Pour devenir plus zen au quotidien

Les quatre piliers pour rester zen à l’hôpital

Comment rester zen à l’hôpital ? Le milieu hospitalier renvoie à chacun des expériences, des craintes, des peurs qui peuvent être liés ou non à des moments vécus. Ce milieu n’est généralement pas synonyme d’hospitalité. Moins on va à l’hôpital et mieux on se porte. Même lorsque l’on doit rendre visite à un proche, l’odeur, l’ambiance, les couleurs inspirent rarement un sentiment de confort et de bien-être. À part les services de pédiatrie, ou les soignants ont su faire entrer la couleur, la musique, la joie, en d’autres termes la vie, le reste de l’hôpital est peu accueillant.

C’est en plus un lieu qui enferme en son sein la maladie, la douleur. Et souvent, de grands moments de tristesse voir de détresse. Lorsque l’on doit se rendre à l’hôpital pour une intervention, des examens ou pour une hospitalisation programmée, on sent pointer cette anxiété au creux de notre ventre.

Je vais partager avec vous dans cet article, les ressources que vous avez tous en vous pour vous permettre de mieux vivre ce moment compliqué ou accompagner un proche qui vit ce moment difficile.

Note : Cet article invité a été pensé et écrit par Cylie, auteur du blog Confiance en soin4 pilliers pour rester zen à l'hopital

1 ) L’ environnement :

Rappelez-vous, lorsque vous étiez enfant, comment les odeurs, votre doudou, la texture des tissus pouvaient vous procurer une sérénité immédiate. Souvenez-vous de cette sensation agréable lorsque vous retrouviez quelque chose de familier, de sécurisant quand vous vous sentiez seul, ou angoissé, ou bien encore lorsque vous aviez mal.

Ce morceau de tissu, cette peluche, cette tétine, portait une odeur et une texture bien particulière qui vous permettaient de ne pas traverser seul cet épisode compliqué de votre vie.

Et bien à l’âge adulte c’est pareil. Une hospitalisation va vous projeter immédiatement à ce moment de votre enfance, en éveillant votre mémoire sensorielle. Lorsque vous êtes à l’hôpital, voici dans quelle situation vous vous trouvez :

Vous êtes vulnérable.

Tout comme un enfant, vous dépendez de l’autre (le médecin, l’infirmière, l’aide-soignant, etc.) pour obtenir vos informations, bénéficier de soins ou d’aide dans vos gestes de la vie quotidienne. Cette dépendance vous place dans une position de vulnérabilité qui vient faire écho à celle de l’enfance, lorsque vos besoins sont assurés par vos parents, ou vos figures parentales. Vous allez donc tout naturellement avoir besoin de trouver du réconfort auprès de vos proches mais aussi auprès des soignants, vos proches ne pouvant pas être là tout le temps auprès de vous comme si vous étiez enfant. Pourtant c’est dans ces moments là que vous en avez le plus besoin et même 24h/24. Mais cela parait toujours suspect un époux ou une épouse qui veut rester dormir avec son conjoint la veille d’une intervention. Généralement c’est plutôt lorsque c’est très grave qu’on accepte ces requêtes dans les établissements de soins.

Vous avez donc besoin de trouver dans cette chambre hostile, chargée de choses négatives, quelque chose qui vous rassure. Donc il ne faut pas hésiter à prendre avec vous (ou emmener à un proche) ce qui vous fait du bien. En plus de vos affaires de toilettes et vos vêtements. Je vous donne des exemples mais cette liste n’est pas exhaustive :

  • Un oreiller avec lequel vous avez l’habitude de dormir. En plus de votre odeur, vous retrouvez le confort de l’appui de votre tête. Les coussins à l’hôpital ne sont pas des plus confortables et surtout ce n’est pas le vôtre.
  • Un réveil pour savoir quelle heure il est dans la nuit et même la journée. Aujourd’hui nous avons tous un téléphone mais pour une personne âgée de votre entourage qui est hospitalisée, pensez au réveil.
  • Un bouquin, magazine, des jeux, mots croisés. Ce qui vous permet de vous occuper quand vous avez des moments d’attente un peu long.
  • De la musique. Votre musique. Un casque pour ne pas déranger les voisins. La musique est un outil formidable pour se couper de l’environnement qui nous entoure et décrocher les pensées qui tournent en boucle.
  • Une couverture qui apporte un côté douillet à votre lit… En plus de vous réchauffer.
  • Une photo ou un petit objet qui vient apporter un morceau de vous dans votre chambre.
  • Un ordinateur ou une tablette qui peut vous permettre de regarder des films, ou de communiquer sur internet. D’ailleurs pensez à prendre une clef 3G car tous les hôpitaux n’ont pas la Wifi. Vous pouvez ainsi communiquer avec la vidéo, répondre à vos mails, surfer sur le net.
  • Une personne de confiance, que vous aurez choisi pour vous accompagner dans les consultations, les annonces, les moments difficiles. Si vous ne savez pas quelles sont ses missions et à quoi sert une personne de confiance, je vous invite à lire rapidement l’article Le droit des patients.
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Comme vous l’aurez compris, la personnalisation est le maître mot. Pensez que tous ces petits objets vont vous apporter des repères, qui inconsciemment vont agir comme des doudous sur vous, et vous permettre de vous sentir moins isolé, moins vulnérable.

