Bienvenue sur Habitudes Zen ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire le livre "Zen et Heureux" pour moins de stress et plus de bonheur dans votre vie 🙂 : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur Habitudes Zen ! Comme ce n'est pas la première fois que vous visitez le blog, vous voudrez sans doute lire le livre "Zen et Heureux" pour moins de stress et plus de bonheur dans votre vie 🙂 : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂
Quand les parents stressent, les enfants aussi. Actuellement, 1 parent sur 2¹ se dit plus stressé que ses propres parents au même âge. Pour réagir à ce mouvement qui contraint toujours plus, le Slow Parenting redonne du temps et de la légèreté dans nos plannings bien chargés. Cet état d’esprit initié en Amérique par Bernadette Doll, alors mère de 4 enfants fait de plus en plus d’adeptes. Écœurée de devoir « tout avoir », de « tout faire » ou de « tout réussir », la parentalité de la simplicité remet les pendules à l’heure en insufflant une éducation lente et positive au quotidien.
Note : Cet article invité a été écrit par Laura Aponi du blog OptiMoms.
1. Le Slow Parenting, une philosophie de vie de la lenteur
Toujours plus, toujours plus vite
Le monde est devenu accro à l’instantanéité. Un enfant se blesse, il faut tout de suite mettre un pansement. Le téléphone sonne, il faut tout de suite répondre. La dernière console de jeux vient de sortir, il faut tout de suite l’acheter. Mais, d’où vient ce : « il faut tout de suite ? ».
Nombre de parents agissent machinalement « parce qu’on n’a pas le temps », « parce que c’est comme ça », « parce qu’on a toujours fait comme ça ». Ce mode automatique a été créé de toutes pièces pour inventer un monde de la performance. Lorsque les entreprises de l’ère industrielle ont fait tourner leur machine jour et nuit pour plus de rentabilité, les hommes ont suivi le même rythme pour finalement ne plus s’écouter.
Ainsi, le « dépêche-toi » ou le « on va être en retard » sont devenus la norme. Ils précipitent cependant tous les adultes à vouloir contrôler leur temps. Ceci vers une quête de vitesse qui n’en finit plus.
En lâchant-prise sur l’heure qui tourne, le parent se rend finalement souvent compte que ces petites phrases réflexes n’ont souvent pas lieu d’être. L’agacement, la nervosité, l’angoisse, la mauvaise humeur sont des symptômes qui doivent vous alerter pour éviter de sombrer dans un mal-être perpétuel.
Se donner le temps d’être à l’écoute de soi pour être parent
Il est aujourd’hui difficile de pouvoir transmettre des valeurs quand on est soi-même envahi de pensées négatives et stressantes. L’adulte doit apprendre à se décharger des responsabilités et des conflits quotidiens pour aborder sereinement l’éducation de son enfant. Il sera plus aisé d’établir un lien de confiance parent-enfant si vous êtes disposés à l’écouter et à recevoir ce que votre enfant a besoin de vous dire.
Il est courant qu’un parent ayant une surcharge mentale ne puisse pas se rendre disponible mentalement pour son enfant. C’est alors que l’on remarque que les enfants sont également stressés et viennent à supporter les frustrations de leur propre parent.
Le Slow Parenting, c’est questionner son positionnement parental pour savoir si ce que l’on fait enrichit le quotidien de nos enfants ou s’il l’appauvrit. En ralentissant le rythme, le parent peut se concentrer sur ce qu’il transmet à son enfant. Il prend ainsi le recul nécessaire pour l’éduquer en ayant conscience de ses propres croyances limitantes et de ses réflexes normés. Il est ainsi plus à l’écoute de ses propres sensations et de son plaisir ce qui se répercute directement sur le bien-être de ses enfants.
