoir des questions. Quand les enfants posent une question, c’est une opportunité de découvrir quelque chose. Nous le recherchons ensemble, ou cherchons des livres sur le sujet en bibliothèque.
  • Les gens que vous connaissez sont des ressources incroyables. Si votre enfant veut être chef cuisinier, vous pourriez connaître quelqu’un qui est chef et tient un restaurant. S’il veut créer des jeux pour iPhone, vous pourriez connaître un programmeur. Si votre enfant est intéressé par les sciences, vous pourriez connaître un biologiste marin. Et ainsi de suite. Entrez en contact avec des gens.
  • Les jeux sont votre meilleur ami. Jouez à toutes sortes de jeux. Ne vous inquiétez pas de ce qu’ils apprennent. Ils s’amuseront, et apprendront que la vie peut être un jeu, et donc ils pourront apprendre.
  • Des projets amusants. Travailler sur des projets artistiques et scientifiques peut être très amusant.
  • Approfondir les intérêts. Si l’enfant est intéressé par quelque chose, montrez-lui comment en découvrir plus sur le sujet, ou comment jouer avec.
la déscolarisation des enfants
  • Quitter l’école. Si vous être nouveau en déscolarisation, et que votre enfant est allé à l’école pendant un temps, c’est souvent une bonne idée de « quitter l’école ». Cela signifie de ne pas se soucier d’apprendre ou d’aller à l’école pendant un temps – quelques semaines, quelques mois. L’idée est de les sortir (et de vous sortir) de l’état d’esprit de la scolarisation, ce qui peut être très difficile, parce que nous avez été formés pour penser en termes scolaires. Nous pensons que nous avons besoin d’être des professeurs et des élèves productifs, et que l’école doit se passer d’une certaine façon, et que si les enfants n’apprennent pas quelque chose via une activité, cela n’a pas de valeur. Tout ça c’est de la connerie, évidemment, donc prenez un peu de temps pour sortir de cet état d’esprit.
  • Exposez-les. Apprenez à leur fournir divers stimuli – ayez des livres et des magazines un peu partout dans la maison, regardez des émissions sur des sujets intéressants, jouez à de vieux jeux de plateau, sortez et explorer votre ville, rencontrez différentes personnes, cherchez des trucs ensemble sur internet. Cette exposition les aidera à explorer de nouveaux centres d’intérêt – même s’ils ne semblent pas intéressés dans un premier temps, l’exposition leur permettra de trouver de nouvelles choses seuls.
  • Apprenez au fur et à mesure. La chose la plus importante est que vous avez besoin de découvrir ce qui fonctionne pour vous. Testez différentes choses. Jouez. Faites des trucs. Sortez et agissez, rencontrez des gens, amusez-vous en apprenant de nouvelles choses. L’amusement, toujours l’amusement, pas de dur labeur à moins qu’il y ait de l’amusement, ne jamais se forcer, toujours être attiré.
  • Soyez patient. Vous ne verrez pas immédiatement les « résultats » ; les changements se produiront chez votre enfant au fil du temps, au fur et à mesure qu’il apprendra que l’apprentissage est amusant et peut être fait tout le temps de plein de façons différentes. Vous pourriez également être frustré que vos enfants ne veuillent pas étudier ou lire ou faire leurs devoirs ou quoi que ce soit d’autre. À la place, laissez-les jouer de la musique ou jouer ou lire des BD ou jouer dehors.
  • La confiance est importante. C’est difficile au début (nous apprenons encore à le faire), mais c’est important d’avoir confiance dans le fait que les enfants peuvent apprendre seuls, avec un minimum de directives, et que s’ils sont intéressés par quelque chose, ils apprendront sur le sujet. Nous pensons tous que les enfants ne peuvent pas apprendre seuls, mais ils le peuvent.
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Avant que vous vous fassiez une fausse idée, je devrais accorder tout le crédit à ma femme Eva. Elle a fait la majeure partie du travail de déscolarisation. J’avoue qu’elle a été bien meilleure que moi pour cela. Eva est vraiment super, même si elle ne l’admettra pas. Elle a lu plus de livres et visité plus de sites web sur le sujet que moi. Elle a fait la majorité de la déscolarisation de manière quotidienne (même si j’aide effectivement autant que je le peux). Je devrais aussi reconnaître le mérite de ma merveilleuse sœur Kat. C’est en effet elle qui nous a conseillé la déscolarisation. C’est une des plus incroyables mamans en déscolarisation que je connaisse.

Article original écrit par Léo Babauta.

Nombreuses sont les personnes qui pensent à tort que la déscolarisation est un système impossible à mettre en place. Pour vous montrer à quel point cela peut être facile, je vous invite à suivre la vidéo ci-dessous. Elle présente un moyen très simple pour aider les parents à aider leurs enfants à acquérir une nouvelle compétence.

 

Crédits photo : sjhuls 

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41 commentaires
  1. Déscolarisation, un concept particulier, mais dans l’idée il est évident qu’on doit désapprendre ce qu’on a appris il y a plusieurs années, et qui se trouve aujourd’hui obsolète, ça s’appelle s’adapter à l’évolution de notre monde…
    Au plaisir,

    Jordane

  2. Quel article ! Cela m’évoque immédiatement le livre d’André Stern « Et je ne suis jamais allé à l’école » qui évoque le fait de n’être jamais allé à l’école et les bienfaits qu’il en a tiré.
    Ce sera réellement une piste à explorer dans un monde où la remise en cause de certains modèles trop bien établis paraît nécessaire.

  3. L’idée est tentante, ne nécessite t elle pas cependant que les parents disposent de beaucoup de temps libre (ou de présence) pour être avec leurs enfants. Dans ce contexte, comment allier une vie active et la déscolarisation d’un enfants ?
    Avez-vous des sites Internet sur ce sujet à nous conseiller ?

    Merci pour cet article, je commence ma journée par lire votre blog avec un réel plaisir.
    Bonne journée.

    1. Bonjour Rémy,
      Effectivement, cela nécessite que les parents aient du temps à consacrer à leurs enfants mais… pas tant que ça. Les enfants qui apprennent de manière formelle (avec des manuels, des cahiers voire des cours par correspondance) consacrent en moyenne 2 à 3 heures par jour – lorsque mes enfants étaient à l’école, je passais 1h30 par jour à faire les trajets maison/écoles.
      Pour des personnes qui travaillent à l’extérieur avec des horaires fixes, c’est évidemment un peu compliqué. Personnellement, je travaille, mon conjoint également, mais chez nous. Mes enfants ont 12, 10 et 7 ans.
      Je vous propose de revenir répondre à ces commentaires intéressants un peu plus tard… Nous allons observer des vols de montgolfière, parler des propriétés de l’air et aussi de vents dominants. Et admirer, avant tout 🙂

  4. Même si le concept est séduisant, il nécessite effectivement du temps ET de l’argent.
    En plus je trouve réducteur de sous-entendre que ceux qui vont à l’école n’apprennent qu’à l’école… Mes enfants sont tous scolarisés et sont curieux de plein de choses autres, et aiment autant apprendre tout ce qui n’est pas enseigné à l’école.
    J’ai eu l’occasion de fréquenter une famille avec un enfant déscolarisé, et c’était une catastrophe car il ne s’intéressait pas à grand chose et ne savait pas du tout interagir de façon agréable avec d’autres enfants.
    Ces critiques étant faites, je reconnais que l’école me déçoit souvent et je comprends qu’on prenne le chemin d’une autre façon d’apprendre.
    Déscolariser est un choix lourd de conséquence et qu’il ne faut pas faire à la légère.
    Un accompagnement attentif à la scolarité est tout aussi porteur de fruit…..

