Pour devenir plus zen au quotidien

6 éléments essentiels pour un accouchement zen et heureux

Devenir parents est une expérience intime. C’est un peu comme un voyage mais un voyage avec soi. Et tout commence durant la grossesse et parfois même avant pour certain.e.s.

L’accouchement est une expérience humaine normale, naturelle et saine.

Pourtant la grossesse et l’accouchement sont devenus des événements médicalement suivis et très contrôlés. Ils sont planifiés suivant une volonté de réduire au maximum les risques liés à ces expériences.

La voie semble toute tracée et la même pour toutes les femmes et pour tous les couples. Alors que nous sommes toutes et tous différent.e.s.

Dès le premier trimestre de la grossesse, des visites et des examens sont prévus par les professionnels de la santé. Ils peuvent être considérés comme évidents, normaux ou routiniers pour ceux qui les prescrivent mais cela génère souvent angoisse ou anxiété chez les futurs parents.

Malgré ce constat, je vais vous révéler six éléments essentiels afin de pouvoir vivre un accouchement zen et heureux.

Au travers de cet article, je souhaite vous faire part de mon expérience d’accompagnante à la naissance (je suis doula, je vous explique ce que c’est plus bas dans cet article) et aussi de mon expérience de mère !

Note : cet article invité a été écrit par Laetitia Nanga du blog Ma Grossesse Ma Naissance.

​ « Entrez en travail, c’est accepter d’amorcer ce voyage dont nous ne connaissons pas encore tout l’itinéraire, seulement la destination, en ayant confiance que notre corps sait parfaitement comment s’y rendre » ​Isabelle Brabant

1. Mettre de côté la peur d’accoucher

Alors évidemment c’est plus facile à dire qu’à faire ! La peur est présente chez toutes les femmes. Seulement, elle ne s’exprime pas de la même façon chez tout le monde.

Dans un premier temps, il sera nécessaire de formuler la peur afin de la rendre plus légère.

En fait, de quoi a-t-on peur ?

la peur de l'accouchement

Nous avons peur de la douleur de l’accouchement bien sûr !!

Il est difficile de séparer la douleur et l’accouchement car justement l’accouchement est perçu comme inquiétant voire dangereux. Comme si le corps des femmes ne savait pas comment faire et qu’il fallait nécessairement intervenir.

Cette douleur intrigue, inquiète et est source de questions. Certaines femmes souhaitent la ressentir tandis que d’autres ne veulent pas en entendre parler !

Afin de mettre la peur de côté, il sera important de comprendre d’où vient cette douleur, pourquoi elle est présente et comment y faire face ?

  • D’où vient cette douleur ? Elle est provoquée par les contractions de l’utérus qui ouvrent progressivement le col de l’utérus afin de permettre le passage de votre bébé dans votre vagin.
  • Pourquoi la douleur est présente ? Elle indique que le processus physiologique du travail est en cours. Elle n’indique pas du tout que quelque chose ne va pas. Son seul but est la rencontre avec votre bébé. La douleur permet d’accompagner votre corps et d’adopter une posture, des gestes et une respiration pour diminuer les tensions et le protéger (A. Surmely « Accoucher sans péridural »)
  • Comment faire face à la douleur ? En lisant la suite de cet article 🙂

Enfin, il est important de distinguer la douleur et la souffrance. La douleur est l’effet du processus physiologique normal. La souffrance est la perception de la douleur. La douleur est dans le corps alors que la souffrance est dans la tête 🙂

Je parle plus en détail de trois astuces pour surmonter la peur de l’accouchement dans cet article.

2. Changer de vocabulaire

Afin de vivre un accouchement zen et heureux, il sera important de changer de vocabulaire avec les termes utilisés autour de cet événement.

  • Accoucher > donner naissance
  • Les contractions > les vagues
  • La douleur > la tension, le tiraillement
  • Mon gynéco/ma sage-femme m’accouche > c’est MOI qui accouche (eux sont là pour me soutenir)
  • L’expulsion du bébé > la naissance du bébé ou la sortie du bébé
  • Les complications > les circonstances spéciales
  • La rupture de la poche des eaux > l’ouverture de la poche des eaux
  • Ça fait mal > les sensations sont intenses

Pour vous aider à changer de vocabulaire, il vous faudra adopter de nouvelles croyances. Dans la vie, notre manière d’agir est le fruit de croyances qui alimentent nos actions, orientent nos gestes, nos réactions, ce qu’on se permet de faire…

Et qui dit nouvelles croyances, dit nouvelles affirmations.