Conseil pour ralentir avec le Slow Parenting :
Prendre le temps de faire une pause avant de retrouver le quotidien dans son foyer. Aménagez-vous un laps de temps lorsque vous rentrez du travail ou avant d’aller chercher les enfants à l’école pour vous mettre dans les meilleures conditions psychologiques d’écoute de votre enfant. Vous pouvez prendre une douche, lire quelques pages, écouter de la musique, faire une courte méditation, respirer…
2. Prendre le temps de vivre sobrement en famille
Quand la société de consommation fait tourner la tête
Même sans s’en rendre compte, la pression matérielle se glisse dans toute la sphère quotidienne. Pour notre sécurité, pour notre bien-être, pour nous donner bonne conscience, la publicité ne manque pas de slogans pour nous faire culpabiliser de ne pas avoir acheté la dernière trouvaille technologique. Les jouets sont d’ailleurs la cible privilégiée des publicitaires qui donnent du fil à retordre aux parents à Noël. Il en faut toujours plus et, si possible, les plus coûteux. Parce que souvent, les parents ont peur que l’enfant s’ennuie ou qu’il manque de quelque chose, ils achètent des monticules de jouets.
Le Slow Parenting adopte le minimalisme
Face au consumérisme, le Slow Parenting prend le parti de ne pas imposer aux adultes et aux enfants les jouets à la mode parce qu’il faut les avoir.
Jouer reste nécessaire et indispensable pour l’enfant, car pleinement bénéfique pour son développement neuronal². Les études ont mis en lumière que les relations sociales, les émotions et les sentiments contribuent au développement des structures cérébrales de l’enfant. En étant créatif et imaginatif, il découvre et explore à son rythme.
En parentalité lente, le jeu a sa place et l’ennui aussi. Le but est que l’enfant puisse expérimenter par lui-même sans attendre que le plaisir soit donné par une personne ou un objet extérieur. On évite les jouets éducatifs lumineux et bruyants qui appauvrissent leur réflexion et on les laisse jouer en toute autonomie. Le but est donc qu’une fois adulte, il n’ait pas à combler la peur du vide par des achats pulsionnels et irraisonnés, par des addictions (alimentaires, aux écrans, à des substances) ou par un trop-plein d’activités qui vont l’épuiser. En lui laissant l’opportunité de s’adonner à ses propres jeux, l’enfant devenu grand est également plus à même de trouver des solutions à ses problèmes.
Le Slow Parenting s’appuie sur des concepts tels que le Lagom, l’art de vivre sobrement des Suédois. Empreinte de minimalisme, ce mode de vie s’élabore autour de 3 caractéristiques principales : la simplicité, la modération et l’égalité. Pratiquer cette philosophie de vie, c’est faire comprendre à son enfant ce qui est juste et suffisant.
Conseil pour ralentir avec le Slow Parenting :
À chaque changement de saison, habituez vos enfants à faire le tri dans leurs jouets. Faites ensemble 3 tas : à garder, à donner, à jeter. En prenant l’habitude de sélectionner les jouets importants pour eux, les enfants auront une meilleure conscience de leurs besoins et de la nécessité d’acheter un jouet.
3. Ralentir la cadence pour lâcher-prise sur les exigences sociétales
Réussir sa vie à tout prix
Les parents souhaitent le meilleur avenir pour leurs enfants et cela passe souvent par les réussites. Pour qu’ils aient les meilleures chances de réussir dans leurs vies, les parents investissent dans des cours du soir, des activités extrascolaires, des compétitions, des stages de perfectionnement pendant les vacances. L’adulte transpose ses propres attentes « comme ça, il aura le niveau requis » en pensant bien faire. Mais, c’est son ego qu’il vient combler en premier lieu. Son enfant doit s’intégrer à la société à travers le filtre de ses croyances limitantes, de son éducation et de ses déceptions antérieures.
Carl Honoré, dans son ouvrage Éloge de la lenteur³, fait le constat que « l’enfance ne dure plus si longtemps ». Les jeunes sont aujourd’hui tellement occupés par les stimulations numériques et sont de plus en plus responsabilisés qu’ils en perdent leur innocence. De plus, les adultes transmettent leur « virus de l’urgence » impulsé par l’idée qu’en allant plus vite, on est plus efficace.