Pensez que c’est possible. Il n’y a rien aujourd’hui qui empêche quelqu’un de venir avec des effets personnels. Même si vous êtes hospitalisés en chambre stérile, le personnel peut décontaminer vos effets avant de les faire entrer dans la chambre.

2) Vos habitudes de vie :

Elles sont très importantes ces habitudes qui rythment notre quotidien. Vous les avez mises en place parce qu’elles vous correspondent complètement, parce que vous ne voulez pas faire autrement. Ces habitudes rythment votre manière de vivre et reflètent un peu votre personnalité.

Sachez que dès que vous aurez passé la porte de l’hôpital, de la clinique, vous allez être emporté par les habitudes de fonctionnement du service dans lequel vous vous retrouvez hospitalisé. Viennent alors se percuter vos habitudes de vies avec les habitudes du service.

Normalement, les soignants doivent prendre en charge les patients dans leur singularité. Mais aujourd’hui la rentabilité, la procédure, les mesures, bref tout ce qui vient alourdir le prendre soin, ne permet plus cette adaptabilité de manière automatique. Ce que je veux dire, c’est que c’est au malade de s’adapter au rythme et non l’inverse. Alors comme en général les patients sont gentils et dociles, peu osent exprimer ce dont ils ont besoin .

Pourtant, il est indispensable que vous respectiez ce qui est important pour vous, vos habitudes, pour vous permettre de perdre le moins de repères possibles. Plus vous allez changer vos habitudes, plus vous allez perdre vos repères, plus vous allez laisser de la place à l’anxiété.

On le sait aujourd’hui, les personnes très âgées et les enfants sont les premières victimes de ce changement radical dans les habitudes de vies. Au cours de ces hospitalisations, c’est le sommeil, la prise des repas, le transit qui se retrouvent perturbés, sans lien immédiat avec la maladie dont souffre la personne. Cela vient rajouter du stress et donc de la somatisation.

Donc exprimez vos besoins et demandez à pouvoir continuer à faire ce qui est vraiment important pour vous. Et retenez une chose, la priorité des soignants n’est pas la même que celle des patients. Donc exprimez ce dont vous avez besoin, même si cela dérange. Vous êtes dans votre droit. Je vous donne là encore des exemples :

  • Vous avez l’habitude de vous douchez le soir avant de dormir. C’est important pour vous, vous vous sentez mieux cela vous détend avant de dormir. Et bien sachez qu’à l’hôpital on se lave le matin, entre 6h et 11h en général, c’est le protocole. Donc à part une situation exceptionnelle comme une opération prévue le matin et qui nécessite une douche avec un produit spécial avant, vous pouvez dire que vous vous douchez le soir.
  • Vous avez l’habitude de manger des fruits secs, des pruneaux, du chocolat, bref un petit grignotage après les repas pour le plaisir. Sauf contre-indication médicale, vous pouvez vous permettre d’agrémenter vos repas par vos petites douceurs.
  • Vous prenez des compléments alimentaires, de la spiruline, des plantes… Vous pouvez les apporter pour continuer votre cure non médicamenteuse. Parlez-en à votre médecin référent en lui disant que vous avez l’habitude de prendre tel produit et que vous souhaitez continuer durant l’hospitalisation.
  • Vous aimez boire une boisson chaude avant de dormir. Vous pouvez prendre vos sachets (infusion, thé, café) et demander un bol d’eau chaude.

3) Vos soins pour rester zen à l’hôpital :

Lorsque vous êtes hospitalisés, votre vision des choses peut être très différente de celle de votre voisin ou même des soignants qui vous entourent.

Je m’explique. Pour les soignants, c’est une journée de boulot. Leur vie, leur état de santé n’est pas la priorité de la journée, ils sont professionnels et sont là pour exercer leur métier.

Vous c’est dans votre corps que s’exprime la maladie, les symptômes, c’est votre corps qui est malade, c’est vous qui êtes dans le lit d’hôpital. Les priorités ne vont pas être les mêmes.

Vos besoins vont donc être différents de ceux identifiés par les soignants, simplement parce qu’ils ne peuvent pas tous les identifier. Et surtout parce chaque personne est unique et va vivre les choses à sa manière.

Il faut être attentif à vos besoins. Il vous est possible d’exprimer ce qui vous convient, ce qui vous tracasse, ce dont vous avez besoin. Mais surtout respectez-vous. Respectez votre ressenti et vos besoins.

