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Quand nous nous retrouvons dans une situation pleine d’incertitude, nous essayons, pour la plupart d’entre nous, d’en sortir le plus vite et de retrouver un peu de certitude.
Par exemple :
- Au lieu d’écrire un article de blog, je préfère consulter mes courriels ou naviguer sur mes sites Internet préférés.
- Plutôt que de faire face à une conversation difficile, nous préférons continuer à vivre dans un environnement malsain plus longtemps que nécessaire.
- Au lieu de partager notre talent avec le reste du monde, nous préférons le garder secret.
- Lorsque les choses nous semblent chaotiques et accablantes, nous recherchons une structure qui nous semble à la fois ordonnée et simple.
Nous agissons tous de cette manière dans la plupart des domaines de notre vie.
Il nous arrive parfois de rester volontairement au cœur de l’incertitude, mais ces occasions sont relativement rares et, en général, nous n’aimons pas beaucoup cela.
En réalité, c’est au seuil de l’incertitude et du chaos que nous apprenons, grandissons, créons, dirigeons et réalisons des œuvres d’art incroyables et des inventions.
C’est au seuil de l’incertitude que nous explorons, que nous partons à l’aventure, que nous manifestons de la curiosité et que nous nous réinventons.
C’est au seuil de l’incertitude que nous pouvons expérimenter la beauté inattendue, l’amour, l’intimité, la vulnérabilité, le sens, etc.
Tout ce que nous désirons véritablement se trouve au seuil de l’incertitude, mais nous l’évitons.
Or, ce qu’il faut faire, c’est rester, rester au seuil de l’incertitude.
Au seuil, pas au fond du trou
Je parle du « seuil de l’incertitude » parce que la plupart d’entre nous ne sont pas préparés à vivre pleinement dans l’incertitude et sans aucune base sous nos pieds.
Nous avons besoin d’une certaine certitude et d’une certaine sécurité.
Sans cela, nous avons l’impression de perdre le contrôle.
Quand les liens se rompent dans nos vies, nous avons besoin d’une base sur laquelle nous appuyer.
Lorsque nous sombrons dans la dépression ou le traumatisme, nous avons besoin de sentir le fondement de la bonté qui nous caractérise, de savoir que nous ne sommes pas seuls.
Par conséquent, je ne vous recommande pas de vous débarrasser de toute volonté de trouver ou d’expérimenter la certitude.
Faites en sorte que votre vie soit plutôt stable.
Cependant, une fois que vous retrouvez un peu de stabilité, accordez-vous le droit d’aller à la limite de l’incertitude.
C’est là que vous apprenez, sans être complètement perdu.
C’est à ce niveau que vous explorez, sans faire de chute libre, que vous créez quelque chose de nouveau, sans pour autant perdre de vue ce qui a précédé.
Restez au seuil de l’incertitude, puis donnez-vous la permission de vous reposer dans une sorte de confort.
Allez à la limite de l’incertitude, puis revenez et soufflez un peu.
Comment s’entrainer au seuil de l’incertitude ?
Si vous souhaitez apprendre à mieux gérer l’incertitude, je vous recommande vivement de vous entrainer quotidiennement.
Et oui, il ne suffit pas de dire « Ma vie n’est qu’incertitude, je suis déjà en train de l’expérimenter ».
Vous avez probablement raison quand vous dites que vous expérimentez chaque jour l’incertitude, mais la différence, c’est que vous ne le faites pas de façon délibérée.
Certes vous expérimentez l’incertitude, mais vous ne vous entrainez pas délibérément à rester à la limite de l’incertitude.
Je vous recommande donc une pratique délibérée et quotidienne :
1. Prévoyez du temps. Dire : « je vais le faire un jour » ne vous aide pas. Vous avez déjà bien assez recours à cette phrase dans votre vie, la répéter une fois de plus ne vous aidera en rien. Choisissez donc un moment et programmez plusieurs rappels pour ne pas oublier que vous devez vous entrainer à rester à la limite de l’incertitude.
2. Choisissez une tâche que vous évitez, dont vous avez peur ou qui vous accable. Il peut s’agir d’écrire un livre ou un rapport, de faire des courses, de faire une critique honnête, d’apprendre à utiliser les nouvelles technologies, de passer des appels, d’enregistrer des vidéos, etc. Il est question ici du genre de tâches pour lesquelles vous ressentez un haut degré de résistance. De plus, je vous recommande d’avoir une bonne raison d’accomplir cette tâche, et de ne pas vous concentrer uniquement sur le fait qu’elle soit difficile. Accomplissez-vous cette tâche parce qu’elle vous permet d’atteindre un but significatif ? Le faites-vous pour aider quelqu’un qui vous est cher ?
3. Faites l’exercice pendant un court laps de temps. 10 ou 15 minutes suffisent déjà. Vous pouvez aller jusqu’à 30 minutes par jour. L’idée est que vous restiez un petit moment au cœur de l’incertitude, pas éternellement.
4. Apprenez à embrasser l’incertitude. Remarquez votre envie de faire une tâche différente de celle qui vous plonge dans une forme d’inconfort. Acceptez de ressentir l’incertitude, comme une sensation physique dans votre corps. Acceptez d’y rester, et faites preuve de curiosité à son égard au lieu de vous plaindre. Voyez si vous pouvez expérimenter une forme d’ouverture, de gratitude, voire de joie même en étant au cœur de l’incertitude.
5. Soyez indulgent envers vous-même. Remarquez si vous culpabilisez parce que vous n’en faites pas plus, et lâchez du lest. Soyez indulgent vis-à-vis de vous-même. Si vous essayez de vous forcer à accomplir une tâche que vous détestez, encouragez-vous dans ce sens. Cultivez une attitude amicale envers vous-même au cours de cet entrainement.
Mettre en place un système de responsabilisation ou associer d’autres personnes à l’expérience peut augmenter vos chances de réussite.
Article original écrit par Léo Babauta.
Fuir les tâches difficiles à la faveur des tâches plus faciles est une mauvaise chose que beaucoup de gens sont malheureusement devenus bons à cultiver. Il existe plusieurs autres mauvaises habitudes du genre qui finissent par s’établir dans nos vies.
Si vous voulez éviter de devenir bon à des choses mauvaises, je vous invite à regarder la petite vidéo complémentaire qui accompagne cet article.