Pour devenir plus zen au quotidien

9 habitudes simples pour des Maths sans stress

habitudes pour des math sans stress

Votre petit Philippe rentre de l’école avec son lot de devoirs à faire. Dans son cartable, un poème à mémoriser, des exercices de grammaire à réviser et des problèmes de mathématiques à résoudre. Vous le savez, votre petit garçon n’aime pas les maths et stress et d’ailleurs il ne vous le cache pas : « j’y comprends rien ! », « Qu’est-ce que c’est ch.. », « et d’ailleurs, à quoi ça sert les maths ? À part nous embêter … »

Au moment de passer au devoir de maths, assis à ses côtés, l’atmosphère est perceptiblement tendue … Et vous l’êtes tout autant.

Comment sortir de cette situation pleine de frustrations et d’appréhension, et aller vers plus de sérénité quand il fait des mathématiques à la maison mais aussi à l’école ?

Certes, vous n’êtes pas un deuxième professeur mais vous souhaitez donner du sens à l’apprentissage.

Car, le rôle de parent n’est-il pas d’éduquer et d’accompagner les enfants vers l’autonomie ?

Je vous propose 9 habitudes efficaces et simples pour y parvenir.

Note : cet article invité a été écrit par Line NANA du blog  La baguette math et magique

1 – Maths sans stress : Détendez-vous

comment appliquer les math et se détendre

Votre enfant n’a décidément pas la bosse des maths ? Alors il y a de grandes chances que ce soit ce que vous ressentez pour vous-même.

Tout d’abord, prenez une grande respiration, inspirez par le nez 3 secondes et expirez par la bouche pendant 3 secondes.

Voilà.

Vous êtes prêt ?

C’est parti !

1.1 Rassurez-vous, ce n’est pas héréditaire 

Les neurosciences l’ont démontré : nous, humains apprenons principalement en regardant et en imitant. Nous nous envoyons et recevons des signaux les uns des autres sans qu’aucun mot ne soit prononcé. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage par observation. (1)

Petit, votre enfant vous admire. Plus grand, adolescent, même s’il se rebelle et ne vous écoute plus comme auparavant, il vous voit, il vous regarde, il vous observe.

Votre enfant continue d’apprendre de vous en observant. Alors, quand vous grimacez en affirmant devant lui « je n’ai jamais été bon(ne) mathématiques et je n’ai jamais rien compris », vous restez un modèle pour votre enfant, l’image future qu’il se fait de lui-même. Ainsi, témoin de votre succès dans la vie, quand il vous entend tenir ces paroles, il se dit que ce n’est pas si grave s’il n’y comprend rien en maths. Et cela lui donne inconsciemment ou non l’autorisation de ne pas faire d’efforts pour maîtriser la discipline.

Par conséquent, si vous le disiez, ne le dites plus !

Affirmez plutôt « on va avancer pas à pas ensemble et on va y arriver ! »

1.2 Faîtes-vous confiance

Connaissez-vous le « grand imposteur » Frank Abagnale ? Cet américain a, dans les années 70, défrayé la chronique pour avoir endossé frauduleusement plusieurs identités. Il a officié en tant qu’assistant juridique pour l’état de Louisiane, docteur en hôpitaux dans l’état de Géorgie, pilote de la Pan American Airlines et comme professeur doctorant en sociologie dans l’état de l’Utah. Steven Spielberg a d’ailleurs réalisé un film sur sa vie, « Arrête-moi si tu peux ! », avec Leonardo DiCaprio dans son rôle.

À cette question qu’a posée un journaliste à Frank Abagnale : « Comment avez-vous pu, sans avoir de bagage scolaire adéquat, enseigner pendant plus d’un semestre en tant que prof de sociologie ? ». Sa réponse surprenante : « je m’appliquais à toujours être à une leçon d’avance des élèves ».

Effectivement, vous pouvez faire de même avec votre enfant car vous n’avez pas besoin d’être « LE » génie en maths. Vous avez déjà un petit bagage, lointain mais fourni, en consigne depuis un petit moment, mais que vous pouvez facilement récupérer.  Pourquoi ne pas anticiper les leçons, y jeter un œil, ou les préparer ? Vous aurez d’autant plus de marges de manœuvre s’il est dans les petites classes.