  5. L’idée semble belle a y regarder de loin mais, quand on l’observe de plus près, elle est utopique à plus d’un titre et révèle plusieurs failles. Elle suppose d’abord que le (souvent la femme qui reste au foyer donc) ou les parents ont un niveau d’intelligence et de culture suffisant pour transmettre quelque chose à ses enfants. En tant qu’enseignante, je peux vous assurer que ce n’est pas toujours le cas, voire même pire quand les parents rejettent toute forme d’éducation. Oui, ça existe et plus qu’on ne le croit. Rejeter l’école revient donc à une forme de discrimination dans ce cas. Par ailleurs, c’est oublier que les parents dont les enfants vont à l’école enseignent aussi à leurs enfants et leurs transmettent du savoir. Il ne faut pas faire d’opposition manichéenne entre les deux. Ensuite, il ne faut pas minimiser l’intérêt de l’apprentissage à la vie en groupe que suppose l’école ; certes l’enfant y sera plus ou moins heureux, mais il s’y forgera aussi ses aspects relationnels et apprendra à s’adapter à des situations moins confortables qu’à la maison -ce qui, en plus, stimule son intelligence. N’oubliez pas non plus que ceux qui produisent les manuels, livres ou autres sources de culture sont allés à l’école aussi ; s’ils n’y étaient pas allés et avaient appris seulement ce que leur entourage leur avait transmis, ils relaieraient des croyances, des superstitions et autres pseudo-culture propres à diviser les gens voire à les rendre agressifs. Je lis aussi que ce sont les professeurs qui fixeraient les objectifs des cours : c’est faux! Toute personne s’intéressant un peu au système scolaire sait que c’est le ministère qui définit les progressions par matière et par niveau, les inspecteurs nationaux et régionaux veillant ensuite à ce que chaque professeur applique bien sagement ce qu’on lui demande, ce qui, heureusement pour l’élève, n’est pas toujours fait à la lettre car la plupart des enseignants ont à cœur de rendre les élèves vraiment autonomes, de leur laisser à tous, d’où qu’ils viennent, les mêmes outils pour acquérir le savoir, d’ouvrir leur esprit à un maximum de connaissance et de veiller à ce qu’il apprennent à vivre avec les autres le mieux possible. Et j’en passe, car d’autres actions sont menées dans les établissements scolaires que les parents auraient plus de mal à obtenir, à moins d’avoir beaucoup d’argent.
    Bref, je pourrai en écrire encore beaucoup mais je vais juste conclure en disant qu’il y a toujours eu des autodidactes, des gens suffisamment intelligents, chanceux et volontaires pour apprendre en marge du système, mais c’est une minorité. L’éducation laïque de nos enfants est une priorité et promouvoir la déscolarisation comme vous le faites, M. Olivier, me semble plus spécieux que réaliste et judicieux.

  6. Bonjour Léo.

    Pourriez-vous faire traduire la suite de cet article, c’est-à-dire les nombreuses questions et réponses qui figurent dans votre blog unschoolery.com?

    Notamment, pourriez-vous aborder la question de la désocialisation? Y a t-il des alternatives à la culpabilité de laisser les enfants se « couper » des autres?

  7. Je suis tellement navrée, Mu, que vous ne soyez pas plus ouverte à d’autres formes d’apprentissages – mais ces réticences sont assez classiques de l’institution scolaire.
    Le processus de désécolisation nous conduit à nous interroger et à revenir sur des croyances : l’école est le lieu où l’on apprend les savoirs importants, l’école est le lieu où l’on apprend le mieux, l’école sait ce qu’on doit apprendre…
    Je ne crois plus en tout cela.
    Mes enfants n’ont pas besoin de moi pour apprendre : ils ont des pairs grâce auxquels ils progressent énormément (mon fils a ainsi appris à créer un serveur en demandant aux autres et transmets aussi ses connaissances) ; ils ont des interlocuteurs hyper spécialisés (les guides des musées, nos copains biologistes, le papa de untel qui est ingénieur, etc.) ; ils utilisent internet, les MOOCs, les cours en ligne qui leur permettent de s’intégrer à une communauté d’apprenants. Toutes ces expériences développent leurs compétences sociales, et ils s’adaptent très vite à leurs interlocuteurs, apprenant à reconnaître et utiliser les codes culturels, sociaux, etc. de leurs interlocuteurs.
    Par ailleurs, le milieu des non-scos (non-scolarisés) est très cosmopolite et la mixité sociale et économique est forte. Il y a beaucoup de parents avec de faibles moyens financiers, il y a aussi des gens avec beaucoup de moyens. Nos amis sont sud-africains, israéliens, américains, australiens, japonais, chinois, suisses et français.
    Contrairement aux enfants scolarisés, ils apprennent sur place, concrètement. Croyez-vous que l’on comprenne mieux la construction d’un château fort en en visitant un avec un guide ou en lisant un manuel ? Croyez-vous qu’on étudie mieux la photosynthèse avec un haricot qui pousse dans du coton et un contrôle la semaine prochaine ou bien en allant visiter l’INRA et lier contact avec des chercheurs ?
    Enfin, nos enfants apprennent ce dont ils ont besoin : pas besoin de passer de longues heures à comprendre d’obscurs théorèmes de maths lorsque sa passion, c’est la danse. Comprendre les maths utiles au quotidien est suffisant. Pas besoin de décortiquer Germinal lorsque ce qu’on aime, c’est coder. Nous donnons à nos enfants la possibilité de devenir très forts là où ils sont naturellement doués et dont ont le goût, sans chercher à en faire des moyens partout.
    Surtout, nous avons des enfants qui ont un feu intérieur, qui savent ce qu’ils veulent et qui se trouvent dans le plaisir fou d’apprendre

    1. Merci, pour vos écrits…ce feu intérieur si puissant que mes enfants ont, et que l’école veut contrôle,diriger,diminuer ..C’est ça qui fait que je veux descolariser mes enfants..seulement en maternelle.le côté social de l’école est la seule chose qui retient l’attention de ma fille, elle voit des copains…sinon elle s’ennuie, pourtant si curieuse à la maison….je crois que je vais sauter le pas…sincèrement merci

  8. Bonjour,

    Pour comprendre ce que dit l’auteur, il faut être reparti à zéro. C’est seulement à ce moment qu’on peut en comprendre le sens profond qui serait trop long à expliquer en quelques lignes.

    La vision du monde est à l’opposé de ce qu’on nous a enseigné, dès le départ, à l’école. D’ailleurs, je ne peux plus parler de quelque chose dont je n’ai pas fait l’expérience avec « La Connaissance » et non plus avec mes diplômes.

    J’ai abandonné le conditionnement des cerveaux de l’école (apaisement du mental) et je me laisse diriger par mon intuition. Ainsi, je réduis constamment mes mauvaises expériences et elles deviennent insignifiantes puisque j’ai réduit mes excès en tous genres. Je deviens « QUI je voulais être ».

