Pour devenir plus zen au quotidien

Gérer le sentiment que quelque chose cloche chez vous

quelque chose cloche« J’ai trouvé le Divin dans mon cœur ». ~Rumi

Le problème le plus courant que j’ai rencontré chez les personnes que j’ai coachées et avec lesquelles j’ai travaillé dans le cadre de mes programmes est assez fondamental :

Elles sont en effet certaines que quelque chose cloche chez elles. Et c’est un déchirant sentiment.

En réalité, la plupart des gens diraient que leur problème, c’est qu’ils veulent être plus disciplinés, plus concentrés et plus attentifs ; ils veulent mieux respecter leurs habitudes en matière de santé ou encore mieux gérer leurs finances.

Pour résumer donc, ils veulent « faire plus » dans certains domaines et « être meilleurs » dans d’autres.

Mais derrière tout cela, il y a le sentiment que quelque chose cloche chez nous.

Nous nous disons tout le temps que nous ne sommes pas assez disciplinés, pas assez concentrés, pas assez en forme, pas assez attentifs, pas assez organisés, pas assez bons, pas assez bien.

À nos propres yeux, nous ne sommes jamais à la hauteur.

Cela nous brise le cœur, parce que nous faisons de notre mieux, mais manquons d’efficacité.

Tous nos efforts ne peuvent pas supprimer nos lacunes fondamentales, ces parties de nos vies qui ne seront jamais assez bonnes à nos yeux.

Il y a des parties de nous-mêmes auxquelles nous ne voulons pas faire face, que nous n’aimons pas, que nous ne voulons pas que les autres voient.

C’est pourquoi nous les dissimulons, les recouvrant avec une activité qui montre à quel point nous sommes grands.

Peut-être que si nous montrons à quel point nous sommes géniaux, personne ne remarquera ces parties de notre vie que nous qualifions de honteuses.

Le plus déchirant, c’est que rien ne pourrait être aussi faux. Nous sommes en réalité tout à fait normaux. Nous sommes entiers, nous avons bon cœur, nous sommes beaux et pleins d’amour.

Dans cet article, je vais vous proposer quelques astuces pour gérer le déchirant sentiment que quelque chose cloche chez vous.

D’où vient ce déchirant sentiment que quelque chose cloche chez nous ?

Ce sentiment, nous l’éprouvons dès l’enfance ou l’adolescence. Avant cela, nous étions sûrs que nous étions géniaux et nous nous sentions en phase avec le monde.

Mais à un moment donné, nous avons reçu le message que nous devrions en faire plus.

On nous a dit que nous devrions travailler plus dur, être plus disciplinés, être plus beaux, être tout simplement meilleurs en tout.

Ce message est venu de nos parents, des membres de notre famille, de l’école, des pairs, des médias ou encore de l’église.

Tout le monde s’est appliqué à nous faire passer ce message, parce que tout le monde a adhéré à l’accord fondamental selon lequel nous devrions tous être meilleurs, plus productifs, meilleurs en tout.

Ce message, on le retrouve dans la religion, dans le consumérisme ; dans le tissu fondamental de notre société.

C’est un message imparfait, mais tout le monde le relaie.

Nous pouvons constater cela quand nous nous connectons aux médias sociaux et que nous voyons comment les autres font ou semblent faire mieux que nous.

Cela nous fait nous sentir plus mal et renforce notre croyance en nos lacunes.

le déchirant sentiment que quelque chose cloche chez vous

La vérité, c’est que nous ne sommes pas imparfaits

Il n’y a rien qui cloche chez nous.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Respirer profondément pour reprendre gout à la vie !

Nous ne sommes pas « parfaits », mais toute idée de perfection est basée sur un idéal, un ensemble d’attentes qui ont été créées et qui nous poussent seulement à penser que quelque chose cloche chez nous.

Nous ne sommes pas parfaits, mais nous ne sommes pas non plus « imparfaits ».

Au fond de nous, nous sommes très bons, nous sommes l’incarnation de l’amour, nous sommes en phase avec l’univers. Si seulement nous pouvions voir cela.

Souvenez-vous quand vous aviez six ou sept ans et que vous vous sentiez capables de tout.

Cela ne s’est peut-être pas produit tout le temps, mais il y a eu des moments où vous vous êtes sentis géniaux.

Vous jouiez, imaginiez, créiez, vous vous connectiez avec les autres ou avec le monde qui vous entourait. Vous étiez plein de joie, d’émerveillement et de vie.