1.3 Soyez un guide

Il existe une 3e stratégie très simple, extrêmement efficace, et sans effort : poser des questions.

Très souvent, vous pouvez l’interroger en ces termes : « à ton avis, qu’est-ce qu’on te demande de trouver ? », « est-ce que tu penses que tu as assez de données pour traiter le problème ? », « qu’est-ce que tu as retenu du cours ? », « qu’est-ce que tu n’as pas très bien compris dans le cours ? » « Est-ce que tu penses que ta réponse répond à la question ? »

Vous verrez, vous allez amener votre enfant à répondre lui-même aux questions, vous aurez dans le même temps vous aussi compris pas à pas la leçon, et surtout cerner le processus de raisonnement de votre enfant.

D’ailleurs, le processus d’apprentissage de votre enfant vous sera bien utile pour adapter progressivement votre façon de l’aider dans ses devoirs pour créer un cadre propice au travail à la maison.

Pour cela, vous allez commencer par solliciter une de vos qualités essentielles, l’observation.

2 – Observez

observer son enfant

2.1 Profitez des devoirs pour cerner son profil d’apprentissage

Si vous portez de l’attention à ses questions et à sa manière de réfléchir, elles vous en diront beaucoup sur sa manière d’apprendre.

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De nombreux experts et chercheurs en éducation se sont penchés sur la question du processus d’apprentissage. Parmi eux, le pédagogue Antoine de la Garanderie qui a élaboré une démarche, la gestion mentale, dont le but est de faire une « analyse complète des processus mentaux » afin que chacun comprenne comment il apprend et le faire ainsi plus efficacement.

Il a identifié 3 langues maternelles c’est-à-dire 3 modes d’apprentissage avec lesquels chacun d’entre nous est le plus à l’aise ou pour lesquels l’apprentissage est optimum.

On les appelle aussi les stratégies de mémorisation. On retrouve alors les profils :

  • Auditif : apprendre avec ses oreilles.
  • Visuel : apprendre avec ses yeux.
  • Kinesthésique : apprendre avec ses mains, son corps.

La gestion mentale porte une attention très particulière au laps de temps entre deux moments :

  • Celui où on perçoit l’objet avec nos cinq sens, et
  • Celui où on restitue l’objet perçu.

Antoine de la Garanderie nomme ce temps l’évocation.

Par exemple, pour identifier son profil de mémorisation : je sais qu’elle aime dessiner et qu’elle comprend avec une certaine facilité les schémas.  Je reconnais aussi qu’elle évoque en images dans sa tête pour capter et retenir une nouvelle information. Alors, je vais l’encourager à utiliser des couleurs, des petits croquis pour chaque étape d’un problème ou d’une leçon.

Mais, découvrir puis faire usage de sa langue maternelle mentale suffit-il pour devenir bon en mathématiques ? Nous allons voir dans le prochain chapitre comment et pourquoi ces stratégies mentales d’évocation vont lui permettre de cultiver toutes ses intelligences et en particulier celles des mathématiques.

2.2 Profitez des devoirs pour cerner son profil d’intelligence

De ses travaux en sciences cognitives, le psychologue du développement Howard Gardner a catalogué 8 intelligences dans l’esprit humain, apportant ainsi la preuve que nous sommes tous intelligents. (2)

« Ce n’est pas l’intelligence qui compte, mais la manière dont on est intelligent. » – Howard Gardner.

Or comme le souligne l’auteur et ex-professeur Bruno Hourst, nous avons tous notre bouquet de 8 fleurs intelligences parmi lesquelles certaines gerbes sont plus développées que d’autres. (3)

intelligences multiples comment apprendre les mathématiques

  • L’intelligence logico-mathématique
    • Capacité à tenir un raisonnement logique, à calculer, compter
  • L’intelligence verbolinguistique
    • Capacité à apprécier et maîtriser les structures du langage sous toutes ses formes.
  • L’intelligence visuo-spatialevisuelle spatiale
    • Capacité à visualiser, à créer des images mentales en 3 dimensions.
  • L’intelligence kinesthésique
    • Capacité à utiliser le contrôle fin de ses mouvements
  • L’intelligence musicale
    • Capacité à apprécier et maîtriser les structures rythmiques et musicales.
  • L’intelligence interpersonnelle
    • Capacité à interagir avec les autres et de se connecter à eux.
  • L’intelligence intrapersonnelle
    • Capacité à se connaître soi-même et se remettre en question.
  • L’intelligence naturaliste
    • Compréhension fine de l’environnement naturel, à identifier et classifier la faune, la fore et le monde minéral.