    Combien d’esclaves ai-je encore ? Suis-je vraiment heureux dans cemonde des illusions ? Posez-vous vraiment ces questions, là, maintenant, dans le monde que vous cotoyez tous les jours ? Pour vivre heureux, mes pensées et mes paroles doivent être en accord avec mes actes.
    Les hommes ont de tout temps manipulé les femmes. Ce n’est pas pendant 1 ou 2 siècles, mais depuis des dizaines de millénaires, voire des centaines de millénaires. Quand je fonctionne avec mon intuition (coté féminin), je ne me pose plus de mauvaises questions. Il ne m’arrive que du bon quand je la suis.

    Je vis dans la réalité, avec discernement et clairvoyance.

    Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir franchi ce cap du déconditionnement. J’ai du faire de nombreux efforts mais progressivement, pour sortir de ma « zone de confort » (peur de perdre de l’argent, de perdre mon travail et ma notoriété, peur de ne plus être heureux sans mes habitudes ou sans ma moto, peur d’apparaître différent et incompris de mon entourage, ). J’avais la volonté de maitriser mes émotions. Mon égo n’a pas été touché ! car je l’avais remis à sa place.

    Choisir de vivre dans un monde d’illusions avec des idées formatées et préconcues, ou bien vivre heureux, avec amour et paix dans un monde merveilleux !
    Vous avez déjà fait un grand pas en vous abonnant à « Habitudes Zen ».

    Croyez en vous et agissez! Votre Univers vous le rendra et vous réussirez « QUI vous voulez être »!

    Bonne méditation et bonne chance dans la vie.

  9. Bonjour,

    Freinet, Montessori, Steiner,
    http://ecole-vivante.com/equipe_ecole_vivante.html
    Ecole Decroly
    http://www.ecoledecroly.be/

    Vous avez visité ces types d’enseignements dans lesquels l’expérimentation et la curiosité sont les moteurs des projets des enfants, des groupes, des classes ou de l’école ?

    Déscolariser n’est pas LA solution, c’est une solution qui correspond aux souhaits des parents. Une solution parmi d’autres, et pas nécessairement mauvaise j’en conviens.

    1. Bonsoir,
      Vu que nous sommes impuissants pour améliorer les programmes de l’enseignement en intégrant les notions de collaboration à la place de la compétitivité, en continuant à pratiquer la supériorité du sexe masculin dès le plus jeune age, la seule solution est bien de changer nous-même notre façon de vivre. J’ai commencé à travailler pour gagner de l’argent en 1973. Depuis ce temps, j’ai toujours entendu des promesses politiques. Avec le dernier président, je dirai que les français le mérite. Mais le plus déconcertant, c’est que la maheure partie du peuple va une nouvelle fois tomber dans le monde des illusions.
      Paul Valéry a dit (à son époque): « La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de s’occuper de ce qui les regarde ».
      Il avait raison. Entre: ne pas faire d’efforts, ne pas avoir la connaissance, laisser d’
      Saviez-vous qu’aux Etats-Unis et maintenant dans tous les pays développés, de plus en plus de couples se font dénationaliser ? Aucun média, ni politique n’en parle, car ca fait leur fait peur.
      Si vous supprimez tout le coté négatif d’un produit et que vous annoncez seulement les bienfaits, ca donne un médicament …

  10. Combien d ecoles Montesseri Steiner etc en France ? Faut il renoncer a un apprentissage naturel et motivant si on n a pas une de ces ecoles a proximite ou se resoudre a se taper 60 bornes chaque jour ?
    La desco etant souvent ‘un choix par defaut quand tt le reste a echoue il est important de la dediaboliser.

    En ce qui concerne la sosciabilisation, je suppose que vous plaisantez madame l enseignante ? Comment comparer la pseudo sociabilisation dans un groupe limite a une classe d age, de personnes qu on n a pas choisies, où regne en permanence la competition (toute cooperation etant decouragee par les enseignants car assimilee a du bavardage) et l ennui, et la sociabilisation dans des activitees artistiques ou sportives, donc soit en classe d’age soit mixte, et toutes les interactions realisees hors temps scolaire, cad 24/24 pr les desco : jeu avec des pairs ou des adultes, questionnement/apprentissage aupres d’experts (le guide du musee, le plombier, le parent d un copain qui fait une profession interessante etc).

    Combien d enfants scolarises sont capables d interagir sereinement avec des adultes, de leur poser des questions, de suggerer des reponses s.ils savent ? Et combien ont interiorise la hierarchie ostracisante des ages (et des sexes, et des races) et la peur du jugement, de l.erreur ?

    Ce que j.observe chez bcp d.adultes c la paralyse de « faire une faute », commettre une erreur, se tromper, qui bloque toute exploration de l inconnu, toute opportunite de changement… mais aussi toute recherche active : « je sais pas ». Et bien cherche, bon sang ! L ecole enseigne aussi, surtout cela: la paresse intellectuelle la passivite, la peur de l.erreur, la prise de risque minimum.
    Et ca prend des annees a se desapprendre.

  11. Bonjour,
    Je suis assez sceptique sur la déscolarisation car l’école n’est pas le lieu privilégié de la pensée unique. La pensée unique est diffusée par les canaux traditionnels des médias et – justement – elle pilonne à tout va l’instruction. Quand je parle d’instruction, je parle de celle qui apporte des bases et des références à partir desquelles tout être humain doit élaborer par lui-même un raisonnement et penser dans un esprit critique (une tête bien faite et pas une tête trop pleine bien sûr). La connaissance a un sens quand on comprend ce qu’elle a pu apporter à l’humanité. Par exemple, les mathématiques, même s’ils sont difficiles d’apprentissage, peuvent apporter une méthode dans le raisonnement.
    Après, je comprends très bien que des parents gardent un regard critique sur les programmes d’enseignement et complètent l’enseignement traditionnel par d’autres canaux de connaissances, et c’est ce que font certains depuis longtemps. Ces autres canaux de connaissances enrichissent l’instruction.
    Mais déscolariser me paraît excessif et je rejoins d’autres internautes sur le sujet : il faut pouvoir disposer de temps et de moyens. Tout le monde ne fréquente pas des ingénieurs et des biologistes : là, je parle d’une partie de la population qui galère pour trouver ou garder un emploi, quand elle n’est pas passée sur le registre de la survie.
    Quand à préparer les enfants au monde du travail : là, ça me dérange encore plus, parce que justement on raisonne et on reste dans l’univers économique actuel qui exploite les êtres humains au bénéfice d’un petit nombre, tout ça pour gagner toujours plus à la bourse. Or, les multinationales délocalisent les unités de production vers des pays où on peut à loisirs disposer d’esclaves et déverser sans problème les déchets industriels dans les cours d’eau. Des esclaves, enfants et adultes, qui n’ont pas pu s’instruire à l’école et n’ont pas de diplôme reconnu par les conventions collectives.
    Quand j’entends un chef d’entreprise dire que l’école et les diplômes ne servent à rien… J’ai comme une nausée, si vous voyez ce que je veux dire.
    Pour conclure, je pense que l’instruction et le code du travail dérangent le système d’exploitation actuel, qui a besoin d’exploiter des êtres humains malléables et corvéables.
    C’est pourquoi, même si par ailleurs, je trouve que l’enseignement traditionnel peut et doit être complété par d’autres voies d’instruction, je persiste à penser que l’école ne sert pas à rien.
    Je vous remercie de m’avoir lu et au plaisir de lire vos réponses.
    Cordialement.