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Par exemple :

  • Vous avez mal, dites le, sans peur de déranger, sans préjugé sur votre douleur. Ne subissez pas sous prétexte qu’avoir mal quand on est malade c’est normal. Ou encore sous prétexte de ne pas vouloir déranger. Je vous invite à découvrir cet article La douleur
  • On vous réveille trop dans la nuit, dites le. Votre sommeil est l’élément le plus important qui permet à votre corps de récupérer pendant une maladie. Les infirmiers sauront adapter leur passage. Si vous ne dites rien, les infirmiers feront leur tournée aux heures habituelles. Sans se soucier de savoir si cela correspond à votre rythme.
  • Vous avez chaud, vous avez froid, dites-le. Ne restez pas dans l’inconfort.
  • On vous réveille trop tôt le matin. Exprimez-le car certains soins peuvent être décalés en fonction de l’urgence.
  • Vous avez besoin de voir un psychologue ? Ou pensez avoir besoin de soins de kinésithérapie ? Parlez en au médecin qui est en charge de vos soins. Il ne peut pas penser à tout, il est généralement focalisé sur le trouble pour lequel vous êtes hospitalisés. Et c’est ce qu’on lui demande en premier.
  • Vous souhaitez venir en dehors des heures de visites pour aider votre proche à manger ou à se laver. Faites-en la demande auprès du cadre de santé du service ou du médecin.

4) Vos questions pour rester zen à l’hôpital :

La grande majorité du stress éprouvé par les patients vient de l’incompréhension des soins qu’il subit.

Comprenez bien que pour les soignants, c’est du quotidien. Les mots, les examens, le fonctionnement du corps c’est quelque chose de normal et banal pour eux. Si bien qu’ils en oublient que pour un autre être humain, c’est complètement abstrait.

Si vous restez dans l’ignorance de ce qui est prévu pour vous l’émotion qui va se déclencher est la peur. La peur est une émotion archaïque qui permet de se protéger de quelque chose que l’on ne connait pas ou que l’on ne maitrise pas. Elle permet la survie.

Là encore je vous donne des exemples :

  • Vous devez passer un scanner ou un IRM. Vous en avez déjà entendu parler, à la radio ou la télévision. Mais savez-vous vraiment ce que c’est ? Non, peut-être pas. Et bien ne prenez pas le risque d’y aller sans savoir, posez la question, demandez que l’on vous explique. Je vous invite à aller lire l’article que j’ai écrit sur ces 2 examens courants et pourtant si particuliers : Les 5 choses importantes à savoir : IRM & Scanner
  • On vous annonce que dans vos hémocultures pour l’instant rien ne pousse donc on ne change pas les antibiotiques. Vous comprenez ? Certainement pas. Alors demandez de quoi il s’agit, qu’est-ce qu’une hémoculture ? Qu’est ce qui doit pousser ? Des champignons ? Ne répétez pas cette information à vos proches sans l’avoir comprise. Parce qu’on parle de votre corps, de votre maladie à ce moment là. Sachez que les médecins donnent souvent beaucoup d’informations sur ce qui leur parait grave . Ils prennent le temps de vous expliquer l’essentiel, mais tous les à-côtés ? Qui vous les explique ? Demandez leur pour clarifier à chaque fois les termes utilisés. N’hésitez pas à dire que vous n’avez pas compris.

En comprenant vous aurez moins peur, en ayant moins peur vous serez moins angoissé. En étant moins angoissé vous serez plus détendu et donc plus zen.

Vous l’aurez compris, cet article est écrit avec l’unique objectif de vous faire prendre conscience que vous êtes le principal concerné par vos soins et que les soignants ne peuvent pas faire sans vous. Il n’y a que vous qui puissiez guider les soignants vers ce dont vous avez besoin . Ecoutez la petite voix à l’intérieur de vous qui est souvent votre meilleur guide et vous parle quand : vous ne comprenez pas, vous ne vous sentez pas respecté, vous avez besoin de quelque chose, vous ressentez quelque chose.

Faites confiance à votre instinct qui vous guide dans ces moments car vos sens sont en alertes. Vous êtes dans une position vulnérable, vous captez donc tout votre environnement de manière beaucoup plus fine. Et plus vous êtes angoissé, plus vous interprétez ce que vous voyez, sentez, ressentez, entendez, goûtez de manière plus négative. Avec un filtre déformant la réalité.

Si vous ne vous sentez pas suffisamment fort pour affronter tout cela tout seul, appuyez-vous sur vos proches et/ou sur votre personne de confiance.

Pour éviter ce filtre déformant qui peut vous desservir, essayez de vous appuyer sur ces quatre piliers. Je vous garantis que vous vous sentirez beaucoup plus zen en étant aux commandes de ce qui vous arrive.

Cylie, auteur du blog Confiance en soin

6 commentaires
  1. Merci pour cet article, plein de bonnes idees mais pas toujours facile à mettre en place malgré tout … en tout cas ça donne des pistes

  2. Merci beaucoup pour cet article très intéressant ! L’hopital , je connais !! Après mes gros problèmes de santé ( opérations , chimio-thérapie , scanner tous les 3 mois … ) je me sens vraiment concernée et je dois vous dire que j’emporte toujours un petit nounours de ma collection et quelques photos ( mes enfants,mes petites filles , mes animaux ! ) pour me donner du courage ! Bonne journée

  3. Bonjour,
    Merci Cylie pour votre article. Il est très précieux car une hospitalisation est rarement un moment de plaisir… Vos conseils sont super également pour les hospitalisations en service de psychiatrie. Là, aussi, on a besoin de prendre soin de ses besoins, habitudes et relations, comme vous l’avez dit !

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