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Libérez-vous des clichés : découvrez pourquoi on devrait tous s’intéresser à l’indépendance financière
« Devenez riche en dormant ! », « Comment prendre sa retraite à 40 ans ? » Depuis quelques années, le concept d’indépendance financière fait le buzz sur la toile avec des slogans tous plus percutants les uns que les autres. Difficile de rester insensible ! La promesse d’une vie meilleure nous interpelle forcément et vient réveiller nos instincts de liberté. Mais si on creuse un peu, on s’aperçoit que pour atteindre cet objectif, il faut en fait gagner beaucoup d’argent et mener une existence de « fourmi », avec une gestion des finances tirée au cordeau.
Bref, libre, oui… mais en travaillant et sans consommer.
Hum… pas très convaincant !
Pourtant, se lancer sur la voie de l’autonomie financière représente bien plus qu’une quête matérielle. C’est aussi un cheminement intérieur riche d’enseignement. Rien que pour ça, cela vaut la peine de s’y intéresser. Faisons le point sur les grandes lignes du mouvement FIRE, et profitons-en pour casser quelques idées reçues.
Note : Cet article invité a été écrit par Julie Tallec, rédactrice web SEO, spécialiste Gestion & Finances
Qu’est-ce que l’indépendance financière ?
Les origines du mouvement FIRE
Le mouvement FIRE, acronyme de « Financial Independence, Retire Early » (Indépendance Financière, Retraite Précoce) a vu le jour aux États-Unis dans les années 90. Porté par des auteurs de best-sellers tels que Robert Kiyosaki ou Vicki Robin, il a ensuite été popularisé par plusieurs blogueurs américains avant d’arriver chez nous en Europe. Le principe du mouvement FIRE repose sur une gestion drastique de ses finances personnelles pour maximiser son épargne et ses investissements. La recherche d’indépendance financière devient alors un art de vivre à part entière. Tous les efforts sont tournés vers cet objectif : travailler beaucoup quand on est jeune, dépenser peu, épargner régulièrement, investir intelligemment, dans le but de se créer des revenus passifs et de prendre sa retraite le plus tôt possible.
Les étapes de l’indépendance financière
Le chemin vers l’indépendance financière est un long parcours qui requiert stratégie et discipline. Pour l’atteindre, voici les étapes, dans l’ordre, que vous devrez franchir :
1ère étape : Tenir un budget
La règle est plutôt simple : les revenus doivent être supérieurs aux dépenses. Pour y arriver, l’outil le plus efficace consiste à élaborer un budget. Pour cela, faites un relevé précis des mouvements de votre compte sur une année entière, en incluant toutes les petites sommes. Cela va vous permettre d’effectuer un véritable « audit » de votre situation, et de procéder à une analyse approfondie :
- Pouvez-vous réduire certaines dépenses ?
- Comment faire pour augmenter vos revenus ? (promotion, changement de poste, recherche de complément de salaire, revente d’objets, etc.)
- Quels sont les emprunts ou crédits que vous avez en cours ? Pouvez-vous prévoir un remboursement anticipé ?
Le budget doit servir non seulement à assainir vos finances personnelles, mais aussi à identifier des leviers pour renforcer votre capacité d’épargne.
2ème étape : Épargner pour les coups durs
L’indépendance commence lorsqu’on peut faire face aux imprévus sans stress. Pour cela, il faut se constituer une épargne de précaution. L’idée est de placer chaque mois une part de vos revenus sur un livret sécurisé. Cette étape va vous permettre de gagner en sérénité. Panne de voiture ? Voyage scolaire à financer ? Lave-linge à remplacer ? Pas de panique, vous savez que vous avez suffisamment d’argent disponible pour absorber le choc.
3ème étape : Investir
Une fois que vous disposez d’un matelas de sécurité, vous pouvez passer aux choses sérieuses et entamer l’étape qui peut tout changer : investir !
Cela peut prendre plusieurs formes, qu’il faut de préférence combiner pour réduire les risques :
- la bourse : les ETF, les actions à dividende, etc. ;
- l’immobilier : l’investissement locatif en longue ou courte durée, en location nue ou meublée, etc. ;
- les cryptos ;
- le crowdfunding ;
- les SCPI ou « pierre-papier » ;
- le « side business » : la monétisation d’un blog, la vente d’une formation en e-learning, l’écriture d’un e-book, etc.
L’objectif ici est de générer des revenus passifs, c’est-à-dire des revenus décorrélés de votre temps, qui « travaillent » sans vous. Ces gains supplémentaires peuvent ensuite être réinvestis, pour bénéficier de la puissance des intérêts composés (le fameux effet « boule de neige »).