    1. Bonjour Chantal,

      Vous avez raison dans le fait que personne n’a la science infuse et qu’il n’est pas encore possible de faire toutes les expériences nécessaires afin d’améliorer notre bien-être à tous.

      Une des mes amies biologistes m’a fait à plusieurs reprises la remarque, que les mathémathiques avaient été écrites par les hommes et que cette logique n’était pas celle des femmes. Vous voyez que ce n’est pas tout à fait ce que vous avez écrit. J’ai évidemment compris que c’est la facon dont fonctionne le cerveau des hommes qui était la raison de son incompréhension car ce sont bien eux qui les ont écrit.
      On pourrait écrire des livres à ce sujet, dans le genre de « Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus », car dans la vie (je suis un homme), je suis confronté au même problème que vous.
      Dois-je parler des jouets dès les premières années, les voitures pour les garcons, et les poupées pour les filles! Personnellement, chez mes petits enfants, la tendance s’est inversée naturellement (parce que j’ai fait l’effort de changer).

      Ceci soulève un problème fondamental et général auquel a été confronté l’Islande entre 2010-2012. L’Islande qui s’en sort très bien aujourd’hui, puisque le gouvernement et le premier ministre a été contraint de démissionner, la dette du peuple a été recalculée (estimée à 30% de ce qui était réclamé) et les responsables de la dette sont en prison, les lois ont été abolies et la constitution a été totalement réécrite. Un comité a été créé regroupant toutes les classes du peuple pour réécrire les lois et les lois fondamentales sont soumises à referendum. Les Islandais semblent heureux, ce sont eux qui le disent, d’avoir « viré » les personnes inhumaines. Ils sont revenus aux métiers d’antan en conservant certaines nouvelles technologies. Le stress semble même y avoir disparus. Il n’y a pas 1 homme qui dirige, mais un comité directeur.
      Les islandais ont changé eux-même leur façon de vivre. Ce sont eux qui ont voulu cette « Evolution », et non révolution.

      Autre exemple.
      Je ne suis pas historien. Mais, en analysant ce que les enfants apprennent à l’école et que j’ai appris auparavant, on pourrait se demander pourquoi on nous rabache constamment les mêmes salades.
      Quand osera-t-on dire la vérité sur l’histoire de france, sur les templiers partis s’approprier des trésors de guerre ou encore sur l’invasion des amériques par les colons pour s’approprier les terres sur lesquelles vivaient les indiens, comme bien sûr, le même scénario pour la majorité des guerres. Je peux citer les marchés des esclaves que nous européens, avons su développer en enrolant de force ces étrangers, dans le seul but de s’enrichir. Ou encore les perpétuelles guerres de religions …

      Pourquoi les irrégularités de la langue françaises n’ont pas été améliorées ? Ca arrange qui à l’Académie française pour que cela reste ainsi ?

      Dès l’enfance, l’école apprend aux enfants à devenir compétitifs et à écraser leur voisin, pour leur prendre leur place, leurs trouvailles, leurs terres, leurs idées,…
      Nous leur montrons qu’avec les armes, le pouvoir, le sang, …
      Drôles de vertus que nous laissons enseigner à nos enfants. Difficile de parler d’Amour, de paix et de sagesse.

      D’ailleurs, nous n’avons reçu aucun cours de développement personnel à l’école. Ah si. Notre gouvernement a pensé pour Nous, la théorie du genre. Très peu auraient été décus avec Coluche comme Président.
      Je regrette personnellement d’avoir dit Oui à l’Europe. Nous avons fait exactement l’inverse des pays de l’URSS, qui réclamaient leur indépendance. Avez vous observé qu’en 12 ans, les prix avaient doublé. Par contre les revenus ont été maitrisés ???
      Et si tous les pays du monde sont endettés, mais où est donc passé l’argent ? Je ne crois plus au Père Noël, c’est vrai que 70% des gens ont oublié que Noël était l’anniversaire de la naissance de Jésus et non pas un gueuleton de famille, mais la société de consommation est partie dans des excès matérialistes dont ces gens ne souhaitent pas sortir.

      Nous avons beaucoup de réparations à faire et nous aurons toujours besoin d’apprendre, mais ce serait mieux de le faire dans la collaboration pour un avenir meilleur. Par contre, je ne compte pas sur les autres pour faire des efforts à ma place pour que ma vie et celle de mes générations futures changent.

  12. Effectivement, Jackie, il y a matière à réfléchir sur nos conditions de vie et sur les bases même de notre société. Et du coup, c’est là que je vous rejoins : la nécessité de s’ouvrir à divers champs de connaissances et à divers canaux d’informations et cela n’exclut pas le « savoir académique » comme on dit. Sur l’histoire, ayant fait une fac, je peux vous confirmer qu’il y a une histoire officielle, celle relayée par les médias, et une histoire sérieuse faite par des profs-chercheurs , qui font un travail remarquable qui n’est malheureusement pas diffusé au plus grand nombre. A l’heure actuelle, des contresens et de véritables falsifications sont relayés par les médias, détournant ainsi la population de connaissances importantes pour ne pas dire primordiales. Pour ne citer qu’un exemple, les débats entre les tenants du libéralisme économique et les défenseurs des droits de l’humanité au XVIIIe siècle. De nos jours, qui sait que les défenseurs des droits de l’humanité développaient une pensée philosophique du droit naturel contre l’esclavage à Saint-Domingue et les îles de Caraïbes ? Qui sait que la première abolition de l’esclavage date du 4 février 1794 ? Qui sait que Napoléon a ensuite rétabli l’esclavage et qu’il a fallu attendre 1848 pour le voir à nouveau aboli ?
    En tout cas, si j’ai un voeu à faire, c’est de nous encourager à nous cultiver, nous informer et notamment nous instruire sur les périodes antérieures, qui nous aideraient à comprendre la période actuelle.
    Cordialement.

    1. @Jackie :
      C’est dommage de gacher un commentaire interessant par une preuve de betise : « Notre gouvernement a pensé pour Nous, la théorie du genre. »
      La theorie du genre n’existe pas, sauf dans les fantasmes des integristes anti-tout. D’ailleurs même eux reconnaissent son inexistance et le fait qu’elle n’est qu’un pretexte à faire du bruit : http://yagg.com/2014/01/30/au-grand-journal-ludovine-de-la-rochere-admet-que-la-theorie-du-genre-nexiste-pas/

      Il serait temps que les adultes de notre pays s’achètent un cerveau et quelques grammes de sens critique : http://www.legorafi.fr/2014/01/30/theorie-du-genre-les-enfants-demandent-a-leurs-parents-dagir-un-peu-plus-en-adulte/

      Les études de genre existent depuis des dizaines d’années et se penchent sur les mécanismes sociaux liés à la différence des sexes. La montée du sexisme décomplexé jusqu’au plus hauts niveaux de l’état, le recul récent du droit à l’IVG en Europe, les délires homophobes commencés en 2013, et jusqu’aux catalogues de jouets de Noel dernier (http://leplus.nouvelobs.com/contribution/964003-catalogue-de-noel-bravo-super-u-d-horripiler-le-printemps-francais-et-les-autres-reacs.html) prouvent s’il en était besoin l’utilité et l’actualité de ces études et l’urgence à les vulgariser.