« La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent » Albert Einstein

Ces affirmations sont des phrases d’encouragement, des mantras, des pensées positives, des citations. Elles vont vous permettre d’adopter de nouvelles croyances qui vous feront avancer vers la naissance que vous souhaitez mener.

Pendant la grossesse, vous allez vous imprégner de ces pensées positives. Et pendant

l’accouchement, vous aurez le bénéfice de cette harmonie, de cet état de paix et d’amour.

Vous serez plus à même d’accepter, de vous autoriser à vivre cette aventure incroyable.

affirmation naissance ma grossesse relax

Comprendre l’impact des pensées permettra, en reconditionnant votre mental, de favoriser le bien-être, de vous sentir heureuse et de laisser présager une grossesse et un accouchement zen et heureux.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Le secret pour mourir heureux

3. Rédiger un projet de naissance

Rédiger un projet de naissance permet de tendre vers un accouchement plus zen car vous y déposez par écrit vos souhaits pour la naissance, le séjour à la maternité, en maison de naissance ou à domicile.

Le projet de naissance n’a pas de valeur légale mais a plutôt une valeur morale.

C’est un document où l’on écrit en amont ses réflexions, ses désirs, ses besoins, ses préférences pour son accouchement.

Le projet de naissance permet de vraiment s’impliquer dans l’arrivée de votre bébé, de poser vos questions, d’exprimer vos envies ou vos craintes.

En tant que future mère et futur père, vous allez sentir acteurs/actrices et non spectateurs/spectatrices de la naissance de votre bébé.

rédiger un projet naissance

Ce qui est important, c’est l’échange et le dialogue avec le personnel médical et les personnes qui vous accompagneront au sujet de vos convictions de futurs parents. Vous vous informez précisément sur les actes médicaux, leurs conséquences et les solutions possibles. Vous aurez ainsi accès aux informations sur les protocoles hospitaliers en vigueur.

Bref, c’est un bon moyen afin d’être respecté.e.s et écouté.e.s. et aussi d’affirmer vos valeurs et vos choix.

L’idée est donc de trouver un accord entre vos souhaits et ce qui est possible de faire là où vous allez accoucher.

Même si l’enfant n’est pas encore né, les décisions prises avant et pendant l’accouchement sont déjà des décisions de parents

Le projet de naissance peut également contenir une partie sur la présence souhaitée de la doula lors de l’accouchement (j’en parle dans le point 6)

4. Choisir une bonne préparation à l’accouchement

L’idée selon laquelle il est nécessaire de se préparer à l’accouchement est très ancrée. Il existe une multitude de méthodes de préparation qui permettent aux futurs parents de prendre du temps pour vivre la grossesse en conscience, de s’informer et de préparer la naissance à venir.

Ça veut dire quoi une bonne préparation à la naissance ?

Je dirais simplement que ce sera celle qui vous conviendra le mieux ! Facile en fait ! Pas la peine de commencer une activité que vous n’avez pas envie de faire. Demandez-vous plutôt ce que vous aimez faire ? Quels sont votre personnalité, vos peurs et vos besoins ?

« Le but de la préparation à la naissance n’est pas de vous apprendre à accoucher mais de rassurer votre cerveau sur le fait que votre corps sait le faire » @charline.sagefemme

Si toutes les préparations se fixent pour objectif de vous donner les clés pour vivre un accouchement aussi serein que possible, les chemins pour y arriver peuvent être différents !

choisir la naissance de son bébé

Je vous conseille de prendre un papier et de quoi écrire. Et prenez le temps de réfléchir à vos vrais besoins et à vos envies durant votre grossesse.

Voici quelques idées de questions pour vous aider à affiner votre choix :

Avez-vous besoin de comprendre ce qui peut se passer lors d’un accouchement ?

Quel est votre rapport à l’effort physique et à la douleur ?

Souhaitez-vous découvrir des outils pour mieux gérer le travail, diminuer le stress, la douleur, la durée ?

Quelle sera la place que vous allez donner à votre partenaire durant ce moment ?

Voulez-vous savoir ce qu’il se passe juste après ? quid du placenta ? de vos soins ? des soins du bébé ?

En gros, comment voulez-vous vivre votre accouchement ?

Et l’allaitement dans tout ça ? Car oui, c’est pendant votre préparation à la naissance que l’allaitement se pense et se prépare.

5. Le choix du lieu d’accouchement

Il est difficile pour une femme de donner naissance de manière zen et sereine

  • si elle se trouve dans une chambre non chauffée avec une forte lumière,
  • où l’horloge est à vue,
  • si on lui demande de signer des papiers,
  • qu’on lui pose des tas de questions,
  • entourée de différents professionnels de santé (souvent inconnus au bataillon),
  • dans une position imposée et parfois ressentie comme humiliante.