Prendre le temps d’explorer les possibles
Seulement, avec le Slow Parenting, on ne se conforme pas aux attentes des autres, mais à celles de son enfant tant qu’elle sert son épanouissement. Ne pas inscrire son enfant à une activité sportive n’est pas rédhibitoire pour son avenir. L’enfant a le temps de découvrir ce qui l’anime. Le rôle du parent slow est de lui laisser sa liberté d’exploration. Il n’y a pas d’esprit de compétition. L’enfant va découvrir ses talents grâce à l’ouverture d’esprit sur le monde et l’écoute de ses parents.
Un enfant heureux est un enfant qui a la possibilité de vivre pleinement ses potentiels. Il s’agit donc de ne pas l’empêcher d’explorer sa vraie nature et de se connaître. Par la pratique d’une parentalité de la simplicité, le parent offre à l’enfant une écoute bienveillante.
La communication avec l’enfant est un des piliers du Slow Parenting. L’enfant est un être sensible, voire hypersensible qu’on se doit d’écouter sans jugement et avec empathie. Le parent félicite et encourage l’enfant pour lui donner confiance en lui. Il utilise des méthodes de communication positive comme le « creative playing » du Dr TOMASELLA ou la Méthode VITTOZ.
L’éducation positive, les pédagogies alternatives, la parentalité positive de Isabelle Filliozat sont également des sources d’inspiration pour le Slow Parenting.
Conseil pour ralentir avec le Slow Parenting :
Instaurez un rituel d’écoute. Une fois par mois ou plus si vous le pouvez, prenez une heure avec votre enfant pour l’écouter parler de ce qui le passionne, ses envies, ses craintes, ses tracas lors d’une balade en forêt ou d’un bon chocolat chaud dans un salon de thé.
4. Passer plus de temps ensemble en s’offrant des pauses
Dans une famille, tout est souvent chronométré. La vie est trépidante avec son lot de « choses à faire » listé sur le frigo. Les parents sont souvent happés par cette cadence qui laisse peu de place à des temps de répits. Pourtant, il est remarquable de voir comme le temps est agréable, lent et doux quand on éprouve de la joie et s’écoule à une vitesse folle quand on est stressé et débordé.
Le Slow Parenting invite à suspendre le temps et créer des parenthèses dans son emploi du temps surchargé. Et ainsi favoriser les moments de plaisirs en famille et de connexion avec le vivant.
Voici 10 idées pour s’évader et profiter du temps qui passe avec votre enfant :
- Se balader dans la nature,
- Cueillir des fleurs,
- Observer les oiseaux,
- Être présent à côté de son enfant pendant qu’il joue,
- Cuisiner ensemble,
- Regarder passer les nuages…
- Semer des graines et les voir pousser
- Lire des histoires
- Faire de la méditation
- Écouter de la musique
Ces instants relient le parent et l’enfant à leurs rythmes naturels.
Il ne s’agit pas d’être tout le temps avec ses enfants. Il s’agit de créer des souvenirs profonds de joie qui vont s’ancrer dans son esprit. Prendre le temps de vivre améliore le lien avec son enfant et lui permet d’avancer sereinement dans sa vie, remplie d’optimisme.
Conseil pour ralentir avec le Slow Parenting :
Marquer tous vos beaux souvenirs dans un carnet. Chacun peut y noter chaque semaine le moment qu’il a préféré. À la fin de l’année, vous pourrez relire votre petit cahier et le conserver précieusement dans votre bibliothèque.
Le Slow Parenting est issu du mouvement Slow qui s’étend à travers le monde. Cet état d’esprit de la lenteur donne à l’éducation parentale de nouvelles habitudes zen au sein de la famille. Prendre le temps de partager des activités ensemble, laisser le plaisir de la découverte et de l’ennui, vivre sobrement et simplement sont une source d’épanouissement pour la vie de famille.
Et vous, quelles sont les activités zen que vous préférez faire avec vos enfants ?
Laura APONI du blog OptiMoms.
Sources :
- ¹ Ipsos, évolution de la parentalité, vers une quête d’idéal ?
- ² cairn.info > le cerveau de l’enfant Catherine Guéguen
- ³ Carl Honoré, Éloge de la lenteur p235