  13. Depuis plus d’une dizaine d’années, je lis, j’étudie, je questionne et je réfléchis aux différentes approches qui ont vu le jour dans le domaine de l’éducation. À travers toutes ces années, j’ai compris l’importance fondamentale d’offrir aux enfants une éducation qui puisse nourrir autant la curiosité intellectuelle que la créativité, l’imagination, l’expression artistique, l’habileté motrice et la connexion spirituelle.

    Il est vrai que j’ai trouvé au sein de la pédagogie Waldorf un trésor, une compréhension de l’être humain que nulle autre approche a réussi à saisir et à combler pleinement. Je me suis d’ailleurs profondément impliquée pour la fondation d’une école Waldorf dans ma région. Mais le prix exorbitant de cette école m’a poussé à poursuivre encore plus loin ma réflexion par rapport à l’éducation. Et c’est vers le « unschooling » que la Vie semble me diriger tranquillement…

    Mais avant d’aborder ce que représente la déscolarisation pour moi, je me permets de témoigner de ma propre expérience d’enfant ultra scolarisée.

    J’aimais l’école. (Même si je réalise aujourd’hui que j’aimais l’école essentiellement pour la gratification que je recevais de ma famille étant donné mes succès). J’obtenais les meilleures notes à chaque année et toutes les matières académiques étaient vraiment faciles pour moi. J’apprenais par coeur notions et définitions et je savais repérer les questions qui allaient être posées pour un examen. J’adorais mes professeurs. Je restais après l’école pour converser avec eux et m’intéressais à toutes sortes de sujets. J’étais curieuse et intéressée, déterminée et ambitieuse. .Pourtant, je dois l’admettre, j’attendais tout de même impatiemment ces années où j’allais enfin pouvoir choisir plus précisément les cours qui porteraient enfin sur les sujets qui me passionnaient plus particulièrement.

    Ainsi, en secondaire 4 (au Québec), je fais un premier choix et déception, c’est plutôt ennuyeux. Heureusement, le collégial s’en vient et je me dis qu’enfin, je pourrai choisir plus précisément, selon mes intérêts. Et voilà que je choisis et là encore, cours généraux qui ne semblent jamais me rapprocher de ce qui m’intéresse. Je continue, j’étudie et attends de choisir enfin à l’université. Enfin, le choix de cours qui m’intéresse! Je choisis la psychologie que j’aimais appelée « médecine de l’âme ». Mais voilà que la désillusion n’a pas tardé à pointer le bout de son nez. Des cours à 100 mille lieux de l’essence de l’humain avec des profs universitaires qui ne sont jamais sortis de l’université parce qu’ils ont passé leur vie à faire des recherches et qui finalement, n’avaient pas compris grand chose de ce qu’est l’être humain fondamentalement.

    Je me souviens de ce cours où j’ai dû répéter la même démarche que les étudiants des années précédentes, soit de rencontrer la directrice d’une école défavorisée et la questionner sur la réussite des enfants de son école. Comme s’il n’y avait pas assez de livres pour démontrer le lien entre milieu défavorisé et difficultés à l’école. Ainsi, au lieu de proposer des solutions, d’apporter des idées nouvelles pour améliorer le sort de ces enfants, tout ce qui nous était demandé, c’était de répéter ce que d’autres scientifiques avaient déjà largement documenté…

    Après 6 ans d’université, j’ai travaillé dans un hôpital pour soutenir le système plus que pour aider les gens; puis j’ai finalement eu ma première enfant et décidé de rester à la maison pour voir grandir mes enfants. Nul besoin de mentionner toutes ces remarques de gens qui n’en revenaient pas que je quitte après toutes ces années d’études alors que personne ne semblait voir un inconvénient à ce qu’une amie qui n’avait qu’un secondaire 2 reste auprès de ses enfants. Après tous les sacrifices que je venais de faire, il aurait encore fallu que je sacrifie la joie de voir grandir ma fille parce que maintenant j’étais instruite…???

    Et devinez quoi? J’ai enfin réalisé que ça faisait des années que je n’avais pas lu un livre juste pour mon plaisir et non par obligation, pour répondre à un examen.

    Je m’étais dit qu’avec mon revenu en moins, j’allais apprendre à cultiver mes propres légumes, faire mon propre pain et vivre de façon plus autonome. Mais voilà que la réalité s’est enfin révélée… Je ne savais rien faire. Pendant toutes ces années, j’avais appris une tonne de choses dont je ne me rappelais plus et tout ce dont j’aurais eu besoin juste pour survivre dans la vraie vie sans dépendre de tout le monde, je n’en avais strictement rien appris. Car on s’entend que les bibittes en plastique pour parler des insectes et le haricot qui pousse dans un verre, c’est pas mal loin de la vraie vie! Et à quoi me sert d’être cultivée sur toutes les guerres et les quêtes de pouvoir des humains du passé quand l’histoire se répète et ne fait que changer de civilisations… Ce n’est pas en regardant les quêtes de pouvoir qui se perpétuent que nous pourrons y mettre un terme mais en comprenant d’où vient ce besoin si criant de posséder, même au détriment d’autres êtres vivants. Or comprendre notre Essence ne s’apprend pas dans les livres…

    Après des années de quête spirituelle, j’ai compris pourquoi les grands maîtres spirituels disent souvent que pour aller à la rencontre de nous-mêmes, nous devons nous déconditionner, nous devons désapprendre… Car toutes ces notions qu’on nous enseigne nous éloignent de notre être profond. Les belles théories qui nous remplissent le cerveau nous font perdre de vue notre capacité à ressentir les choses et même à savoir qui nous sommes vraiment.

    Alors vient mon questionnement quant à la scolarisation…

    Comment se fait-il que la plupart des jeunes enfants, si curieux et avides de connaissance, n’aiment pas l’école, lieu de savoir par excellence, dit-on? Pourquoi tant de jeunes au regard blasé (qui vont à l’école parce qu’ils y sont obligés) ne savent pas ce qu’ils veulent dans la vie et ainsi font des études à l’université dans un peu n’importe quoi parce qu’ils ne savent plus ce qu’ils aiment et ce que la vie attend d’eux? Pourquoi tant de décrochage scolaire? Où est passé l’enthousiasme de l’enfant? Ça se perd en vieillissant ou les adultes n’ont pas su respecter le besoin de l’enfant à découvrir le monde à travers sa propre expérience, son enthousiasme et son ressenti? Combien de fois avons-nous imposé des concepts abstraits qui ne font pas de sens pour eux sous prétexte que ça lui servira pour plus tard (comme si plus tard, il ne pourrait pas l’apprendre)? Et comment s’étonner de tous ces enfants, de plus en plus nombreux, à présenter des déficits d’attention et de l’hyperactivité alors que nous les cloîtrons dans un local bondé d’enfants en s’attendant à ce qu’ils gardent le silence, restent calmes, respectent des consignes et ne laissent jamais déborder leur trop plein d’énergie qui était justement destinée à les faire explorer leur monde??? Et s’ils ne respectent pas les multiples consignes, on les punit en restreignant leur temps de jeux libres au cours desquels ils auraient pu se défouler enfin.