C’est ce sentiment que vous ressentez quand vous êtes en phase avec le monde et avec vous-même.

Il est toujours là, en vous, mais il a été inhibé par tous les accords conclus avec le monde qui vous entoure ; un contrat social qui vous encourage à accepter que vous n’êtes pas à la hauteur.

Ces accords ont été renforcés et sont devenus comme des pactes, mais nous pouvons les rompre et en conclure de nouveaux.

Le nouveau contrat social devra stipuler que vous êtes en phase avec le monde (et vous-même), que vous incarnez l’amour et que vous avez bon cœur.

5 puissantes façons de gérer le déchirant sentiment que vous n’êtes pas à la hauteur

Alors, comment commencer à changer les choses ? En faisant une petite action à la fois. Il nous faut d’abord rompre les clauses de l’ancien contrat social et commencer à en rédiger de nouvelles.

Voici quelques moyens efficaces pour entamer ce changement — notez qu’il ne s’agit pas d’étapes à respecter dans l’ordre, mais plutôt de différentes façons de faire pour gérer le sentiment que quelque chose cloche chez vous :

1. Faites preuve de gentillesse et d’amabilité envers vous-même.

Il s’agit d’une pratique clé et transformationnelle : vous devez apprendre à vous regarder avec douceur et amabilité tout comme vous pourriez regarder un proche avec la même douceur et la même amabilité, ou vous illuminer de chaleur lorsque vous voyez l’un de vos meilleurs amis.

pas à la hauteur ?

Cultivez ce même sentiment, mais cette fois-ci assurez-vous d’en être le bénéficiaire. Chaque fois que vous vous regardez ou que vous regardez une chose que vous avez accomplie, activez la lumière chaude de la gentillesse envers vous-même, de l’amabilité et de la douceur. Abandonnez les vieilles habitudes de dureté, et transformez-les en gentillesse et en chaleur. À quoi ressemblerait votre vie, si vous pouviez agir ainsi en tout temps ?

2. Utiliser la douleur comme un chemin de transformation.

Lorsque nous sentons que quelque chose cloche, cela peut être douloureux. Mais cette douleur peut être utile. Plongez dans votre corps et ressentez la douleur, comme une sensation physique. Cherchez à savoir où elle se situe. Cherchez à savoir concrètement ce que vous ressentez. La douleur vous permet de vous ouvrir au moment présent, au lieu de vous perdre dans un cycle de pensées négatives sur vous-même.

Elle vous ouvre également à la sensibilité de votre cœur. Elle peut aussi vous ouvrir à la compassion — si vous ressentez cette douleur, pouvez-vous imaginer combien d’autres la ressentent ? Pouvez-vous éprouver de la compassion pour tous les autres êtres qui ressentent une douleur similaire ? Pouvez-vous leur manifester de la gentillesse et de l’amour ?

3. Voyez la bonté fondamentale qu’il y a en vous.

Au fond, nous sommes tous bons. C’est ma conviction. Nous avons de bons cœurs, nous voulons être heureux, nous voulons être gentils avec les autres. Nous sommes ouverts, nous avons de la compassion en nous et nous voulons toujours faire parler notre faculté à nous connecter aux autres.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Cinq programmes d'entrainement simples pour les débutants

La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons tous nous entrainer à voir cette bonté, et à la ressentir dans notre cœur. Sentez la compassion dans votre cœur qui est toujours disponible. Voyez les bonnes intentions et l’amour qui émanent de votre cœur tendre. C’est votre bonté fondamentale, et vous pouvez vous entrainer à la voir et à la sentir à tout moment. Plus vous vous exercerez à la constater et à la ressentir, plus votre confiance en cette bonté en vous deviendra fondamentale.

4. Pratiquez régulièrement l’autocompassion.

Vous pouvez le faire dès maintenant : ressentez la douleur qui vient avec le fait de penser que quelque chose cloche chez vous ou avec le fait de ne pas vous sentir à la hauteur ou encore de vous estimer indigne d’être aimé. Pouvez-vous souhaiter être soulagé de cette douleur ? Quand vous ressentez du stress ou que vous êtes déçu, pouvez-vous souhaiter expérimenter un sentiment de paix ? Pouvez-vous vous souhaiter d’être heureux ?

nouveau contrat social

Ce souhait, vous pouvez le ressentir dans votre cœur lorsque vous vous entrainez à l’autocompassion. Remarquez ce sentiment, et cultivez-le en souhaitant (régulièrement) un soulagement de votre douleur et de votre stress, en vous souhaitant vous-même d’expérimenter le bonheur et la paix. Cela vous aidera à guérir la douleur et à surmonter le déchirant sentiment que quelque chose cloche chez vous.