Calculer son indépendance financière : la règle des 4 %
Il existe une formule de calcul théorique qui permet d’estimer le seuil à partir duquel on devient libre financièrement : la règle des 4 %. Partant du principe que les placements délivrent une performance d’environ 4 % par an, on considère qu’on devient libre financièrement quand les dépenses annuelles sont couvertes par ces 4 % de rentes issues du capital investi (loyers, dividendes, etc.).
Exemple : pour maintenir votre niveau de vie, vous avez besoin de 30 000 euros par an.
En théorie, vous serez libre financièrement lorsque votre patrimoine aura atteint 750 000 EUR (750 000 EUR x 4 % = 30 000 EUR).
Par contre, si vous dépensez 20 000 euros par an, le montant à atteindre ne sera « que » de 500 000 EUR (500 000 EUR x 4 % = 20 000 EUR).
Ce ratio est bien évidemment imparfait. Le niveau de dépenses évolue tout au long de la vie, et cette formule ne prend en compte ni l’inflation ni la fiscalité. De plus, elle s’appuie sur une performance du capital théorique. Pour autant, ce calcul constitue un objectif chiffré et mesurable qui peut aider à maintenir la motivation et l’autodiscipline au fil du temps.
Ne pas confondre « indépendance financière » et « richesse »
La richesse est définie par l’accumulation de biens matériels ou d’actifs financiers, mais elle peut s’accompagner d’un niveau de dépenses important. Être riche ne signifie pas forcément être autonome financièrement. Si vous gagnez 10 000 EUR par mois, mais que vous dépensez la totalité de cette somme chaque mois, votre mode de vie est fastueux, mais pas libre. L’indépendance financière est plutôt liée à la recherche d’autonomie. Il s’agit de couvrir ses besoins essentiels sans être tributaire d’un salaire ou d’un emploi. Le style de vie associé est tourné vers le frugalisme et le minimalisme. Il n’y a donc pas de signes extérieurs de richesse chez les adeptes du mouvement FIRE.
5 idées reçues sur l’indépendance financière
1/ « C’est pour les riches ! »
Mais d’abord, c’est quoi un riche ?
On pense souvent que la réussite des « riches » repose systématiquement sur la chance ou l’héritage. Cela crée des freins psychologiques qui entravent l’acquisition d’une bonne éducation financière, et découragent toute initiative avant même d’essayer. Or que signifie « être riche » ? Influencés par les publicités incessantes et les tentations nombreuses, on suit aveuglément un mouvement général qui consiste à travailler, consommer comme les autres et vouloir toujours plus. C’est la fameuse « rat race » ou « roue du hamster ». Le mouvement FIRE inverse cette tendance en mettant l’accent sur la recherche de temps libre plutôt que sur la course à l’argent. Il nous invite à réfléchir à la façon dont on veut vivre et à cerner nos besoins profonds.
Quelques habitudes saines peuvent paver la voie de la richesse
Même s’il est vrai que les adeptes du mouvement FIRE disposent souvent d’un salaire et d’un bagage culturel élevés, cela ne nous empêche pas de nous inspirer de cette démarche pour améliorer notre quotidien.
On distingue plusieurs niveaux de mouvement FIRE :
- le « lean fire » qui consiste à financer ses besoins primaires par des revenus passifs, il est associé à une vie frugale (moins de 40 000 USD par an) ;
- le « regular fire » désigne ceux qui cherchent à couvrir par leurs rentes un mode de vie « normal » (entre 40 000 USD et 100 000 USD par an) ;
- le « fat fire » englobe ceux qui souhaitent couvrir de fortes dépenses (au-delà de 100 000 USD) ;
- le « barista fire » inclut ceux qui conservent un emploi en parallèle (un job passion par exemple) et sont donc dans une démarche FIRE partielle.
Le chemin vers l’indépendance financière nous enseigne que c’est en prenant soin de notre argent que l’on devient riche. Fixer des objectifs précis, planifier ses dépenses, vivre en dessous de ses moyens, faire fructifier son épargne : c’est par un suivi rigoureux et une gestion proactive de son budget personnel que l’on construit progressivement sa richesse. Le but à terme est de diversifier ses sources de revenus pour sécuriser son pouvoir d’achat sans dépendre de son travail. Prendre sa retraite à 40 ans n’est pas accessible à tous, mais percevoir des revenus alternatifs est en revanche à portée de main. Cela permet de conquérir petit à petit sa liberté vis-à-vis de son patron ou de son banquier.