    Avec le temps, j’ai fini par comprendre que nous ne croyons pas en l’Humain. Nous avons inventé l’Enfer car nous avons toujours pris pour acquis que sans menace, l’humain opterait pour le vice. Et sans école, l’enfant deviendrait un fainéant.

    L’enfant apprend par le jeu mais on est si pressé de les retirer de leurs jeux pour leur enseigner… Mais nous, sommes-nous vraiment satisfaits des adultes que nous sommes devenus? Sommes-nous certains d’avoir acquis cette Sagesse qui nous permette d’affirmer que notre beau savoir intellectuel prévaut sur leur propre curiosité naturelle? Nous avons de beaux emplois, une sécurité, du confort mais est-ce vraiment cela la Vie? Métro-boulot-dodo? Voulons-nous vraiment que nos enfants se lèvent les lundis matins en attendant le vendredi pour enfin profiter un peu de la Vie? N’est-ce pas à tous les jours que la Vie nous est offerte en cadeau afin de la chérir et de la découvrir?

    Car au-delà de l’idée de déscolariser un enfant se cache une toute autre façon de voir la Vie. C’est un appel intérieur à célébrer la Beauté de notre monde, à goûter sa Splendeur et à respirer son Immensité. C’est un appel à la liberté et à la spontanéité. C’est un saut dans l’inconnu et une invitation à la découverte et à l’aventure.

    Oser la Vie, c’est faire confiance… C’est croire que l’enfant possède déjà en lui cette aspiration à accomplir ce pour quoi il est venu en ce monde. C’est choisir la route que nous voulons parcourir et changer de direction si, au fil du temps, elle ne nous convient plus. Oser la Vie, c’est accepter de se tromper; c’est savoir qu’on ne fait pas d’erreur, qu’en fait, on ne vit que des expériences plus ou moins heureuses. Oser la Vie, c’est oser vivre ici et maintenant car demain, nul ne sait de quoi il sera fait. C’est rire et pleurer, c’est chanter et danser, c’est se perdre et se retrouver. C’est accueillir tout ce qui est, c’est quitter ce monde avec plus de sagesse qu’à notre arrivée.

    Puissiez-vous tous vivre pleinement cette magnifique Vie qui vous a été offerte en vue d’apporter plus d’Amour et de Lumière à notre monde! Amour & Joie!

    1. Bonjour Hélène,

      Vous avez raison de voir l’enseignement sous cet angle et je suis persuadé que les enfants sont heureux. C’est une volonté de la part d’un petit groupe de personnes, éducateurs et certains parents, de s’investir pour avoir une vie meilleure.
      Toutefois, en application, ce type d’école ne concerne que 35 enfants d’après ce que j’ai pu lire. Le résultat doit être stupéfiant et je salue aussi Pierre Rabhi au passage pour son dévouement.

      Mais c’est une goutte d’eau à l’échelon national et à tout ce qui se trame dans notre dos. Il est évident que nous parlons de la majorité des enfants scolarisés dans le système classique. Je vous convie à visionner ce film sur you tube:
      https://www.youtube.com/watch?v=fhwt_7L2D-w
      Votre école n’a évidemment rien à voir avec une école classique. Bravo pour votre dévouement et vos convictions.

      Le unschooling donne aussi de très bons résultats. Il y aurait plus de 30.000 enfants. C’est encore une goutte d’eau sur le nombre d’enfants scolarisés. Mais peu importe la méthode, c’est le résultat qui compte et c’est apparemment plus répandu que votre type d’école.

      Quant aux dernières lois de nos gouvernements sur ce sujet comme pour bien d’autres, prions pour avoir des politiques plus humains…

      Cordialement,

  14. Merci Marie-Soleil pour votre excellent témoignage.

    Je suis un chemin parallèle et je ne suis plus à la recherche du bonheur.
    Voilà pourquoi l’école formatise pour la vie du système et ne m’a jamais appris à être heureux.

    Les professeurs sont sensés nous apprendre à réussir, alors qu’eux qu’eux-mêmes n’ont aucune expérience de la réussite et encore du bonheur. Je n’échange plus mon temps contre de l’argent. J’agis avec mon coeur.
    La recrudescence du nombre de divorces dans les couples depuis les années 1980 montre bien le malaise de la société avec ses doctrines qui vont à l’encontre de la santé et du bien-être.

    Je payais des impôts qui servaient à fabriquer des armes et à payer des hommes qui allaient tuer des personnes qu’ils ne connaissaient pas et ne leur avaient rien fait. Au travers de l’histoire et de l’alimentation, je perpétrais les idées de certaines familles dominantes et les laissaient apprendre à mes enfants.

    Je suis déconnecté de ce monde des illusions.
    Mon bonheur est quotidien. Je partage avec chaque fleur, qui dégage son parfum sompteux et des couleurs merveilleuses, chaque animal qui court vers moi m’acceuillir, chaque oiseau qui vient me remercier de lui apporter sa nourriture quotidienne, chaque femme qui recherche la paix, un peu de tendresse et d’affection, qui m’appelle pour me donner de ses nouvelles ou prendre des miennes, …
    J’admire mon environnement et je le remercie d’apporter la beauté et la joie dans mon coeur.

    Je ne pense plus avec le coté du cerveau des hommes qui n’a servi qu’à « manipuler » depuis le début des temps. Je préfère écouter les femmes, pour leur logique, leur sagesse et leur amour.

    Vivez dans la paix et l’amour. Soyez heureuse avec vos enfants!

    1. Bonjour,
      J’avoue ne pas avoir lu tous les commentaires dans le détail, mais en tant qu’enseignante, j’ai été un peu choquée par certaines lignes.
      Je pense notamment avoir une très bonne expérience de la réussite et du bonheur. (« Les professeurs sont sensés nous apprendre à réussir, alors qu’eux qu’eux-mêmes n’ont aucune expérience de la réussite et encore du bonheur. » ???????).
      J’apprends à mes élèves à méditer, à apprécier la vie. Dans ma classe, il y a un cahier de bonheur.
      Je leur apprends aussi à apprendre par eux-même.
      Je suis encore loin de mon modèle d’école idéale, mais je pense qu’on peut préparer les enfants au monde de demain aussi à l’école. Voir l’école du Colibri des Amanins, avec le film « Quels enfants laisserons-nous à la planète ? » http://www.dromeardeche-solidaires.org/ecole-du-colibri-le-film-quels-enfants-laisserons-nous-la-planete
      De nouveaux modèles sont possibles, en restant parfaitement « dans les clous » proposés par l’Éducation Nationale. Il faut sortir des caricatures. Voyez ce film, il est vraiment éclairant et porteur d’espoir.
      Oui, il y a les programmes, mais je rappelle qu’en France, les parents qui font le choix (tout à fait respectable par ailleurs) de déscolariser leurs enfants sont tenus eux aussi de les respecter. Ils peuvent même être « inspectés ».
      Et l’apprentissage de la vie en société peut se faire de façon extraordinaire aussi à l’école (pas seulement, mais aussi). Encore une fois, je vous renvoie à l’expérience des Amanins. Encourageons la création de telles écoles au lieu de toujours s’en prendre au corps enseignant, où on peut aussi trouver des classes où les enfants s’épanouissent…
      Belle journée ! Ici, c’est plein soleil, un avant goût du printemps et mes loulous vont se réjouir à la rentrée des progrès de leurs plantations… 🙂