Alors, quelles sont les intelligences prédominantes dont dispose votre enfant ? Et comment les exploiter au mieux pour son apprentissage et en particulier celui des mathématiques ?

Les intelligences verbo-linguistique et logico-mathématique sont les plus sollicitées à l’école, ce qui nourrit une très grande frustration dans leur apprentissage chez les enfants qui les ont peu développées.

À la maison, vous pouvez en profiter pour valoriser ses autres intelligences et les utiliser pour soutenir son apprentissage des Maths sans stress.

Par exemple, s’il a des aptitudes naturelles visuo-spatiales, il pourra approcher les mathématiques d’abord par le biais des images plutôt que celui des chiffres. S’il a une intelligence kinesthésique prédominante, il entrera dans l’apprentissage du calcul par la manipulation d’objets et les jeux.

Mais, la route vers la connaissance est semée d’embuches qu’on appelle des erreurs. Alors comment gérer celles-ci quand on a la volonté légitime de réussite de notre progéniture ?

2.3 Il commet des erreurs ? Pas de panique !

Surtout rester positif quoiqu’il arrive.

Beaucoup de parents ont tendance à considérer l’erreur comme un constat douloureux du manque d’intelligence de leur enfant.

Pas du tout, bien au contraire ! L’erreur est tout à fait normale. Alors, accordez-lui un statut formateur : ce n’est pas une faute mais un point de départ vers la progression. (4)

C’est l’occasion de lui montrer la valeur de l’effort et des erreurs car l’un ne va pas sans les autres. Dans la vie et en Mathématiques aussi, il est tout à fait sain de passer du temps à réfléchir à un problème donné, à tester une solution possible, à échouer et tester encore et encore jusqu’à y réussir.

Votre objectif est de stimuler et de préserver sa motivation – à long terme – qui est cruciale pour dépasser les obstacles ponctuels qu’il rencontrera durant tout son apprentissage. Renvoyez-lui une image positive de lui-même.

3 – Motivez

rester motiver face aux difficultés avec les math

3.1 Piochez dans le quotidien

La vie quotidienne est propice à la mise en pratique de ce qui a été appris à l’école. C’est aussi l’occasion de le motiver à aimer apprendre pour toute sa vie.

Tout est là, devant vous ! En cuisine, rien de tel que la confection d’un gâteau pour ouvrir l’appétit de connaissances : on comptera les cuillérées de sucre, on reverra les proportions, les mesures, les réactions chimiques des matières, l’impératif des verbes (« versez », « mélangez » etc.)

Dans l’atelier de bricolage, la réparation du vélo sera l’occasion d’émettre des hypothèses et de les tester, de faire de la géométrie, du calcul. Sur les routes des vacances, on ne fera pas seulement de la géographie ou de la météorologie, mais aussi des calculs de distances ; on parlera de littérature, monuments et histoire…

Autant de moments du quotidien à transformer sereinement et simplement en leviers de connaissances.

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3.2 Donnez-lui confiance

Assis aux côtés de votre petit Philippe, vous le sentez comme pris au piège des retenues de son addition. Pourtant, cette opération est plus facile que les précédentes mais vous le sentez submergé. Vous avez envie de lui dire « Mais enfin, c’est quand même pas compliqué ! » Mais cela risque fort de le démoraliser, de le bloquer, voire de le dévaloriser.

Que faire ?

Je vous propose d’agir en deux temps.

3.2.1 La respiration en triangle

Premièrement, il est nécessaire de « nettoyer » cette atmosphère pleine de tension pour aller vers l’apaisement et la concentration. Ceci grâce à un outil à notre portée : la respiration. Les récents travaux des chercheurs américains en neurosciences Jose Herrero et Asheh Mehta de NorthShore University Hospital de Long Island ont montré que respirer profondément et consciemment facilite la reprise du contrôle de soi et de ses émotions, et améliore la concentration. La « respiration en triangle » va vous y aider. (5)

C’est un exercice de respiration, à deux, utilisé en Sophrologie et au Yoga.