2/ « C’est pour les radins ! »
La clé : changer de regard sur sa consommation
L’indépendance financière implique de faire attention à ses dépenses. Pour beaucoup, l’idée d’une vie frugale est synonyme de vie sans plaisir. En réalité, les adeptes du mouvement FIRE portent un regard différent et distancié sur leur consommation. Ils mènent une vraie réflexion sur leurs besoins. Leurs dépenses sont soigneusement planifiées, car ils sont animés par un but plus important à leurs yeux : celui d’investir pour atteindre leurs objectifs de vie. Ils font donc des arbitrages entre les achats essentiels et les achats plaisir, et se concentrent sur ceux qui servent leurs desseins :
Acheter un téléphone haut de gamme ?
✅ Oui si celui-ci est un outil de travail qui fait gagner du temps
❌ Non si c’est juste pour « flamber » auprès de ses amis
Les objets sont à leur service, et pas l’inverse !
La routine du frugaliste : la simplicité volontaire
Le plaisir des frugalistes réside dans leurs accomplissements financiers et le développement de leurs compétences. En général, ils veillent à leur santé, font du sport, prennent soin d’eux, mangent sainement et gardent la tête froide loin de l’hyperconsommation. Ils cultivent une richesse intérieure qui les nourrit et leur procure de la satisfaction. Leur mode de vie est lié au minimalisme : « less is more ». Ils simplifient leur quotidien en ayant moins d’objets matériels, qui coûtent cher à l’achat, mais aussi en temps (d’entretien, de rangement, de nettoyage, de réparation, etc.). Ils s’épanouissent dans la sobriété heureuse, chère à Pierre Rabhi. Dire qu’ils sont radins est un mauvais procès, ils sont juste détachés du matériel, et n’ont donc jamais l’impression de se priver. Ils vivent en harmonie avec leurs valeurs, et ont développé un « mindset » différent de la majorité des gens, dans lequel ils puisent leur bien-être.
« Le secret du bonheur, voyez-vous, n’est pas trouvé dans la recherche du plus, mais en développant la capacité de jouir de moins. » — Socrate
3/ « C’est pour les fainéants »
La quête de liberté exige motivation et engagement
Voir des blogueurs de 40 ans profiter de leur temps libre sur une plage paradisiaque peut vite susciter des commentaires acerbes : « C’est un truc de fainéants ! ». C’est un raccourci un peu rapide. Au contraire, la quête d’indépendance exige de la patience, de la ténacité, de la volonté pour ne jamais perdre de vue ses objectifs personnels malgré les aléas et les tentations de la vie. Prendre une retraite anticipée implique non seulement de travailler beaucoup au début de sa carrière pour générer des revenus confortables, mais aussi d’acquérir des compétences financières pour atteindre ce but. Ces jeunes retraités sont donc loin d’être des fainéants ! Ils aspirent plutôt à maîtriser leurs destins et à vivre leur vie comme ils l’entendent.
Quitter son travail ne signifie pas arrêter de travailler
L’indépendance financière offre le luxe de poursuivre son activité professionnelle ou non. Mais ne plus travailler au sens classique du terme ne signifie pas devenir oisif. Être libre financièrement permet de se dégager du temps pour des projets qui tiennent à cœur et donnent du sens à la vie. Voici quelques exemples de ce qu’on peut faire pour contribuer à la collectivité, une fois libéré de la nécessité de gagner son pain :
- créer une entreprise, en ayant le temps d’installer l’activité, de tester un business model, d’innover, sans la contrainte de rentabilité immédiate ;
- s’investir dans les associations, faire du bénévolat ;
- élever ses enfants, les accompagner dans leur croissance ;
- soutenir ou aider ses parents vieillissants ;
- développer son art ou s’adonner à une passion sans se soucier des revenus qu’elle pourrait générer (et ainsi avoir le loisir d’être pleinement créatif !) ;
- transmettre son savoir, devenir formateur, etc.
Les adeptes du mouvement FIRE ne veulent plus dépendre d’un emploi en particulier, mais ils ne s’opposent pas pour autant au travail. L’idée est de pouvoir choisir leur activité et les conditions dans lesquelles ils souhaitent l’exercer.
4/ « L’investissement c’est risqué et volatile, il faut être un pro ! »
Faux ! Tout le monde peut investir !