    2. à Hélène
      Je crois volontiers qu’il y a des super enseignants qui proposent des pédagogies plus centrées sur l’enfant, qui réfléchissent à ce qu’ils proposent. J’ai d’ailleurs bien aimé le livre d’antonella verdiani « ces écoles qui rendent nos enfants heureux » et j’aime son initiative du printemps de l’éducation. Ils sont malheureusement rares et ont du mal à faire ce qu’ils souhaitent dans ce système même s’ils ont le mérite d’exister.
      Je reprends toutefois ce que vous dites au sujet des programmes parce que ce n’est pas vrai. Quand on déscolarise, on ne doit pas suivre les programmes, non. On peut choisir sa pédagogie et ne pas aller au même rythme qu’à l’école. L’inspecteur vérifie chaque année qu’une instruction est donnée et que l’enfant progresse, en fonction de la pédagogie choisie. C’est ce que la loi dit même si les inspecteurs ne respectent pas toujours la loi et qu’il est nécessaire de leur rappeler. Il y a les compétences du socle commun à acquérir à 16 ans, ce qui est récent et n’a pas de sens, depuis quand un état fixe ce que toutes les personnes devront connaître à un âge précis ?
      Toujours est-il que même avec le socle commun, c’est encore très différent de suivre ses apprentissages à son rythme avec un objectif à 16 ans, de manière naturelle par rapport au suivi du programme scolaire.

  15. Bravo Céline et Olivier pour l’ouverture de ce débat passionnant !!
    En ce qui nous concerne, nous réfléchissons TRÈS FORT à la déscolarisation de nos 3 enfants assez rapidement, faute d’avoir trouvé l’école qui nous convienne vraiment (nous visitons une école Montessori la semaine prochaine…) ! Nous sommes d’accord sur tous les points évoqués par Léo, et ceux de Céline dans ses commentaires !
    Dommage d’ailleurs que le blog de Céline n’ai pas été mis en avant dans l’article ! Nous sommes ravis de l’avoir découvert grâce à l’URL sur son prénom : http://apprendrealairlibre.com/

  16. Bonjour,
    Je suis d’accord avec ce que Beaufils dit.
    Voilà un sujet très délicat et qui renvoie à ce qui dérange.
    Puisque c’est l’occasion de dire ce que je pense. Voici:
    l’Ecole (avec une majuscule attention) a été conçue à l’origine pour répondre aux besoins de la logique industrielle au 19è. L’école est avant tout un formidable outil industriel ! Il n’est pas étonnant que cette école puisse décevoir. Soyons honnêtes quand nous abordons ce vrai sujet. Comment se fait-il que l’école soit obligatoire : 1ère ineptie. J’ai toujours suspecté les choses obligatoires : prenez le cas du service militaire encore obligatoire il y a quelques années.
    Chacun devrait être libre de ce qu’il va faire de son cerveau. Après tout il s’agit de notre propre conscience. « NON » disent les industriels ! Nous avons besoin de vous pour renforcer nos entreprises et gagner la bataille.
    Voyez-vous, c’est toujours en termes de conflit que les choses s’abordent. Dommage.
    Je suis allée à l’école (obligatoire), je fais la promotion autour de moi de la vraie école : l’école de la vie et de la création de sa vraie vie. Belle journée !

    1. Bonjour Islandia,
      Bravo d’avoir votre état d’esprit.
      Un point à cooriger. L’école n’est pas obligatoire en France, mais l’apprentissage, si !

  17. Quelle envolée Marie-Soleil !
    Lorsque je me regarde moi et mon environnement,je me dis que la scolarisation a surtout développé et entretenu un cortège de frustrations, ennuis, erreurs, perte de temps et d’énergie, perte de soi, une façon d’aborder la vie de façon conflictuelle, etc…nostalgie, pour mener à des adultes (qui n’en portent que le nom commun), êtres en miettes à qui il faut beaucoup de courage et d’apprentissage (pas celui de l’éducation nationale) s’ils souhaitent un jour se reconstituer entiers et debouts. Car l’on retrouve souvent dans notre vie le même cheminement que nous avons eu à l’école.
    Les angoisses du dimanche ou de fin de vacances m’ont toujours suivie, que je sois scolarisée, salariée ou sans emploi, malade de devoir reprendre une routine, un rythme, un environnement, un cadre plus contraignant qu’humanisant. Je m’aperçois que déjà là, j’étais inadaptée sans le savoir et vu tous les commentaires, je ne suis pas la seule. Alors tant mieux si de vrais adultes se donnent les moyens et le temps de chercher ou de tenter d’autres méthodes d’occuper sainement leurs enfants, comme la déscolarisation ou autres, pour enfin être plus à l’écoute et les respecter, lorsque ceux-ci ne s’épanouissent pas dans un formatage imposé.
    Merci Olivier et Léo de nous permettre d’aborder ce thème, qui va bien au-delà de la déscolarisation.

  18. Je voulais encore ajouter un autre point concernant cette soit disant bien pensante école pour le devenir de l’humanité.
    Vos commentaires ci-dessus me confortent dans l’idée que nous sommes plusieurs à penser la même chose: Merci!
    Il y a aussi cette idée que j’aimerais développer : les enfants scolarisés sont assommés de savoirs formatés (date de guerres et d’égo etc) et conditionnant ensuite leurs propres attitudes d’adulte. Personne ne prend le temps de leur enseigner l’Essentiel: la biologie, la notion de leur corps, l’amour. La vraie vie nécessite de se connaître d’abord, d’apprendre l’amour, d’appréhender la relation aux autres. Et dire que ces enfants sont enfermés de 9H à 17H comme les adultes – sans penser à leur chronobiologie. Quel massacre ! J’ose le dire : quel massacre pour les enfants ! Et dire que c’est à cet âge que la vitalité est la plus forte et qu’ils ont le plus besoin de se dépenser, de courir !
    Et dire que cette civilisation de formatage et d’enfermement fait son travail de propagande dans le reste du monde : je pense à l’Afrique, Asie etc. Je préfère largement l’Enseignement de vie que reçoivent les jeunes africains déscolarisés. Ils sont en contact de la Vraie vie, remplis de vitalité. Pleins d’amour souvent. Ils connaissent déjà à 7 ans plein de choses sur la vie (la Vraie vie) que des adultes occidentaux « éduqués » ignorent !!! Le comble ! Tout ça bien sûr les industriels occidentaux ne peuvent pas l’entendre : car la vérité est que l’Ecole a été conçue pour bien servir leurs intérêts.