Et pourtant, cette situation est celle que vivent malheureusement beaucoup de femmes en France et en Belgique (et aussi un peu partout dans le monde).

Les femmes devraient pouvoir donner naissance comme elles le souhaitent et peu importe le lieu

Il est donc hyper important de soigner votre environnement lorsque vous allez vous préparer à donner naissance. En effet, vous allez avoir grandement besoin de l’hormone de l’amour, que l’on appelle aussi l’hormone timide.

L’hormone de l’amour

Lorsque le bébé est prêt à naître, il envoie un message au corps de sa mère. Celui-ci peut alors commencer doucement le travail de l’accouchement en libérant différentes hormones. Parmi ce cocktail d’hormones, une hormone a un rôle clé pour un accouchement serein : c’est l’ocytocine.

C’est l’hormone qui fait que l’utérus se contracte durant le travail. C’est l’hormone qui produit le lait quand une femme allaite.

Mais pas que ça ! Nous la produisons quand nous apprécions un bon repas ou lors d’une conversation stimulante. C’est l’hormone qui rend amoureux. Nous la produisons quand nous faisons l’amour et quand nous avons un orgasme.

Cependant cette hormone est une hormone timide !

Pour que l’ocytocine puisse se déployer dans le lieu choisi pour l’accouchement, la femme en travail a besoin de se sentir en sécurité, elle doit pouvoir mettre son cerveau en mode pause, elle a besoin d’intimité, dans le silence, la pénombre et la chaleur.

choisir le lieu de l'accouchement

Voyons tout cela en détail :

La sécurité

Si l’on observe les mammifères dans la nature, ils trouvent un lieu sûr où donner naissance. C’est un endroit calme, sombre, éloigné de toute présence et où ils savent qu’ils ne seront pas dérangés.

Une femme sur le point d’accoucher ressent quasiment la même chose. Si elle se sent en danger, elle produira de l’adrénaline qui empêchera la diffusion de l’ocytocine. Cela aura pour conséquence de ralentir, voire stopper le travail.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  L'art de ne rien faire

Le cerveau en mode pause

Un autre élément à prendre en compte afin que l’ocytocine fasse son effet est que la partie pensante du cerveau appelé le néocortex doit se mettre en mode pause pour laisser la place au cerveau archaïque, celui responsable de nos instincts, de faire son travail.

Mais comment faire ? En ne parlant pas à la femme en travail de choses logiques telles que signer des papiers, lui dire à combien de centimètres son col de l’utérus est dilaté, depuis combien d’heures elle est occupée. Elle doit pouvoir se plonger dans son travail et elle doit pouvoir être et rester dans sa bulle.

Pas d’observateurs

OUT les personnes dont la présence n’est pas nécessaire. La femme doit être au calme, son intimité préservée afin qu’elle puisse lâcher prise, qu’elle se sente à l’aise dans le fait d’émettre des sons et de se laisser aller à son instinct. Elle a besoin de son intimité !

On dit souvent de ne pas filmer ou prendre des photos car cela peut donner l’impression à la mère d’être observée. Cependant, si vous voulez des souvenirs de ce moment, faites appel à un.e photographe professionnel.le des naissances qui a l’habitude de se faire discrèt.e

Le silence

La femme en travail ne doit pas être interrogée ou questionnée afin qu’elle reste dans sa bulle. Les personnes présentes mesureront discrètement la fréquence des contractions, les heures qui passent, les centimètres de dilatation du col et éviteront les conversations animées auprès d’elle.

La pénombre et la chaleur

La lumière tamisée à l’aide de bougies, les rideaux tirés dans une pièce bien chauffée et cocooning aideront à la mise en pause du cerveau et favoriseront la stimulation de l’ocytocine.

Dans un de mes premiers articles, je parle de différents lieux où donner naissance. Pour le découvrir, c’est par ici.

6. Le soutien et l’accompagnement pendant l’accouchement

La naissance est une expérience très intense qui peut être extrêmement bouleversante.

On l’a vu plus haut qu’en cas d’insécurité, l’adrénaline supprime la diffusion de l’ocytocine.

Quiconque présent à une naissance doit être conscient de son taux d’adrénaline… Car l’adrénaline est contagieuse ! Ce qui veut dire qu’en tant que partenaire, si vous êtes anxieux.se, si vous avez peur ou êtes nerveux.se, les autres dans la pièce vont ressentir la même chose. Et ce n’est pas bon pour la femme en travail Si vous n’arrivez pas à vous calmer, il est préférable de quitter la pièce et de passer le relais jusqu’à ce que vous vous sentiez mieux.