Assis sur une chaise, les yeux fermés, chacun fait 10 répétitions de la séquence suivante :

respiration en triangle math zen

  • J’inspire par le nez sur 3 temps, je gonfle le ventre, tout en visualisant la flèche ascendante du triangle.
  • J’expire par la bouche sur 3 temps, vers la pente descendante du triangle, mon ventre se dégonfle.
  • Je reste légèrement en apnée, poumons vides sur 3 temps, telle la base du triangle.

 

Tous deux détendus, vous pouvez passer à la seconde étape.

3.2.2 L’étayage

Dans un second temps, vous utiliserez la technique de l’étayage développée par le psychopédagogue américain Jerome Bruner qui permet d’offrir un soutien à travers une description précise des interactions adulte-enfant. (6)

Dans ce cas précis, je signifie à Philipe que je me mets à sa place et je déroule à voix haute le raisonnement pour accomplir la tâche, ici l’addition avec retenue. Je fais attention de bien suivre la méthode du maître ou de la maîtresse et je ponctue d’un geste ce qui est essentiel à capturer. Et ensuite, c’est à son tour. Grâce à vos encouragements et votre soutien, il va gagner en confiance et en autonomie.

3.3 Maintenez le cap

Comment donner envie d’apprendre chaque jour ? Les pédagogies alternatives comme la méthode de Singapour, la pédagogie Explicite de Barak Rosenshine ou la ZPD (Zone Proximale de Développement) de Lev Vygotski se sont penchées sur cette question essentielle et sont toutes d’accord sur un point : le rôle de l’éducateur. En effet, pour créer ce « frisson cognitif », la bienveillance de l’adulte est cruciale car il aura à cœur de guider pas à pas l’élève vers l’autonomie dans son apprentissage en lui offrant un cadre propice à sa progression à son rythme.

Donner du sens aux maths avec les devoirs et dans la vie quotidienne à votre enfant, c’est sa récompense intérieure et elle s’inscrit dans une stratégie d’apprentissage à long terme.

De nombreuses études ont montré que les récompenses extérieures (bonnes notes, cadeaux, trophées etc.) sont un booster de comportement dans l’apprentissage mais ont un effet plus limité dans le temps. En fait, elles ne seront réellement efficaces que si on a installé au préalable chez l’élève cette motivation intrinsèque ou intérieure (le « pourquoi » de son apprentissage). (7)

Attention ! En lui insufflant cette motivation intérieure, ne le privez pas de récompenses externes de temps à autre : elles restent très utiles car elles permettent de « garder le cap » ! (8)

Et demain

apprendre les maths à son enfant surmonter les obstacles

Pour récapituler avec les maths sans stress

Malgré tout l’amour que vous avez pour votre enfant, il y a une chose que vous ne pourrez pas faire à sa place : apprendre, surmonter les obstacles et les peines, et grandir.

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez l’aider grâce à des attitudes simples qui sont à votre portée : respirer, regarder, et encourager.

Tout part de vous !

Faites-vous confiance et vous lui donnerez confiance.  Rassurez-le et vous serez rassuré.

Motivez-le et vous le serez.

Les mots et les attitudes sont puissants et ont le pouvoir insensé du miroir : vous êtes celui de votre enfant et aussi le vôtre. Une attitude positive rejaillira forcément sur vous deux.

Votre enfant a déjà toutes les cartes en mains et il n’attend que vous pour les exploiter avec confiance et sérénité.

Maintenant, c’est à vous de jouer pour des maths sans stress !

Line NANA du blog  La baguette math et magique

Sources

un commentaire
  1. Bonjour, merci pour cet article fort intéressant.

    Pour compléter ce dernier, je rajouterai un élément essentiel à mes yeux, le plaisir et la connaissance de soi.

    Car on apprend toujours mieux si c’est plus ludique.

    Dans tous les cas, l’article donne de bonnes pistes à approfondir.

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