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Surmonter les 10 plus grands obstacles à la création

Note : cet article sur surmonter les obstacles est une traduction de l’article Overcoming the 10 Biggest Obstacles to Creating de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

Surmonter les obstacles : CréationChaque jour je lutte contre les obstacles à l’écriture, et chaque jour je perds cette lutte… Mais ensuite je gagne.

Je perds plus souvent que je ne gagne, mais je gagne tous les jours. Et c’est ce qui compte. Parce que nous ne pouvons pas arriver à nous débarrasser de cette résistance à la création – que ce soit en créant de l’art, en lançant une entreprise, ou en écrivant. La résistance va toujours se faire sentir, mais nous devons apprendre comment la surmonter, comment travailler avec elle.

Vous heurtez-vous à cette résistance, et luttez-vous contre la procrastination ? Voulez-vous créer tous les jours, mais avez-vous du mal à vous concentrer et à combattre les distractions ?

Parlons de la façon de créer cette habitude de création et de surmonter les obstacles qui se dressent sur son chemin.

Aujourd’hui je vais partager les principaux obstacles et ce que je fais pour les surmonter.

Qu’est-ce qui se dresse sur le chemin de la création de votre habitude ? Voici les principaux :

  1. Les distractions. Nous nous heurtons tous au problème des distractions, et nous y cédons tous. La seule façon de les surmonter et de les faire disparaître d’un grand coup de balai : enregistrez tous vos onglets ouverts, fermez votre navigateur, fermez tous les autres programmes, coupez votre téléphone, et n’ouvrez que le programme dont vous avez besoin pour créer. Un traitement de texte vierge, un bloc à dessin, rien d’autre. Mettez un minuteur sur 5 minutes, et lancez-vous simplement. Quand les 5 minutes sont terminées, félicitez-vous, laissez-vous être distrait, puis remettez le minuteur. Vous pouvez arriver à travailler 10-15 minutes avec le temps, mais commencez par 5.
  2. Les fantasmes sur la facilité/le plaisir de la création. Ce n’est pas facile. C’est difficile et embrouillé. Ces fantasmes se mettent en travers de notre route, parce que quand nous sommes face à la réalité, cela n’est jamais à la hauteur de ce que nous espérions. À la place, nous devons reconnaître que nos fantasmes ne sont pas réels, nous devons nous tourner vers la réalité, et être reconnaissant d’être là à cet instant. C’est difficile et embrouillé, mais cela reste super, et nous devrions être reconnaissants de cette opportunité.
  3. La peur de l’échec. Oui, nous exposer fait peur, et ne pas être bon dans quelque chose est terrifiant. Mais comment devenir bon si vous n’essayez pas ? Vous devez être nul, chaque jour, pendant longtemps. Malheureusement, ce n’est pas facile. Donc pour nous sortir de cette nullité, nous devons nous amuser, accepter d’être nul, nous autoriser à jouer. Écrivez un premier jet tout pourri, travaillez un peu plus dessus jusqu’à ce qu’il devienne meilleur, obtenez l’aide de quelqu’un qui sait ce qu’il fait, obtenez des retours et devenez meilleur. Et amusez-vous tout le temps que vous le faites, comme nous le faisions quand nous étions enfants. Nous ne nous arrêtions pas pendant que nous peignons avec les doigts parce que nous pensions que nous étions peut-être nuls pour ça ; nous le faisions pour nous amuser !
  4. L’inconfort vis-à-vis de la difficulté, de la confusion. C’est inconfortable de faire quelque chose qui nous embrouille, où nous ne savons pas ce que nous faisons, plein de difficultés. La seule façon dont j’ai appris à surmonter ceci est de rester assis pendant que j’ai envie d’arrêter, et de simplement rester présent dans cet inconfort. Laisser mon esprit se plaindre. Me laisser avoir envie d’arrêter, de m’apitoyer sur mon sort. Et simplement rester assis. Je vais ressentir cet inconfort et réaliser que ce n’est pas mauvais. Ensuite je peux simplement écrire, même si je ne suis pas à l’aise, et réaliser que je vais aller bien.
  5. Le perfectionnisme. Nous voulons que les choses soient supers, donc nous pinaillons et nous sommes malheureux des résultats. Cela nous empêche de vraiment créer. Donc nous avons besoin de détruire ce perfectionnisme, acceptez vos premiers jets pourris, et prenez l’habitude de simplement produire des choses qui ne sont pas parfaites. Je fais ceci en ne m’autorisant pas à éditer mes articles avant de les publier. Je publie simplement, je tweete, puis j’y reviens et j’édite. Cela fait peur, mais en me forçant à produire au monde des choses imparfaites, je ne me soucie plus du perfectionnisme.
  6. L’envie de zapper. Quand vous essayez d’écrire/de créer, vous allez vouloir passer à autre chose. Jeter un œil aux mails, aux réseaux sociaux, aux infos, nettoyer la cuisine. La technique du minuteur (5 minutes) aide à mettre ceci en lumière ; mettez votre minuteur et ne vous laissez pas passer à autre chose tant que le minuteur n’est pas à zéro. Écrivez une phrase, dessinez un trait. Commencez simplement, puis quand vous en aurez envie, asseyez-vous. Restez là où vous en êtes. Ressentez cette envie. Laissez votre esprit se plaindre. Mais ne lui laissez pas la capacité de battre la campagne. Puis recommencez.
  7. Les interruptions. J’écris dans une maison pleine d’enfants. Je leur dis simplement calmement que j’ai besoin d’écrire pendant une heure (ou autre), et je mets des écouteurs. Ou je sors de la maison et je vais quelque part pour trouver de la solitude.
  8. Pas assez de temps. Nous sommes tous occupés. Qui a le temps de se concentrer pendant une heure ou deux ? Eh bien, oubliez une heure complète. Faites-le simplement pendant 5 minutes. Vous avez ce temps. Supprimez quelques distractions, un peu de réseaux sociaux, un peu de télé, de la lecture en ligne, ou vous aurez ces 5 minutes (ou plus). Au bout d’un moment, trouvez 5 autres minutes. Si cela compte, vous allez trouver quelques minutes ici ou là, et faire passer la création en premier.
  9. La fatigue. Il est impossible de se concentrer et de travailler dur quand vous êtes fatigué, hein ? Faux ! Vous pouvez le faire, si vous le voulez vraiment. Et vous pouvez aller courir si vous êtes fatigué. Vous pouvez mettre un inconnu en sécurité si sa vie est en danger, même si vous êtes fatigué. Vous devez simplement le vouloir vraiment. Donc, demandez-vous ceci : pourquoi est-ce que vous voulez créer ? Est-ce que c’est pour aider les autres ? Pour vous exprimer ? Pour faire quelque chose de bien pour vous et pour les autres ? Quelle est l’importance que vous accordez à cette intention de faire le bien ? Est-ce assez important pour en faire une priorité, mettre du temps de côté, vous frayer un chemin à travers la confusion et les distractions ? Est-ce assez important pour dépasser la fatigue ? Si ce n’est pas le cas, oubliez.
  10. Le discours intérieur négatif. Nous nous disons « Je ne peux pas faire ça », « Je suis nul pour ça » ou « Je peux le faire plus tard. » Ce genre de discours intérieur, qui passe souvent inaperçu, peut nous mettre en déroute. Alors comment le contrer ? En faisant attention. En le mettant en lumière. Utilisez la technique du minuteur, et quand vous avez envie d’arrêter et que le minuteur est encore en train de tourner, forcez-vous à rester assis. Écoutez votre discours intérieur, mais ne le croyez pas. Votre esprit fera n’importe quoi pour sortir de cette tâche, donc ne lui laissez pas les rênes, restez simplement assis et entendez ce discours, comme si c’était les plaintes d’un petit enfant. Éprouvez de la compassion pour votre enfant intérieur, mais ne cédez pas à ces plaintes !
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Vous faites ceci pour une raison qui devrait être aussi importante que de sauver la vie d’une personne que vous aimez, ou alors ça ne vaut pas la peine de le faire. Demandez-vous à quel point vous en avez envie, puis procédez aux étapes nécessaires ; balayez les distractions, mettez des écouteurs, lancez un minuteur, restez assis quand vient l’envie de zapper, et dépassez votre fatigue.