Il existe des produits d’investissement adaptés à tous les profils : débutants, jeunes, petits budgets, etc. Certains placements financiers démarrent avec une mise très faible : quelques dizaines d’euros seulement. Voici quelques pistes pour commencer à investir, en fonction de vos moyens, de votre niveau d’éducation financière et de votre tolérance au risque :
- La « pierre-papier » : l’acquisition d’une partie d’un bien immobilier (via une SCPI par exemple) constitue une alternative intéressante lorsqu’on n’a pas assez de capacité d’emprunt auprès des banques pour se lancer dans l’investissement locatif.
- L’achat de garage ou de parking : plus accessibles que les studios, ils permettent de percevoir des premiers loyers mensuels.
- Les ETF (Exchange Traded Funds) : aussi appelés trackers, ce sont des fonds indiciels qui répliquent les performances d’un indice boursier. Idéals quand on a peu de connaissances dans le domaine, ils demandent peu de gestion, et leurs frais restent faibles. De plus, c’est un portefeuille de valeurs boursières très diversifié, qui permet de diluer le risque de perte en capital.
- Le crowdfunding : il s’agit de participer au lancement de projets en contribuant à leur financement. Pour cela, il y a des plateformes en ligne simples d’utilisation. Elles mettent en relation les épargnants et les porteurs de projets.
La compétence-clé : l’éducation financière
Contrairement à certaines croyances, l’investissement n’est plus réservé aux « pros » ou aux riches. Tout le monde peut tirer parti (et profit) des dispositifs existants. Ce n’est pas sans risque certes, mais placer son argent sur des livrets d’épargne non plus. Leurs taux d’intérêt ne suffisent pas à compenser les périodes d’inflation. Ainsi, les économies perdent petit à petit de leur valeur. De plus, on peut apprendre à maîtriser ce risque en développant son éducation financière. Aujourd’hui, de nombreuses ressources gratuites existent en ligne : chaînes YouTube, blogs, e-books, etc. On peut aussi trouver des formations à prix raisonnable. Dans ce domaine, Internet a énormément démocratisé l’accès à la connaissance et aux compétences financières. Profitons-en ! C’est une belle opportunité d’enrichir nos savoirs et nos comptes en banque !
5/ « C’est une approche capitaliste »
Peut-être, mais avec ses propres règles…
En voilà un mot qui fâche ! Les frugalistes seraient des rentiers capitalistes (voire des « parasites ») qui ne pensent qu’à eux en vivant sur le dos des plus faibles ! Ce n’est pas tout à fait juste. Ceux qui vivent dans l’indépendance financière ne font pas peser leur choix de vie sur la collectivité ou l’État. Ils financent eux-mêmes leur train de vie par leurs efforts d’épargne et leurs stratégies d’investissement.
Diversifier ses sources de revenus est précisément une façon de s’extraire de la pression d’un travail et d’un système économique. C’est une manière habile de tourner les règles du jeu en sa faveur et de ne plus être le salarié qui subit en bout de chaîne. D’autre part, en se tenant à l’écart du consumérisme frénétique, les frugalistes vont à l’encontre de la notion de capitalisme. Leur mode de vie frugal, par son faible coût écologique, s’inscrit plutôt dans la sobriété et le respect de l’environnement.
… et avec des opportunités de changer les choses
Le frugaliste peut choisir d’investir dans des projets éthiques, conformes à ses valeurs. À sa manière, il peut ainsi contribuer à un monde meilleur, en finançant par exemple la transition écologique, ou en soutenant des entreprises qui placent l’humain au cœur de leur projet. Sur le plan immobilier, il peut proposer des logements sains et agréables, qui respectent le bien-être des locataires. L’approche FIRE n’est pas nécessairement sauvage ou agressive. Elle n’est pas centrée sur la recherche de profit maximal, mais plutôt sur l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle. C’est la qualité de vie, la liberté de choix et l’épanouissement personnel qui guident la démarche.
Prendre sa retraite à 40 ans n’est en effet pas à la portée de tout le monde. En revanche, on peut s’inspirer de cette démarche pour prendre des habitudes saines et améliorer son quotidien. La quête d’indépendance financière représente une passerelle vers le développement personnel. C’est une approche qui utilise l’argent comme un moyen de réaliser ses objectifs personnels. Elle invite à questionner ses besoins et à identifier ses priorités, pour trouver enfin l’harmonie, et « ne plus perdre sa vie à la gagner ». Alors, finalement, n’était-ce pas ça la promesse d’une vie meilleure ?
Cet article invité a été écrit par Julie Tallec, rédactrice web SEO, spécialiste Gestion & Finances