  19. Bonjour
    pas le temps de lire tous les commentaires donc dsl si ça a déjà été dit. Je voudrais signifier qu’il y a une « erreur de traduction » qui peut prêter à confusion parce que nous n’avons pas de mot français pour traduire « unschooling » qui serait plus proche de désapprendre que de déscolariser. En français, descolariser signifie retirer son enfant de l’école et comme cela est fait pour différentes raisons, il arrive que le système scolaire soit reproduit à la maison. Ce dont il est question ici n’est pas simplement de déscolarisation mais d’apprentissage naturel, laisser l’enfant apprendre à son rythme, selon ses passions ou envies du moment, selon ses intérêts, d’apprentissage autonome,… de unschooling !
    Ce serait bien de modifier votre article pour changer le terme descolarisation et le remplacer par… unschooling par exemple 😉

    1. Le un-schooling c’est la non-scolarisation : pas d’école. Déscolarisation. Il ne s’agit pas de désapprendre mais au contraire d’apprendre, plus naturellement.

      On ne « reproduit » pas le systeme scolaire à la maison, jamais, même si on suit le programme du CNED : il n’y a pas la classe de 40 eleves, le comportement des pairs et du prof, la compétition, le cours magistral…
      Simplement, on peut enfin choisir une pédagogie : soit celle des programmes de l’EN, un mélange de Montessori, de Freinet, l’école libre completement… qui ne se déroule pas de la meme facon si on a un ou 6 enfants, si on peut s’associer avec une ou plusieurs autres familles, si on est la toute la journée ou pas…
      On ne pourra jamais trouver un terme adequat parce qu’il n’y a pas UNE desco mais une multitude. C’est sa richesse !

      L’etiquetage et la dichotomie (vrai OU faux, mais jamais entre les deux…), encore un truc qu’on nous a appris à l’école et qui nous empeche de penser librement et créativement…

    2. Oui, la non-sco c’est tout ça, chaque famille fait à sa manière, montessori, steiner, freinet, libre, mélanges, etc
      Non, unschooling n’est pas non-scolarisation.
      Le unschooling c’est particulier, c’est l’apprentissage naturel, autonome, auto-géré et c’est ce dont il est question ici. Dans cet article, il n’est pas question d’apprendre avec une pédagogie montessori par exemple ou autre, c’est différent.
      Il ne s’agit pas de dichotomie mais de définition. La non sco c’est vaste, le unschooling c’est une démarche particulière parmis tant d’autres pour les non-sco, même si dans le unschooling il y a aussi tout un monde !

    3. Bonjour
      J’ai repensé au vocabulaire. C’est une question de préfixe et le préfixe est très important. Le sens est complètement différent selon le préfixe utilisé. Le préfixe « un » anglais ne correspond pas au préfixe « dé » français. Il correspond au préfixe « in ». Unforgettable c’est inoubliable et pas désoubliable, unexpected c’est inattendu ou imprévu,…
      Alors unschooling c’est inscolarisant ou inscolarisable. On n’entre pas dans la scolarisation, dans son processus tout comme ce qui est inoubliable ne rentre pas dans l’oubli, dans le processus de l’oubli.
      C’est très différent de « dé ». Déscolarisé : on est allé à l’école et on n’y va plus. Ce qui est fait est défait, c’est plutôt l’action de revenir en arrière, de faire la même action dans l’autre sens.
      Cet échange m’aura poussé à comprendre ce qui ne m’allait pas dans la traduction et à révéler ces nuances, richesses de notre langue. ça m’a bien plus de découvrir ça ! Je propose donc de faire entrer dans le dictionnaire le mot « inscolarisable » 🙂 Bonne journée !

  20. On utilise pas mal « désécoliser » aussi pour éviter la confusion avec les enfants qui décrochent.
    Désapprendre, c’est un peu la porte ouverte à des tas de critiques injustifiées, non ?

    1. Peut-être que désapprendre est la porte ouverte à des tas de critiques…
      C’est pourquoi en france on a tendance à laisser le terme anglais unschooling.
      Pour l’étiquetage et la dichotomie qu’on nous apprend à l’école, on peut justement le désapprendre 😉

  21. Sur le sujet de la déscolarisation, y’a un site web complet : http://www.descolarisation.org et qui fait le lien avec la politique et tous nos autres problèmes.
    « Tout mouvement de libération de l’homme ne saurait plus passer maintenant que par une déscolarisation.» Ivan Illich

  22. Bonjour,

    La seule question que je me pose par rapport à cet article est celle du contrôle pédagogique effectué par l’inspection académique. Comment cela se passe dans votre cas ? comment parvenez vous à justifier votre choix ? je sais que dans la plupart des académies, les évaluations écrites des enfants instruits en famille sont de règle. Si les vôtres ne suivent pas les programmes scolaires officiels, alors comment passent-ils ces tests ? Merci par avance de votre réponse.

    1. Les évaluations écrites ne sont pas la règle, heureusement ! Il y a une région qui pose vraiment problème, le Jura, avec un DASEN qui est tellement anti-IEF qu’il y a quasi systématiquement conflit (à moins de faire l’école à la maison).
      Dans la plupart des cas, les parents réussissent à expliquer aux inspecteurs la façon dont ils travaillent et à faire appliquer la loi, à savoir que leur pédagogie n’inclut pas l’évaluation de la capacité des enfants à restituer ce qu’ils ont appris.
      Les tests ne sont pas obligatoires. Les parents montrent les travaux réalisés par les enfants pendant l’année, expliquent le travail, si l’enfant le veut, l’inspecteur peut discuter avec lui et voilà 😉

  23. Merci Céline ! chez moi, ce sont les évaluations écrites même si le conseiller pédagogique se montre souple et compréhensif.
    d’autres témoignagnes peut-être ? merci par avance.

  24. Bonjour
    Comme tu le demandes, j’apporte un autre témoignage…
    Ici, après les 1ères années avec toute la panoplie de tests, les rappels de lois, les changements d’inspecteur, j’arrive maintenant mieux à exprimer sans crainte ma demande d’absence de tests en lien avec la pédagogie choisie (unschooling) et ils sont ok, posent juste quelques questions à l’oral à l’enfant et ça me va. Ils vérifient ainsi 2/3 choses qui leurs sont importantes mais ce ne sont pas des tests de connaissance. Et moi, je leur explique comment on fonctionne et ce qu’on a fait, les projets de l’enfant et ce que ça lui a demandé d’apprendre.

  25. Très belle leçon de vie, la déscolarisation, pour moi est le meilleur moyen de s’ouvrir au monde.
    Les enfants ont le temps de se poser des questions, sur ce qu’ils veulent devenir, regarder le monde qui l’entoure, un enfant qui va a l’école n’a que l’école, les devoirs et les notes, dans la tête.
    C’est un cercle vicieux qui fait partie de la vie familiale, pour moi, elle n’a rien a y faire.

  26. Bonjour
    Désormais, le grouvernement veux imposer l’école pour tous dès 3 ans et jusqu’à 16 ans. Le gourvernement va mettre encore plus la pression sur les familles qui instruisent à la maison. Le gouvernement déteste l’idée que les familles éduquent eux meme. Il faut en tout cas que les deux parents soient 100% d’accord entre seux pour l’éducation à la maison. Il faut aussi du temps pour garder les enfants à la maison. Mais pas nécessairement beaucoup d’argent car le fait de pouvoir partir en vacances hors vacances scolaire permet d’économiser beaucoup. Il faut aussi veiller à socialiser les enfants en les mettant en contact avec d’autres. Mais nous restons bien majoritairement soumis à des habitudes sociétales. Nous avons des enfants mais pas de temps pour s’en occuper donc on les met à l’école qui est une garderie gratuite.

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