Si c’est important, vous avez cela en vous.

Crédits photo : © Sergey Nivens – Fotolia

6 commentaires
  1. Il a inventé le pomodoro des tomates cerises, c’est génial !
    Petite tomate deviendra grande… ou la quête des 25 minutes !

  2. Merci infiniment pour ces precieux conseils qui arrivent fort à propos et que je mets en pratique dès cet instant.
    Merci à Léo et à toi pour tout votre amour

    sincerement

    Lucie

  3. bonsoir,
    la créativité est tres importante dans nos vie, on pense que seul les artistes l’utilisent dans leurs oeuvres, mais on utilise tous la créativité chaque jour dans nos vie, la meilleur façon pour la cultiver c’est le savoir, le changement, découvrir de nouvelles choses, les voyages, etre ouvert aux autres cultures.
    merci a tous
    mona

  4. Bonsoir Olivier,

    C’est vrai, la création est parfois une question de vie ou de mort … de l’âme.
    Pour toute compétence, par exemple le sport ou la musique, quand la personne a l’air de le faire avec facilité, c’est qu’elle est vraiment excellente dans son domaine.
    Et c’est le fruit d’un long labeur, mêlé de douleur, d’abnégation, de peurs de sortir de sa zone de confort, et de joie de surmonter les difficultés, pour en attaquer de nouvelles.

    Merci,

    Carole.

  5. Cet article est tellement pertinent que je vais l’imprimer, surligner ce qui me parle le plus et l’afficher quelques temps dans un endroit bien visible 🙂 comme un antidote pour éviter la procrastination des projets créatifs et essentiels qui traînent en longueur. Merci pour la traduction Olivier !

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