Oui mais à qui passer le relais ?

Le soutien pendant le travail peut aider à gérer les douleurs. Il est important de pouvoir compter sur la présence d’une personne ressource avec laquelle vous vous sentirez en sécurité.

La personne qui accompagne est quelqu’un avec une attitude positive vis-à-vis de la naissance. C’est une personne qui a elle-même eu une expérience positive de la naissance.

« L’accouchement est une île qu’on ne devrait jamais visiter seule. Entourez-vous de personnes aimées, faites-vous épauler dans ce voyage. Bien que la plupart d’entre vous ont prévu d’être accompagnées par votre conjoint, dites-vous que lui non plus n’a jamais visité cette île » Isabelle Brabant

Cela peut être son partenaire, une sage-femme ou une doula. Pour en savoir plus sur ce qu’est une doula, cliquer ici .

La doula est à la disposition de la femme et du couple pendant toute la durée de l’accouchement. Elle apporte présence, soutien émotionnel et divers outils de confort.

La sage-femme, gardienne de la naissance, veillera au suivi médical de la mère et du bébé.

Le combo gagnant : avoir une sage-femme et une doula à ses côtés durant l’accouchement !

D’un côté, la doula est là pour la mère et le couple, pour leur fournir un sentiment de sécurité, en protégeant l’environnement de la naissance.

Et de l’autre, la sage-femme qui considère la naissance comme un fait normal et comprend les facteurs environnementaux qui doivent être mis en place afin que l’ocytocine puisse être relâchée.

Elles croient toutes les deux que le processus de la naissance va se dérouler naturellement et que les principaux acteurs sont la femme et le bébé.

doula sage femme le combo parfait

Pour un accouchement zen, rapide et facile

Comme le dit Michel Odent : « Pour un accouchement rapide et facile, personne autour de la femme qui accouche. Petite pièce chaude et sombre… Personne. Si ce n’est une sage-femme ou une doula, expérimentée, assise dans un coin et qui tricote » Je vous invite à visionner sa courte vidéo à ce sujet « Pour un accouchent rapide et facile ».

J’espère que cet article vous aura donné envie de vivre un accouchement zen et heureux.  Vous pouvez, si vous le souhaitez, partager cet article sur les réseaux sociaux afin d’aider un maximum de femmes et de couples à découvrir comment il est possible de vivre un accouchement zen et heureux !

Laetitia Nanga du blog Ma Grossesse Ma Naissance.

Sources bibliographiques :

  • « Accoucher sans péridurale, pour un accouchement naturel en pleine conscience » Aurélie Surmely
  • « Si j’avais su… de doulas à parents » Aline Gosse et Julia Bassis
  • « Les besoins essentiels d’une femme qui accouche » Ruth Ehrhardt
6 commentaires
  1. Bonjour Olivier , merci pour cet article de Laeticia Nanga, sur les six éléments essentiels pour un accouchement heureux . J’ai beaucoup appris, nous sommes des futurs mamans alors psychologiquement on doit se préparer à faire le grand saut , on doit l’accepter, et l’embrasser dans sa globalité, l’accouchement. De tout mon coeur je souhaite qu’à mon tour il y’aura péridurale, et sinon, que ça se passe bien. D’ailleurs j’aimerai bien avoir les quadruples cela dit deux filles et deux garçons .Les enfants les merveilles du monde😊

  2. Bonjour Esther !
    Merci pour votre commentaire 😉
    En effet, embrasser l’accouchement dans sa globalité aide à passer à travers ! Et puis la péridurale est là au cas où la souffrance est trop grande.. mais dans tous les cas, entourez vous des bonnes personnes pour ce jour important
    Laetitia

  3. J’ai beaucoup aimé lire ces 6 points. J’ai eu 4 accouchements et j’aurais bien aimé connaitre ces conseils pendant ma première grossesse. Par chance, mon expérience m’a aidé et au fur et a mesure des accouchements, j’ai appris à me préparer différemment. J’avoue, que j’aime particulièrement le conseil de changer le vocabulaire. Ce nous remet au centre de cet événement et fait dédramatiser certaines interventions médicales.

    1. Souvent j’entends si j’avais eu .. si j’avais su … il y a tant de choses à savoir avant d’avoir un bébé et ces choses peuvent changer notre perception des événements
      Merci pour ton retour sur cet article !!

  4. Article très intéressant et complet de surcroit 🙂 Merci. Le massage peux aussi etre un facteur apaisant avant l’accouchement 🙂

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