5. Utilisez le doute de soi pour vous ouvrir à la curiosité.

Vous pourriez avoir des doutes sur votre capacité à faire quelque chose de bien, sur votre façon de vivre et sur votre identité. Ce n’est pas grave ! Le doute et l’incertitude à propos de soi-même ne sont pas de mauvaises choses. En fait, si nous les laissions se manifester, ils peuvent nous ouvrir à la curiosité : je ne sais pas si je fais quelque chose de bien, puis-je me montrer curieux quant à comment faire ?

Puis-je me montrer curieux quant à ce que ce doute me fait ressentir ? Suis-je capable de me montrer curieux à propos de la tâche ou du sujet qui m’intéresse sans avoir besoin de savoir exactement comment m’y prendre ? Vous pouvez vous ouvrir à la curiosité à tout moment.

C’est un espace de non-connaissance, une façon de reconnaitre que le savoir est fixe, mais que la non-connaissance est sans limite.

C’est un espace de possibilités, de création, d’exploration, de jeu, d’émerveillement.

Comme vous pouvez le voir, le moment où vous ressentez que quelque chose cloche chez vous n’est qu’un point de départ.

Vous pouvez vous servir de ce sentiment pour changer les choses, pour expérimenter la douceur et la convivialité, pour expérimenter la compassion, pour vous ouvrir au moment présent, pour voir votre bonté fondamentale.

Vous pouvez l’utiliser pour vous ouvrir à la curiosité, à la possibilité, à la non-connaissance, à la créativité, à l’exploration, à l’émerveillement et à l’amour.

« J’aimerais pouvoir vous montrer l’étonnante lumière que dégage l’être que vous êtes ». ~Hafez

Article original écrit par Léo Babauta.

Modifier les termes de ce que nous avons appelé dans cet article le contrat social est une façon radicale d’en finir avec l’impression que vous n’êtes pas à la hauteur. Je vous invite à voir dans la vidéo suivante les avantages d’appliquer une solution radicale aux problèmes auxquels vous faites face.

Recherches utilisées pour trouver cet article :

https://habitudes-zen net/quelque-chose-cloche-chez-vous/
2 commentaires
  1. Salut Olivier, pour ma part je procrastine dès le soir en regardant des films. Cela est devenu une addiction à fuir le monde, ma vie, le jour. Je regarde plusieurs films à la suite et je finis au petit matin épuisé, l’heure à laquelle je vais me coucher. Parfois j’essai de me recaler en restant éveillé le jour suivant. ces derniers temps je peux rester éveillé 24 heures d’affilé et puis dormir 10 ou 12 heures par la suite. Pourtant, j’ai déjà apprécié grandement de me lever à 5 heure du matin et de me trouver efficace et heureux. je sais , je connais, cependant je suis dans une phase ou je flanche , ou je fuis la solitude. Quand je me met au travail sur mon blog je ne compte pas mes heures . Voilà je n’arrive pas à me discipliner quand à structurer mes jours , mes nuits, mes loisirs, mes addictions, mon travail. Et pourtant je cherche encore.

  2. Bonjour Olivier
    Oui éliminer la tentation avant qu’elle ne joue son rôle de déclencheur d’un comportement non désiré, toxique, culpabilisant etc… est beaucoup plus efficace que d’y résister, car en réalité cela demande trop d’énergie pour interrompre le comportement non voulu, lorsqu’il est engagé. Pour ma part il est plus simple d’avoir le minimum de nourriture dans mon frigo que de vouloir me modérer pour manger, même chose pour les placards avec des sucreries., ne pas en acheter c’est mieux. Et enfin dernier partage le jeûne intermittent oui c’est tellement plus simple que de se dire je fais un repas léger. Rien plutôt que moyen permet dans ce cas d’aller plus loin. Merci à tou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bienvenue sur Habitudes Zen, qui propose quelques uns des meilleurs articles du blog Zen Habits de Leo Babauta, traduits en Français par votre serviteur, avec sa permission, plus quelques articles personnels.